Bien qu’il soit connu en Occident depuis relativement peu longtemps à l’échelle de sa longue histoire – les premières importations datent de 1928 – le Shih Tzu est rapidement devenu une race populaire dans de nombreux pays.
Popularité du Shih Tzu dans son pays d'origine
Faute de données, on ne sait rien de la popularité du Shih Tzu en Chine.
On peut toutefois considérer que le Royaume-Uni est sa seconde patrie : d’une part parce que les éleveurs britanniques participèrent largement à son développement, d’autre part parce que la race fut placée sous son patronage par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) lorsque celle-ci décida de la reconnaître.
Les chiffres du Kennel Club britannique (KC), l’organisme cynologique de référence du pays, montrent que le Shih Tzu est populaire en Grande-Bretagne : au tournant des années 2020, un peu plus de 2000 spécimens étaient enregistrés chaque année auprès du KC, ce qui la situait légèrement au-delà de la 15ème place (sur un total d’un peu plus de 200) dans le classement des races établi en fonction du nombre d’inscriptions auprès du KC.
Toutefois, ils montrent aussi que sa popularité a fortement chuté tout au long des années 2010. En effet, il y avait à l’aube de cette décennie un peu plus de 5000 Shih Tzu enregistrés chaque année auprès du Kennel Club, si bien qu’il se situait alors plutôt autour de la 12ème place.
Il n’en reste pas moins que sans être la race la plus populaire du pays, le Shih Tzu est donc solidement implanté en Grande-Bretagne.
Popularité du Shih Tzu en France
Le Shih Tzu est aujourd’hui bien implanté en France, mais il mit un peu temps à conquérir le cœur des Français.
Ainsi, bien que des premiers spécimens fussent inscrits dans le Livre des Origines Français (LOF) dès 1953, il fallut attendre la seconde moitié des années 70 pour que le nombre d’enregistrements annuel franchisse le cap de la centaine.
Il dépassa les 200 au tournant des années 80, puis connut une progression très soutenue, approchant les 500 en 1985 et dépassant même le millier en 1987. Évidemment, cela se traduisit également par un bond dans le classement des races établi en fonction du nombre d’inscriptions au LOF : il se hissa alors aux alentours du 25ème rang (sur un total d’environ 200 races), alors qu’à l’aube des années 80 il se situait plutôt vers le 70ème place.
Cette progression se poursuivit - et même s’accentua - les années suivantes, si bien qu’au début de la décennie 1990 il franchit la barre des 2000 enregistrements annuels, se situant alors aux alentours du 15ème rang.
Les chiffres restèrent à peu près stables jusqu’au milieu des années 2000, avec un nombre d’inscriptions par an se situant entre 2000 et 2500 par an – ce qui permettait à la race de graviter autour de la 20ème place au classement (sur un peu moins de 300 races). Ils repartirent ensuite à la hausse, si bien qu’au début des années 2010 le seuil des 3000 inscriptions annuelles fut dépassé, et que le Shih Tzu revint autour du 15ème rang.
Elles se maintinrent ensuite globalement entre 3000 et 3500. À l’aube des années 2020, il occupait ainsi la 20ème place du classement. Cela indique que même si le Shih Tzu n’est pas la race favorite dans le pays, les Français lui restent fidèles.
Popularité du Shih Tzu en Belgique
Les statistiques de la base de données Dog-ID montrent que le Shih Tzu est populaire en Belgique, puisqu’au début des années 2020 il se situait autour de la 15ème place sur un total d’environ 350 races. Il avait toutefois perdu un peu de terrain par rapport au milieu de la décennie précédente, où il frôlait le 10ème rang.
Si l’on regarde dans le détail, on constate qu’il est davantage populaire en Wallonie et dans la région de Bruxelles-Capitale. À l’aube des années 2020, on l’y trouvait en effet autour de la 15ème place au classement, alors que dans les Flandres il émergeait plutôt aux environs du 20ème rang.
Popularité du Shih Tzu en Suisse
Les chiffres de la base de données Amicus indiquent que le Shih Tzu est populaire en Suisse, puisqu’il se situe autour de la 20ème place dans le classement – sur un peu plus de 400 races.
Sa population tend d’ailleurs à augmenter : alors qu’environ 5400 individus étaient enregistrés au milieu des années 2010, ils étaient un peu plus de 5800 au début de la décennie suivante.
Popularité du Shih Tzu au Canada
Alors que dans la seconde moitié des années 2000 il figurait vers le 10ème rang dans le classement des races établi en fonction de leur nombre d’enregistrements annuels auprès du le Club Canin Canadien (CCC), le Shih Tzu a depuis perdu du terrain.
Cependant, le fait que le Club Canin Canadien (CCC) et le club de race (le Canadian Shih Tzu Club) recensent chacun plus d’une cinquantaine d’éleveurs à travers le pays indique qu’il demeure bien implanté au Canada.
Popularité du Shih Tzu ailleurs dans le monde
Le Shih Tzu est présent un peu partout à travers le monde et est globalement populaire. On constate toutefois d’importantes disparités d’un pays à l’autre, y compris en Europe.
Il est par exemple en plein essor en Italie, puisque le nombre d’inscriptions auprès de l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI) a pratiquement doublé au cours des années 2010. Ainsi, alors que celui-ci se situait un peu au-dessus de 500 au début de cette décennie, il a fortement décollé à partir de 2018, au point de dépasser le millier au début des années 2020.
En Espagne, les chiffres de la Real Sociedad Canina de España (RSCE) montrent au contraire une baisse depuis la fin des années 2010. Alors qu’environ 500 spécimens étaient enregistrés chaque année auprès de l’organisme au milieu de cette décennie (ce qui plaçait la race vers la 35ème place au classement, sur un total d’environ 250), ils n’étaient plus qu’environ 300 au début des années 2020 – avec à la clef un recul aux alentours du 40ème rang.
En Allemagne, il a également perdu du terrain pendant les années 2010, alors même qu’il était déjà assez peu implanté. Ainsi, la Verband für das Deutsche Hundewesen (VDH) recevait environ 200 demandes d’enregistrement par an à la fin des années 2000 (ce qui situait la race autour de la 75ème place au classement, sur un total d’environ 300), mais ce nombre n’était plus que de l’ordre de 100 à 130 au tournant des années 2020. Le Shih Tzu émargeait alors un peu au-delà du 100ème rang.
Ce n’est pas beaucoup mieux en Norvège, alors que ce pays fut avec l’Angleterre celui où dans les années 1930 la race prit pied en Europe et s’y développa. Si l’on se réfère aux statistiques du Norsk Kennel Klub (NKK), le Shih Tzu oscille depuis les années 80 entre la 50ème et la 60ème place au classement (à l’exception de quelques pics très ponctuels), avec généralement moins de 200 inscriptions annuelles.
En tout cas, s’il est vrai que c’est l’Europe qui a permis à ce chien de se diffuser et se faire connaître loin de ces terres d’origine, il l’est tout autant qu’il a depuis essaimé bien au-delà du Vieux Continent et est aujourd’hui présent un peu partout dans le monde.
C’est le cas en particulier aux États-Unis, sans conteste un des pays où il est le plus populaire - et cela ne date pas d’hier. Ainsi, lors de sa reconnaissance en 1969 par l’American Kennel Club (AKC), pas moins de 3000 spécimens furent inscrits dans les registres de ce dernier, si bien que la race prit position d’emblée autour de la 45ème place (sur environ 110 à l’époque) dans le classement établi par l’AKC sur la base du nombre d’enregistrements annuels. L’intérêt des Américains pour le Shih Tzu ne fit ensuite que croître jusqu’au début des années 90 – avec un pic de 42.000 inscriptions en 1992. Le Shih Tzu se situait alors autour de la 10ème place au classement, et s’y maintint jusqu’au tournant des années 2010. Il subit toutefois une relative désaffection tout au long de ces dernières, au point de perdre une dizaine de places et donc d’entamer la décennie suivante un peu au-delà du 20ème rang.
En Australie, on observe également un reflux, mais entamé pour sa part depuis plus longtemps. Entre la seconde moitié des années 80 et le milieu des années 90, on recensait entre 1000 et 1500 inscriptions annuelles auprès de l’Australian National Kennel Council (ANKC) : le Shih Tzu oscillait alors entre la 15ème et la 25ème place au classement, sur un total d’environ 200 races reconnues par l’organisme. Après cet âge d’or, il connut dans la seconde moitié des années 90 un recul prononcé, si bien qu’à l’aube du nouveau millénaire le nombre d’enregistrements annuels se situait plutôt un peu au-dessus de 500. Il se maintint globalement à ce niveau au cours des années qui suivirent, avant de connaître une nouvelle érosion durant la décennie 2010. Ainsi, au terme de cette dernière, la race oscillait un peu au-dessus de la 60ème place, avec un nombre d’inscriptions situé chaque année aux alentours de 300.
En Afrique du Sud, le Shih Tzu occupe une place assez similaire dans le classement établi en fonction du nombre d’enregistrements annuels auprès de la Kennel Union of South Africa (KUSA). Sa position évolue toutefois en dents de scie entre le 40ème et le 70ème rang (sur un total d’environ 150 races environ), car le nombre de spécimens inscrits chaque année est assez fluctuant. Néanmoins, il était inférieur à 100 tout au long des années 2010.
Plus près de son pays d’origine, la Chine, la race est très populaire au Japon. En effet, le Japan Kennel Club (JKC) enregistrait dans les années 2010 entre 7500 et 10.000 individus par an, si bien qu’elle se situait légèrement au-dessus de la 10ème place au classement (sur environ 130 races au total). Elle a toutefois perdu beaucoup de terrain par rapport à la fin des années 90, où elle occupait la 2ème place – le nombre d’inscriptions annuelles dépassait alors les 35.000.
Le Shih Tzu est une race de chien chinoise très ancienne, mais il semble que son apparence a peu évolué pendant des siècles - à l’exception peut-être de sa robe qui, semble-t-il, était autrefois le plus souvent dorée.
Suite aux premières importations en Europe, plus précisément en Angleterre (1928) et en Norvège (1932), on se mit à distinguer deux types différents : le type scandinave et le type britannique. Issus de lignées davantage consanguines, les individus relevant du premier étaient petits mais possédaient des pattes relativement longues. Plus grands et plus lourds, ceux relevant du second étaient possédaient un crâne plus large et des pattes plus courtes.
Aujourd’hui encore, on remarque des différences assez sensibles d’apparence entre les différentes lignées - essentiellement en termes de gabarit.
Taille & poids du Shih Tzu
Taille du mâle
De 22 à 26 cm
Taille de la femelle
De 20 à 25 cm
Poids de la femelle
De 4 à 7 kg
Les différents organismes cynologiques de référence ne sont pas d’accord sur la taille et le poids du Shih Tzu. En effet, tandis que les standards de la Fédération Cynologique Internationale (FCI) et du Club Canin Canadien (CCC) fixent une taille comprise entre 22 et 27 cm pour un poids situé entre 4,5 et 8 kg, ceux de l’American Kennel Club (AKC) et du United Kennel Club (UKC) sont plus souples sur la taille, mais plus stricts sur le poids : la première doit se situer entre 20 et 28 cm, le second entre 4 et 7 kg. En tout cas, les uns comme les autres ne donnent pas de valeur différenciée pour les mâles et les femelles.
Il en va autrement du standard établi par le Kennel Club britannique (KC) : il rejoint la FCI et le CCC sur la question du poids (4,5 à 8 kg), mais indique que le mâle doit mesurer de 23 à 27 cm et la femelle de 20 à 25 cm.
En tout état de cause, le dimorphisme sexuel est très peu marqué chez la race : il se limite au fait que la femelle est susceptible d’être un peu plus petite et plus légère que le mâle.
Par ailleurs, quel que soit son sexe, le Shih Tzu atteint sa taille adulte vers l’âge de 12 mois.
Morphologie du Shih Tzu
Le Shih Tzu est un chien de petite taille, avec un corps robuste légèrement plus long que haut, ni trapu ni trop musclé.
Son cou est galbé et d’une longueur suffisante pour que son port de tête soit qualifié d’altier. Le dos est droit, le rein solide, la poitrine large et bien descendue.
Enfin, sa foulée fluide et ses mouvements harmonieux envoient une image d’élégance et de fierté.
Pattes du Shih Tzu
Les pattes avant du Shih Tzu sont courtes, bien charpentées et musclées, avec une épaule oblique bien attachée au corps. Elles sont aussi droites que possible par rapport à la poitrine.
Les pattes postérieures sont également courtes, musclées et pourvues d’une bonne ossature. Elles sont droites vues de derrière, avec une cuisse ronde et musclée.
Les quatre pieds sont arrondis, fermes, bien garnis de poils et dotés de coussinets épais.
Queue du Shih Tzu
Très fournie en poils, la queue du Shih Tzu forme un panache enroulé bien au-dessus du dos. Attachée haut, elle est de longueur moyenne et doit se situer à peu près au niveau du crâne en termes de hauteur pour que la silhouette soit équilibrée.
Tête du Shih Tzu
Le Shih Tzu a la tête ronde et large caractéristique des races brachycéphales. Elle est ornée d’une touffe de poils qui retombent comme un chrysanthème, mais ne doivent pas gêner la vision. Le stop est marqué.
Les oreilles, très fournies en poils, sont grandes, attachées légèrement en-dessous du haut du crâne et tombantes.
Le chanfrein (c’est-à-dire l’espace entre la truffe et le stop) est plat et couvert de poils. Comme chez les autres races brachycéphales, le museau est large, carré, plat et court. En revanche, contrairement à ce qu’on constate chez plusieurs d’entre elles, le Shih Tzu n’arbore pas de rides faciales.
La truffe, droite ou légèrement retroussée, est « écrasée ». Sa partie supérieure doit se situer au niveau de la paupière inférieure, ou légèrement plus bas. Elle est noire, sauf chez les sujets à robe foie (marron foncé) ou portant des marques foie, qui ont une truffe foie. Les narines sont bien ouvertes.
La bouche est large et les lèvres sont noires, sauf chez les sujets foie ou portant des marques foie : chez eux, elles sont de la même couleur. Les mâchoires peuvent être bord à bord (en pince), mais en règle générale la mâchoire inférieure dépasse légèrement la mâchoire supérieure (ce que l’on appelle le prognathisme).
Enfin, la moustache et la barbe sont bien fournies.
Yeux du Shih Tzu
Les yeux du Shih Tzu sont grands, ronds, bien écartés et pas très proéminents. Ils ont une expression amicale.
Les iris sont généralement brun foncé, mais peuvent être plus clairs chez les sujets foie ou portant des marques de cette couleur. Le contour est de couleur foie chez ces derniers, tandis qu’il est noir chez tous les autres. Dans tous les cas, le blanc de l’œil ne doit pas être visible quand on le regarde de face.
Pelage du Shih Tzu
Le pelage du Shih Tzu est constitué d’un sous-poil et d’un poil de couverture.
Le sous-poil est doux et épais, mais jamais laineux.
Le poil de couverture, quant à lui, est dense et soyeux. Lisse ou légèrement ondulé, il est très long et peut aller jusqu’au sol s’il n’est pas coupé. Sa longueur ne doit cependant pas gêner les mouvements.
De même, les poils de la tête ne sauraient entraver la vision : les standards de race recommandent d’ailleurs de les attacher.
Couleurs de robe du Shih Tzu
Le Shih Tzu est le plus souvent blanc avec des marques grises, mais les principaux organismes cynologiques de référence divergent quant aux autres couleurs possibles.
Ainsi, la Fédération Cynologique Internationale (FCI), dont sont membres notamment la Société Centrale Canine (SCC) française, la Société Royale Saint-Hubert (SRSH) belge et la Société Cynologique Suisse (SCS), reconnaît le noir, le foie, le noir et blanc, le foie et blanc, le rouge et blanc, le bringé ainsi que le doré associé à un masque noir.
L’American Kennel Club (AKC), le United Kennel Club (UKC) et le Club Canin Canadien (CCC) admettent quant à eux le rouge, l’argent, l’argent et blanc, le bleu (couleur qui correspond à une dilution du noir) ainsi que le bleu et blanc. Il convient de noter que leurs standards tolèrent de ce fait une truffe, un contour de l’œil et des lèvres bleus chez les sujets arborant les deux dernières robes.
