Le Bouledogue Français est présent un peu partout dans le monde et fait même partie des races les plus populaires dans de nombreux pays, en particulier auprès des populations urbaines.
Le Bouledogue Français fut populaire en France dès sa création à la fin du 19ème siècle. Cependant, comme d’autres races, les deux conflits mondiaux lui causèrent bien du tort : il tomba plus ou moins dans l’oubli et mit beaucoup de temps à remonter la pente.
Ainsi, de la fin des années 60 à la fin de la décennie suivante, on ne comptait guère plus de 100 à 200 enregistrements par an auprès de la Société Centrale Canine (SCC). Il perdit d’ailleurs alors des places au classement, passant d’un peu au-dessus du 50ème rang à un peu au-delà du 70ème (sur un total d’environ 180 races).
La situation commença à s’améliorer dans les années 80, mais ce fut véritablement au cours des années 90 qu’il vit sa popularité s’accroître de façon impressionnante. En effet, il passa au cours de cette décennie d’environ 500 enregistrements annuels à plus de 1000. En termes de classement, ce doublement permit un bond des environs de la 70ème place à ceux de la 35ème.
La progression se poursuivit jusqu’à la seconde moitié des années 2010, période pendant laquelle la SCC comptabilisa jusqu’à plus de 6000 enregistrements annuels, si bien que le Bouledogue Français atteignit alors les alentours du 10ème rang (sur environ 300 races). Les chiffres baissèrent par la suite, mais il demeure bien implanté dans le pays qui le vit naître : avec environ 4000 enregistrements par an, il se situait au début des années 2020 autour de la 15ème place au classement.
Son ancêtre le Bouledogue Anglais se trouvait alors quant à lui aux abords du 40ème rang, avec un peu moins de 1500 enregistrements annuels.
Non seulement le Bouledogue Français est très bien implanté en Belgique, mais les chiffres de la base de données Dog-ID montrent que sa popularité ne cesse d’augmenter depuis la deuxième moitié des années 2010. Ainsi, au début des années 2020, on le trouvait autour du 5ème rang au classement des races les plus populaires, avec près de 8000 individus recensés dans le pays.
Si on regarde dans le détail, on constate qu’ils sont un peu plus nombreux en Flandre (autour de 4000 spécimens recensés à l’aube des années 2020) qu’en Wallonie (environ 3500), mais que c’est dans cette dernière région qu’il est le plus populaire. En effet, la race y occupe la 3ème marche du podium, alors qu’en Flandre elle se situe un peu au-delà du 10ème rang.
Le Bouledogue Français est également très apprécié dans la région de Bruxelles : les statistiques de Dog-ID font état de quelque 200 individus à la même période, ce qui lui vaut une très belle 2ème place au classement.
Quelle que soit la région, son ancêtre le Bouledogue Anglais est largement distancé : au début des années 2020, il ne figurait même pas parmi les 20 races les plus populaires en Belgique.
Les statistiques de la base de données Amicus montrent que le Bouledogue Français jouit d’une grande popularité en Suisse, et y est même de plus en plus présent. Alors qu’il se situait plutôt vers la 10ème place du classement au milieu des années 2010, il avait atteint le 5ème rang au début de la décennie suivante, avec plus de 15000 individus enregistrés.
En outre, il distance largement son ancêtre Bouledogue Anglais, qui à la même période figurait autour du 30ème rang, avec un peu plus de 3000 spécimens recensés.
Par ailleurs, une quinzaine d’éleveurs sont affiliés au club de race local (le Club Suisse du Bouledogue Français, ou CSBF).
Le Bouledogue Français est très apprécié au Canada, et y voit même sa popularité grimper. En effet, il figurait au milieu des années 2010 en dixième position du classement des races établi en fonction du nombre d’enregistrements par an auprès du Club Canin Canadien (CCC), mais continua de progresser au point de se hisser au 5ème rang au début de la décennie suivante.
Il est d’ailleurs le Bouledogue préféré des Canadiens : contrairement à lui, ni le Bouledogue Anglais ni le Bouledogue Américain ne figurent dans le top 10.
Au Royaume-Uni, pays dont sont originaires ses ancêtres, le Bouledogue Français est très populaire et de plus en plus apprécié – en particulier depuis les années 2010, au cours desquelles il vit sa popularité exploser. En effet, tandis qu’on comptait à la fin de la décennie précédente environ 1500 enregistrements annuels auprès du Kennel Club (KC), ce nombre fut alors multiplié par 10 : il approchait les 15.000 à la fin des années 2010. Cela permit au Bouledogue Français d’être propulsé dans les hauteurs du classement : il passa des environs de la 25ème place à la 3ème (sur un total d’un peu plus de 200 races). Cette popularité ne s’est pas démentie par la suite, puisqu’au contraire il a continué de progresser : il figurait au début des années 2020 sur la seconde marche du podium, avec un peu plus de 40.000 inscriptions par an (et s’offrit même le luxe d’occuper la première place en 2018).
En Italie, les chiffres ne sont pas aussi impressionnants, mais la race est également bien représentée et a vu sa popularité augmenter fortement. En effet, alors qu’on comptait au milieu des années 2010 environ 1000 enregistrements par an auprès de l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI), ce nombre atteignait les 4000 au début des années 2020.
