Le caractère du Bouledogue Français

Doté d’un caractère égal, très affectueux et enjoué, le Bouledogue Français fait un excellent animal de compagnie, qui en règle générale apprécie autant de jouer avec les enfants de tous âges que de faire la sieste près de ses maîtres.

 

Bien qu’il puisse se montrer territorial et protecteur des siens, il est normalement sociable avec les humains : même les personnes inconnues trouvent rapidement grâce à ses yeux. En général, il s’entend également bien avec ses congénères, mais il est davantage susceptible de se montrer territorial et protecteur en leur présence. Par ailleurs, il convient de noter que certains individus n’apprécient pas les chats.

 

Le Bouledogue Français tend à être têtu si on se montre trop laxiste, mais il n’est pas difficile à éduquer dès lors qu’on sait lui faire comprendre clairement sa position hiérarchique au sein du foyer. Avec de la cohérence et de la constance, on obtient facilement un compagnon calme, facile à vivre et proche de ses maîtres. Cette proximité implique toutefois qu’il n’aime pas rester seul très longtemps ni très souvent.

 

Pour autant, il ne saurait être question de l’emmener partager des activités éprouvantes. En effet, ce n’est pas un grand sportif, et il fait partie des races brachycéphales : son museau écrasé et son nez très court lui interdisent tout effort intense et/ou prolongé, en particulier lorsqu’il fait très chaud ou que l’air est humide. D’ailleurs, 15 à 20 minutes par jour de promenade tranquille complétées par quelques séances de jeu suffisent à combler son besoin d’exercice.

Le Bouledogue Français est-il proche de ses maîtres ?

Élevé depuis longtemps comme animal de compagnie, le Bouledogue Français est un compagnon tendre et affectueux, sensible et très proche de ses maîtres. Il aime autant jouer avec eux ou les suivre de pièce en pièce que rester à leurs pieds : doté d’un tempérament calme une fois adulte, il apprécie le confort et les siestes auprès d’eux. 

Le Bouledogue Français peut-il rester seul ?

Sa proximité avec les siens implique que le Bouledogue Français a tôt fait de souffrir d’anxiété de séparation s’il en est séparé longtemps et/ou souvent. Son mal-être est alors susceptible de s’exprimer de diverses manières, négatives pour lui comme pour son entourage : angoisse, destructions, aboiements compulsifs, automutilations…

 

Il n’est donc pas recommandé pour des personnes peu disponibles, à moins qu’il partage son foyer avec un autre animal avec lequel il s’entend bien et qui peut lui tenir compagnie lors des absences de ses maîtres.

Entente du Bouledogue Français avec les enfants

Joueur, espiègle et doté d’un caractère accommodant, le Bouledogue Français s’entend généralement à merveille avec les enfants, quel que soit l’âge de ces derniers et qu’ils fassent ou non partie du foyer. En plus d’être très patient à leur égard, il se montre souvent protecteur envers les petits de la famille – en particulier dans le cas d’une femelle.

 

Toutefois, il a tendance à se montrer possessif. De ce fait, il est susceptible d’avoir du mal à accepter que ses propriétaires consacrent beaucoup d’attention aux enfants, ou que ces derniers touchent à ce qui lui appartient : son panier, ses jouets… Il est donc nécessaire pour éviter tout problème de lui apprendre dès son plus jeune âge à partager l’attention de ses maîtres et à ne pas réagir quand on touche à ses affaires. 

 

En tout état de cause, il convient de rappeler que quelle que soit sa race, un chien ne doit jamais être laissé seul avec un tout-petit : ce dernier ne maîtrisant pas toujours ses gestes et ne comprenant pas les signaux que lui adresse l’animal, il risque de l’importuner – voire de lui faire mal – sans le vouloir et de provoquer ainsi une réaction violente. Il est donc impératif que leurs interactions aient systématiquement lieu sous la supervision d’un adulte.

 

Pour la même raison, il est indispensable d’apprendre aux enfants, dès que leur âge le permet, à respecter leur chien et à se comporter convenablement avec lui. Ils doivent notamment connaître les zones sensibles de son corps ainsi que ses besoins essentiels, et savoir décrypter son langage corporel.