Pour sa part, le Kennel Club britannique (KC) accepte toutes les couleurs à l’exception du merle, qui correspond à des taches foncées irrégulières sur un fond plus clair.
Quoi qu’il en soit, tous stipulent que la couleur du museau doit être aussi unie que possible, et que du blanc au bout de la queue ainsi qu’une liste (c’est-à-dire une bande qui s’étend de la truffe jusqu’au front) elle aussi de couleur blanche sont très appréciés.
Standard du Shih Tzu
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Shih Tzu doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
Le Shih Tzu britannique et le Shih Tzu scandinave
Sans qu’on puisse parler de variétés à proprement parler, on distinguait à l’origine chez le Shih Tzu deux types morphologiques distincts.
En effet, son introduction en Europe se fit à partir de sujets importés en Angleterre en 1928 et en Norvège en 1932. Dans un premier temps, la race fut donc développée parallèlement dans ces deux pays.
Or, les spécimens à l’origine des premiers élevages norvégiens étaient issus de lignées plus consanguines que leurs homologues amenés en Grande-Bretagne. De ce fait, leurs descendants n’avaient pas exactement la même apparence que ceux issus de ces derniers. Ainsi, les premiers étaient plus petits mais dotés de pattes assez longues, alors que les seconds étaient plus grands, plus lourds, possédaient des pattes plus courtes et un crâne plus large. On distingua donc bientôt deux types : le type scandinave et le type britannique.
Cela explique qu’aujourd’hui encore il existe des différences – notamment en termes de gabarit – entre les diverses lignées, en fonction de qui étaient leurs lointains ancêtres.
Le Shih Tzu Impérial (ou Shih Tzu Tiny Teacup)
Au cours du 20ème siècle, le Shih Tzu devint populaire dans de nombreux pays. Comme c’est souvent le cas, cette popularité n’eut pas que des effets positifs...
À partir des années 70, certains éleveurs, plus sensibles à l’appât du gain qu’à l’éthique, se mirent ainsi à développer une variété miniature, baptisée Shih Tzu Impérial ou Shih Tzu Tiny Teacup (« petite tasse à thé ») - car certains spécimens sont si petits qu’ils tiennent dans une grande tasse à thé. En effet, ce chien mesure entre 15 et 20 cm pour un poids maximum de 5 kg, mais certains sujets pèsent même moins de 2 kg.
Les individus issus de ces élevages peu scrupuleux sont non seulement susceptibles d’avoir un caractère imprévisible, mais présentent également un risque accru de développer – qui plus est sous une forme grave – plusieurs des problèmes de santé auxquels la race est prédisposée. C’est d’autant plus le cas pour les plus petits d’entre eux.
Ces pratiques sont donc dénoncées par la plupart des clubs dédiés à la race, et les Shih Tzus miniatures ne sont pas reconnus par les principaux organismes cynologiques de référence : Fédération Cynologique Internationale (FCI), Kennel Club (KC), American Kennel Club (AKC)… Il y a du reste peu de chances que cela change à l’avenir.
Doté d’un caractère affectueux et enjoué, le Shih Tzu est un excellent animal de compagnie dès lors qu’il sait quelle est sa place hiérarchique au sein de la famille et qu’il a appris à partager, car il est têtu et peut se montrer jaloux.
Bien que proche de ses maîtres et aimant recevoir de l’attention, il est capable de rester seul tant que cela ne se produit pas trop longtemps ni trop souvent, et qu’il a de quoi s’occuper en leur absence.
Joueur, il s’entend généralement bien avec les enfants, surtout les plus âgés. Il se montre aussi en général amical avec les personnes inconnues, ses congénères et les petits animaux comme les rongeurs et les oiseaux. En revanche, les choses sont moins évidentes en ce qui concerne les chats : certains sujets les acceptent sans problème, d’autres pas.
Par ailleurs, le Shih Tzu aboie assez peu, et n’est ni destructeur ni particulièrement fugueur. En outre, il est susceptible d’enterrer parfois des objets, mais n’est pas pour autant du genre à transformer le jardin en champ de mines.
C’est donc un animal plutôt facile à vivre, mais qui demande un peu de fermeté et de la constance, car il n’est pas un modèle d’obéissance.
Proximité avec ses maîtres du Shih Tzu
Affectueux et fidèle, le Shih Tzu est très proche de ses maîtres – au point d’ailleurs d’être souvent un peu « pot de colle », les suivant de pièce en pièce. Il faut dire qu’il adore les interactions et qu’on lui porte de l’attention, quitte parfois à se montrer un peu espiègle : par exemple, il n’hésite pas à voler les affaires (chaussures, vêtements…) de ses propriétaires – voire à les enterrer - pour le simple plaisir d’observer ses propriétaires les chercher ou lui courir après afin de les récupérer.
Capacité du Shih Tzu à supporter la solitude
Le Shih Tzu peut rester seul quelques heures de temps en temps s’il a des jouets pour s’occuper. Il a toutefois trop besoin de la compagnie des siens pour se passer longtemps et/ou souvent de leur présence.
En effet, il risquerait alors de souffrir d’anxiété de séparation, un mal-être susceptible d’entraîner de nombreuses conséquences négatives tant pour lui que pour son entourage : angoisse, destructions, aboiements compulsifs, automutilations…
Cela implique d’ailleurs qu’il n’est pas recommandé pour des personnes qui s’absentent souvent et/ou longtemps, à moins qu’il y ait dans le foyer un autre animal pour lui tenir compagnie.
Entente du Shih Tzu avec les enfants
Doté d’un caractère enjoué, le Shih Tzu est joueur et s’entend généralement très bien avec les enfants qui sont assez grands pour le manipuler avec douceur et respect. Il fait alors un excellent compagnon de jeux, y compris pour ceux qui ne font pas partie de sa famille. Cependant, comme il a tendance à être jaloux, une certaine vigilance reste de mise – tout particulièrement en ce qui concerne ces derniers.
Si en revanche il est chahuté, il devient facilement hargneux. De fait, il n’apprécie guère les plus jeunes. En tout état de cause, quelle que soit sa race, on ne doit jamais laisser un chien seul avec un tout-petit : comme ce dernier ne maîtrise pas encore bien ses gestes et ne sait pas décrypter le langage corporel de l’animal, il est susceptible de l’importuner voire de lui faire mal sans le vouloir, et de s’exposer alors à une réaction violente. Il est donc essentiel que leurs interactions se fassent sous la surveillance d’un adulte. C’est vrai pour tout chien, mais c’est encore plus crucial dans le cas du Shih Tzu.
Par ailleurs, afin justement d’éviter les accidents, il ne faut pas attendre pour apprendre aux enfants comment se comporter avec un chien et le respecter, dès lors que leur âge le permet.
Entente du Shih Tzu avec les inconnus
Alerte et vif, le Shih Tzu ne manque jamais d’aboyer pour prévenir ses maîtres à l’approche d’une personne inconnue, ce qui en fait un bon chien d’alerte. Il se montre toutefois amical dès lors qu’il constate que tout va bien.
Instinct protecteur du Shih Tzu
Le Shih Tzu est élevé depuis des siècles comme animal de compagnie : cela explique que bien qu’il soit courageux et sûr de lui, il n’est pas très protecteur et ne se montre jamais agressif.
Tempérament dominant du Shih Tzu
Facilement têtu, le Shih Tzu peut se montrer dominant s’il sent que son maître manque d’assurance. Il est donc nécessaire de lui faire comprendre dès son arrivée dans le foyer que sa place se situe en bas de la hiérarchie familiale, et que ce n’est pas lui qui décide. Une fois que c’est assimilé, il n’y a normalement aucun problème.
En tout cas, il a moins tendance à se montrer dominant envers ses congénères. Au contraire, il les accepte généralement bien, qu’ils fassent ou non partie du foyer.
Obéissance du Shih Tzu
Le Shih Tzu n’est pas des plus dociles, loin s’en faut. On le trouve d’ailleurs en 70ème position sur 79 dans le classement des races par intelligence - ou plus exactement par obéissance - établi par le professeur Stanley Coren. Il fait donc partie de la dernière catégorie, celle qui regroupe les chiens ayant besoin de plus de 80 répétitions pour intégrer un nouvel ordre.
Il ne s’agit pas d’un problème d’intelligence, mais plutôt d’entêtement et de volonté de n’en faire qu’à sa tête. D’ailleurs, bien qu’il soit gourmand, même le recours aux friandises peut s’avérer inefficace lorsqu’il est buté.
Besoin d'exercice du Shih Tzu
Un Shih Tzu adulte a un besoin d’exercice très modéré : une trentaine de minutes par jour de promenade lui suffisent pour être bien dans sa tête et dans ses pattes.
Il faut dire que sa morphologie brachycéphale (crâne large, museau écrasé et nez court) implique de toute façon une capacité respiratoire assez limitée, qui lui interdit tout effort intense et/ou prolongé. Elle le rend aussi particulièrement exposé aux coups de chaleur, si bien d’ailleurs qu’il est préférable d’éviter les sorties aux heures les plus chaudes. Sa prédisposition aux problèmes respiratoires fait qu’il est également nécessaire de prendre des précautions par temps humide (en limitant les activités et les sorties) ainsi que quand il fait très froid, par exemple en lui faisant porter un manteau pour chien.
Le Shih Tzu n’est pas un grand sportif et il faut faire attention à sa santé, mais cette demi-heure quotidienne d’exercice n’en est pas moins indispensable. À défaut, il risque fort d’être mal dans sa tête et de développer des troubles du comportement : destructions, aboiements compulsifs…
Activités recommandées pour un Shih Tzu
Du fait de sa morphologie faciale, le Shih Tzu a une capacité respiratoire limitée : il s’essouffle vite et a du mal à se rafraîchir en haletant. Par ailleurs, ses articulations sont assez fragiles. Contrairement à certains de ses congénères, ce n’est donc pas vraiment un chien qu’on peut emmener avec soi quand on va faire du jogging, du vélo ou encore une randonnée au long cours.
Il faut plutôt privilégier les promenades sur un rythme tranquille ainsi que les séances de jeu en famille, qui comblent à la fois son besoin de stimulation physique et mentale ainsi que son plaisir de partager des activités avec ses maîtres adorés.
On peut aussi lui faire pratiquer certains sports canins qui ne sont pas trop éprouvants, à l’image par exemple du rallye-obéissance. Même l’agility peut convenir, dans la mesure où cette discipline implique des efforts seulement sur de courtes distances et laisse du temps pour la récupération.
Risque de fugue du Shih Tzu
Le risque de fugue du Shih Tzu est peu élevé. En effet, non seulement il n’a pas un instinct de chasse développé, mais en plus il est généralement trop attaché aux siens – et au confort de son foyer – pour partir à l’aventure.
Cela dit, le risque zéro n’existe pas : tout chien peut être tenté un jour ou l’autre de prendre la poudre d’escampette s’il en a l’occasion. Dans le cas du Shih Tzu, son tempérament amical fait qu’il serait alors particulièrement en danger, car il n’aurait pas forcément conscience des menaces potentielles : un animal sauvage le voyant comme une proie, un humain mal intentionné...
Si l’on dispose d’un jardin auquel il a accès, mieux vaut donc que celui-ci soit entouré d’une clôture. Il n’est d’ailleurs pas du genre à creuser en-dessous de cette dernière pour s’échapper, contrairement à certains de ses congénères.
En ce qui concerne les moments en dehors du domicile, on peut éliminer le risque de fugue en le tenant systématiquement en laisse. C’est d’autant plus vrai qu’il n’est pas un grand sportif : il n’a pas besoin de pouvoir courir de longs moments en toute liberté pour être bien dans ses pattes et dans sa tête. Si toutefois on le laisse par moments évoluer librement, il peut être judicieux de l’équiper alors d’un collier connecté, afin de le retrouver facilement s’il se sauve.
Cela dit, à moins d’être très curieux ou un chasseur invétéré – et le Shih Tzu n’est ni l’un ni l’autre –, un chien est généralement assez peu enclin à fuguer dès lors qu’il est équilibré et heureux, c’est-à-dire que ses maîtres subviennent à ses différents besoins en termes d’attention, d’affection, de stimulation physique et mentale, d’alimentation, etc.
Risque de dégâts d'un Shih Tzu
Le Shih Tzu est certes alerte, mais bien moins remuant que la plupart des races de petite taille. Il est plutôt calme et n’a normalement aucune raison de se montrer destructeur dès lors qu’il reçoit assez d’attention et est suffisamment en mesure de se dépenser.
En outre, même s’il lui arrive de creuser pour enterrer des objets, il n’est pas non plus du genre à saccager le jardin en faisant des trous partout.
Niveau sonore du Shih Tzu
En bon chien d’alerte, le Shih Tzu donne de la voix à l’approche d’une personne inconnue, mais normalement il se calme rapidement dès lors qu’il constate que celle-ci ne représente pas une menace. Dans l’ensemble, il aboie généralement assez peu, ce qui est particulièrement appréciable si des voisins habitent à proximité.
Dans le cas où on possède un individu plus bruyant que la norme, il est possible de limiter les nuisances sonores en lui apprenant très tôt à cesser d’aboyer dès qu’on lui en donne l’ordre. Pour autant, on ne saurait espérer éliminer totalement les aboiements, qui sont pour le meilleur ami de l’Homme un moyen de communication naturel.
Par ailleurs, les caractéristiques brachycéphales du Shih Tzu (museau aplati et nez très court) font qu’il a tendance à siffler et à ronfler quand il dort, ce qui peut s’avérer gênant – notamment si on a le sommeil léger.
Adaptation au changement du Shih Tzu
Comme tous les chiens, le Shih Tzu aime ses petites habitudes. Cependant, il s’adapte assez facilement aux changements, surtout dès lors que ces derniers n’impliquent pas d’être séparé de ses maîtres.
Ainsi, changer de lieu de vie pour des vacances ou même déménager ne lui pose pas de problème, tant qu’il reste alors avec les siens.
En revanche, il peut se sentir abandonné si on le fait garder par un tiers : pet-sitter, pension canine… Il est toutefois possible d’atténuer ce sentiment et de le rassurer en lui laissant des objets familiers (son panier, certains de ses jouets préférés…), ainsi par exemple qu’un vêtement imprégné de l’odeur de son maître.
Un autre bouleversement possible dans sa routine est l’arrivée d’un membre supplémentaire dans la famille.
S’il s’agit d’un nouveau-né, il n’y a normalement pas de problème tant qu’on veille à lui accorder autant d’intérêt et d’affection qu’avant. À défaut, il pourrait devenir jaloux. Cela dit, comme il n’est pas agressif, il y aurait alors très peu de risques qu’il s’en prenne au bébé : il est bien plus probable qu’il chercherait alors par tous les moyens à attirer l’attention en étant « pot de colle », voire en faisant des bêtises (malpropreté, destructions…).
Si le nouveau venu est un adulte qu’il connaît, ce chien amical a toutes les chances de l’accueillir chaleureusement – d’autant qu’il l’apprécie déjà sûrement.
Dans le cas d’une personne qui lui est inconnue, il lui faut généralement peu de temps pour s’en faire un ami, surtout si là encore on veille à ce qu’il ne se sente pas délaissé et ne se montre pas jaloux.
Enfin, même si le Shih Tzu est très proche des siens et aime interagir avec eux, il s’adapte assez bien à un changement de propriétaires dès lors qu’il continue à recevoir toute l’attention et l’affection dont il a besoin pour se sentir bien – ainsi que de jouir d’un certain confort, notion assez importante pour lui. Du fait de son caractère têtu, il est probable que ses nouveaux maîtres doivent s’affirmer un peu au début, mais dès lors qu’il comprend quelle est sa place au sein du foyer, il n’y a généralement pas de problème.
Entente du Shih Tzu avec les autres chiens
Quel que soit son sexe, le Shih Tzu n’est pas particulièrement dominant et entretient généralement de bonnes relations avec ses congénères, mâles comme femelles. Par conséquent, il peut parfaitement partager son foyer avec un autre chien, et les deux compères ont d’autant plus de chances de devenir les meilleurs amis du monde si la cohabitation est mise en place alors qu’ils sont encore petits. La présence d’un congénère est d’ailleurs un excellent moyen d’éviter que le Shih Tzu ne se sente abandonné lorsqu’on s’absente, et donc qu’il ne souffre d’anxiété de séparation.
