Bonjour,


Je viens de découvrir ce forum, car je viens de perdre ma belle Maya, Cavalier King Charles, qui venait juste d'avoir 9 ans il y a 15 jours. J'ai lu les différents témoignages, et me retrouve dans la douleur immense que leur départ occasionne.
Chez moi ce fut rapide, brutal. Le 21 aout a été effectuée une échographie cardiaque de contrôle, vu que cette race y est prédisposée, et que sa petite soeur de 6 ans développe déjà une pathologie cardiaque. Son état général était excellent, et son coeur sans problème, pas de souffle, juste un tout début de dégénérescence de la valve mitrale, sans avoir besoin de traitement.
Depuis le mois de juin, elle avait de temps à autre des diarrhées, mais sans altération de l'état général, et en juillet traitées rapidement avec du DaForte, et, après une semaine, des antibiotiques. Tout était revenu à la normale.
Toutefois, vers le 25 aout ses selles sont à nouveau devenues liquides, et j'ai consulté le 2 septembre car elle ne mangeait plus comme avant. Le test pancréatique s'est avéré positif. Donc a été mis en place un traitement, antinauséeux, Tramadol et antibiotique. C'était donc mardi. Le lendemain ça allait mieux, elle a recommencé à manger. Mais, le jeudi, elle a commencé à tousser en permanence, et, en voulant la porter j'ai constaté que son ventre était très très gonflé. Paniquée, je l'ai emmenée immédiatement chez le vétérinaire qui l'a hospitalisée. Elle avait un oedème pulmonaire, ce diagnostic ayant toutefois été modifié car cela ne venait pas du coeur. On a alors parlé d'épanchement pleural. Les échographies pratiquées ensuite ont révélé principalement un gros problème au pancréas, avec présence d'une masse pour l'heure indéterminée de 1,5 cm de diamètre. Le vétérinaire suspectait soit une grosse infection, soit une tumeur. A été alors mis en place un protocole afin de soigner l'infection, avec de la cortisone en sus des antibiotiques.
Lorsque nous avons été la visiter le samedi, elle allait bien, c'était un bonheur de la voir nous faire la fête, et saluer tout le monde autour d'elle, comme à son habitude. Je lui ai expliqué qu'elle devait rester à la clinique car elle était malade, et qu'elle aurait le droit de revenir à la maison quand elle sera guérie. Son regard pétillant montrait qu'elle avait compris...
Dimanche matin nous avons eu le droit d'aller la voir, mais elle n'était pas bien, car la perfusion qu'on lui avait mise en place avait coulé trop vite, pour une raison indéterminée : elle a eu l'équivalent d'une journée entière en 2 heures... le vétérinaire n'était pas inquiet, ce n'était que du sérum physiologique avec des nutriments, nous assurant qu'elle aurait tout éliminé le soir même. Et, effectivement, en nous appelant le soir, il a dit qu'elle était redevenue normale, vidant sa gamelle.
Le lendemain, voyant qu'elle était bien, vivante, il a été décidé que nous pouvions venir la ramener à la maison, l'épanchement avait disparu et le traitement fonctionnait. Il nous revenait juste de le continuer par des cachets. Une injection de cortisone avant de partir, et nous l'avons récupérée.
Mais je la trouvais un peu moins joyeuse que prévu. Elle a foncé à la voiture, certes, mais paraissait comme éteinte, fatiguée. Une fois revenue à la maison, elle est sortie sur la terrasse et s'est allongée sur le tapis, s'endormant presque immédiatement. Elle n'a pas voulu manger et est restée tranquillement à cette place, n'allant sur le terrain que pour faire ses besoins. Nous avons pensé qu'elle était fatiguée, convalescente, et nous l'avons laissée tranquille, lui faisant juste des câlins, beaucoup de câlins... Dans la soirée il a fallu lui administrer ses cachets, Tramadol pour la douleur et antibiotiques. Ce fut très difficile, elle refusait, recrachait. Il a fallu que je les réduise en poudre et les lui donne de force. J'ai trouvé au passage que son palais avait une drôle de couleur...
Vers 20 h, une fois au salon, elle est devenue nerveuse, semblant ne pas savoir comment se coucher, quelle position adoptée. Je l'ai prise contre moi, couchée sur moi sur le canapé, essayant de la calmer car elle haletait, je supposais qu'elle avait mal. Elle s'est assoupie 10 mn dans cette position, mais j'ai dû demander à mon mari de me donner un coussin car mon bras commençait à me faire mal, et le fait de bouger un tout petit peu l'a réveillée, et elle a voulu descendre, tournant en rond, incessamment. Mon mari l'a prise aussi sur lui, mais elle n'a pas voulu rester. Nous avons hésité, devons-nous l'emmener aux urgences ou non ? Mais qu'auraient-ils fait qui n'a pas encore été tenté ? Elle a eu de la morphine, donc ne devrait pas souffrir... Nous avons donc décidé de la laisser, espérant qu'elle finirait par se poser. Ne pouvant supporter de la voir ainsi sans pouvoir la soulager, je suis montée me coucher, et elle est restée avec mon mari. Lorsque je suis descendue vers 1 h 30, elle dormait à ses pieds. Ouf. Le vétérinaire nous a avertis qu'il y aurait des hauts et des bas, avec une pancréatite. C'est un bas, et je me disais que demain ça irait mieux, qu'il n'y avait que 6 heures encore à attendre pour appeler la clinique... Mon mari est monté se coucher, il lui a laissé la lumière allumée car elle dormait. Vers 4 h du matin je me suis réveillée, et l'ai aperçue en bas de l'escalier, car d'habitude elle montait lorsqu'elle se retrouvait seule au salon. Elle ne bougeait pas. Elle était partie. Le choc fut immense et je n'en reviens toujours pas. Nous sommes effondrés, et la surprise a été totale également à la clinique vétérinaire. Rien ne laissait présager cette issue fatale.
On fait, le vétérinaire nous a dit qu'elle voulait mourir à la maison, qu'elle a donné le change chez eux afin de pouvoir rentrer chez elle, et ne pas partir dans sa cage, seule dans la nuit... c'est son choix. J'aurais aimé être avec elle dans ses derniers moments, mais elle a choisi de partir seule, car il aurait suffit qu'elle émette le moindre son pour que je me réveille car je ne dormais que d'une oreille, ce qu'elle n'a pas fait.
Désolée pour ce pavé, mais je ne comprends toujours pas cette rapidité : diagnostic pancréatite le 2 septembre et décès le 9 ! c'est horrible, et nous sommes toujours encore sous le choc. J'aurais aimé savoir si cela était arrivé à d'autres également
Merci de m'avoir lue jusqu'au bout, et j'espère juste que quelqu'un est encore sur ce forum car le dernier message n'est pas très récent. Merci à vous

