Bien qu’il soit connu en Occident depuis relativement peu longtemps à l’échelle de sa longue histoire – les premières importations datent de 1928 – le Shih Tzu est rapidement devenu une race populaire dans de nombreux pays.
Faute de données, on ne sait rien de la popularité du Shih Tzu en Chine.
On peut toutefois considérer que le Royaume-Uni est sa seconde patrie : d’une part parce que les éleveurs britanniques participèrent largement à son développement, d’autre part parce que la race fut placée sous son patronage par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) lorsque celle-ci décida de la reconnaître.
Les chiffres du Kennel Club britannique (KC), l’organisme cynologique de référence du pays, montrent que le Shih Tzu y est populaire : au tournant des années 2020, un peu plus de 2000 spécimens étaient enregistrés chaque année auprès du KC, ce qui la situait légèrement au-delà de la 15ème place (sur un total d’un peu plus de 200) dans le classement des races établi en fonction du nombre d’inscriptions auprès du KC.
Toutefois, ils montrent aussi que sa popularité a fortement chuté tout au long des années 2010. En effet, il y avait à l’aube de cette décennie un peu plus de 5000 Shih Tzu enregistrés chaque année auprès du Kennel Club, si bien qu’il se situait alors plutôt autour du 12ème rang.
Il n’en reste pas moins que sans être la race la plus populaire du pays, le Shih Tzu est donc solidement implanté en Grande-Bretagne.
Le Shih Tzu est aujourd’hui bien implanté en France, mais il mit un peu temps à conquérir le cœur des Français.
Ainsi, bien que des premiers spécimens fussent inscrits dans le Livre des Origines Français (LOF) dès 1953, il fallut attendre la seconde moitié des années 70 pour que le nombre d’enregistrements annuel franchisse le cap de la centaine.
Il dépassa les 200 au tournant des années 80, puis connut une progression très soutenue, approchant les 500 en 1985 et dépassant même le millier en 1987. Évidemment, cela se traduisit également par un bond dans le classement des races établi en fonction du nombre d’inscriptions au LOF : il se hissa alors aux alentours du 25ème rang (sur un total d’environ 200 races), alors qu’à l’aube des années 80 il se situait plutôt vers le 70ème place.
Cette progression se poursuivit - et même s’accentua - les années suivantes, si bien qu’au début de la décennie 1990 il franchit la barre des 2000 enregistrements annuels, se situant alors aux alentours du 15ème rang.
Les chiffres restèrent à peu près stables jusqu’au milieu des années 2000, avec un nombre d’inscriptions par an se situant entre 2000 et 2500 – ce qui permettait à la race de graviter autour de la 20ème place au classement (sur un peu moins de 300 races). Ils repartirent ensuite à la hausse, si bien qu’au début des années 2010 le seuil des 3000 inscriptions annuelles fut dépassé, et que le Shih Tzu revint autour du 15ème rang.
Elles se maintinrent ensuite globalement entre 3000 et 3500. À l’aube des années 2020, il occupait ainsi la 20ème place du classement. Cela indique que même si le Shih Tzu n’est pas la race favorite dans le pays, les Français lui restent fidèles.
Les statistiques de la base de données Dog-ID montrent que le Shih Tzu est populaire en Belgique, puisqu’au début des années 2020 il se situait autour de la 15ème place sur un total d’environ 350 races. Il avait toutefois perdu un peu de terrain par rapport au milieu de la décennie précédente, où il frôlait le 10ème rang.
Si l’on regarde dans le détail, on constate qu’il est davantage populaire en Wallonie et dans la région de Bruxelles-Capitale. À l’aube des années 2020, on l’y trouvait en effet autour de la 15ème place au classement, alors que dans les Flandres il émergeait plutôt aux environs du 20ème rang.
Les chiffres de la base de données Amicus indiquent que le Shih Tzu est populaire en Suisse, puisqu’il se situe autour de la 20ème place dans le classement – sur un peu plus de 400 races.
Sa population tend d’ailleurs à augmenter : alors qu’environ 5400 individus étaient enregistrés au milieu des années 2010, ils étaient un peu plus de 5800 au début de la décennie suivante.
Alors que dans la seconde moitié des années 2000 il figurait vers le 10ème rang dans le classement des races établi en fonction de leur nombre d’enregistrements annuels auprès du le Club Canin Canadien (CCC), le Shih Tzu a depuis perdu du terrain.
Cependant, le fait que le CCC et le club de race (le Canadian Shih Tzu Club) recensent chacun plus d’une cinquantaine d’éleveurs à travers le pays indique qu’il demeure bien implanté au Canada.
Le Shih Tzu est présent un peu partout à travers le monde et est globalement populaire. On constate toutefois d’importantes disparités d’un pays à l’autre, y compris en Europe.