Dans le cas où on adopte un chiot alors qu’il est déjà adulte, les choses se passent normalement bien : étant lui-même joueur, il est très probable qu’il apprécie que le petit aime jouer et le considère rapidement comme un sympathique compagnon de divertissement. Il est cependant impératif de veiller à ne pas le délaisser au profit du nouveau venu : il risquerait d’éprouver de la jalousie et de chercher à attirer l’attention par tous les moyens, y compris les plus déplaisants (malpropreté, destructions…). Du reste, même si tout se passe bien, il faut savoir que le Shih Tzu est enclin à considérer que tous les jouets sont à lui : il convient donc de lui faire comprendre d’emblée que ce n’est pas le cas, et qu’il ne doit pas prendre ceux du petit.
Si le nouveau venu est un adulte et que lui-même l’est aussi, il n’y a généralement pas de problème dès lors que les présentations sont faites en bonne et due forme et que l’autre chien n’est pas dominant. En effet, le Shih Tzu n’est pas du genre à chercher le conflit, mais il ne manque pas de courage et n’est pas du genre à se laisser faire : s’il se sent agressé, il affronte sans hésiter son adversaire, quel que soit le gabarit de ce dernier. Sa tendance à prendre les jouets qui ne lui appartiennent pas est d’ailleurs évidemment une source potentielle de conflit : il faut donc être vigilant sur ce point. Par ailleurs, comme dans le cas de l’adoption d’un chiot, il faut veiller à ne lui accorder moins d’attention suite à l’arrivée du nouveau venu, car il risquerait de devenir jaloux – et surtout très malheureux.
En règle générale, ses relations avec un congénère qu’il ne connaît pas et qui pénètre sur son territoire (par exemple quand ses maîtres ont de la visite) fonctionnent de manière assez proche à celles avec un autre chien qui vivrait sous le même toit : si l’invité ne se montre pas dominant, si les présentations sont bien faites et si on empêche le Shih Tzu de prendre ses jouets, il n’y a en principe pas de problème.
Pour ce qui est des congénères qu’il croise au gré des promenades, là encore tout dépend de leur propension à se montrer dominants. Le Shih Tzu ne demande pas mieux que de jouer avec eux et préfère assurément cela que se battre, mais il ne recule pas si on l’agresse. Si la situation est effectivement éruptive, mieux vaut le tenir en laisse et s’éloigner, surtout si son adversaire est plus imposant que lui.
Dans tous les cas, qu’il s’agisse d’une cohabitation ou d’une simple rencontre fortuite, il convient de superviser leurs interactions, au moins au début. Du reste, quand bien même les deux compères s’entendent bien et jouent ensemble, une certaine vigilance demeure de mise afin de minimiser le risque d’accident ou blessure involontaire - surtout s’il y a une grande différence de gabarit. Il faut notamment garder à l’esprit que les yeux proéminents du Shih Tzu sont particulièrement exposés aux blessures, avec potentiellement de graves conséquences : proptose, ulcère cornéen…
Entente du Shih Tzu avec les chats
Il n’y a pas de règle générale concernant la relation entre le Shih Tzu et les chats : certains individus s’entendent bien avec eux, alors que d’autres ne les acceptent pas. Cela dit, c’est surtout quand ils ne se connaissent pas et que l’un comme l’autre sont adultes que des tensions sont susceptibles de survenir.
Ainsi, une cohabitation instituée dès son plus jeune âge - ou du moins quand l’un des protagonistes est encore petit – a toutes les chances de bien se passer. En lui offrant de la compagnie lors des absences de ses maîtres, le petit félin peut d’ailleurs avoir un côté rassurant sur lui et lui éviter de souffrir d’anxiété de séparation.
Si un chaton fait son entrée dans la famille alors que lui-même est adulte, il est donc très probable que les choses se passent bien, sous réserve simplement de ne pas le délaisser pas au profit du nouveau venu. Le cas échéant, il aurait de grandes chances d’être jaloux et de manifester son mal-être en réclamant sans cesse de l’attention, voire à travers différents problèmes de comportement : destructions, malpropreté, mauvaise humeur…
En revanche, le cas où on adopte un chat adulte alors que lui-même est également adulte est nettement plus aléatoire : certains individus acceptent volontiers la mise en place d’une telle cohabitation alors que d’autres – plus jaloux ou territoriaux que la moyenne – ont du mal à l’accepter. Il convient donc d’être vigilant dans un premier temps et de superviser leurs interactions, d’autant qu’en cas de mauvais accueil le chat risque de ne pas apprécier et de réagir vivement. Cependant, quand bien même les choses sont compliquées au début, il y a de fortes chances que cela ne dure qu’un temps et qu’à défaut de devenir les meilleurs amis du monde, les deux compères finissent par trouver un modus vivendi acceptable de part et d’autre. Le plus souvent, cela consiste à s’ignorer mutuellement ou à quitter la pièce quand l’autre arrive. Le chat peut également prendre l’habitude de s’installer en hauteur lorsque le chien se situe à proximité.
Les relations avec un petit félin inconnu qui s’invite un beau jour dans le jardin sont elles aussi assez aléatoires : certains individus se montrent tout à fait amicaux, quand d’autres ne manquent pas de lui courir après pour le chasser de leur territoire.
Les scenarii possibles sont également très divergents en ce qui concerne les chats inconnus croisés lors des sorties. Certains Shih Tzu cherchent à jouer avec eux alors que d’autres se montrent méfiants, voire les regardent en grognant pour leur signifier qu’ils n’ont pas intérêt à s’approcher. Le cas échéant, la vigilance s’impose, car un petit félin qui se sent agressé est susceptible d’essayer de se défendre. On peut toutefois réduire le risque de problème en tenant son chien en laisse lors des promenades.
En tout état de cause, quand bien même on a la chance d’avoir un compagnon qui s’entend bien avec les chats et n’hésite pas à jouer avec eux, il est préférable de surveiller leurs ébats afin de limiter le risque de blessures, en particulier au niveau des yeux.
Entente du Shih Tzu les autres espèces
Le Shih Tzu n’étant pas un grand chasseur, il cohabite généralement sans problème avec un oiseau ou un rongeur, puisqu’il n’est pas enclin à le voir comme une proie. La cohabitation a d’autant plus de chances de bien se dérouler qu’elle est instituée alors qu’il est encore petit.
En revanche, si en faisant le tour du jardin il se trouve nez à nez avec un petit animal qu’il ne connaît pas, il est possible qu’il lui coure après pour l’en chasser. En effet, son tempérament assez territorial implique qu’il n’apprécie guère qu’on pénètre sur son territoire sans y avoir été invité. Il est toutefois très peu probable qu’il cherche à lui faire du mal : il se contente globalement de l’éloigner et le dissuader de réitérer l’expérience.
Quant aux oiseaux et rongeurs qu’il serait amené à croiser au cours d’une sortie, il y a toutes les chances qu’il les ignore, tout simplement.
Facilité à éduquer un Shih Tzu
Éduquer un Shih Tzu peut s’avérer assez éprouvant, du fait de son caractère têtu.
En effet, il est loin d’être spontanément très obéissant. Il figure même en toute queue de peloton dans le classement des races établi par le professeur Stanley Coren, puisqu’on le trouve au 70ème rang sur 79. Cela signifie qu’il faut en moyenne plus de 80 répétitions pour qu’il intègre un nouvel ordre.
En tout cas, ce n’est pas tant un problème d’intelligence que d’entêtement : il comprend généralement ce qu’on attend de lui (d’ailleurs, il aime apprendre), mais il est fortement susceptible de choisir de ne pas obéir, même s’il y a une récompense à la clé.
Malgré cela, il peut convenir à un primo-adoptant, dès lors que celui-ci sait s’imposer et lui faire comprendre sa position hiérarchique au sein du foyer. Dès lors qu’il a compris qui décide, les choses deviennent plus simples, même si des piqûres de rappel sont parfois nécessaires : il reste têtu toute sa vie.
Pour obtenir un compagnon affectueux, assez docile et globalement agréable à vivre, une certaine fermeté est donc nécessaire. Mais ce n’est pas tout : il faut aussi de beaucoup de cohérence, de constance ainsi que de patience - et ce en toutes circonstances.
En tout cas, que l’on soit débutant ou que l’on ait affaire à un individu particulièrement peu coopératif, il ne faut pas hésiter à se faire aider par un éducateur canin professionnel. En effet, l’enjeu est de taille : l’éducation détermine largement la qualité de la relation qu’on entretient avec son compagnon tout au long des années qu’on partage avec lui, et c’est donc un aspect sur lequel il ne faut pas lésiner.
Méthode d'éducation d'un Shih Tzu
Étant têtu, le Shih Tzu nécessite une éducation assez ferme, mais toujours bienveillante. En effet, lui crier dessus ou recourir à quelque forme de brutalité que ce soit ne ferait que le conforter dans son attitude. Pire encore, cela aurait toutes les chances d’être source de blocages et de lui faire perdre toute confiance en son maître.
La meilleure méthode pour éduquer un Shih Tzu est le renforcement positif : ignorer les mauvais comportements et récompenser les bons permet d’utiliser son goût d’apprendre et s’avère bien plus efficace que l’affrontement. Les récompenses peuvent prendre la forme de friandises, de caresses ou de compliments prononcés d’une voix douce. Certes, cela n’empêche pas que parfois il décide de rester sourd aux ordres, mais avec de la patience on arrive à obtenir un compagnon globalement agréable à vitre.
Il faut cependant garder en tête que le Shih Tzu ne reste pas concentré très longtemps. Pour tenir son intérêt en éveil et réussir son éducation, il faut donc veiller à ce que les séances ne soient pas trop longues. Privilégier de nombreuses petites séances ludiques plutôt que de longues sessions rébarbatives est dans l’intérêt de tous.
Âge pour éduquer un Shih Tzu
L’éducation d’un Shih Tzu doit commencer dès ses 2 à 3 mois, car c’est là qu’il est le plus malléable. Cela vaut pour toutes les races, mais c’est d’autant plus important dans son cas qu’il est assez têtu : plus tôt il comprend que ce n’est pas lui qui décide, mieux c’est.
Même s’il est alors trop jeune pour intégrer des ordres assez complexes comme le rappel ou la marche au pied, il est déjà tout à fait capable d’acquérir des bases qui seront utiles au quotidien et faciliteront les apprentissages ultérieurs : reconnaître son nom, exécuter quelques ordres simples, accepter de se laisser manipuler, commencer à assimiler les règles du foyer et la propreté...
L’apprentissage de cette dernière donne d’ailleurs souvent du fil à retordre avec ce chien. Il est donc essentiel de se montrer très constant et très patient sur ce point, car cela peut prendre plus de temps qu’on aurait imaginé.
Cela dit, un chien qui n’aurait pas reçu une éducation de qualité dès ses premiers mois n’est pas une cause perdue, quand bien même il a atteint l’âge adulte. Qu’il s’agisse d’un Shih Tzu ou d’un représentant d’une autre race, il est capable d’apprendre à tout âge pour peu que l’on sache comment s’y prendre et qu’on fasse montre de patience, car il est probable que cela prenne plus de temps. Il n’est donc jamais trop tard pour (re)travailler des notions mal – ou pas – acquises.
Socialisation du Shih Tzu
Quelle que soit sa race, la socialisation est une étape essentielle dans la vie d’un chiot. En effet, en l’habituant à être confronté à des situations très diverses, elle lui permet de devenir un adulte équilibré, ni trop craintif, ni trop méfiant.
La phase la plus critique se déroule pendant ses trois premiers mois d’existence, et particulièrement entre son deuxième et son troisième mois. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un éleveur sérieux garde généralement ses petits jusqu’à l’âge de 3 mois, quand bien même la loi lui permet de les céder plus tôt : il s’assure ainsi que leur socialisation soit entamée sur de bonnes bases, avant qu’ils ne rejoignent leurs nouveaux propriétaires.
Ce travail doit toutefois être poursuivi dès l’arrivée du chiot dans le foyer.
Pour cela, il faut lui faire rencontrer toutes sortes d’êtres humains et d’animaux – y compris des congénères, afin qu’il continue d’assimiler les codes sociaux de son espèce, après avoir commencé à les apprendre auprès de sa mère. Mieux vaut cependant attendre pour ce faire qu’il soit vacciné, et tâcher de commencer avec des individus amicaux : on réduit ainsi le risque de problème et d’un éventuel traumatisme qui pourrait avoir des conséquences pour le restant de ses jours.
En parallèle, pour qu’il apprenne à ne pas avoir peur de ce qui est inconnu ou nouveau pour lui, il est tout aussi important de le confronter à des stimuli variés (bruits, odeurs…) ainsi qu’à toutes sortes de situations dans divers lieux - y compris des endroits animés.
Enfin, même si les premiers mois sont déterminants, la socialisation est quelque chose qui s’entretient. Un manque d’interactions et/ou de stimulations finirait sûrement par entraîner tôt ou tard des troubles du comportement. Il est donc primordial de continuer à lui faire rencontrer régulièrement d’autres humains et animaux, ainsi qu’à lui faire vivre toutes sortes d’expériences.
Apprendre les règles à un Shih Tzu
Comme pour n’importe quelle race, l’éducation d’un chiot Shih Tzu consiste notamment à lui apprendre à respecter certaines règles de vie au quotidien. C’est indispensable pour qu’une cohabitation harmonieuse puisse s’instaurer.
Il faut le faire sans attendre, c’est-à-dire dès son arrivée dans le foyer. En effet, même s’il est têtu, un chiot est bien plus malléable qu’un chien adolescent ou adulte. En outre, il est plus facile d’éviter qu’une mauvaise habitude ne s’installe, que de tâcher d’y mettre fin une fois qu’elle est bien ancrée.
Pour que les règles « impriment », il est indispensable que tous les membres du foyer se montrent cohérents et constants : elles doivent être les mêmes tout le temps et avec tout le monde, afin que l’animal puisse comprendre facilement ce qu’on attend de lui, ce qui est permis et ce qui ne l’est pas. Si madame autorise quelque chose que monsieur interdit (ou l’inverse), cela ne peut qu’être source de confusion et de problèmes.
La bonne application des règles suppose que chaque membre du foyer comprenne leur raison d’être. Cela vaut aussi pour les enfants, généralement enclins à se montrer indulgents envers leur petit compagnon. Il faut donc prendre le temps de leur expliquer qu’elles ne sont pas instituées pour brimer ce dernier, mais qu’au contraire elles sont bénéfiques pour tous – lui compris. En effet, elles permettent une cohabitation fondée sur un respect mutuel, lui fournissent un cadre clair et constant, et lui permettre de connaître précisément sa position hiérarchique au sein du foyer : le chien étant un animal de meute, cela lui est nécessaire pour se sentir bien au sein de sa famille.
Bien définir d’emblée les règles et veiller à les faire constamment respecter est d’autant plus important dans le cas du Shih Tzu qu’il est volontiers têtu et susceptible d’utiliser la moindre faille pour tenter d’imposer ses propres choix.
En tout cas, il assimile d’autant plus facilement ce qui est permis et ce qui est interdit qu’il entretient avec ses maîtres une relation basée sur la confiance et le respect mutuel.
Choses à apprendre en priorité à un Shih Tzu
Pour qui souhaite réussir l’éducation d’un Shih Tzu et ainsi aboutir à une cohabitation harmonieuse, certains aspects revêtent une importante toute particulière et doivent être abordés en priorité.
Le premier est de lui faire comprendre qu’il doit respecter son maître et lui obéir. C’est la base de l’éducation, mais cela ne va pas forcément de soi pour ce petit têtu. Pour parvenir à ses fins, il est indispensable de faire preuve d’une certaine fermeté, de cohérence, de constance ainsi que d’une bonne dose de patience. Il faut aussi s’attendre à ce que des piqûres de rappel soient nécessaires de temps à autre toute sa vie durant.
