Bonsoir à tous,
Je vous écris parce que j’ai dû endormir mon boxer de 12,5 ans cette nuit. Elle s’appelait Charlotte, c’était un amour absolu, une merveille totale. Une partie de moi est partie avec elle, c’est extrêmement dur. Je suis entourée mais je souffre. Alors je viens ici, poster un message comme une bouteille à la mer.
Merci à ceux qui le liront,
Lau

Mes condoléances .....vous lui avez permis de partir dignement , c'est un geste d'amour , mais oui , c'est dur ....

Je vous remercie pour votre réponse. Elle avait effectivement terminé sa vie, il fallait simplement l’aider à partir. Elle a eu une existence formidable ! Nous avons fait mille choses ensemble, et elle m’en a fait voir de toutes les couleurs !!! Haha, elle était drôle et surprenante ! Le plus dur c’est quand, alors que le manque est affreux, je me surprends à me dire que j’ai envie de «*passer à autre chose*»… Là je ressens une culpabilité terrible… Je me demande si c’est normal d’avoir le désir de «*m’en remettre*». Sachant que j’étais bien préparée, j’avais déjà des scénarios en tête, comme de me dire que quand elle partirait, elle irait rejoindre mes proches déjà là-haut, je l’avais préparée aussi en lui disant que le jour où elle partirait, elle s’installerait à tout jamais dans mon cœur. Et là je souffre tellement que j’ai envie de «*m’en sortir*». Le premier jour, je n’avais qu’une envie : vomir. Toute la journée au lit avec des nausées abominables et des cauchemars. Le deuxième jour j’ai beaucoup pleuré ce matin, les gens de mon quartier qui la connaissaient m’ont tous pris dans leurs bras et ont pleuré avec moi. Et là j’ai mis ses affaires dans une boîte. C’est très dur, je ne peux pas rester dans cet état, j’ai besoin d’avancer. Certes, à mon rythme, mais quand je lis ici que pour certains la tristesse a duré des mois, cela m’angoisse terriblement… Je ne pourrai pas survivre si je reste dans cet état pendant des mois. C’est trop douloureux. J’ai juste envie de me dire qu’une part d’elle est toujours avec moi, parfois pleurer et lui parler mais je veux aussi accepter que son corps n’est plus là. Et qu’il repose en paix. Qu’en pensez-vous ? Suis-je folle ? Je ne sais vraiment pas comment réagir, c’était mon premier chien… plus de 12 ans juste elle et moi…

Folle ? Oh non , certainement pas , ou alors il y a beaucoup de fous sur terre , dont moi .

J'ai déjà perdu 3 chiens , et chaque deuil est différent , selon le chien , selon comment et pourquoi sa vie s'est terminée , selon la relation qu'on avait avec ce chien , bref plusieurs critères dont également celui ou celle qui pleure son chien .

Quand vous dites " passer à autre chose " c'est reprendre un chien , recommencer à aimer un autre chien ?
Pour moi ça a été à chaque fois , sauf pour ma première chienne qui était condamnée de par son age et de par un cancer , le manque de "mon " chien se transformait peu à peu au manque " d'un " chien et ça signifait que j'étais prete .

Merci pour votre reponse ! Cela m’aide énormément !!!! Non, je ne pense pas à reprendre un chien, je ne suis pas prête et, à vrai dire,
Il fut tellement douloureux de perdre Charlotte que je pense plutôt à ne jamais reprendre d’animal de compagnie !!! Non, je veux dire, faire en sorte de penser moins à elle, sachant qu’elle est vraiment partie au bon moment, je sais que j’ai pris la bonne décision, pile à l’heure. Mais son départ a quand même été un choc absolument épouvantable, j’ai pris un tgv en pleine gueule ! Et elle me manque tellement quand j’y pense que je me demande comment je vais survivre. Mais il se trouve que je pense parfois à d’autres choses, notamment à mes projets, à mon travail, … Et j’aimerais faire le choix de me concentrer sur ces choses-là. Je n’oublie pas Charlotte - comment le pourrais-je ? - mais je voudrais l’oublier un peu temporairement, pour pouvoir survivre à sa perte. Est-ce normal ? J’ai retiré ses objets que j’ai mis dans un carton, c’était trop dur de les voir. Mais je crains de faire un «*déni*», de faire fausse route et de m’effondrer à la première occasion… Elle était mon tout, ma vie, mon soleil et mon trésor. Ce fut un amour parfait, incomparable et irremplaçable.