Entente du Bouledogue Français avec les inconnus

Certains spécimens se montrent davantage protecteurs que la moyenne, mais le tempérament sociable et décontracté du Bouledogue Français fait qu’il accepte généralement assez facilement les personnes inconnues.

 

Néanmoins, il ne manque pas d’aboyer pour signaler toute présence inhabituelle près du domicile - ce qui en fait d’ailleurs un bon chien d’alerte. Certains individus jouent d’ailleurs d’autant mieux ce rôle qu’ils se montrent plus territoriaux que les autres.

Le Bouledogue Français est-il protecteur ?

Bien qu’il puisse se montrer protecteur de sa famille, un Bouledogue Français bien éduqué n’est pas agressif envers l’être humain. Il se contente simplement de signaler toute présence inconnue en aboyant, ce qui en fait un bon chien d'alerte.

 

En revanche, la présence de congénères qu’il ne connaît pas tend plus facilement à exacerber sa territorialité ainsi que son instinct protecteur. Or, il faut savoir qu’en cas de conflit, ce chien courageux et tenace n’hésite pas à se battre avec la plus grande détermination.

Le Bouledogue Français est-il dominant ?

En temps normal, le Bouledogue Français n’est pas particulièrement dominant envers ses congénères ou les autres animaux.

 

En revanche, il a tôt fait de se montrer têtu et de prendre l’ascendant sur un maître qui ne sait pas s’affirmer ou qui se montre trop permissif. Il est donc impératif de lui signifier d’emblée quelle est sa place hiérarchique au sein du foyer et de se montrer ferme sur ce point, en faisant preuve de cohérence et de constance quant au respect des règles.

Le Bouledogue Français est-il obéissant ?

Le Bouledogue Français est un chien intelligent et comprend généralement très bien ce qu’on attend de lui. Toutefois, son caractère affirmé fait qu’il n’est pas toujours disposé à obéir.

 

D’ailleurs, dans le classement des races par intelligence - ou en fait plus précisément par obéissance - établi par le professeur Stanley Coren, il n’arrive qu’en 58ème position (sur environ 130 races étudiées). Il fait donc partie de la 5ème catégorie : 40 à 80 répétitions sont nécessaires pour qu’il intègre un nouvel ordre, ou plutôt pour qu’il accepte de l’exécuter.

 

Cela dit, il est assez aisé de contourner son côté obstiné : les compliments et les friandises sont des moyens très efficaces de le motiver à se montrer plus obéissant.

À quel âge le Bouledogue Français est-il matûre ?

Le Bouledogue Français devient adulte physiquement vers l’âge de 12 à 14 mois (selon son gabarit), mais sa maturité psychologique est sensiblement plus tardive : elle ne survient que vers ses deux ans. Sa phase d’adolescence est donc assez longue, puisqu’elle commence autour de l’âge de 6 mois.

 

Pendant cette période, il est susceptible d’alterner entre des moments de calme et d’autres où il se comporte comme un chiot de quelques mois, notamment en commettant toutes sortes de bêtises - par exemple éparpiller la terre des pots de fleurs ou déchiqueter des mouchoirs en papier.

Besoin d'exercice du Bouledogue Français

Le Bouledogue Français a un besoin d’exercice modéré (en particulier une fois adulte), d’autant qu’il fait partie des races brachycéphales : son museau écrasé et son nez très court impliquent qu’il s’essouffle vite et qu’il a des difficultés à se rafraîchir en haletant. Il est donc impératif de lui éviter tout exercice physique trop long ou trop intense - en particulier aux heures les chaudes de l’été, car la chaleur peut avoir des conséquences très graves (voire fatales) sur sa santé. Ces mêmes caractéristiques le rendent aussi enclin à souffrir de problèmes respiratoires : il faut donc limiter les activités et les sorties par temps humide, et lui mettre un manteau pour chien lorsqu’il fait très froid.

 

Dans tous les cas, 15 à 20 minutes par jour de promenade complétées par quelques séances de jeu (en intérieur ou à l’extérieur si les conditions climatiques le permettent) lui suffisent pour être bien dans sa tête et dans ses pattes.