Le second aspect est dû au fait qu’il est facilement jaloux : il faut donc lui apprendre très tôt à partager l’attention de ses maîtres, mais aussi à ne pas réagir quand on touche à ses affaires – par exemple ses jouets. S’il y a d’autres animaux dans le foyer, il convient également de lui faire comprendre qu’il ne doit pas prendre leurs propres jouets - ce qu’il fait volontiers.
Enfin, le Shih Tzu est réputé pour être particulièrement enclin à la coprophagie, c’est-à-dire qu’il a tendance à manger ses excréments et/ou ceux de ses congénères. Chez un adulte quelle que soit sa race, ce comportement a généralement une cause physiologique (infestation parasitaire interne, gastrite, manque de vitamines…) ou psychologique (punitions lors de l’apprentissage de la propreté qui le poussent à « cacher les preuves », stress…). Chez un chiot, il est le plus souvent motivé par la simple curiosité : il n’a alors rien d’inquiétant et est susceptible de disparaître spontanément avec l’âge. Cependant, comme il n’est pas forcément très agréable pour l’entourage, il est conseillé d’y faire attention d’emblée : s’il se produit, il faut faire comprendre d’entrée de jeu à son chien qu’il ne doit pas se livrer à cette pratique – d’autant que cela pourrait finir par devenir une habitude qu’il conserve toute sa vie, même en l’absence de raison médicale.
Syndrome du petit chien chez le Shih Tzu
Aussi mignon soit-il, il faut garder à l’esprit que le Shih Tzu est un chien, et que pour un chien la notion de hiérarchie est fondamentale. S’il sent que son maître n’est pas apte à tenir le rôle de chef de meute, il a tôt fait d’essayer de le devenir à sa place. Il a alors tendance à vouloir imposer ses vues à son entourage, et même potentiellement aux personnes étrangères au foyer : il entend par exemple décider qui peut s’asseoir sur le canapé et quand, qui a accès à telle ou telle pièce et qui n’en a pas le droit... Bref, il devient ingérable, voire agressif, et il est alors très difficile de le ramener dans le droit chemin et rétablir une cohabitation harmonieuse.
Ces comportements anormaux ont toujours pour origine un problème d’éducation. Ils se produisent lorsque ses maîtres lui accordent trop d’attention et d’importance, le surprotègent et/ou lui passent tous ses caprices sous prétexte qu’il est petit et attendrissant : c’est ce qu’on appelle le syndrome du petit chien.
Ils croient peut-être bien agir, qu’il n’y a pas de mal et/ou que leur compagnon deviendra spontanément plus conciliant en grandissant, mais en réalité ils se trompent et ce n’est pas un cadeau qu’ils lui font – ni qu’ils se font à eux-mêmes.
En effet, quelle que soit sa race, un chien a besoin pour être heureux et équilibré d’évoluer au sein d’un cadre clairement défini. Il est dans l’intérêt de tous de lui faire comprendre que sa place au sein de la hiérarchie du foyer n’est pas celle de chef de meute, en fixant des limites et en réagissant lorsqu’il agit mal.
Un Shih Tzu peut-il vivre en appartement ?
Le petit gabarit du Shih Tzu ainsi que son besoin très modéré d’exercice (une trentaine de minutes par jour) font qu’il peut très bien vivre en appartement. C’est d’autant plus vrai qu’il n’est pas très vocal, et a donc peu de chances de représenter une gêne pour le voisinage.
Un Shih Tzu peut-il vivre dans le jardin ?
Le Shih Tzu apprécie d’avoir à sa disposition un jardin pour gambader et renifler à son aise, mais il n’est clairement pas fait pour y passer le plus clair de son temps - que ce soit seul ou avec un congénère. En effet, il ne faut pas oublier qu’il est depuis ses débuts un animal de compagnie : c’est un chien d’intérieur, qui aime le confort et qui a besoin de vivre au contact des siens pour être heureux. Au demeurant, il est trop sensible au froid, à l’humidité et à la chaleur pour vivre à l’extérieur : même s’il y disposait d’une niche confortable, il aurait toutes les chances d’avoir des problèmes de santé à répétition.
En tout cas, s’il a accès à un jardin, mieux vaut que celui-ci soit clos. En effet, même s’il n’est pas un grand aventurier et est beaucoup moins enclin à fuguer que nombre de ses semblables, il y a toujours un risque que cela se produise. L’odeur d’une femelle en chaleur, la vue d’une personne ou d’un congénère qu’il connaît, ou même tout simplement l’ennui / l’envie de distraction peuvent le pousser à prendre la poudre d’escampette. Il risque alors d’autant plus d’avoir des problèmes qu’il est peu méfiant.
Par ailleurs, comme le Shih Tzu a tendance à mouiller sa barbe et sa moustache quand il boit – et donc à laisser des gouttes d’eau derrière lui –, il peut être judicieux de placer sa gamelle dans le jardin afin de garder la maison propre. Mieux vaut toutefois éviter d’agir de la sorte lorsqu’il fait très chaud ou au contraire très froid.
Peut-on adopter un Shih Tzu comme premier chien ?
Du fait de son caractère têtu, le Shih Tzu nécessite une éducation assez ferme, mais surtout très cohérente et constante. Ce n’est clairement pas le chien le plus facile à prendre en main, a fortiori pour un débutant. Les choses deviennent plus simples une fois qu’il a compris qui décide, mais il faut être conscient qu’il reste entêté et que des piqûres de rappel sont nécessaires de temps à autre toute sa vie durant.
Il présente en revanche l’avantage de s’adapter sans difficulté aux changements, ce qui facilite le quotidien avec lui. Le fait qu’il se montre généralement très vite amical envers les humains y contribue également, tout comme celui qu’il accepte normalement plutôt bien ses congénères et les autres animaux – même si cela n’est pas toujours vrai en ce qui concerne les chats.
En outre, bien qu’il soit sensible au froid et à la chaleur, le Shih Tzu jouit en règle générale d’une santé robuste. Quant à son entretien, il est certes relativement chronophage puisqu’il nécessite qu’on y consacre au moins deux heures par semaine, mais il n’est pas particulièrement complexe.
Au global, le Shih Tzu peut donc convenir à un novice, sous réserve de bien s’informer au préalable sur la race et surtout de savoir se montrer suffisamment ferme, constant et cohérent – à la fois pendant la phase d’éducation et tout au long de sa vie, car il reste souvent têtu.
En tout état de cause, il ne faut pas hésiter à solliciter l’aide d’un éducateur canin professionnel pour savoir comment agir au mieux et poser de bonnes bases de cohabitation – a fortiori si on est débutant.
Le Shih Tzu est-il adapté pour une personne peu disponible ?
Pour peu qu’on tienne compte de sa sensibilité au froid, à l’humidité et surtout à la chaleur, le Shih Tzu jouit en général d’une bonne santé. Il n’est donc normalement pas nécessaire de l’emmener trop souvent chez le vétérinaire et de lui administrer toutes sortes de traitements.
En outre, son besoin d’exercice est très modéré : une trentaine de minutes par jour de jeux et de promenade suffisent à un sujet adulte pour être bien dans ses pattes et dans sa tête.
Par ailleurs, si son éducation demande un peu de patience, elle ne présente pas pour autant de difficulté particulière et s’avère moins chronophage que celle de certaines autres races.
Concernant sa capacité à rester seul sans souffrir d’anxiété de séparation, elle est supérieure à celle de certaine de ses semblables, mais demeure limitée. Le Shih Tzu est fondamentalement un animal domestique, qui a besoin de la présence et de l’attention de ses maîtres. Il peut supporter leurs absences sans se mettre dans tous ses états, mais seulement si celles-ci ne sont pas trop longues ni trop nombreuses.
Il a donc besoin de maîtres relativement disponibles, même si lui faire partager son foyer avec un autre animal peut réduire considérablement le problème de la solitude.
C’est d’autant plus vrai que son entretien est assez chronophage, puisqu’il nécessite d’y consacrer au moins deux heures par semaine. En particulier, son pelage doit être brossé tous les jours, sous peine de s’emmêler et de former des nœuds inextricables. Pour des raisons d’hygiène, il faut également veiller à nettoyer – ou couper – très régulièrement les poils de sa barbe, de sa moustache ainsi que ceux situés autour de son anus. Enfin, le Shih Tzu ayant tendance à larmoyer, un nettoyage de ses yeux est susceptible de s’imposer plusieurs fois par semaine.
Le Shih Tzu est-il adapté pour une personne sportive ?
Du fait de son nez très court et de son museau écrasé, le Shih Tzu s’essouffle vite et ne peut faire d’efforts intenses et/ou prolongés. De fait, son besoin d’exercice est modeste : une demi-heure quotidienne de jeux et de promenades à allure modérée lui suffit. Au demeurant, ses articulations sont assez fragiles.
Il n’est donc pas un choix idéal pour une personne sportive souhaitant adopter un chien capable de l’accompagner lors de toutes sortes d’activités physiques : jogging, vélo, randonnées, etc.
Le Shih Tzu est-il adapté pour une personne âgée ?
Le Shih Tzu a un besoin d’exercice modéré : une trentaine de minutes par jour de promenade lui suffisent amplement. Il est en outre très affectueux, doux – même quand il joue – et bien moins remuant que d’autres races de petite taille.
Comme il est têtu, son éducation nécessite une certaine fermeté, mais surtout de la cohérence et de la constance. Pour autant, on ne peut pas dire qu’elle soit réellement difficile.
Par ailleurs, son petit gabarit, sa sociabilité et le fait qu’il n’a quasiment pas d’instinct de prédation font qu’il se tient généralement très bien pendant les promenades. Qu’on le tienne alors en laisse ou non, il n’est pas du genre à courir partout.
En outre, il jouit d’une bonne santé générale. Il faut simplement éviter de le sortir quand il fait très chaud ou très froid, et veiller à le protéger en hiver en lui faisant porter un manteau pour chien.
Toutes ces raisons font que le Shih Tzu convient parfaitement à une personne âgée, dès lors qu’elle peut prendre en charge son entretien – ou le faire toiletter par un professionnel.
En effet, son entretien est assez chronophage : il prend facilement environ deux heures par semaine. Au demeurant, le nettoyage – ou la coupe – des poils des zones faciale et anale demande une certaine précision.
Le Shih Tzu est-il adapté pour une personne allergique ?
Du fait qu’il ne bave pas et qu’il perd peu de poils ainsi que de squames, le Shih Tzu diffuse moins d’allergènes que d’autres races. Cependant, il ne faut pas perdre de vue qu’aucun chien n’est totalement hypoallergénique, notamment parce que ces substances se trouvent aussi par exemple dans l’urine.
Par conséquent, si on est allergique, il est fortement recommandé de passer quelques heures auprès de l’animal qu’on envisage d’adopter : cela permet d’effectuer un essai en conditions réelles et de réduire le risque de mauvaise surprise, sans toutefois le faire disparaître complètement. En effet, une allergie peut mettre très longtemps à se manifester.
Le Shih Tzu est-il adapté pour un petit budget ?
Pour peu qu’on veille à le protéger du froid et de la chaleur ainsi qu’à lui éviter les efforts intenses, le Shih Tzu jouit normalement d’une bonne santé. Dès lors que c’est effectivement le cas, les dépenses liées aux frais vétérinaires demeurent limitées.
Par ailleurs, son petit gabarit implique un budget alimentation tout à fait raisonnable. En effet, bien qu’il ait besoin de croquettes adaptées à sa morphologie bucco-dentaire (qui sont plus chères que des produits standard), cela n’a qu’un impact financier réduit étant donné que ses rations quotidiennes sont modestes – d’autant qu’il est peu actif.
Sa petite taille impacte également sur le coût des traitements antiparasitaires : ils sont moins coûteux que pour une race au gabarit plus imposant.
Enfin, même s’il peut être utile de l’emmener de temps en temps chez un toiletteur professionnel, le budget à prévoir n’est pas insurmontable – surtout s’il s’agit simplement de raccourcir ses poils.
Par conséquent, on peut dire que le Shih Tzu est un chien économique au quotidien et convient parfaitement à un petit budget. Le prix d’achat d’un chiot de cette race auprès d’un éleveur peut toutefois être un problème, mais il suffit alors de privilégier une adoption dans un refuge et/ou d’opter pour un sujet adulte.
Le Shih Tzu jouit dans l'ensemble d'une santé robuste.
Il court cependant le risque de développer un syndrome brachycéphale, du fait de sa face écrasée.
De plus, c'est un chien qui peut être sujet aux otites, à cause de ses oreilles tombantes, ou à des cataractes à cause de ses yeux globuleux. Il peut aussi être atteint de conjonctivites de contact, dans le cas où ses poils tombent dans ses yeux. C'est pour cela qu'il est conseillé de lui relever les poils en le coiffant d'un toupet. De façon générale, ses yeux et ses oreilles doivent être surveillés régulièrement.
Par ailleurs, étant plus long que haut, le Shih Tzu peut avoir des problèmes de dos, notamment au niveau du disque intervertébral. Il est conseillé d'éviter de lui faire monter et descendre trop souvent des escaliers. En l'absence d'ascenseur, mieux vaut donc le porter.
Par ailleurs, il a aussi une prédisposition pour l'atopie, le risque étant accru si son poil est mal entretenu.
C'est un chien gourmand, qui a une propension à l'obésité. Il est donc nécessaire de veiller à la quantité de nourriture ingérée. 100 grammes de croquettes par jour sont un maximum.
Enfin, si le froid ne le dérange pas, le Shih Tzu est en revanche sensible à la chaleur : en été, il est nécessaire de raccourcir les promenades, ou de les effectuer en dehors des pics de température.
Espérance de vie du Shih Tzu
Bien que son museau aplati et son nez très court impliquent une capacité respiratoire assez limitée, le Shih Tzu jouit globalement d’une santé robuste. Son espérance de vie de 13 à 17 ans se situe d’ailleurs dans la moyenne haute des races de même gabarit.
Résistance du Shih Tzu au froid et à la chaleur
Un climat tempéré (ni trop chaud, ni trop froid, ni très humide) est l’idéal pour le Shih Tzu, car le fait d’être brachycéphale (c’est-à-dire d’avoir un museau écrasé et un nez très court) implique qu’il est particulièrement sensible aux températures extrêmes ainsi qu’à l’humidité. En effet, son nez est trop court pour que l’air puisse se refroidir, se réchauffer ou s’assécher avant d’atteindre ses poumons.
Cela dit, si l’hiver on le couvre d’un manteau pour chien et on évite de le sortir dans un environnement très humide, on réduit grandement la probabilité qu’un problème survienne.
Les fortes chaleurs sont nettement plus dangereuses pour lui, car sa morphologie faciale particulière l’empêche d’haleter autant que nécessaire pour se rafraîchir efficacement. En effet, quelle que soit sa race et contrairement aux humains, un chien ne transpire quasiment pas : son principal moyen de refroidir son corps est le halètement. Le Shih Tzu est donc bien plus susceptible que la plupart de ses semblables d’être victime d’un coup de chaleur, avec à la clef des conséquences très graves - voire fatales. Lorsque les températures sont élevées, il faut donc s’assurer qu’il reste au frais et proscrire les sorties aux heures les plus chaudes. Si le mercure atteint vraiment des sommets, on peut également le rafraîchir à l’aide d’un collier ou d’un manteau rafraîchissant.
Le Shih Tzu étant une race bien connue et très documentée, la liste des maladies auxquelles il est prédisposé est longue et peut paraître effrayante. Il ne faut cependant pas perdre de vue qu’en règle générale il jouit d’une bonne santé, a fortiori si l’on veille à le protéger lorsqu’il fait froid, chaud et/ou humide. Une bonne partie des représentants de la race ne souffrent d’ailleurs d’aucune de ces affections au cours de leur vie.
Cela ne dispense pas de s’informer sur le sujet : on est ainsi plus facilement en mesure de déceler au plus tôt un éventuel problème, et dès lors y faire face dans les meilleures conditions. Connaître ces maladies peut aussi permettre de prendre des actions préventives adéquates.
