La santé du Welsh Corgi Pembroke : espérance de vie, maladies, conseils...

Résistance du Welsh Corgi Pembroke au froid et à la chaleur

Le poil raide et épais du Welsh Corgi Pembroke le rend très résistant à l’humidité et aux basses températures. Il faut dire que le territoire dont il provient, le pays de Galles, est assez froid et pluvieux, et que lui-même descend de chiens nordiques. Il peut donc sans problème rester dehors dans la neige pendant des heures, dès lors qu’il est actif.

En revanche, ce pelage épais explique qu'il est moins à son aise lors de fortes chaleurs. Il faut donc veiller à lui épargner toute activité physique trop intense lors de ces périodes, et redoubler de vigilance quant au fait qu’il puisse bien s’hydrater. L’idéal est aussi de privilégier les sorties en début de matinée ou en soirée, lorsque les températures sont plus douces.

Au final, il reste néanmoins capable de s’accommoder de la plupart des climats.

Malgré sa bonne santé générale, le Welsh Corgi Pembroke est comme n’importe quel chien prédisposé à certaines maladies. Bien sûr, cela ne signifie pas que tous les représentants de la race sont nécessairement atteints et souffrent un jour de l’une ou l’autre. Néanmoins, il est utile de les connaître, afin non seulement d’en détecter les signes avant-coureurs et de réagir rapidement le cas échéant, mais aussi potentiellement d’agir en amont pour les éviter.

Avant toute chose, il est important de savoir que cette race est particulièrement encline aux cancers de tous types et aux défaillances rénales.

Ensuite, il est important de toujours garder en tête que sa morphologie particulière, c’est-à-dire son dos allongé et ses pattes courtes, le prédispose à des problèmes osseux et articulaires. C’est le cas en particulier de :

• la dysplasie de la hanche, qui touche de nombreuses races (principalement de grande taille) et qui est due à un relâchement du ligament qui maintient le fémur dans le pelvis, l’os de la hanche. Il en résulte une déformation de l’os, qui entraîne des difficultés à se déplacer et des douleurs articulaires, ainsi que de l’arthrose à partir d’un certain stade. Cette maladie peut être soignée par traitement médicamenteux ou bien par chirurgie, en fonction de son avancement ; 
  
  
• la hernie discale, qui correspond à la sortie d’un disque intervertébral entre deux vertèbres. Elle entraîne des douleurs croissantes au niveau du dos (qui peuvent notamment conduire le chien à être agressif lorsqu'on le manipule) et des difficultés à se déplacer, allant jusqu’à la paralysie si elle n’est pas traitée. Du repos et un traitement médicamenteux suffisent dans les cas les moins avancés. En revanche, dans les autres, une intervention chirurgicale s’impose.
  
  

Le Pembroke est également davantage touché par certains troubles neurologiques :

• l’épilepsie, qui est susceptible d’avoir des causes diverses : un accident, une tumeur, une inflammation du cerveau, une lésion, un AVC, une malformation cérébrale… Elle peut aussi avoir une origine génétique, c’est-à-dire être héréditaire – et c’est d’ailleurs souvent le cas. Elle se manifeste par des crises au cours desquelles le chien tombe, a les membres raides et perd conscience. Celles-ci peuvent être impressionnantes, mais le pronostic vital de l'animal n’est pas engagé. On peut également assister à des crises moins puissantes au cours desquelles il perd subitement son tonus musculaire, ce qui le fait fait tomber et perdre connaissance pendant quelques secondes. Il existe toutefois des traitements contre l’épilepsie : ils permettent de prévenir l’apparition des crises, ou du moins de réduire leur intensité ;
  
  
•  la myélopathie dégénérative, une maladie neurologique héréditaire qui entraîne une dégénérescence des fibres nerveuses de la moelle épinière. Elle se traduit par une démarche perturbée, une paralysie des membres postérieurs puis antérieurs, puis de l’intégralité du corps. Étant donné qu’il n’existe pas de traitement, une euthanasie est généralement décidée afin de mettre fin aux souffrances de l’animal.
  
  

 Le Pembroke est également prédisposé à plusieurs problèmes oculaires :

• l’atrophie progressive de la rétine (APR), et plus précisément la dysplasie des bâtonnets et des cônes de type 3 (APR-RCD), qui entraîne dès les premiers mois une dégénérescence progressive des cellules photosensibles des bâtonnets, puis des cônes. Cela entraîne une perte progressive de la vision nocturne, puis diurne : à l’âge d’un an, la plupart des sujets touchés sont complètement aveugles. Cette maladie est héréditaire, généralement bilatérale (c’est-à-dire affectant les deux yeux), et n’a pas de traitement ; 
  
  
• la cataracte, qui entraîne une opacification de la rétine jusqu’à la cécité totale. Elle peut être héréditaire, touche particulièrement les vieux chiens et peut être traitée par une intervention chirurgicale.
  
  

Enfin le Pembroke est prédisposé à la maladie de Von Willebrand, un trouble de la coagulation sanguine qui entraîne des saignements spontanés (truffe, gencive, selles) et des saignements abondants en cas de blessure. Cette affection est héréditaire et non guérissable, mais il existe des traitements médicamenteux permettant d’en limiter les symptômes.

Le Welsh Corgi Pembroke a une forte propension à l’obésité. Il est en effet très gourmand, et a en particulier tôt fait de prendre de l’embonpoint si son important besoin d’activité physique n’est pas satisfait - d’autant plus s’il est stérilisé.

Ce serait d’autant plus problématique qu’il est prédisposé à des problèmes de dos et d’articulations : un éventuel surpoids entraînerait une pression anormalement élevée sur le squelette, et donc une probabilité accrue que ceux-ci se manifestent. Du reste, l’obésité peut aggraver ou causer toutes autres sortes de problèmes de santé.