 

En tout état de cause, il faut garder à l’esprit que même un chien très peu actif doit pouvoir sortir au moins deux fois par jour, ne serait-ce que pour faire ses besoins. À défaut, il risque fort de développer tôt ou tard des troubles du comportement : dépression, aboiements compulsifs, destructions…

Activités recommandées pour un Bouledogue Français

Le Bouledogue Français peut se livrer à toutes les activités qui n’impliquent pas un effort intense et/ou prolongé, à commencer par des promenades tranquilles. Celles-ci lui permettent à la fois de faire de l’exercice et de satisfaire son besoin de stimulation mentale, par exemple en reniflant les odeurs qui passent alors à portée de son nez.

 

En revanche, il ne saurait être question de lui demander de suivre quand on fait par exemple un jogging ou une balade à vélo : non seulement ses caractéristiques brachycéphales (museau aplati et nez court) font qu’il se fatigue vite, mais en plus ses articulations et son dos sont assez fragiles.

 

Les activités aquatiques ne lui conviennent pas non plus. En effet, une bonne partie de son poids se trouvant concentré sur l’avant de son corps, c’est un mauvais nageur et il peut se noyer facilement. Il convient d’ailleurs d’éviter de le laisser seul auprès d’un point d’eau : piscine, étang, océan…

 

En revanche, on peut lui faire pratiquer certains sports canins - plus précisément ceux qui ne demandent qu’un effort modéré et assez bref. Par exemple, l’agility (il est capable de courir sur de faibles distances), l’obéissance ou encore le rallye-obéissance sont d’excellents moyens de lui permettre de se dépenser et de partager une activité avec son maître.

 

Les séances de jeu en famille sont également un bon moyen de combler à la fois son besoin d’activité physique et de stimulation mentale. Lui qui est très proche des siens, ces moments de partage le ravissent. C’est d’autant plus vrai que bien qu’il soit calme une fois adulte, le Bouledogue Français reste joueur. Il aime particulièrement rapporter des objets, ou les cacher et voir ses maîtres les chercher. En tout cas, il ne faut pas hésiter à se rabattre sur des jeux en intérieur si le climat pose problème, c’est-à-dire quand il fait très chaud, très froid ou par temps humide.

Le Bouledogue Français est-il fugueur ?

Le Bouledogue Français n’est pas particulièrement fugueur, mais il est curieux et sa curiosité naturelle peut le pousser à partir à l’aventure, par exemple sur la trace d’un petit animal. En effet, il ne faut pas oublier que par le passé on l’utilisait entre autres pour chasser les rats : certes, son instinct de prédation n’est plus aussi développé qu’autrefois, mais poursuivre les rongeurs continue d’être une de ses activités favorites.

 

Or, son caractère plutôt amical (notamment envers l’Homme) pourrait se retourner contre lui en cas de fugue, car il n’est pas forcément conscient que tous les êtres qu’il croise (humains ou animaux) ne sont pas toujours animés des meilleures intentions... 

 

Par conséquent, si l’on dispose d’un jardin dans lequel il évolue librement, mieux vaut que celui-ci soit clos. Cela dit, il est plutôt du genre à profiter d’une occasion qui se présente (par exemple un portail mal fermé) qu’à se démener pour réussir à franchir une clôture.

 

La prudence s’impose également lors des activités à l’extérieur, à commencer par les promenades. En effet, s’il décide par exemple de suivre une odeur qui l’intéresse, son côté têtu a tôt fait de prendre le dessus et de le rendre sourd aux appels de son maître. On peut néanmoins éviter ce genre de situation en choisissant de le tenir systématiquement en laisse lors des sorties : c’est d’autant moins problématique qu’il n’est pas du genre à gambader partout. Si on préfère le laisser évoluer sans entraves, une solution intéressante est de l’équiper d’un collier connecté : ainsi, il reste libre de ses mouvements tout en étant facile à retrouver en cas de fugue.

 

Quoi qu’il en soit, à moins d’avoir un instinct de chasse très développé (ce qui n’est pas le cas du Bouledogue Français), un chien est peu enclin à fuguer dès lors qu’il se sent bien auprès de ses maîtres, c’est-à-dire que ces derniers répondent correctement à ses besoins en termes d’attention, de dépense physique, d’affection, d’alimentation…

Le Bouledogue Français est-il destructeur ?