Les maladies articulaires
Le Shih Tzu a des articulations assez fragiles, et est prédisposé à plusieurs problèmes touchant ces dernières :
- la dysplasie de la hanche, qui correspond au fait que la tête du fémur ne tient pas bien en place dans son logement et touche généralement les deux hanches à la fois. Elle entraîne des douleurs, des boiteries, des difficultés à bouger puis de l’arthrose – voire à terme la paralysie du ou des membres atteints. Son apparition peut être favorisée par un facteur héréditaire, mais celui-ci est une condition ni nécessaire ni suffisante. Dans tous les cas, si le problème est décelé très tôt, on peut le traiter par voie chirurgicale. À défaut, des traitements médicamenteux et chirurgicaux peuvent au moins permettre de limiter les symptômes ;
- la dysplasie du coude, semblable à celle de la hanche mais qui concerne l’articulation du coude. La tête de l’humérus ne tient pas correctement en place, ce qui provoque des douleurs, des boiteries, des difficultés à bouger et à terme de l’arthrose. La maladie peut être guérie chirurgicalement si elle est diagnostiquée très tôt. Dans le cas contraire, des traitements chirurgicaux et médicamenteux sont susceptibles d’en atténuer les symptômes ;
- la luxation de la rotule, un problème qui touche particulièrement les petites races. Elle correspond au fait que la rotule sorte de la trachée fémorale, avec à la clef des douleurs ainsi qu’une boiterie plus ou moins sévère. L’origine de cette affection peut être en partie génétique, car elle résulte souvent d’une malformation congénitale. Dans les cas les plus simples, la rotule peut être remise en place par un vétérinaire ; dans les plus graves, il est nécessaire de recourir à une intervention chirurgicale, sans pour autant que le succès soit garanti ;
- la rupture des ligaments croisés, lesquels assurent en temps normal la stabilité de l’articulation du genou. Ils s’affaiblissent progressivement jusqu’à casser ou se déchirer, ce qui provoque des douleurs, des boiteries et l’apparition précoce d’arthrite. Elle peut avoir pour origine un traumatisme mais est le plus souvent une maladie, et la rupture se produit alors au cours d’une activité habituelle. On peut toutefois y remédier en posant une prothèse pour restaurer la fonction des ligaments croisés ;
Les maladies neurologiques
En plus de différents problèmes articulaires, le Shih Tzu est prédisposé à plusieurs maladies neurologiques :
- la méningo-encéphalite nécrosante, une maladie encore mal connue qui correspond à une inflammation du système nerveux central. Elle apparaît souvent vers l’âge de deux ans et touche principalement des races de petite taille. Les symptômes sont progressifs : l’animal touché a d’abord des troubles de la coordination (ataxie), puis des convulsions, puis il devient dépressif et/ou aveugle. Il finit généralement par tomber dans le coma et décéder en l’espace de quelques semaines à quelques mois. Un traitement médicamenteux existe, mais il s’avère inefficace dans la plupart des cas ;
- le kyste quadrigéminal, qui correspond à la formation d’une poche contenant du liquide dans le cerveau, ce qui entraîne une compression de ce dernier. Cette affection touche surtout les races de petite taille et peut entraîner l’apparition de symptômes – notamment des crises d’épilepsie et des troubles de l’équilibre. Néanmoins, cela n’a rien de systématique et les signes peuvent n’apparaître qu’à un âge avancé – voire même jamais. En fonction de la taille du kyste (qui peut rester stable ou augmenter) et de la présence ou non de symptômes, le vétérinaire recommande éventuellement un traitement chirurgical et/ou médicamenteux ;
- le syndrome de tremblements répondant à l’administration de corticoïdes, aussi connue sous le nom d’encéphalite du petit chien blanc et qui touche principalement les races de petite taille. Elle se déclare généralement avant l’âge de cinq ans et se manifeste par des tremblements généralisés. Dans le cas où le cervelet est atteint, on constate également d’autres symptômes, qui s’aggravent rapidement : des tremblements intentionnels (c’est-à-dire qui ne se produisent que quand l’animal fixe son attention sur quelque chose, par exemple quand il boit ou mange), la tête qui penche de côté, une oscillation saccadée du globe oculaire (nystagmus), des troubles de l’équilibre, des chutes et dans certains cas des crises d’épilepsie. Un traitement médicamenteux permet toutefois de la guérir ;
- l’épilepsie, une maladie chronique du système nerveux qui est souvent d’origine héréditaire. Elle se manifeste par des crises convulsives, qui diffèrent d’un individu à l’autre et d’une occurrence à l’autre mais sont parfois impressionnantes. On ne peut la guérir, mais il existe des traitements capables de réduire l’intensité et la fréquences des crises, au point de permettre à l’animal de mener une vie pratiquement normale.
Les maladies oculaires
Le Shih Tzu est particulièrement enclin à toutes sortes d’affections oculaires :
- la cataracte, qui correspond à une opacification du cristallin. Si rien n’est fait, elle entraîne une perte progressive de la vision jusqu’à la cécité totale. Ce problème, qui peut être d’origine héréditaire, concerne surtout les sujets âgés, et il est guérissable via une intervention chirurgicale ;
- la kératite superficielle chronique, aussi connue sous le nom de pannus, une maladie inflammatoire et évolutive de la cornée qui touche les deux yeux. Bien que son origine exacte ne soit pas connue, on suspecte un lien avec un dysfonctionnement du système immunitaire. Elle se manifeste en tout cas par l’apparition dans la cornée d’un infiltrat (amas de cellules) rouge ou rosé, le développement anormal de vaisseaux sanguins et souvent des pigments noirs. En l’absence de prise en charge, tout cela entraîne une opacification de la cornée et, à terme, une dégradation importante de la vision. Il existe toutefois des traitements médicamenteux à base de corticoïdes, et d’autres visant à améliorer localement les réactions du système immunitaire ;
- l’hypoplasie du nerf optique, une malformation du nerf optique et de la rétine. La maladie se déclare généralement vers l’âge de 16 mois et se manifeste par une mydriase (dilatation des pupilles), ainsi qu’une dégradation visuelle permanente plus ou moins prononcée. Dans les cas les plus graves, elle aboutit à la cécité totale. Il n’existe pas de traitement, mais on ne constate pas d’aggravation dans le temps ;
- la dégénérescence vitréenne primaire, une affection qui touche l’humeur vitrée, c’est-à-dire la partie de l’œil située entre la rétine et le cristallin. Au lieu d’être gélatineuse comme c’est normalement le cas, celle-ci se liquéfie et on y constate également la présence de corps flottants ainsi que de dépôts de calcium, de lipides ou de cholestérol. Ces anomalies entraînent une dégradation de la vue. Cette pathologie n’a été identifiée que très récemment et se déclare le plus souvent alors que l’animal est entré récemment dans l’âge adulte. Il n’existe pas pour le moment de traitement efficace, si bien que la seule chose à faire est de la suivre de près afin de détecter au plus vite - et traiter - d’éventuels problèmes associés : glaucome, luxation du cristallin, décollement de la rétine… ;
- la dystrophie cornéenne stromale, qui correspond à un dépôt de lipides dans le stroma cornéen, c’est-à-dire la couche la plus épaisse de la cornée. Cette maladie se déclare principalement chez des sujets assez jeunes (âgés alors de 5 mois à 5 ans) et entraîne une inflammation de la cornée, qui évolue ensuite vers une dégénérescence de cette dernière. Généralement, les deux yeux sont atteints, même s’ils ne le sont pas toujours en même temps. Il n’existe pour le moment aucun traitement efficace, mais la plupart du temps on ne constate pas d’impact sur la vision ;
- la kérato-conjonctivite sèche, ou sécheresse oculaire, un problème dû à une production insuffisante de larmes. Cela provoque un dessèchement de la cornée et de la conjonctive (c’est-à-dire de la muqueuse de l’œil), qui lui-même entraîne une inflammation de la cornée (kératite) ainsi qu’une surinfection bactérienne de la conjonctive. Les symptômes sont notamment des douleurs, des rougeurs et un excès de mucus. Cette affection se déclare généralement entre 0 et 2 ans ou entre 4 et 6 ans, et peut être traitée avec des médicaments qui favorisent la sécrétion de larmes. On peut aussi envisager une intervention chirurgicale, mais le résultat est aléatoire, et elle ne dispense pas toujours de devoir administrer à l’animal un traitement à vie ;
- la microphtalmie, qui correspond au fait que le globe oculaire ne se développe pas correctement et reste anormalement petit. Cette anomalie d’origine héréditaire n’est pas guérissable, mais elle n’est pas évolutive. En revanche, elle s’accompagne généralement d’autres problèmes oculaires (cataracte, décollement de la rétine…), qui eux peuvent l’être et conduire à une perte de la vision ;
- l’euryblépharon, ou macroblépharon, une malformation des paupières qui fait que leur ouverture est réduite - ce qui entraîne souvent d’autres problèmes : kératite, conjonctivite… Les races brachycéphales y sont prédisposées, et chez elles cette affection a également pour effet d’exposer encore davantage la cornée, déjà vulnérable du fait de la faible profondeur de l’orbite. Les conséquences possibles sont des inflammations récurrentes de la surface de l’œil, un ulcère cornéen, voire un décentrage du globe oculaire susceptible d’occasionner une gêne visuelle. On peut traiter cette affection en lubrifiant l’œil au moyen de substituts de larmes, mais il est souvent nécessaire de recourir à la chirurgie. Il s’agit cependant d’une intervention complexe et délicate, car il est nécessaire de combiner plusieurs techniques chirurgicales pour espérer aboutir à un résultat significatif ;
- l’entropion, une anomalie qui peut être d’origine héréditaire. Elle correspond au fait que la paupière roule vers l’intérieur de l’œil, se retrouvant alors au contact du globe oculaire. Le frottement des cils - voire des poils – sur ce dernier provoque alors une importante et douloureuse irritation dont les symptômes sont des rougeurs, des larmoiements, etc. On peut toutefois la guérir via une intervention chirurgicale ;
- l’ulcère cornéen, qui correspond à une déchirure de la cornée et touche surtout les chiens âgés. La prédisposition du Shih Tzu pour cette affection s’explique par le fait que ses yeux un peu proéminents laissent la cornée particulièrement exposée : une simple égratignure peut suffire à provoquer un ulcère. Les conséquences sont alors des douleurs, des rougeurs et/ou des larmoiements, une tendance à plisser les yeux et une sensibilité à la lumière. Si la prise en charge est rapide, on peut traiter le problème avec des médicaments (pommades, collyres…), voire via une opération chirurgicale si la déchirure est très prononcée. En revanche, il existe un risque de surinfection en l’absence de prise en charge, avec potentiellement de graves conséquences à la clef - par exemple une perforation du globe oculaire, voire la perte de l’œil atteint ;
- l’atrophie progressive de la rétine de type PRCD, qui est une dégénérescence des bâtonnets et des cônes. Il s’agit des cellules rétiniennes permettant de voir : la maladie se déclare généralement vers l’âge de deux ans et l’animal perd d’abord la vision nocturne, puis progressivement la vision diurne, jusqu’à la cécité complète (vers 7-8-ans). Cette affection est d’origine héréditaire, touche les deux yeux et n’est pas guérissable. En outre, elle peut s’accompagner à partir d’un certain temps d’une cataracte ;
- le glaucome, qui est souvent d’origine héréditaire et correspond à une diminution du drainage des fluides de l’œil, à l’origine d’une augmentation de la pression intraoculaire. Les conséquences sont des douleurs, mais aussi et surtout une cécité brutale et irréversible. En cas de détection très précoce, une intervention chirurgicale permet parfois de la guérir, mais cela n’est pas garanti ;
- l’exophtalmie ou proptose, un problème qui concerne particulièrement les races dont les yeux sont peu enfoncés dans les orbites. Elle survient lorsque le globe oculaire sort excessivement de son orbite suite à un choc ou un traumatisme (par exemple une morsure), avec à la clef une dégradation de la vue. Une prise en charge chirurgicale rapide est nécessaire pour le replacer correctement et limiter la perte de vision ;
- le distichiasis, une anomalie morphologique qui fait que l’individu touché possède une rangée supplémentaire de cils le long de la paupière. Ceux-ci ont alors tendance à frotter sur le globe oculaire et à l’irriter, provoquant des rougeurs, des démangeaisons et des larmoiements. Dans les cas les plus graves, cela peut aboutir à un ulcère cornéen. Une solution temporaire consiste à épiler régulièrement la zone, mais il est possible également de recourir à la chirurgie pour détruire les follicules pileux en cause et ainsi régler définitivement le problème ;
- Enfin, le Shih Tzu peut également souffrir de larmoiement excessif sans pour autant que cela soit lié à une quelconque pathologie, mais plutôt simplement à une irritation due au frottement des poils. C’est relativement courant chez les races brachycéphales, car la forme de leur tête ne permet pas un écoulement correct des larmes. Ayant du mal à s’évacuer, elles s’accumulent dans l’œil et finissent par couler sur le coin interne de celui-ci. Brachycéphale et doté de longs poils sur la tête, le Shih Tzu est doublement concerné. Dans tous les cas, l’excès de larmes est alors généralement anodin, mais implique un effort d’entretien accru : afin d’éviter une infection cutanée causée par l’humidité voire une inflammation de l’œil, il est nécessaire de procéder chaque fois que nécessaire (c’est-à-dire relativement souvent) à un nettoyage du coin interne de l’œil à l’aide d’une lotion spécifique.
Les maladies dentaires
Le chevauchement des dents est un problème fréquent chez le Shih Tzu : d’une part parce qu’il a des mâchoires étroites, et d’autre part parce qu’il a tendance à ne pas perdre toutes ses dents de lait. De ce fait, des débris de nourriture peuvent facilement se trouver coincés dans sa bouche. Par ailleurs, sa mâchoire inférieure dépasse souvent sa mâchoire supérieure (ce que l’on appelle le prognathisme) : cette particularité anatomique favorise l’accumulation de plaque dentaire, et donc la formation de tartre. Enfin, il n’est pas rare que ses dents soient insuffisamment fixées (ce qui implique à terme leur perte), voire manquantes : le cas échéant, cela complique la mastication et provoque un déséquilibre de la flore buccale, deux facteurs qui eux aussi facilitent l’accumulation de plaque dentaire et la formation de tartre.
Toutes ces raisons expliquent que le Shih Tzu est prédisposé à différents problèmes dentaires :
- la carie, qui se développe à la racine des dents et entraîne une inflammation de la pulpe dentaire (la partie interne de la dent), puis à terme la destruction de celle-ci. Elle est douloureuse et risque de se propager aux dents voisines : tant pour éviter cela que pour soulager l’animal, il est nécessaire d’extraire la ou les dent(s) malade(s) ;
- l’abcès dentaire, qui correspond à une infection de l’os alvéolaire, c’est-à-dire la partie de la mâchoire où sont implantées les dents. Elle se manifeste par l’apparition d’une poche de pus sur la gencive, et fait souffrir l’animal. En règle générale, l’administration d’antibiotiques permet de régler le problème, mais dans certains cas cela ne suffit pas et il faut alors extraire la dent située sur la zone touchée ;
- la gingivite, une inflammation des gencives due au tartre. Les symptômes sont généralement une mauvaise haleine, ainsi qu’un gonflement et un saignement des gencives. Un détartrage s’impose pour traiter le problème et éviter qu’il n’évolue en une pathologie plus grave, telle qu’une parodontose ;
- la parodontite et la parodontose, des maladies qui affectent le parodonte, c’est-à-dire les tissus de soutien des dents – à commencer par l’os alvéolaire et la gencive, généralement touchés en même temps. D’origine bactérienne, elle provoque une sévère inflammation de la gencive qui, si rien n’est fait, entraîne à terme la destruction de l’os et la perte des dents situées dans la zone concernée. Ces pathologies peuvent même avoir de très graves conséquences si elles ne sont pas traitées (voire s’avérer fatales), car les bactéries en cause sont susceptibles de migrer dans le reste de l’organisme et infecter toutes sortes d’organes – y compris par exemple le cœur ou les poumons. Le traitement passe par l’administration d’antibiotiques, un détartrage complet et l’extraction de la ou des dent(s) atteinte(s).