Ah ok !
Vous avez le droit de penser à d'autres choses , de penser à vous , mais quoi que vous fassiez vous penserez à Charlotte , à certains moments clés de votre journée , puis à certains moments clés de votre semaine , vous penserez peu à peu à elle en occultant les mauvais souvenirs et en souriant en pensant à de très bons souvenirs .
Si vous avez déjà retiré toutes ses affaires c'est que vous en ressentiez le besoin , je l'ai fait très vite pour mon dernier chien , moins vite pour les premiers ....mais j'ai gardé quelque chose de chacun d'eux .

J'ai oublié de préciser , j'ai une cocker de 10 ans , ma princesse , mon rayon de soleil , Lilou ! Je déprimais après la perte de Doggy , elle m'a rendu le sourire et la joie de vivre .

Mais vous , c'est peut-etre autre chose qui vous rendra le sourire et la joie de vivre .
Et c'est bien que vous soyez consciente d'avoir pris la bonne décision au bon moment .

Je vous remercie pour votre retour. Cela m’aide, de pouvoir en parler. Beaucoup de gens sont en fait animés de bonnes intentions mais ils n’ont pas eux-mêmes vécu cette terrible perte, cet arrachement si particulier que représente la mort d’un compagnon à quatre pattes. Je suis très triste mais je n’arrive pas systématiquement à parler, je ressens beaucoup d’angoisse, de craintes par rapport à l’avenir… J’ai peur qu’elle me manque terriblement et que la vie soit terne… Mais je sais aussi qu’il ne faut pas trop projeter. Je rationalise et cela m’aide : quand la question de l’euthanasie s’est posée, j’étais prête. Charlotte était une vieille chienne qui était heureuse au quotidien mais qui avait beaucoup baissé cet été, il lui était devenu très difficile de se déplacer, elle avait été vue par un véto en août qui m’avait dit qu’il fallait se préparer, que son arthrose était phénoménale. Alors quand elle a fait un grave malaise et qu’elle s’est retrouvée, comme je ne l’avais jamais vue auparavant, sur la table du véto des urgences, quand on m’a proposé des soins palliatifs en hospitalisation - c’est-à-dire loin de moi et pour gagner, au mieux, quelques semaines - la question ne n’est même pas posée. J’ai décidé de prendre le train dans la gueule, sinon c’etait elle qui passait sous les roues. Je suis au clair avec ça et très fière d’avoir trouvé la force de lui offrir une fin rapide avec le moins de souffrance possible. Mais elle me manque… Et quand je repense aux souvenirs, je crois que c’est trop tôt, j’angoisse… Il y a comme un gouffre qui s’ouvre en moi. Ou sous moi. Et, intérieurement, je l’effrontée… Elle me manque. Je sais qu’elle est partie et je sais qu’elle est heureuse. Je sais aussi qu’elle veille sur moi et je suis toujours connectée à elle. Ici, je lui parle. Je lui dis que je vais bien. Que maman ira bien. J’ai mis son petit pull sous mon oreiller et sa chaîne autour de mon poignet quand je sors ; ainsi je l’emmène un peu avec moi. Elle me manque. Rien ne pourra jamais la remplacer. J’espère la retrouver dans mes rêves. J’espère que la vie pourra s’illuminer de nouveau. Cet espace de parole m’aide, il me permet de trouver un peu de cet amour incomparable chez des humains qui l’ont connu aussi. Merci beaucoup de me lire et de me répondre, c’est précieux.

Je vous présente toutes mes condoléances
Oui, cela fait mal
Oui, il faut en parler
Je suppose que vous avez lu ce gros post de chien.com =
https://www.chien.com/forum/f13/grou...malier-t28835/

Oui, j’ai vu, merci ! Je vais être originale : ma chienne était une vraie merveille, d’une gentillesse sans égale et d’une douceur sans limite. Je me retrouve dans certains témoignages et je mesure ma chance d’avoir pu l’aider à partir très rapidement. Et je suis pour toujours reconnaissante d’avoir eu cet être merveilleux auprès de moi. Quel honneur, de pouvoir prendre ces petits sous notre aile, quelle joie de pouvoir leur offrir notre amour, quel réconfort de se voir récompensé au centuple. Quelle terrible peine lorsqu’ils nous sont repris… je t’aime, ma Charlotte adorée. Maman va s’en remettre et te faire honneur. Tu restes dans mon cœur pour l’éternité, je serai ta maman pour toujours et rien ne pourra jamais nous séparer.