Contrairement à la plupart des autres races, le Carlin est élevé depuis très longtemps comme simple animal de compagnie. Il a donc été développé au fil des siècles en faisant la part belle aux qualités qui correspondent à ce rôle, jusqu’à aboutir au chien que l’on connaît aujourd’hui : extrêmement affectueux, sociable et doté d’un tempérament égal et enjoué.
Son principal usage de nos jours reste la compagnie, mais son caractère attachant ainsi que sa sensibilité font qu’on le trouve aussi dans d’autres cadres.
Le Carlin n’a ni le gabarit ni le caractère d’un gardien. Très sociable, il appréhende généralement toute nouvelle rencontre avec une totale confiance et une seule idée en tête : attirer l’attention du nouveau venu et recevoir de l’affection de sa part.
Autant dire qu’il ne faut pas compter sur lui ne serait-ce que pour donner l’alerte si un inconnu s’approche, et encore moins bien sûr pour dissuader ce dernier d’approcher.
Le Carlin est fondamentalement un chien de compagnie. Agréable à vivre au quotidien, très câlin, doux et calme tout en aimant jouer (en particulier avec ses maîtres), il convient à de nombreux types d’adoptants et de foyers. C’est d’autant plus vrai qu’il s’entend généralement très bien avec les enfants et avec les autres animaux, y compris ses congénères.
Sans aller jusqu’à être vraiment difficile, son éducation nécessite toutefois une certaine fermeté ainsi que de la constance et de la cohérence, car il est assez têtu. C’est surtout vrai au début, mais il garde souvent un petit côté obstiné toute sa vie. Il lui faut donc des maîtres qui soient capables de s’imposer comme tels tout en restant bienveillants, car il est aussi très sensible.
Il convient également d’avoir en tête que ce n’est pas un compagnon idéal pour une personne sportive. En effet, le fait d’être brachycéphale (c’est-à-dire d’avoir un crâne large et aplati, un museau écrasé et un nez court) implique qu’il s’essouffle vite et donc que sa capacité à faire un effort physique long ou intense est limitée. Si on cherche un partenaire de jogging, mieux vaut opter pour une autre race. En revanche, il est très doué pour les siestes sur le canapé, de préférence sur les genoux de son maître.
Il faut aussi savoir que les particularités physiques précédemment mentionnées impliquent également qu’il ronfle bruyamment et qu’il boit assez salement. Pour certaines personnes, ces inconvénients sont majeurs. Pour d’autres, ils ne pèsent que peu en comparaison du caractère globalement facile à vivre de ce petit chien, et de la grande quantité d’affection qu’il a à offrir.
Le Carlin est enjoué, joueur, affectueux et doué d’empathie : autant de qualités qui en font un bon chien de soutien psychologique. On le trouve ainsi employé par différents organismes au contact des personnes âgées, dépressives ou gravement traumatisées, par exemple comme visiteur dans les établissements de soins et les maisons de retraite.
Du fait de ses capacités physiques limitées, le Carlin est assez peu représenté dans les compétitions de sport canin. Il peut toutefois s’avérer performant dans certaines disciplines comme l’agility et l’obéissance, qui lui permettent d’allier son amour du jeu et le plaisir qu’il éprouve à partager des activités avec son maître.
Doté d’un tempérament calme et dépourvu de méfiance envers les inconnus, le Carlin est parfaitement adapté pour les expositions canines. Il y est d’ailleurs assez populaire, et il n’est pas rare que des représentants de la race y remportent des prix prestigieux ; certains sont d'ailleurs des champions célèbres.