Les autres maladies
En plus de certains problèmes articulaires, neurologiques, oculaires et dentaires, le Shih Tzu est prédisposé à différentes autres maladies :
- le syndrome brachycéphale des voies respiratoires supérieures, une affection qui concerne toutes les races brachycéphales, c’est-à-dire au museau écrasé et au nez très court. Ces particularités morphologiques entraînent ainsi souvent des difficultés respiratoires chroniques du fait que les narines sont trop étroites, le palais trop long et/ou le larynx affaissé. On remarque alors de la toux, une respiration bruyante, des ronflements, une fatigue rapide par temps chaud et/ou humide, voire une syncope. Dans les cas les plus graves, la pathologie évolue vers une insuffisance cardiaque pouvant à terme être fatale. Elle mérite donc une prise en charge chirurgicale précoce, avant que n’apparaissent des lésions secondaires : obstruction irréversible de l’entrée de la trachée (le conduit reliant le larynx aux bronches), insuffisance cardiaque… On améliore alors grandement le quotidien de l’animal ainsi que son espérance de vie ;
- le shunt hépatique porto-systémique, une malformation congénitale qui fait qu’une partie du sang n’est pas envoyée vers le foie. Les symptômes peuvent rester discrets jusqu’à un certain âge, et être assez variés : retard de croissance, amaigrissement, troubles neurologiques et/ou digestifs… On peut toutefois régler le problème via une opération chirurgicale ;
- la dysplasie rénale, une malformation congénitale des reins qui est souvent d’origine héréditaire. Elle les empêche d’assurer correctement leur rôle d’épuration et entraîne généralement une insuffisance rénale chronique sévère, qui à terme s’avère fatale. Les premiers signes sont une baisse du niveau d’activité du chien et de son appétit, un amaigrissement, une augmentation de la soif, des urines claires (diluées), une malpropreté urinaire et un pelage terne. Par la suite, les symptômes s’aggravent : abattement, anorexie, vomissements, diarrhée, déshydratation, amaigrissement important, ulcères buccaux, déformation de la mâchoire… Selon l’importance de la malformation, les symptômes peuvent apparaître très tôt (avant deux ans) ou tardivement. On ne peut guérir l’insuffisance rénale, mais différents leviers sont activables pour tâcher de ralentir sa progression et d’en limiter les effets : changement de régime alimentaire, traitement médicamenteux… ;
- l’hypothyroïdie, un dérèglement hormonal dû à la production insuffisante d’hormones par la glande thyroïde. Parfois d’origine héréditaire, elle entraîne une baisse du métabolisme, ce qui peut se manifester de différentes manières : prise de poids, fatigue intense, pelage terme et en mauvais état, fréquence cardiaque anormalement lente, difficultés respiratoires, sensibilité prononcée au froid… On peut faire disparaître ces symptômes via des traitements à base d’hormones de synthèse, mais ceux-ci doivent être administrés à vie ;
- la hernie discale, qui correspond au fait qu’un disque intervertébral pénètre dans la partie de la colonne contenant la moelle épinière et la comprime. Cette pathologie existe sous deux formes : l’une – qui concerne particulièrement les races de petite taille comme le Shih Tzu – se déclare vers l’âge de 3-4 ans, l’autre vers 6-7 ans. Dans les deux cas, on constate les mêmes symptômes : des douleurs importantes et des difficultés à bouger, puis la maladie évolue vers une paralysie plus ou moins sévère des pattes arrière, voire des quatre membres. Une prise en charge rapide permet parfois de régler le problème à l’aide simplement d’un traitement médicamenteux et de repos, mais il est souvent nécessaire d’opérer l’animal ;
- la fente labiale ou bec de lièvre, une malformation congénitale d’origine héréditaire relativement fréquente chez les races brachycéphales. Il s’agit plus précisément d’une fente généralement située sur la lèvre supérieure (sur un seul côté, les deux ou au centre), et pouvant se prolonger jusqu’au palais. Les symptômes se manifestent dès la naissance : passage du lait par le nez, difficulté à déglutir, régurgitation, toux, éternuements… Elle peut aussi entraîner un retard de croissance ainsi qu’une pneumonie dite d’aspiration, du fait que des aliments passent de la bouche ou de l’estomac vers les voies respiratoires. Une opération chirurgicale peut permettre de remédier à cette anomalie, mais il s’agit d’une intervention difficile ;
- la fente palatine, une malformation congénitale du palais qui touche davantage les races brachycéphales que les autres, et qui va parfois de pair avec une fente labiale. Une transmission d’origine héréditaire est possible, mais n’a pas été (encore ?) été prouvée chez le Shih Tzu. Les symptômes dépendent de l’importance de l’anomalie physique, mais ce sont les mêmes que ceux de la fente labiale et là aussi ils se manifestent dès la naissance : passage du lait par les fosses nasales, difficulté à déglutir, régurgitation, toux, éternuements, retard de croissance, passage d’aliments dans les voies respiratoires… Une opération réalisée dès l’âge de 2/3 mois peut permettre de régler le problème, mais plusieurs interventions sont parfois nécessaires et il y a des risques importants de complications : pneumonie, infection, rupture des sutures… ;
- la hernie ombilicale, une malformation congénitale si fréquente chez le Shih Tzu qu’on soupçonne fortement une origine héréditaire. L’anneau ombilical ne se ferme alors pas correctement, ce qui provoque l’apparition d’une bosse (une hernie) au niveau du nombril. Celle-ci contient généralement de la graisse, parfois une partie de la membrane qui recouvre les viscères, et plus rarement un bout de foie ou de rate. Si la hernie mesure moins d’1 cm de diamètre, elle est normalement sans conséquence pour la santé de l’animal et le plus souvent se ferme spontanément durant ses six premiers mois. En revanche, si elle ne se ferme pas ou si son diamètre est supérieur à 2 ou 3 cm, il y a un risque d’aboutir à une hernie étranglée, c’est-à-dire que ce qui est coincé dans l’anneau cesse d’être irrigué et se nécrose rapidement : la vie du chiot est alors en danger. Dans ce cas, on l’élimine par voie chirurgicale, si possible – c’est-à-dire s’il n’y a pas urgence – en profitant d’une autre intervention, par exemple une stérilisation ;
- l’otite externe, une infection de l’oreille qui touche particulièrement les races aux oreilles tombantes. En effet, cette particularité morphologique favorise l’accumulation de saletés et d’humidité.
Risque d'obésité du Shih Tzu
Gourmand et pas très sportif, le Shih Tzu est enclin à l’obésité, et c’est encore plus vrai pour un individu qui a été stérilisé.
Il est donc très important de surveiller son poids en le pesant deux voire trois fois par mois, car l’obésité n’est pas un problème anodin : comme pour un humain, elle peut avoir de graves conséquences sur la santé, que ce soit en aggravant des pathologies déjà existantes ou en en causant de nouvelles. En particulier, il ne faut pas perdre de vue que le Shih Tzu a des articulations assez fragiles : or, un surpoids implique une pression accrue sur les os et les articulations, favorisant donc l’apparition de problèmes articulaires.
Si on constate une prise de poids qui se confirme – voire s’amplifie – lors de plusieurs pesées successives, une visite chez le vétérinaire s’impose pour tirer les choses au clair. En effet, lui seul peut déterminer si l’origine du problème est médicale (maladie, réaction à un médicament…) ou si elle est d’ordre alimentaire (des aliments trop riches et/ou des rations quotidiennes trop conséquentes).
Il est essentiel en tout cas de réagir rapidement pour éviter d’entrer dans un cercle vicieux : un animal en surpoids devient moins actif, si bien que le problème a peu de chances de se régler spotanément – au contraire, il a plutôt tendance à s’amplifier.
Il faut aussi garder à l’esprit qu’il s’agit d’un chien race de petite taille, si bien qu’un écart de quelques centaines de grammes par rapport au poids normal est déjà significatif et ne saurait être ignoré.
Causes de mortalité du Shih Tzu
Selon une étude réalisée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, la première cause de mortalité chez le Shih Tzu est la vieillesse ou les maladies liées à l’âge : cela représente environ 20% des décès étudiés, ce qui est comparable à ce qu’on constate en moyenne chez les autres races.
Elle est suivie de près par les maladies cardiaques, qui sont en cause dans 18% des cas. C’est nettement plus que la moyenne toutes races confondues, qui se situe autour de 11%.
Viennent ensuite les maladies urinaires et les cancers, à hauteur d’environ 15% chacun. Le Shih Tzu est particulièrement touché par les premières, puisqu’au niveau de l’ensemble des races elles ne représentent que 5% des décès. En revanche, il est relativement épargné par les seconds, qui chez ses congénères sont responsables en moyenne de 27% des décès – soit presque deux fois plus que ce qu’on constate chez lui.
Adopter un Shih Tzu en bonne santé
Bien que le Shih Tzu soit plutôt robuste et qu’il jouisse généralement d’une bonne santé, force est de constater qu’il est prédisposé à de nombreuses maladies héréditaires ou dont l’apparition peut être favorisée par un facteur héréditaire. Il est donc essentiel de s’adresser à un éleveur de Shih Tzu sérieux quand on envisage d’adopter un chiot de cette race.
En effet, un tel éleveur s’assure de soumettre ses reproducteurs potentiels à des tests génétiques, afin d’écarter ceux qui sont susceptibles de transmettre une tare héréditaire à leurs petits : hernie discale, atrophie progressive de la rétine… Il fait également réaliser des examens radiographiques pour s’assurer qu’ils ne sont pas atteints de dysplasie de la hanche ou du coude.
Il doit bien sûr être à même de présenter les résultats des différents tests, que ceux-ci aient été effectués sur les parents ou sur le petit, ainsi que de fournir le détail des vaccins administrés à ce dernier et un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire.
En outre, un éleveur responsable ne se contente pas de bien choisir ses reproducteurs : il veille aussi à les ménager. Ainsi, il fait en sorte que ses chiennes n’aient pas plus d’une portée par an. On peut potentiellement mener sa petite enquête sur le sujet en consultant sur son site et/ou ses réseaux sociaux les dates de mise bas des différentes femelles.
Il s’assure également que les petits naissent et se développent en bonne santé, en leur offrant un suivi vétérinaire de qualité et un environnement sain. Il est d’ailleurs fortement conseillé de se faire une idée des conditions sanitaires en visitant l’élevage.
En tout cas, tous ces efforts et toutes ces précautions ont évidemment un coût, qui en toute logique se répercute sur le prix des petits. Il faut avoir en tête que dépenser un peu plus est parfaitement justifié – et un bon calcul – si cela offre de meilleures chances d’adopter un chiot en bonne santé et ayant toutes les chances de le rester.
Fragilité du Shih Tzu en période de croissance
Comme n’importe quelle race, le Shih Tzu ne pense qu’à se divertir au cours de ses premiers mois, avec une totale inconscience des risques qu’il court.
Or, un chiot est assez fragile pendant sa croissance, notamment au niveau du dos et des articulations. Un excès d’ardeur pourrait lui coûter très cher, non seulement à court terme s’il se blesse, mais aussi à long terme – voire à vie – s’il développe des fragilités ou des malformations.
Il ne faut donc pas hésiter à modérer son énergie lorsqu’il se montre un peu trop « tout fou ». Par ailleurs, il convient de lui épargner tout exercice très intense et/ou très long tant qu’il n’a pas atteint sa taille adulte, c’est-à-dire jusqu’à l’âge de 12 mois.
Une autre règle importante à respecter est de ne pas interrompre son sommeil : celui-ci est indispensable pour qu’il récupère ses forces et se développe correctemet, tant physiquement que psychiquement. C’est d’ailleurs l’activité à laquelle il consacre le plus clair de son temps : généralement plus de 15 heures par jour, et même près de 20 au cours de ses premiers mois. Il faut d’ailleurs veiller à ce qu’il dispose en permanence d’un endroit au calme pour dormir à sa guise.
Maintenir un Shih Tzu en bonne santé
Le meilleur moyen de garder son chien en bonne santé est de lui faire faire régulièrement un bilan de santé complet, d’abord une fois par an puis plus souvent quand il devient âgé. Cela permet non seulement de déceler au plus tôt un problème éventuel – parfois même bien avant que des symptômes n’apparaissent – et lors d’y faire face dans les meilleures conditions possibles, mais aussi de le maintenir à jour de ses rappels de vaccins, indispensables pour le prémunir de maladies potentiellement fatales.
En parallèle, il convient de renouveler tout au long de l’année ses traitements antiparasitaires internes (vermifuges) et externes, pour qu’à ce niveau-là aussi il reste protégé en permanence.
Outre ces considérations applicables à toutes les races, il est nécessaire d’avoir en tête certains points plus spécifiques au Shih Tzu.
En premier lieu, le fait d’être brachycéphale (c’est-à-dire d’avoir un museau écrasé et un nez très court) implique qu’en toutes circonstances il se fatigue vite : il faut donc lui éviter les efforts trop intenses et/ou prolongés. En outre, il a du mal à se rafraîchir en haletant quand il fait très chaud : de ce fait, il est prédisposé aux coups de chaleur, lesquels peuvent avoir des conséquences très graves – voire s’avérer fatals. Par conséquent, mieux vaut alors éviter les sorties aux heures les plus chaudes. Un manteau rafraîchissant peut également être une option intéressante pour les sorties estivales.
Dans une moindre mesure, ces caractéristiques le rendent également sensible au froid et à l’humidité : son nez est trop court pour que l’air puisse se réchauffer ou s’assécher avant de pénétrer dans ses poumons, ce qui est susceptible de provoquer des problèmes respiratoires. Il est donc recommandé d’éviter – ou au moins d’écourter – les sorties quand le temps est très humide ou quand il fait très froid, et dans ce dernier cas de lui faire porter un manteau pour chien.
Enfin, un autre aspect important pour garder son chien en bonne santé est de le maintenir à son poids de forme. Le Shih Tzu étant très gourmand et de ce fait enclin à l’obésité, une grande vigilance est de mise à ce niveau – notamment le pesant deux fois par mois.
Assurer un Shih Tzu
Le Shih Tzu est assez robuste, mais même le plus précautionneux et attentif des maîtres n’est à l’abri que son chien développe une grave maladie ou soit victime d’un accident. Or, l’un comme l’autre sont susceptibles d’entraîner des traitements lourds – parfois à vie – et des dépenses très conséquentes.
Il peut donc être judicieux d’assurer sa santé, afin de bénéficier d’un précieux soutien en cas de problème et d’éviter de potentiellement se retrouver dans une situation financière compliquée.
Cependant, l’offre d’assurances santé pour chien est très vaste et la gamme de prix très étendue : ce dernier prix peut varier fortement en fonction de l’âge de l’animal, mais aussi du taux de prise en charge, de ce qui est couvert ou pas, de la nécessité ou non d’avancer les frais, de l’existence éventuelle d’un forfait prévention, etc. Il ne faut donc pas hésiter à demander plusieurs devis afin de pouvoir comparer les différentes options.
Normalement, le coût d’une assurance santé pour un chiot Shih Tzu âgé de 6 mois se situe entre une dizaine et une trentaine d’euros par mois pour une formule d’entrée de gamme. Si on opte pour une formule premium avec une prise en charge plus complète, il faut compter autour de 20 à 70 euros par mois.
Dans le cas d’un adulte de 4 ans, les premiers prix se situent également entre une dizaine et une trentaine d’euros par mois. Pour une couverture plus large, il faut plutôt compter entre 30 et 70 euros.
On constate en tout cas qu’assurer un Shih Tzu est assez peu coûteux en comparaison d’autres races, ce qui confirme la bonne santé générale de ce chien.
Contrairement à ce que l’on constate chez certaines races, la reproduction du Shih Tzu ne présente globalement pas de difficultés particulières.
Maturité sexuelle du Shih Tzu
Un mâle Shih Tzu atteint la maturité sexuelle vers 8-9 mois.
Chez une femelle, celle-ci survient très tôt : ses premières chaleurs ont lieu vers l’âge de 5-6 mois. Elles se répètent ensuite tous les 7 mois en moyenne, durant deux à quatre semaines.
Cela dit, il est recommandé d’attendre son troisième cycle de chaleurs (c’est-à-dire qu’elle soit âgée d’un peu plus d’un an et demi) pour envisager de la faire se reproduire, afin que sa croissance soit bien terminée et que son corps soit apte à accueillir des petits dans les meilleures conditions possibles. Cela permet de réduire sensiblement le risque de problèmes durant la gestation ainsi que lors de la mise bas.