Il est par exemple en plein essor en Italie, puisque le nombre d’inscriptions auprès de l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI) a pratiquement doublé au cours des années 2010. Ainsi, alors que celui-ci se situait un peu au-dessus de 500 au début de cette décennie, il a fortement décollé à partir de 2018, au point de dépasser le millier au début des années 2020.
En Espagne, les chiffres de la Real Sociedad Canina de España (RSCE) montrent au contraire une baisse depuis la fin des années 2010. Alors qu’environ 500 spécimens étaient enregistrés chaque année auprès de l’organisme au milieu de cette décennie (ce qui plaçait la race vers la 35ème place au classement, sur un total d’environ 250), ils n’étaient plus qu’environ 300 au début des années 2020 – avec à la clef un recul aux alentours du 40ème rang.
En Allemagne, il a également perdu du terrain pendant les années 2010, alors même qu’il était déjà assez peu implanté. Ainsi, la Verband für das Deutsche Hundewesen (VDH) recevait environ 200 demandes d’enregistrement par an à la fin des années 2000 (ce qui situait la race autour de la 75ème place au classement, sur un total d’environ 300), mais ce nombre n’était plus que de l’ordre de 100 à 130 au tournant des années 2020. Le Shih Tzu émargeait alors un peu au-delà du 100ème rang.
Ce n’est pas beaucoup mieux en Norvège, alors que ce pays fut avec l’Angleterre celui où dans les années 1930 la race prit pied en Europe et s’y développa. Si l’on se réfère aux statistiques du Norsk Kennel Klub (NKK), le Shih Tzu oscille depuis les années 80 entre la 50ème et la 60ème place au classement (à l’exception de quelques pics très ponctuels), avec généralement moins de 200 inscriptions annuelles.
En tout cas, s’il est vrai que c’est l’Europe qui a permis à ce chien de se diffuser et se faire connaître loin de ces terres d’origine, il l’est tout autant qu’il a depuis essaimé bien au-delà du Vieux Continent et est aujourd’hui présent un peu partout dans le monde.
C’est le cas en particulier aux États-Unis, sans conteste un des pays où il est le plus populaire - et cela ne date pas d’hier. Ainsi, lors de sa reconnaissance en 1969 par l’American Kennel Club (AKC), pas moins de 3000 spécimens furent inscrits dans les registres de ce dernier, si bien que la race prit position d’emblée autour de la 45ème place (sur environ 110 à l’époque) dans le classement établi sur la base du nombre d’enregistrements annuels auprès de l'organisme. L’intérêt des Américains pour le Shih Tzu ne fit ensuite que croître jusqu’au début des années 90 – avec un pic de 42.000 inscriptions en 1992. Il se situait alors autour de la 10ème place au classement, et s’y maintint jusqu’au tournant des années 2010. Il subit toutefois une relative désaffection tout au long de ces dernières, au point de perdre une dizaine de places et donc d’entamer la décennie suivante un peu au-delà du 20ème rang.
En Australie, on observe également un reflux, mais entamé pour sa part depuis plus longtemps. Entre la seconde moitié des années 80 et le milieu des années 90, on recensait entre 1000 et 1500 inscriptions annuelles auprès de l’Australian National Kennel Council (ANKC) : le Shih Tzu oscillait alors entre la 15ème et la 25ème place au classement, sur un total d’environ 200 races reconnues par l’organisme. Après cet âge d’or, il connut dans la seconde moitié des années 90 un recul prononcé, si bien qu’à l’aube du nouveau millénaire le nombre d’enregistrements annuels se situait plutôt un peu au-dessus de 500. Il se maintint globalement à ce niveau au cours des années qui suivirent, avant de connaître une nouvelle érosion durant la décennie 2010. Ainsi, au terme de cette dernière, la race oscillait un peu au-dessus de la 60ème place, avec un nombre d’inscriptions situé chaque année aux alentours de 300.
En Afrique du Sud, le Shih Tzu occupe une place assez similaire dans le classement établi en fonction du nombre d’enregistrements annuels auprès de la Kennel Union of South Africa (KUSA). Sa position évolue toutefois en dents de scie entre le 40ème et le 70ème rang (sur un total d’environ 150 races environ), car le nombre de spécimens inscrits chaque année est assez fluctuant. Néanmoins, il était inférieur à 100 tout au long des années 2010.
Plus près de son pays d’origine, la Chine, la race est très populaire au Japon. En effet, le Japan Kennel Club (JKC) enregistrait dans les années 2010 entre 7500 et 10.000 individus par an, si bien qu’elle se situait légèrement au-dessus de la 10ème place au classement (sur environ 130 races au total). Elle a toutefois perdu beaucoup de terrain par rapport à la fin des années 90, où elle occupait la 2ème place – le nombre d’inscriptions annuelles dépassait alors les 35.000.