Du fait de sa petite taille et de son faible besoin d’exercice, le Carlin peut parfaitement vivre en appartement. C’est d’autant plus vrai qu’il est très calme (du moins une fois adulte) et qu’il aboie peu, si bien qu’il a peu de chances de constituer une gêne pour le voisinage.
Bien qu’il apprécie d’avoir accès à un jardin, le Carlin n’est clairement pas fait pour passer le plus clair de son temps dehors, quand bien même il disposerait d’une niche douillette et/ou y vivrait en compagnie d’un congénère. Animal de compagnie par excellence, il est très proche de ses maîtres et a besoin pour être heureux et équilibré d’évoluer à leurs côtés, de sentir qu’il fait partie intégrante du foyer. Au demeurant, sa grande sensibilité à la chaleur, au froid et à l’humidité fait qu’il aurait toutes les chances de tomber souvent malade.
En tout cas, s’il a un jardin à disposition, il est préférable que celui-ci soit clos : à défaut, sa curiosité pourrait le conduire à partir à l’aventure, avec à la clef le risque qu’il se perde ou qu’il lui arrive malheur.
Par ailleurs, comme le Carlin a tendance à manger et surtout à boire salement, il peut être judicieux de disposer sa gamelle dans le jardin afin de préserver la propreté de l’intérieur – sous réserve toutefois qu’il ne fasse pas trop froid dehors.
Bien qu’il soit têtu et qu’une certaine fermeté s’impose au début pour lui faire comprendre qui décide, le Carlin est plutôt facile à éduquer (et plus largement à vivre), notamment parce qu’il aime plaire à ses maîtres.
Par ailleurs, il est très adaptable et sociable, si bien que les expériences nouvelles ainsi que les rencontres avec toutes sortes d’humains et d’animaux (y compris des congénères) ont peu de chances d’être source de stress et de difficultés.
En outre, même si un nettoyage quotidien de ses plis faciaux s’impose, son entretien est globalement assez simple.
Enfin, il jouit généralement d’une bonne santé. Il faut simplement bien avoir en tête qu’il supporte mal la chaleur et le froid.
Pour toutes ces raisons, le Carlin peut très bien convenir à un primo-adoptant, dès lors que ce dernier prend soin de bien s’informer au préalable sur les caractéristiques de cette race, qu’il sait faire preuve de cohérence ainsi que de constance dans son éducation, et qu’il est conscient que ce chien garde souvent tout au long de sa vie un petit côté obstiné qui nécessite parfois des piqûres de rappel.
Au besoin, il ne faut pas hésiter à se faire aider par un éducateur canin professionnel afin que la cohabitation s’établisse sur de bonnes bases.
Le Carlin adulte a un niveau d’activité très modéré : là où certains de ses congénères ont besoin de deux heures d’activité par jour pour être bien dans leurs pattes, lui se contente d’une quarantaine de minutes.
En outre, bien qu’il soit têtu, son éducation est globalement loin d’être très chronophage.
En revanche, il est très proche des siens et souffre facilement d’anxiété de séparation. Il ne peut donc pas rester seul très souvent ni très longtemps.
En outre, ses particularités morphologiques font qu’un peu de temps d’entretien est nécessaire chaque jour. En effet, mieux vaut nettoyer quotidiennement les plis de son visage pour réduire le risque d’infection à ce niveau, et il est conseillé d’en faire de même avec sa bouche après les repas voire à chaque fois qu’il boit, faute de quoi il a tôt fait de salir un peu partout.
Ainsi, le Carlin a besoin de maîtres assez disponibles, même si le problème de la solitude peut être atténué par la présence d’un autre animal dans le foyer.
Le Carlin n’est pas un grand sportif : son visage écrasé fait qu’il s’essouffle vite, et ses articulations sont assez fragiles. Il est donc loin d’être le meilleur candidat pour accompagner un maître sportif lors d’activités intenses de plein air : jogging, balades à vélo …
Les promenades tranquilles sont davantage faites pour lui, et on peut envisager de les prolonger si on le sent en forme et qu’on veille à faire des pauses. Non seulement il est plus endurant qu’on pourrait le croire, mais en plus lui faire faire de l’exercice est le meilleur moyen de le prémunir contre l’obésité, à laquelle il est particulièrement enclin. Il ne faut donc pas hésiter à le solliciter dès lors que les conditions climatiques sont favorables, c’est-à-dire qu’il ne fait ni très chaud, ni très froid.
Malgré son tempérament têtu, le Carlin est assez facile à éduquer. En outre, il n’a pas besoin de beaucoup d’exercice, est sociable, extrêmement affectueux et très calme (surtout une fois adulte).
Par ailleurs, sa petite taille, sa sociabilité et son caractère accommodant font qu’il est très gérable lors des promenades - d’autant qu’il est facile à tenir en laisse, car il n’est pas du genre à vouloir gambader partout.
De plus, il jouit en règle générale d’une bonne santé. Il faut simplement veiller à éviter de le sortir quand il fait très chaud ou au contraire très froid, et le protéger l’hiver – par exemple en lui faisant porter un manteau pour chien lors des promenades.
Ses plis faciaux demandent un nettoyage quotidien, mais comme il apprécie qu’on s’occupe de lui il se montre généralement docile lors de ces séances. De façon générale, son entretien est loin d’être éprouvant.
Toutes ces raisons font qu’il est recommandé pour les personnes âgées, à qui il apporte beaucoup d’affection et une compagnie de tous les instants.
Bien qu’il ait un pelage court, le Carlin perd beaucoup de poils - tout particulièrement pendant ses mues saisonnières au printemps et à l’automne, mais aussi le reste de l’année. Ce n’est donc pas une race hypoallergénique, et il n’est pas recommandé pour une personne allergique aux chiens.
Le Carlin est un chien assez économique au quotidien.
En effet, son petit gabarit implique un budget alimentation modeste, même s’il lui faut des croquettes adaptées à la forme de sa bouche. Celles-ci sont généralement un peu plus chères que les produits standard, mais le surcoût est d’autant plus modéré que ses rations journalières sont modestes.
Par ailleurs, dès lors qu’on veille à le préserver du froid et de la chaleur ainsi qu’à lui éviter les activités physiques trop intenses, il est de constitution plutôt robuste, ce qui limite les dépenses vétérinaires.
Son petit gabarit implique en outre que ses traitements antiparasitaires sont moins coûteux que pour un grand chien, étant donné que leur prix est fonction du gabarit de l’animal.
Enfin, son poil court et lisse est facile à entretenir : il n’est normalement nul besoin de l’emmener chez un toiletteur professionnel.
Toutes ces raisons font qu’à l’usage, le Carlin convient tout à fait aux personnes ayant un budget serré. Son prix d’achat élevé peut néanmoins représenter un frein, mais une solution à envisager le cas échéant est de se tourner vers un refuge et/ou d’adopter un individu déjà adulte.