La pancréatite secoue l'ensemble de l'organisme en fait.
Mon coton de 5 ans et demi a fait une pancréatite, soignée en 3 épisodes (rechutes) ; tous les marqueurs étaient enfin bon, et il est tombé dans le coma le samedi midi. Véto. Vers 16h30 le chien est en pleine forme, mais le véto me dit qu'il pense le garder pour le we car il a pris rendez vous pour un scanner cérébral dans une ville à plus de 80 kms. Bêtement j'ai accepté. Le téléphone a sonné le dimanche matin, il n'avait pas passé la nuit ("je comprends pas, il est mort guéri" ...) Et mon petit chien est mort tout seul tout seul dans une clinique déserte, il n'y avait même pas un autre animal ce week -end là histoire de ne pas se sentir seul au monde au moment de le quitter
Vous savez, je vous envie d'avoir ramené votre chien et de lui avoir donné la possibilité de mourir où il voulait.

Mon Dieu, comme j'ai de la peine pour votre petit chien !! c'est horrible, et c'était en fait ma hantise pendant qu'elle était hospitalisée. Je vous comprends, c'est affreux, le pauvre petit.... Mais vous ne pouviez pas savoir. S'il y a quelque chose que j'ai retenu de cette épreuve, c'est que nous pensons agir toujours pour le mieux, et parfois certaines décisions s'avèrent ne pas être bonnes, malheureusement. En tout cas je vous remercie d'avoir pris la peine de me répondre et me transmettre votre expérience.J'ignore de quand cela date, si c'est récent ou non, mais je suis de tout coeur avec vous. Amitiés.