À l’inverse, toujours dans l’optique de limiter le risque de complications, mieux vaut éviter de la faire se reproduire au-delà de ses 6 ans. Il est en outre préférable qu’elle n’ait pas plus d’une portée par an, afin de ménager son organisme.
Durée de gestation du Shih Tzu
La gestation de la femelle Shih Tzu dure généralement entre 60 et 64 jours, ce qui correspond à la moyenne de l’espèce.
Nombre de chiots par portée du Shih Tzu
Normalement, une femelle Shih Tzu en bonne santé a des portées de 3 à 6 chiots, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne des races de même gabarit : celle-ci se situe plutôt entre 2 et 5 chiots.
Cela dit, la race n’est pas le seul facteur qui entre en ligne de compte. L’état de santé des parents – et en particulier celui de la mère - a aussi une importance cruciale : des animaux sains, en bonne forme physique, bien traités et bien nourris sont davantage enclins à avoir des portées plus grandes – et des petits en bonne santé.
L’âge a également son importance. Ainsi, un mâle très jeune ou très âgé est moins fertile qu’un autre d’âge moyen. Quant à la femelle, elle connaît ses premières chaleurs alors que sa croissance n’est pas terminée : si on la fait se reproduire à ce moment-là, le nombre de chiots a de grandes chances d’être inférieur à la moyenne, car son corps n’est alors pas prêt à accueillir une portée importante dans de bonnes conditions.
Enfin, il faut savoir que la première portée est dans tous les cas généralement plus modeste que les suivantes.
Prendre soin d’un Shih Tzu implique de consacrer une à deux heures hebdomadaires à son entretien, de façon à le garder présentable et lui éviter toutes sortes de problèmes de santé.
Entretien du pelage du Shih Tzu
À partir de 10 à 12 mois, le pelage de chiot du Shih Tzu est remplacé par celui de l’adulte qu’il est en train de devenir : pendant environ 3 mois, il perd abondamment ses poils, et il faut alors le brosser au moins une fois par jour.
En revanche, il les perd peu une fois adulte, à la fois tout au long de l’année et lors de ses mues saisonnières (à l’automne et au printemps), qui ne sont pas très prononcées. Son pelage long et dense continue néanmoins de nécessiter un brossage quotidien afin d’éliminer les impuretés et d’empêcher la formation de nœuds. Il faut en faire de même pour la barbe, la moustache et le toupet qu’il a sur le dessus du crâne.
Ces séances sont aussi l’occasion d’inspecter sa peau à la recherche de parasites et/ou d’éventuels problèmes cutanés (rougeurs, irritations, lésions…) que ses longs poils pourraient facilement dissimuler.
Par ailleurs, il est recommandé de garder son toupet attaché en permanence : si les poils retombent dans ses yeux, cela risquerait non seulement de gêner sa vision, mais pourrait d’entraîner des irritations.
Il convient également de nettoyer – voire de couper – ceux situés sur le visage (barbe et moustache) ainsi qu’autour de l’anus, pour éviter les taches, les mauvaises odeurs et potentiellement une infection. En effet, s’ils sont trop longs, des saletés peuvent facilement y rester accrochées : restes de nourriture, excréments...
En revanche, en dehors de ces considérations liées à l’hygiène, il n’est pas indispensable de couper ses poils sur les autres parties de son corps. Cependant, il faut savoir que ceux-ci sont si longs qu’ils arrivent au niveau du sol. Or, d’une part cela facilite la formation de nœuds, et d’autre part cela implique que sortes de débris peuvent s’y inviter au cours d’une promenade ou même simplement d’activités dans le jardin : terre, feuilles, brins d’herbe, épillets… Si on participe à des expositions canines avec son compagnon, il ne faut pas raccourcir ses poils - à l’exception des zones mentionnées plus haut –, car son pelage doit alors être le plus long possible. En revanche, dans le cas contraire, il est possible de rendre l’entretien plus facile et moins chronophage en emmenant son Shih Tzu en demandant à un toiletteur professionnel de le faire – normalement tous les 2 à 3 mois.
Il n’en reste pas moins que l’entretien du pelage d’un Shih Tzu est davantage chronophage que la moyenne. Il est cependant possible de gagner du temps et de rendre les choses plus faciles en l’emmenant tous les 2-3 mois chez un toiletteur professionnel afin de raccourcir les poils.
Bains du Shih Tzu
En règle générale, il est conseillé de donner un bain au Shih Tzu toutes les 3 à 4 semaines. Néanmoins, il ne faut pas hésiter à s’écarter de cette fréquence s’il est très sale ou si des substances potentiellement nocives (par exemple du goudron) se sont invitées sur son pelage.
Dans tous les cas, il est important d’utiliser à chaque fois un shampooing élaboré pour la gent canine. En effet, comme la peau des chiens n’a pas le même pH que celle des humains, un produit destiné à ces derniers est à proscrire : il risquerait d’abîmer la peau et/ou le pelage.
Enfin, comme le Shih Tzu est assez sensible au froid, il est important de bien le sécher à la sortie du bain, en veillant à ne pas oublier les oreilles. En effet, la forme pendante de ces dernières favorise l’accumulation d’humidité, susceptible de causer une infection (par exemple une otite).
Entretien des oreilles du Shih Tzu
Comme pour n’importe quel chien, l’entretien du Shih Tzu implique de vérifier et de nettoyer ses oreilles une fois par semaine. C’est d’autant plus nécessaire dans son cas que leur forme tombante fait que les saletés et l’humidité s’y accumulent facilement : cela favorise l’apparition d’infections, notamment des otites externes.
Pour la même raison, il est également important de les sécher lorsqu’elles sont mouillées, par exemple après un bain ou au retour d’une promenade dans un environnement humide.
Le nettoyage des oreilles doit être fait systématiquement avec une lotion auriculaire spécifiquement conçue pour les chiens. On ne doit jamais utiliser de l’eau ou tout autre produit, au risque de provoquer une otite - voire des dommages plus graves.
Par ailleurs, si l’on constate quelque chose d’anormal lors du nettoyage (excès de cérumen, traces brunes, rougeurs, inflammation, mauvaise odeur…), il convient d’emmener l’animal chez le vétérinaire : en tentant quelque chose par soi-même, on risquerait en fait d’aggraver le problème.
Entretien des yeux du Shih Tzu
Afin de limiter les risques d’infection mais aussi de déceler au plus tôt un problème éventuel, il convient d’inspecter les yeux du Shih Tzu au moins une fois par semaine. C’est d’autant plus important que d’une part il a tendance à larmoyer, et d’autre part il est prédisposé aux problèmes oculaires.
On ne doit toutefois les nettoyer que si on constate la présence de saletés, croûtes, taches ou sécrétions. En revanche, si quelque chose semble anormal (rougeur, lésion, sécrétions anormalement abondantes, gonflement, mucus, pus, opacité du cristallin…) il ne faut pas aller plus loin, mais plutôt l’emmener rapidement chez le vétérinaire.
Entretien des dents du Shih Tzu
Bien qu’elle soit trop souvent négligée par les maîtres, l’hygiène bucco-dentaire est aussi importante chez le chien que chez l’humain. Brosser régulièrement les dents de son compagnon à l’aide d’une brosse à dents ou d’un doigtier permet d’éliminer la plaque dentaire avant qu’elle ne durcisse et se transforme en tartre, lui-même susceptible d’entraîner divers problèmes : mauvaise haleine, gingivite, parodontose…
Un brossage hebdomadaire est un minimum, mais l’idéal est de le faire tous les jours. Dans tous les cas, il convient d’utiliser exclusivement un dentifrice conçu pour les chiens : un produit destiné aux humains pourrait s’avérer toxique.
Toutefois, si au cours du brossage on constate quelque chose d’anormal (douleur, saignements, gencive gonflée…) il est préférable de ne pas tenter d’agir par soi-même : mieux vaut faire examiner l’animal par un vétérinaire.
En tout cas, le brossage des dents est particulièrement important chez le Shih Tzu, car il est enclin aux problèmes dentaires de toutes sortes. Cela est notamment lié au fait qu’il est fréquent que ses dents se chevauchent, en raison de l’étroitesse de ses mâchoires et de sa tendance à conserver des dents de lait après l’apparition des dents définitives. En outre, il est souvent touché par le prognathisme, qui correspond au fait que la mâchoire inférieure dépasse la mâchoire supérieure. Or, ces particularités favorisent l’accumulation de plaque dentaire, et à terme la formation de tartre.
Entretien de la bouche du Shih Tzu
Des saletés ainsi que des débris de nourriture ou de l’eau peuvent facilement s’accumuler dans la moustache et/ou la barbe que le Shih Tzu arbore. Il peut donc être judicieux de prendre l’habitude de lui essuyer la bouche après qu’il a mangé et/ou bu, afin d’éviter qu’il ne salisse la maison.
Entretien des griffes / ongles du Shih Tzu
Le Shih Tzu n’étant pas un grand sportif, il ne faut généralement pas compter sur l’usure naturelle pour limer ses ongles. Cela est toutefois variable d’un individu à l’autre, en fonction notamment de la nature des surfaces sur lesquelles il évolue : les sols durs (carrelage, béton…) sont plus abrasifs que les souples (moquette…).
Quoi qu’il en soit, dès lors qu’on entend ses ongles frotter quand il marche, c’est le signe qu’ils sont devenus trop longs et qu’une coupe manuelle s’impose. À défaut, ils finiraient par perturber sa démarche, avec potentiellement à terme des douleurs, voire des problèmes articulaires. Ils pourraient aussi se casser et être à l’origine d’une blessure et/ou d’une infection.
La coupe des ongles d’un Shih Tzu doit se faire exclusivement avec un accessoire conçu à cet effet, c’est-à-dire un coupe-ongles pour chien adapté aux spécimens de petite taille. Il faut veiller à ne pas tailler trop court, au risque d’occasionner une blessure : contrairement à ceux des humains, les ongles d’un chien comportent des vaisseaux sanguins.
Entretien du Shih Tzu au retour à la maison
Bien que le Shih Tzu soit moins susceptible que certains de ses semblables de passer de longues heures à l’extérieur, il convient d’inspecter rapidement l’ensemble de son corps – y compris les coussinets – après une sortie prolongée dans la nature. Cela permet de s’assurer qu’il ne s’est pas blessé et qu’il n’a pas récupéré d’épines, d’épillets ou de parasites, lesquels peuvent facilement passer inaperçus dans son pelage long et dense.
Il faut également vérifier ses yeux, assez exposés aux blessures même s’ils sont moins proéminents que chez d’autres races.
Enfin, le Shih Tzu étant sensible au froid, il est indispensable de bien le sécher au retour d’une sortie dans un milieu humide – en veillant à ne pas oublier les oreilles, dont la forme tombante fait que de l’humidité s’y accumule facilement.
Initiation du Shih Tzu au toilettage
Comme pour tout chien, l’entretien d’un Shih Tzu implique de connaître les bons gestes afin d’être efficace et de ne pas risquer de le blesser. Il peut donc être judicieux de les apprendre la première fois auprès d’un toiletteur professionnel ou d’un vétérinaire.
Par ailleurs, il est recommandé de l’habituer dès son plus jeune âge à être manipulé : dès lors qu’il est calme et conciliant, les séances d’entretien sont évidemment nettement plus agréables pour tout le monde – voire peuvent devenir des beaux moments de complicité partagée.
Nourriture recommandée pour un Shih Tzu
Comme pour les autres races brachycéphales, c’est-à-dire au museau aplati et au nez court, l’alimentation du Shih Tzu doit tenir compte des besoins spécifiques qu’impliquent ces particularités morphologiques. En effet, l’étroitesse de ses mâchoires ainsi que la forme de son palais peuvent rendre difficiles la préhension et l’ingestion des aliments. À cela s’ajoutent aussi souvent un prognathisme et un chevauchement des dents qui accentuent ces difficultés.
Le meilleur type d’aliments pour un Shih Tzu sont les croquettes. En effet, elles sont plus abrasives que la nourriture humide comme les pâtées : cela aide à limiter l’accumulation de plaque dentaire, qui en se transformant en tartre peut être à l’origine de nombreux problèmes dentaires. C’est d’autant plus utile que le chevauchement des dents, le prognathisme et la persistance des dents de lait auxquels il est prédisposé favorisent cette accumulation.
Il faut toutefois veiller à opter pour des produits de qualité, mais aussi de taille et de forme adaptées à sa morphologie bucco-dentaire – à commencer par la taille de son palais.
En outre, il est bien sûr crucial que les aliments choisis correspondent à ses besoins nutritionnels. Ces derniers diffèrent non seulement d’un individu à l’autre, mais aussi dans le temps pour un individu donné. En effet, ils dépendent notamment de son âge, son niveau d’activité, son état de santé, son gabarit et son éventuelle stérilisation.
Si on opte pour des croquettes, la ration quotidienne standard est de l’ordre de 75 grammes pour un adulte de 4 kg et de 165 grammes pour un adulte de 8 kg. Il est important de noter qu’il s’agit là toutefois de moyennes : chaque individu étant unique, il est recommandé de solliciter l’expertise d’un vétérinaire pour avoir comment agir au mieux. C’est d’autant plus important que l’alimentation joue un rôle crucial pour la santé.
En tout cas, une chose est sûre : à moins de la sélectionner scrupuleusement, mieux vaut éviter de donner à son animal – ou de le laisser consommer – des aliments destinés aux humains. D’une part, ils ont peu de chances de correspondre à ses besoins nutritionnels et risquent fort de lui faire plus de mal que de bien en déséquilibrant son régime alimentaire – surtout si cela devient une habitude. D’autre part, il ne faut pas oublier que certains mets que nous apprécions sont toxiques pour la gent canine. Ces deux raisons sont valables pour toutes les races, et dans le cas du Shih Tzu on peut ajouter le fait qu’il pourrait finir par devenir capricieux et refuser sa propre nourriture.
Alimentation d'un chiot Shih Tzu
Comme pour n’importe quelle race, l’alimentation du chiot Shih Tzu est cruciale, car c’est elle qui doit lui apporter tous les nutriments nécessaires à son bon développement. Des carences seraient susceptibles d’entraîner des retards de croissance, avec potentiellement des séquelles à vie. À l’inverse, une nourriture trop riche pourrait le faire grandir trop vite, avec un risque accru de blessures mais aussi de problèmes articulaires et/ou de malformations osseuses.
Il est donc essentiel de choisir tout au long de sa croissance des aliments et des quantités qui correspondent à son âge et à ses besoins nutritionnels. Il faut d’ailleurs avoir en tête que ces derniers évoluent rapidement pendant cette période : recourir régulièrement à l’expertise d’un vétérinaire est fortement conseillé pour s’assurer de choisir des produits et des quantités adaptés.
Dès lors que c’est effectivement le cas, il n’est normalement pas nécessaire de lui donner des compléments alimentaires – sauf bien sûr indication contraire du professionnel de santé.
Fréquence des repas d'un Shih Tzu
Comme pour toutes les races, il est préconisé de répartir la ration quotidienne du Shih Tzu en deux repas - idéalement un le matin et l’autre le soir, afin qu’ils soient bien espacés. Ce fractionnement est utile à plus d’un titre : non seulement cela facilite sa digestion en évitant l’ingestion d’une quantité trop importante de nourriture, mais en plus cela permet d’éviter qu’à certains moments il ait trop mangé et qu’à d’autres il soit affamé – avec le risque qu’il réclame ou vole de la nourriture.
Mieux vaut par ailleurs que les repas soient donnés à heures fixes. Ainsi, il se rend compte qu’il peut compter sur son maître pour satisfaire ses besoins : cela renforce la confiance qu’il accorde à ce dernier. De plus, cela évite là aussi qu’il quémande ou cherche à se nourrir par d’autres moyens, par exemple en volant ou en fouillant dans les poubelles.
En tout cas, il est judicieux de prendre l’habitude de lui essuyer la bouche et le museau après chaque repas, pour éviter qu’il ne salisse la maison. En effet, de la nourriture ou de l’eau a tôt fait de s’inviter dans sa barbe ou sa moustache. On peut aussi mettre ses gamelles à l’extérieur si c’est possible, ou les poser sur un tapis pour faciliter le nettoyage.