Dès lors qu’il a son content d’exercice, de jeux et d’affection, le Bouledogue Français n’est généralement pas destructeur. Cependant, il faut garder à l’esprit qu’il reste souvent adolescent jusqu’à l’âge de deux ans : tout au long de cette période, il est davantage susceptible de commettre diverses bêtises, comme gratter la terre des pots ou des parterres (alors qu’il cesse de creuser une fois adulte).

Niveau sonore du Bouledogue Français

En règle générale, le Bouledogue Français n’est pas du genre à aboyer beaucoup : il ne le fait que pour signaler l’approche d’un inconnu. Par conséquent, il n’est normalement pas source de nuisances sonores pour le voisinage.

 

Cela dit, il peut arriver qu’on ait affaire à un individu plus vocal que la moyenne. On peut alors limiter le problème en lui apprenant dès son jeune âge à se taire dès qu’on le lui demande. Pour autant, il serait vain d’espérer éliminer totalement les aboiements, qui représentent pour un chien un moyen de communication naturel.

 

Il faut savoir aussi que du fait de ses caractéristiques brachycéphales (museau aplati et nez court), le Bouledogue Français est un ronfleur de première catégorie et se montre particulièrement bruyant en la matière. Cela peut constituer un frein à l’adoption pour une personne ayant le sommeil léger ou qui supporte mal le bruit.

Adaptation au changement du Bouledogue Français

Tous les chiens apprécient une certaine routine, et le Bouledogue Français ne fait pas exception à la règle. Cependant, son caractère égal et souple ainsi que sa curiosité naturelle font qu’il s’adapte assez aisément aux changements, surtout si ces derniers n’impliquent pas qu’il soit séparé des siens.

 

Ainsi, changer de logement (que ce soit suite à un déménagement ou simplement de manière ponctuelle, par exemple pendant les vacances) ne lui pose en principe aucun problème.

 

Les choses peuvent être en revanche plus compliquées quand il est confié à la garde d’un tiers (pension canine, pet-sitter…) : sensible et proche des siens, il risque alors de se sentir abandonné. On peut toutefois essayer d’atténuer ce sentiment en lui laissant des objets familiers et rassurants comme ses jouets favoris et son panier, voire un vêtement portant l’odeur de son maître.

 

Un autre changement potentiellement perturbant pour lui est l’arrivée d’un nouveau membre dans le foyer. En la matière, on peut distinguer trois cas de figure :

 

  • dans le cas d’un bébé, le scénario le plus probable est qu’il l’accepte bien volontiers : le Bouledogue Français est connu pour tisser des liens très forts avec les enfants. Il y a même fort à parier que rapidement il se montre protecteur à l’égard du petit, surtout s’il s’agit d’une femelle. Il faut toutefois veiller à lui accorder autant d’attention et d’affection qu’auparavant : à défaut, il se sentirait négligé, ce qui le rendrait très malheureux - voire jaloux ;

  • dans le cas où le nouveau venu est un adulte qu’il connaît déjà, il y a toutes les chances qu’il l’accueille chaleureusement et prenne l’habitude de lui réclamer des caresses et des gratouilles ;

  • s’il s’agit d’une personne qu’il ne connaît pas, les choses ont malgré tout de grandes chances de bien se passer. En effet, le plus vraisemblable est que ce chien plutôt sociable et décontracté accepte facilement ce nouveau membre du foyer, après avoir pris le temps de le renifler pour faire connaissance.

 

Enfin, bien qu’il soit très attaché aux siens, le Bouledogue Français est assez souple pour s’adapter sans trop de difficulté à un changement de propriétaires, dès lors que les nouveaux s’attachent à lui donner toute l’attention et l’affection nécessaires à son bonheur. Il est toutefois possible que dans un premier temps ils aient besoin de s’affirmer quelque peu face à son tempérament têtu, et de lui faire comprendre que sa position hiérarchique au sein du foyer reste la même.

Entente du Bouledogue Français avec les autres chiens

En règle générale, le Bouledogue Français n’a pas un tempérament dominant et s’entend bien avec ses congénères - notamment ceux qu’il croise lors de ses sorties, quel que soit leur sexe. Il ne cherche normalement pas les conflits, et peut tout aussi bien avoir envie de jouer avec eux que les ignorer et passer son chemin.