En Espagne, le Bouledogue Français est au contraire en perte de vitesse, même s’il continue d’être apprécié. Ainsi, alors qu’au milieu des années 2010 la Real Sociedad Canina de España (RSCE) faisait état de plus de 1700 inscriptions annuelles et qu’il se trouvait autour du 10ème rang (sur environ 250 races), on n’en comptabilisait plus qu’un millier à la fin de la décennie, et environ 850 dans les premières années de la suivante - avec à la clef un recul aux alentours du 20ème rang.
Quant à l’Allemagne, on ne peut pas dire que le Bouledogue Français y soit populaire, et cette situation ne date pas d’hier. En effet, au milieu des années 2000, le Verband für das Deutsche Hundewesen (VDH) n’enregistrait guère plus de 150 spécimens par an environ, si bien que la race ne se situait qu’aux environs du 90ème rang du classement (sur environ 300). On observa une certaine amélioration à la fin de cette décennie et au début de la suivante, puisque le nombre d’inscriptions annuelles doubla. Néanmoins, les chiffres repartirent à la baisse dès le milieu des années 2010 et finirent par retrouver le niveau qu’ils avaient auparavant : tant à la fin de la décennie qu’au début de la suivante, on comptait moins de 200 enregistrements par an, ce qui situait la race vers le 85ème rang.
Le Bouledogue Français s’implanta aux États-Unis dès la fin du 19ème siècle, et ne tarda pas à y être populaire.
Cependant, pendant une bonne partie du 20ème siècle la race tomba pratiquement dans l’oubli. Ainsi, du milieu des années 50 jusqu’au milieu des années 80, elle oscillait entre le 75ème et le 100ème rang (sur un total de 110 à 130 races environ) dans le classement établi sur la base des statistiques d’enregistrements annuels auprès de l’American Kennel Club (AKC).
Les années 80 marquèrent son retour sur le devant de la scène. Ainsi, du milieu de la décennie à la fin de la suivante, le nombre annuel d’inscriptions passa d’un peu plus de 200 à environ 1250. Toutefois, cela n’eut pas d’impact majeur quant à sa place au classement : à l’aube du nouveau millénaire, il se situait encore vers le 75ème rang (mais cette fois sur un total de près de 150 races reconnues à ce moment-là).
Ce fut surtout à partir des années 2000 que les chiffres s’envolèrent : on comptait à la fin de cette décennie près de 7500 enregistrements annuels, et la race s’était alors hissée autour de la 25ème place. Par la suite, la cote de popularité du Bouledogue Français ne cessa de grimper : après s’être installé autour du 5ème rang (sur environ 200 races) au milieu des années 2010, il monta sur le podium en 2020 et finit même par s’installer en 2022 sur la première marche, mettant fin à 31 années de règne sans partage de l’incontournable Labrador Retriever.
En cumulé, ses cousins le Bulldog Américain et le Bouledogue Anglais figurent depuis le tournant des années 2010 vers la 5ème position. Il les a dépassés en 2017, puis largement distancé.
Il n’y a pas qu’en Europe et en Amérique du Nord que le Bouledogue Français est apprécié : il remporte aussi du succès dans des territoires nettement plus éloignés.
C’est le cas notamment en Australie, où il mit du temps à trouver sa place. Ainsi, du milieu des années 80 à la fin des années 90, l’Australian National Kennel Council (ANKC) enregistrait la plupart du temps moins d’une centaine de spécimens par an, si bien que la race se situait un peu au-delà du 100ème rang sur un total d’environ 200 reconnues par l’organisme. Les chiffres commencèrent à augmenter dans les années 2000 : on comptait à la fin de la décennie entre 500 et 600 inscriptions par an, si bien que le Bouledogue Français avait alors atteint les alentours de la 30ème place du classement. Il poursuivit sa progression jusqu’à la seconde moitié des années 2010, avec un pic en 2016 : avec plus de 4000 enregistrements, il s’offrit même cette année-là le luxe de monter sur la troisième marche du podium. Il perda ensuite un peu terrain mais reste très populaire, figurant au début des années 2020 autour du 5ème rang avec quelque 2000 enregistrements par an.
En Afrique du Sud, les statistiques de la Kennel Union of South Africa (KUSA) montrent que le Bouledogue Français a le vent en poupe depuis la fin des années 2000. Il évoluait jusqu’alors autour de la 60ème place au classement (sur environ 150 races reconnues par l’organisme), avec une soixantaine d’enregistrements par an. Ce nombre progressa ensuite fortement, au point d’être de l’ordre de 800 au début des années 2020 – permettant à la race de se hisser alors autour de la 5ème position.
Le Bouledogue Français est également très présent au Japon, et même de plus en plus populaire depuis le tournant du 21ème siècle. En effet, alors que le nombre d’enregistrements annuels auprès du Japan Kennel Club (JKC) oscillait entre 2500 et 3500 à l’aube des années 2000, il se situait autour de 12.000 à la fin de la décennie. Cela permit d’ailleurs à la race de progresser des alentours du 20ème rang au 10ème, sur un total d’à peu près 140 races reconnues par l’organisme. Les chiffres diminuèrent ensuite jusqu’au milieu des années 2010. Toutefois, avec encore 7000 inscriptions à ce moment-là, le Bouledogue Français parvint à se maintenir vers la 10ème place au classement. Au demeurant, les statistiques repartirent ensuite à la hausse, au point qu’on comptait au début des années 2020 entre 11000 et 12000 inscriptions par an, et que la race figurait alors autour de la 5ème position.