Enfin, il faut savoir qu’à l’instar d’autres races de petite taille, le Shih Tzu est enclin à refuser de manger en l’absence de son maître. Cela est généralement à mettre sur le compte de ce qu’on appelle le syndrome du petit chien, un ensemble de comportements indésirables (refus d’obéir aux ordres, demande excessive d’attention, jalousie, agressivité…) qui surviennent lorsqu’on lui accorde trop d’importance et qu’on ne lui fixe pas assez de limites. En effet, il en vient alors à considérer que c’est lui qui est aux commandes, et cela implique notamment qu’il doit manger en présence de son maître - à l’image de ce qui se fait dans une meute, où les alphas se nourrissent en premier sous les yeux des autres chiens. Il n'y a alors d’autre choix que de reprendre son éducation (de préférence avec l’aide d’un éducateur canin professionnel, car ce n’est pas chose facile), afin notamment qu’il comprenne que ce n’est pas à lui de décider quand et dans quelles conditions il doit manger.
Éviter l'obésité du Shih Tzu
Quelle que soit la race de son chien, tout maître doit veiller à éviter que celui-ci soit en surpoids, car cela risquerait d’avoir un impact très négatif sur sa santé. La vigilance est d’autant plus de mise dans le cas du Shih Tzu, qui n’est pas un grand sportif mais qui est gourmand : cela fait qu’il a tendance à prendre facilement du poids.
En termes d’alimentation, le respect de quelques règles simples permet de réduire grandement les risques :
- mesurer soigneusement ses rations de nourriture, pour veiller à ne pas lui donner davantage que ce dont il a besoin. Il convient d’ailleurs de garder à l’esprit que pour un chien de ce gabarit, un écart de quelques grammes tous les jours peut à terme avoir de graves conséquences. En tout état de cause, il ne faut pas hésiter à solliciter l’expertise d’un vétérinaire pour savoir comment agir au mieux – y compris concernant le choix des produits, en plus de celui des quantités ;
- faire attention avec les friandises : on peut notamment limiter le nombre de fois où on y a recours, opter pour des produits allégés, déduire leur apport calorique de sa ration quotidienne et/ou les remplacer par autre chose. En effet, on peut par exemple opter pour de la viande séchée, ou bien des petits morceaux de légumes. Des petits morceaux de fruits sont également possibles, pour peu qu’on évite les plus sucrés et que cela reste occasionnel. Comme pour les légumes, il faut aussi veiller bien sûr à en choisir qui ne soient pas toxiques pour la gent canine ;
- ne jamais laisser son animal quémander ou voler de la nourriture destinée aux humains : restes de table, poubelles… En effet, il est peu probable qu’elle corresponde à ses besoins : au contraire, elle risque fort de déséquilibrer son régime alimentaire. En outre, certains des aliments que nous consommons s’avèrent toxiques pour les représentants de la gent canine.
Dans tous les cas, il ne faut pas oublier qu’un chien n’est généralement pas à même de s’auto-réguler : s’il a davantage de nourriture à disposition, il mange davantage, même si cela est mauvais pour lui. C’est donc à son maître de le protéger contre lui-même en contrôlant son alimentation.
Hydratation d'un Shih Tzu
Comme n’importe quel chien, le Shih Tzu doit avoir accès en permanence à un bol d’eau fraîche et propre. C’est d’ailleurs particulièrement important pour lui quand il fait chaud, car la forme de son museau limite sa capacité à se rafraîchir en haletant, ce qui le rend très sensible à la chaleur. Boire de l’eau fraîche peut en partie compenser.
En outre, il peut être judicieux en période estivale de lui donner des aliments humides (par exemple de la pâtée) ou d’humidifier ses croquettes, en particulier si on vit sous un climat sec et chaud ou s’il boit peu – ce qui est souvent le cas des individus âgés. Dans ce dernier cas, on peut même envisager de le faire toute l’année.
Par ailleurs, il faut savoir qu’à cause de sa moustache et de sa barbe, le Shih Tzu a tendance à répandre de l’eau derrière lui après avoir bu. Un bon moyen de garder l’intérieur du domicile propre est de mettre son bol dehors, en veillant bien sûr à l’installer à l’ombre pour que l’eau reste fraîche. Cela suppose toutefois qu’il puisse à tout moment se rendre à l’extérieur, par exemple grâce à une chatière pour chien.
Contrairement à nombre de ses congénères qui furent utilisés pendant des siècles comme chien de travail, le Shih Tzu sert depuis toujours principalement comme simple compagnon domestique. Il faut dire qu’il possède toutes les qualités qui correspondent à ce rôle.
Cependant, même si cela reste aujourd’hui encore son usage premier, sa sociabilité, sa joie de vivre et son affection débordante font qu’on l’utilise de plus en plus dans d’autres domaines.
Le Shih Tzu comme chien de garde
Sociable et dépourvu d’agressivité, le Shih Tzu n’est clairement pas un chien de garde. Néanmoins, son instinct territorial et sa propension à aboyer au début lorsqu’une personne approche sont assez forts pour en faire un bon chien d’alerte.
Sa méfiance ne dure toutefois qu’un temps limité : il se montre généralement très vite amical avec le nouveau venu, cherchant davantage à devenir son ami qu’à le faire fuir.
Le Shih Tzu comme animal de compagnie
Elevé depuis les débuts pour cet usage, le Shih Tzu est un excellent compagnon domestique, notamment du fait de son caractère joyeux, joueur et très affectueux.
Il convient toutefois de souligner qu’il n’est pas vraiment adapté pour une famille avec de très jeunes enfants. En effet, il n’a qu’une patience limitée face aux nuisances et aux brusqueries que ces derniers pourraient lui faire subir (y compris involontairement), et risquerait de réagir vivement face à ce qu’il percevrait comme une agression.
Par ailleurs, s’il s’entend généralement bien avec ses congénères ainsi qu’avec les petits animaux comme les rongeurs et les oiseaux, c’est loin d’être toujours le cas avec les chats.
Il faut également être conscient qu’il est têtu et que l’obéissance n’est pas sa vertu première : son éducation demande donc une certaine fermeté ainsi que de la constance et de la cohérence, au risque qu’il prenne le dessus et dirige son monde à la baguette. Il est donc susceptible de donner du fil à retordre au début, mais des piqûres de rappel peuvent également s’avérer nécessaires tout au long de sa vie.
Il faut aussi garder à l’esprit que le Shih Tzu n’est pas très sportif : ses caractéristiques brachycéphales (nez court et museau aplati) impliquent une capacité respiratoire assez limitée, qui lui interdit tout effort intense et/ou prolongé. Une personne sportive désireuse de faire du jogging ou du vélo avec son chien a donc tout intérêt à porter son choix sur une autre race. En revanche, c’est le compagnon parfait pour partager des séances de jeu et de câlins en famille.
Enfin, il convient de noter que ces particularités morphologiques impliquent aussi qu’il a tendance à siffler et à ronfler quand il dort. Cela peut être problématique si on est sensible au bruit et/ou si on a le sommeil léger.
Le Shih Tzu comme chien d'assistance
Le Shih Tzu aime apprendre et peut intégrer beaucoup de choses, ce qui est une qualité majeure pour en faire potentiellement un chien d’assistance. Cependant, du fait de son caractère têtu, peu de représentants de la race sont réellement aptes à tenir ce rôle. Cet usage reste donc très marginal.
Le Shih Tzu comme chien de soutien psychologique
Le tempérament enjoué, affectueux et espiègle du Shih Tzu en fait un très bon soutien psychologique. Ainsi, il n’est pas rare de le voir employé par divers organismes œuvrant auprès de personnes âgées, malades, dépressives ou traumatisées, par exemple comme chien visiteur dans des maisons de retraite et des établissements de soins.
Le Shih Tzu comme chien de compétition
Du fait de sa capacité respiratoire assez limitée, le Shih Tzu n’est clairement pas un grand sportif. Cependant, il est joueur et aime apprendre : cela le rend capable d’obtenir de très bons résultats dans certains sports canins, comme l’agility ou l’obéissance. Ces deux disciplines lui permettent d’ailleurs de partager des moments privilégiés avec son maître, pour son plus grand bonheur.
Le Shih Tzu comme chien d'exposition
Avec son port majestueux, son pelage soyeux qui descend jusqu’au sol et son tempérament amical, le Shih Tzu est très apprécié dans les expositions canines. Il n’est d’ailleurs pas rare que des représentants de la race remportent des prix de beauté.
Quel que soit le pays et comme pour toutes les races, le prix d’un chiot Shih Tzu dépend de plusieurs critères : la lignée à laquelle il appartient, l’élevage dont il est issu, ses caractéristiques intrinsèques aussi bien en termes de caractère que d’apparence, etc. Par exemple, les sujets dont le bout de la queue est blanc et qui arborent une bande blanche sur la zone située entre la truffe et le front (ce qu’on appelle une liste) sont très prisés, et donc plus chers.
Toutes ces raisons font qu’il peut y avoir des écarts de prix significatifs d’un sujet à l’autre, y compris au sein d’une même portée.
Prix d'un Shih Tzu en France et en Belgique
Il est facile de trouver un éleveur de Shih Tzu en France ou en Belgique, et il faut prévoir en moyenne environ 1300 euros pour un chiot destiné à la compagnie. Un sujet qui présente des caractéristiques physiques exceptionnelles et est de ce fait prédestiné aux expositions canines se monnaye plutôt autour de 1700 euros.
Prix d'un Shih Tzu au Canada
Avec une cinquantaine d’éleveurs répertoriés par le Club Canin Canadien (CCC) et par le Canadian Shih Tzu Club, il est aisé de trouver un représentant de cette race au Canada. Le prix demandé pour un chiot se situe généralement autour de 1200 dollars canadiens.
Conseils pour l'adoption d'un Shih Tzu
Comme pour toute race, il n’est pas conseillé de se baser sur le seul critère du prix pour choisir un chiot Shih Tzu. Mieux vaut en effet payer un peu plus et choisir un éleveur responsable, car on a ainsi de meilleures probabilités d’adopter un animal en bonne santé (physique et mentale) et qui a toutes les chances de le rester. Acquérir un individu dont il s’avère qu’il a une santé fragile et/ou souffre de troubles psychologiques serait non seulement source de désarroi et de toutes sortes de tracas, mais risquerait en outre d’impliquer des dépenses bien plus importantes que l’économie réalisée à l’achat en optant pour le moins-disant en termes de prix.
Pour commencer, un éleveur sérieux a à cœur de limiter le risque de transmission d’une tare héréditaire en sélectionnant rigoureusement ses reproducteurs. Pour cela, il leur fait passer des tests génétiques ainsi que des examens radiographiques, et écarte systématiquement de la reproduction tout sujet à risque.
En outre, il veille à ménager ses femelles, en évitant qu’elles soient en gestation plus d’une fois par an.
Plus largement, il veille au bien-être de ses chiens en leur offrant un cadre de vie, une éducation et des soins de qualité. Il sait qu’avoir des parents heureux et équilibrés ne peut qu’être bénéfique au développement physique et psychique des petits, étant donné que c’est auprès de leurs géniteurs que ces derniers passent leurs premières semaines de vie, si déterminantes pour la suite.
Il ne ménage pas non plus ses efforts pour leur offrir des soins de qualité ainsi qu’un suivi vétérinaire rigoureux, mais aussi pour commencer à les socialiser, afin qu’ils démarrent leur existence sur de bonnes bases. Étant donné que la période entre 2 et 3 mois est particulièrement cruciale, certains éleveurs décident même ne pas céder leurs petits avant l’âge de 3 mois.
Pour toutes ces raisons, il est normal qu’un professionnel consciencieux vende ses chiots plus cher qu’un autre qui l’est moins, et cela est parfaitement justifié – d’autant que l’enjeu vaut largement la différence de prix.
Échanger avec l’éleveur est un bon moyen de se faire une idée de son sérieux et de l’attention qu’il porte à ses animaux. Par ailleurs, s’il est membre du club de race, c’est un gage de qualité.
Quoi qu’il en soit, il est fortement recommandé de visiter l’élevage et de passer un peu de temps avec l’animal qu’on envisage d’adopter, et si possible avec ses parents. On peut ainsi s’assurer d’une part que les chiens évoluent dans un cadre de vie propice à leur bon développement, et d’autre part qu’ils ont l’air en bonne santé et équilibrés. En cas de doute, mieux vaut renoncer et se tourner vers un autre élevage – d’autant que ce n’est pas le choix qui manque.
Budget annuel pour un Shih Tzu
Comme pour n’importe quelle race, posséder un Shih Tzu implique toutes sortes de dépenses liées à son alimentation, sa santé (visites chez le vétérinaire, rappels de vaccins, traitements antiparasitaires…), ainsi que son entretien (brosse, shampooing, lotions, dentifrice…).
Il faut savoir d’ailleurs qu’il a des besoins particuliers. En effet, sa morphologie bucco-dentaire fait qu’il nécessite une nourriture de grande qualité, mais aussi de taille et de forme adaptées. Mais même avec ces précautions, il est un détartrage a des chances d’être nécessaire plus souvent que pour la plupart de ses semblables.
Dans l’ensemble, il faut prévoir un budget minimum de 500 euros par an pour s’occuper correctement d’un Shih Tzu. C’est un peu plus que la moyenne pour les races de gabarit similaire, qui est plutôt de l’ordre de 350 euros par an. Par ailleurs, si on envisage de l’emmener régulièrement chez un toiletteur professionnel, il faut prévoir au moins 200 euros supplémentaires.
Il s’agit toutefois là de valeurs minimales. Ainsi, le montant réel a tôt fait d’être plus élevé si on privilégie des produits plus coûteux (notamment des accessoires haut de gamme) et/ou si on partage toutes sortes d’activités avec son animal : l’emmener en voyage, le faire concourir à des expositions canines...
Il convient aussi de souligner que le budget est plus conséquent la première année. En effet, il faut alors prévoir les dépenses liées à sa primo-vaccination ainsi qu’à l’achat des accessoires indispensables : gamelles, panier, jouets, collier, laisse, harnais, coupe-ongles…
En tout état de cause, il ne faut pas perdre de vue que les dépenses de santé sont la principale incertitude : en cas de maladie, de blessure ou d’accident, elles peuvent vite atteindre des montants colossaux, s’exprimant parfois en millier d’euros. Il peut donc être judicieux de souscrire une assurance santé pour son chien afin d’être en mesure de faire face en cas de coup dur.
Socialisation du Shih Tzu
Quelle que soit sa race, la socialisation est une étape essentielle dans la vie d’un chiot. En effet, en l’habituant à être confronté à des situations très diverses, elle lui permet de devenir un adulte équilibré, ni trop craintif, ni trop méfiant.
La phase la plus critique se déroule pendant ses trois premiers mois d’existence, et particulièrement entre son deuxième et son troisième mois. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle un éleveur sérieux garde généralement ses petits jusqu’à l’âge de 3 mois, quand bien même la loi lui permet de les céder plus tôt : il s’assure ainsi que leur socialisation soit entamée sur de bonnes bases, avant qu’ils ne rejoignent leurs nouveaux propriétaires.
Ce travail doit toutefois être poursuivi dès l’arrivée du chiot dans le foyer.
Pour cela, il faut lui faire rencontrer toutes sortes d’êtres humains et d’animaux – y compris des congénères, afin qu’il continue d’assimiler les codes sociaux de son espèce, après avoir commencé à les apprendre auprès de sa mère. Mieux vaut cependant attendre pour ce faire qu’il soit vacciné, et tâcher de commencer avec des individus amicaux : on réduit ainsi le risque de problème et d’un éventuel traumatisme qui pourrait avoir des conséquences pour le restant de ses jours.
En parallèle, pour qu’il apprenne à ne pas avoir peur de ce qui est inconnu ou nouveau pour lui, il est tout aussi important de le confronter à des stimuli variés (bruits, odeurs…) ainsi qu’à toutes sortes de situations dans divers lieux - y compris des endroits animés.
Enfin, même si les premiers mois sont déterminants, la socialisation est quelque chose qui s’entretient. Un manque d’interactions et/ou de stimulations finirait sûrement par entraîner tôt ou tard des troubles du comportement. Il est donc primordial de continuer à lui faire rencontrer régulièrement d’autres humains et animaux, ainsi qu’à lui faire vivre toutes sortes d’expériences.