 

En revanche, il a parfois tendance à se montrer territorial et protecteur envers ceux qu’il ne connaît pas et qui font irruption sur son territoire. Cela vaut particulièrement s’ils s’y invitent d’eux-mêmes, mais c’est vrai aussi pour ceux qui accompagnent leur maître alors que celui-ci rend visite à son propriétaire. Dans un cas comme dans l’autre, si l’autre chien se sent agressé ou est dominant, les choses risquent de tourner à l’affrontement. Or, il faut savoir que malgré son gabarit modeste, le Bouledogue Français ne manque pas de courage et n’hésite pas à se battre en faisant preuve d’une grande ténacité. Il risque alors d’être blessé – voire pire –, surtout s’il a affaire à un adversaire plus imposant et plus fort que lui. 

 

Si le congénère en question est en visite « autorisée », il est impératif de commencer par des présentations en bonne et due forme pour réduire le risque que les choses dégénèrent. Cela consiste à laisser les deux protagonistes s’observer et se sentir mutuellement, afin que chacun comprenne que l’autre ne représente pas une menace. Il est préférable qu’ils soient alors libres de leurs mouvements (c’est-à-dire de s’abstenir de les tenir en laisse ou les retenir par le collier), car un chien entravé se sent vulnérable et est donc plus enclin à se montrer sur la défensive, voire agressif. Il est également très important que les maîtres restent calmes et détendus afin de ne pas communiquer leur stress à leurs compagnons, tout en étant prêts à intervenir si la situation prend un mauvais tour. Si aucun des deux animaux n’est dominant, les choses doivent normalement s’apaiser assez vite. Il convient tout de même de veiller à ce que le visiteur ne s’approprie pas les affaires (panier, jouets…) du gardien des lieux, car le Bouledogue Français a tendance à être possessif et verrait sans doute cela d’un mauvais oeil. 

 

En tout cas, ces éventuelles difficultés lorsqu’un chien inconnu s’invite à la maison ne signifient pas qu’il ne peut pas partager son quotidien avec un de ses semblables. Au contraire, faire cohabiter un Bouledogue Français avec un congénère se passe le plus souvent très bien, et peut s’avérer très bénéfique pour lui à plus d’un titre.

 

Le cas de figure le plus simple est celui où la cohabitation est instaurée alors que les deux protagonistes sont encore petits. Normalement, il n’y a alors aucun problème : les deux compères ont toutes les chances de s’entendre à merveille.

 

Si on adopte un chiot alors que lui-même est adulte, il n’y a là non plus aucune raison que le Bouledogue Français en prenne ombrage, dès lors qu’on veille à ce que le nouveau venu ne lui prenne pas ses jouets et ne réduise pas l’attention qu’on lui porte - sans quoi il pourrait être jaloux et se montrer intolérant voire hargneux envers ce « rival ».

 

Dans le cas où c’est un adulte qui rejoint le foyer alors que lui-même est aussi déjà un adulte, il est probable que sa réaction initiale soit la même que lors de la visite d’un congénère inconnu. Cependant, si on veille à bien les présenter l’un à l’autre dans une ambiance sereine, il y a toutes les chances que les choses s’apaisent rapidement dès lors qu’aucun des deux n’est dominant, qu’on ne le délaisse pas au profit du nouveau venu et que ce dernier respecte ses affaires.

 

En tout état de cause, que ce soit lors de l’instauration d’une cohabitation ou dans le cadre d’une rencontre fortuite, il convient de superviser toute interaction du Bouledogue Français avec un congénère, en particulier si celui-ci est plus grand que lui. En effet, même si les deux compères s’entendent bien et jouent ensemble, il peut facilement être blessé involontairement.

Entente du Bouledogue Français avec les chats

Il est impossible de généraliser quant aux relations que le Bouledogue Français entretient avec les chats : certains individus ne les aiment pas, alors que d’autres les acceptent facilement. Cependant, c’est surtout quand les deux protagonistes sont adultes et qu’ils ne se connaissent pas que des conflits peuvent éclater.

 

Au contraire, une cohabitation mise en place dès leur jeune âge – ou au moins alors que l’un des deux est encore petit – ne pose normalement aucun problème.

