De son arrivée en Europe au 16ème siècle jusqu’au 19ème siècle, le Carlin était surtout prisé par les familles royales et la noblesse. Il s’est depuis démocratisé – particulièrement au 20ème siècle – et n’est plus réservé à une élite. Sans pour autant figurer en tête des classements, il est implanté un peu partout dans le monde et est populaire dans de nombreux pays.
Faute de données, il est impossible de connaître la popularité du Carlin en Chine.
On peut cependant considérer que le Royaume-Uni est sa seconde patrie, dans la mesure où ce furent les Britanniques qui développèrent la race. Les statistiques du Kennel Club, l’organisme cynologique de référence du pays, montrent qu’il y est très populaire.
Au milieu des années 2000, il se situait aux alentours du 20ème rang dans le classement des races établi en fonction du nombre d’enregistrements auprès de l’organisme, avec 2000 à 2500 enregistrements annuels. Sa popularité connut alors une progression significative jusqu’en 2017, au point qu’il dépassa les 10.000 naissances par an et se hissa autour du 5ème rang au classement.
On constate depuis un net reflux, puisque le nombre annuel d’inscriptions de Carlins auprès du Kennel Club est désormais plutôt de l’ordre de 6000. La race se situe ainsi autour du 10ème rang au classement.
Alors que le Carlin était jusqu’alors très apprécié par les élites françaises, l’intérêt qu’il suscitait diminua fortement au 19ème siècle. On peut même dire qu’il fut pratiquement oublié pendant un siècle, jusqu’à 1966 et sa reconnaissance par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) – dont est membre la Société Centrale Canine (SCC), qui est l’organisme cynologique de référence du pays.
Même après qu’elle fut reconnue, la race mit du temps à reconquérir le cœur des Français. Au début des années 80, on ne comptait guère plus d’une cinquantaine d’inscriptions annuelles dans le Livre des Origines Français (LOF). Ce nombre franchit la centaine dans la seconde moitié des années 80, et la race se situait alors autour du 100ème rang dans le classement établi en fonction du nombre d’enregistrements auprès de la SCC.
Les choses s’accélérèrent dans les années 90. Ainsi, à la fin de la décennie, elle franchit les 400 inscriptions annuelles et atteignit les alentours de la 80ème place au classement. La tendance se poursuivit au début du 21ème siècle : à la fin des années 2000, le nombre de naissances annuelles flirtait avec les 900, si bien que la race se situait autour du 55ème rang.
L’engouement des Français pour le Carlin ne se tarit pas au cours de la décennie suivante, au contraire : on comptait environ 1500 naissances par an au tournant des années 2020, ce qui le plaçait aux alentours du 30ème rang.
Les statistiques de la base de données Dog-ID montrent que le Carlin figure depuis le début des années 2020 autour de la 15ème place dans le classement des races les plus populaires dans la région de Bruxelles-Capitale. En revanche, il est absent du Top 20 en Wallonie et dans les Flandres.
La Suisse est un des pays où le Carlin est le plus populaire. Au début des années 2020, environ 6.000 spécimens étaient inscrits dans la base de données Amicus, ce qui situait la race entre le 15ème et le 20ème rang au classement.
Le Carlin est bien sûr reconnu par le Club Canin Canadien (CCC) et un club de race (le Pug Dog Club of Canada) lui est consacré, mais sa popularité demeure assez limitée au Canada. Le CCC ne recense d’ailleurs guère plus d’une vingtaine d’éleveurs. Ceux établis au Québec se comptent sur les doigts d’une main.
Le Carlin ne figure nulle part dans les sommets des classements et perd même du terrain dans certains pays, mais il est présent un peu partout dans le monde - à commencer par l’Europe.
En Espagne, le nombre d’enregistrements auprès de la Real Sociedad Canina de España (RSCE) tend à baisser régulièrement depuis la seconde moitié des années 2010. Alors qu’il tournait autour de 300 au milieu de la décennie (ce qui situait la race aux alentours de la 40ème place au classement), il n’était plus que d’environ 200 à la fin. Le Carlin émargeait alors autour du 50ème rang.
Il est mieux représenté en Italie, où l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI) comptabilisait environ 900 enregistrements par an au début des années 2020. Le chiffre était identique au début de la décennie précédente, mais il avait baissé entretemps – jusqu’à atteindre un point bas de 600 inscriptions en 2018.
En Allemagne, le Carlin est en net recul depuis le début des années 2010. Alors qu’on le trouvait à l’époque aux alentours de la 30ème place au classement, avec environ 600 enregistrements annuels auprès de la Verband für das Deutsche Hundewesen (VDH), ce chiffre baissa régulièrement et n’était plus que d’environ 250 au début des années 2020. Il ne figurait alors plus qu’aux alentours du 75ème rang.
Si on s’intéresse à d’autres régions du monde que l’Europe, on constate que le Carlin a trouvé sa place un peu partout, bien qu’à des degrés divers.
Aux États-Unis, il connut son heure de gloire au début des années 2000 : avec plus de 20.000 enregistrements annuels auprès de l’American Kennel Club (AKC), il se situait alors entre le 10ème et le 15ème rang (sur environ 200) au classement des races les plus populaires dans le pays. Il a depuis perdu du terrain, puisqu’à l’aube des années 2020 il n’était plus qu’aux alentours du 30ème rang.
En Afrique du Sud, le nombre de spécimens inscrits auprès de la Kennel Union of South Africa (KUSA) oscille autour d’une cinquantaine par an depuis les années 2010. La race évolue donc entre la 35ème et la 55ème place au classement, sur environ 150 races reconnues par l’organisme.
C’est bien mieux en Australie, où le nombre d’enregistrements auprès de l’Australian National Kennel Council (ANKC) montre que le Carlin y est populaire. Sa popularité explosa dans la période allant de la seconde moitié des années 80 à la fin des années 2000 : le nombre d’inscriptions annuelles auprès de l’organisme passa d’environ 500 à plus de 1500, et la race grimpa des alentours de la 40ème place du classement à la 8ème (sur un total d’environ 200 races). Bien qu’elle ait ensuite reculé, elle continue de jouir d’une bonne popularité : avec environ 1200 enregistrements annuels, elle se situe autour du 15ème rang au début des années 2020.
Le Carlin est également très populaire au Japon, où le Japan Kennel Club (JKC) enregistrait environ 5500 naissances par an au début des années 2020, ce qui le plaçait autour du 10ème rang sur un total d’environ 150 races. Même si son nombre d’enregistrements a baissé en valeur absolue, il a gagné des places au classement par rapport au début des années 2000, où il se situait plutôt un peu au-delà de la 15ème place.