 

Si un chaton rejoint le foyer alors que lui-même est adulte, il y a également de fortes chances que tout se passe bien, dès lors qu’on veille à ce que le petit félin respecte ses affaires et qu’on continue à lui offrir l’affection dont il a besoin pour être heureux. En effet, s’il a l’impression que le petit lui « vole » ses maîtres, il risque de devenir jaloux et de bien le lui montrer, par exemple en refusant toute interaction avec lui voire en grognant dès qu’il s’approche. Il est probable néanmoins que les choses en restent là, c’est-à-dire qu’il n’aille pas jusqu’à agresser le petit félin.

 

Si le nouveau venu est adulte alors que lui-même l’est aussi, une telle situation est en revanche davantage susceptible de se produire : cette configuration est nettement plus aléatoire. Tout dépend alors de son caractère : si son naturel accommodant prend le dessus, il accepte le chat sans histoire ; si en revanche son penchant territorial est le plus fort, les choses risquent d’être plus compliquées.

 

Dans tous les cas, il est judicieux de superviser leurs interactions, du moins au début, d’autant que le félin peut réagir négativement s’il se sent rejeté. Cela dit, même si effectivement la relation s’avère conflictuelle au début, les deux protagonistes parviennent généralement au fil du temps à trouver un terrain d’entente, à défaut de devenir amis : ils s’ignorent et se tiennent éloignés l’un de l’autre (par exemple, le chat s’installe en hauteur lorsque le chien est dans la même pièce).

 

Dans le cas où en revanche la cohabitation se déroule bien, elle a de grandes chances de s’avérer tout à fait bénéfique pour le Bouledogue Français : non seulement le petit félin est un potentiel partenaire de jeu, mais en plus sa présence réduit le risque qu’il souffre d’anxiété de séparation lorsque ses maîtres s’absentent.

 

En ce qui concerne un petit félin qui ferait irruption dans le jardin sans y avoir été invité, là encore la réaction varie fortement d’un individu à l’autre : certains se contentent d’ignorer l’intrus, d’autres cherchent carrément à s’en faire un ami, alors que d’autres au contraire sont bien déterminés à le chasser au plus vite de leur territoire.

 

Il en va de même pour ceux croisés à l’extérieur, par exemple lors des promenades. Tous les cas de figure sont possibles : certains Bouledogues Français les ignorent, d’autres ont spontanément envie de jouer avec eux, mais d’autres en revanche ont tendance à les dissuader de s’approcher en grognant ou en aboyant. Dans ce dernier cas, il faut être vigilant si le chien n’est pas tenu en laisse, car un chat qui se sent menacé peut infliger de sérieuses blessures.

 

En tout état de cause, même si on possède un individu qui se montre amical envers les représentants de la gent féline et aime jouer avec eux, une certaine vigilance s’impose lors de leurs interactions afin de limiter le risque de blessure involontaire.

Entente du Bouledogue Français les autres espèces

Bien que le Bouledogue Français ne soit pas un grand chasseur, il a conservé de son passé de ratier une certaine propension à poursuivre les rongeurs. Même si de nos jours il le fait davantage par jeu que qu’en vue de leur faire un sort, l’expérience risque fort d’être traumatisante pour le petit animal, et un accident peut toujours arriver. Par conséquent, il est préférable d’éviter de faire cohabiter ce chien avec un rongeur, quand bien même une telle cohabitation serait instaurée dès son plus jeune âge. 

 

En revanche, il peut normalement tout à fait partager son toit avec un oiseau. Simplement, si ce dernier intègre le foyer après lui, il faut veiller à ce qu’il ne se sente pas jaloux, auquel cas ses réactions pourraient être imprévisibles. Tant qu’on veille à continuer de lui montrer autant d’affection qu’avant, il n’y a aucune raison que cela se produise.

 

Pour ce qui est des petits animaux croisés lors de ses pérégrinations, il y a de fortes chances qu’il se montre indifférent envers les oiseaux mais très intéressé par les rongeurs et prêt à leur courir après. La prudence impose donc de le tenir en laisse dans les lieux où il est susceptible d’en rencontrer.

 

Enfin, dans le cas où un petit animal s’invite dans le jardin, tout dépend de son degré de territorialité. Si ce dernier est assez prononcé, il a de grandes chances de vouloir chasser cet intrus de son territoire – peu importe de quelle espèce il s’agit. Cela dit, même le moins territorial des Bouledogues Français est susceptible de poursuivre un rongeur par instinct de prédation, alors qu’il aurait tendance à ignorer un oiseau.