Il est donc important de surveiller attentivement le poids de son chien en le pesant au moins une fois par mois, voire davantage si on soupçonne un embonpoint.

Si la prise de poids se confirme, un tour chez le vétérinaire s’impose. En effet, lui seul est apte à établir un diagnostic fiable sur les causes du phénomène (maladie, nourriture inappropriée…) et conseiller sur la marche à suivre.

Dans tous les cas, il n’est pas recommandé de laisser la situation se prolonger et le surpoids s’installer, car le chien entrerait alors dans un véritable cercle vicieux. En effet, l’embonpoint tendrait à le rendre moins actif, ce qui aurait toutes les chances d’entretenir voire amplifier le problème.

Causes de mortalité du Welsh Corgi Pembroke

Une étude menée en 2004 par le Kennel Cub britannique et la British Smal Animal Veterinary Association indique que la principale cause de mortalité chez le Pembroke est le cancer, qui est à l'origine de près de 30% des décès étudiés – à peu près autant que pour l’ensemble des races.

La deuxième cause est la vieillesse : elle représentait un peu plus de 20% des cas, soit davantage que la moyenne toutes races confondues - ce qui confirme la bonne santé générale de ce chien.

Loin derrière, les maladies urologiques, cardiaques et neurologiques se disputent la troisième place, représentant chacune environ 8% des décès observés.

Adopter un Welsh Corgi Pembroke en bonne santé

Il est d’autant plus important de choisir un éleveur de Welsh Corgi Pembroke sérieux qu’une part non négligeable des soucis de santé auxquels la race est prédisposée sont héréditaires, ou peuvent avoir une dimension héréditaire : la dysplasie de la hanche, la myélopathie dégénérative, l’atrophie progressive de la rétine...

Il faut donc veiller à choisir un professionnel faisant effectuer à ses reproducteurs différents tests génétiques et orthopédiques, afin d’écarter ceux qui présenteraient un risque de transmission d’une tare héréditaire à leurs descendants.

Il doit être en mesure de présenter les résultats des tests en question, ainsi qu’un certificat établi par un vétérinaire attestant que le chiot est en bonne santé.

Il est important en outre que l’éleveur ait offert aux petits des soins quotidiens de qualité, un suivi vétérinaire rigoureux ainsi qu’un environnement et des conditions sanitaires appropriés. On peut s’en faire une idée lors de l’indispensable visite des lieux.

Par ailleurs, il doit ménager les reproducteurs. En particulier, une chienne ne devrait pas être gestante plus d’une fois par an, pour que son organisme ait le temps de récupérer et d'être prêt à accueillir la portée suivante dans les meilleures conditions.

Tout ceci implique forcément des dépenses, et peut expliquer un prix de vente plus élevé. Celui-ci est toutefois pleinement justifié, dès lors qu’il est question de maximiser les chances d’adopter un chien en parfaite santé - et qui a toutes les chances de le rester.

Fragilité du Welsh Corgi Pembroke en période de croissance

Le Welsh Corgi Pembroke termine généralement sa croissance entre 12 et 14 mois.

Tant qu’il n’a pas atteint son gabarit adulte, un chiot est particulièrement fragile, notamment au niveau des articulations. Cela vaut pour toutes les races, mais c’est d’autant plus vrai pour le Pembroke du fait de sa forme allongée et de ses petites pattes. En cas de problème, il pourrait en subir les conséquences non seulement à court terme (blessure…), mais aussi à longe terme avec des séquelles plus ou moins graves – par exemple une hernie discale.

Cette période est d’autant plus à risque qu’elle est aussi celle où il est le plus joueur et enthousiaste. Il est donc important de veiller à modérer ses ardeurs et bannir les activités physiques trop longues ou trop intenses. Le fait d’avoir un dos particulièrement fragile implique en outre qu’il faut éviter qu’il monte ou descende des escaliers.

Par ailleurs, il est crucial de bien respecter ses temps de repos (entre 15 et 20 heures de sommeil par jour) afin qu’il puisse récupérer et grandir correctement.

Maintenir un Welsh Corgi Pembroke en bonne santé

Le Welsh Corgi Pembroke a besoin d’une bonne dose d’exercice pour être bien dans ses pattes et dans sa tête, mais aussi pour éviter de devenir obèse. Cependant, son dos long et ses pattes courtes impliquent qu’il ne doit pas sauter, mais aussi qu’il faut lui éviter les escaliers et de façon générale tout mouvement qui sollicite fortement sa colonne vertébrale.

Par ailleurs, comme n’importe quel chien, il doit être emmené une fois par an (et même davantage lorsqu’il vieillit) chez le vétérinaire pour réaliser un bilan complet de sa santé, même en l’absence de problème apparent. Cela permet de déceler rapidement les premiers symptômes d’un éventuel problème. Compte tenu des maladies auxquelles il est prédisposé, il est conseillé en particulier de faire surveiller ses hanches (via des radios) et ses yeux (via une évaluation de sa vision).

Le passage chez le vétérinaire permet également d’effectuer les éventuels rappels de vaccins nécessaires, pour qu’il ne cesse jamais d’être protégé contre certaines maladies potentiellement mortelles, mais évitables.

Il est également indispensable de lui administrer des traitements antiparasitaires (vermifuges...) tout au long de l’année. Cela vaut pour tout chien, mais le Pembroke est davantage à risque que beaucoup de ses congénères, car il est très sociable et passe souvent pas mal de temps dehors :  cela implique une exposition accrue à toutes sortes de maladies et de parasites.

Assurer un Welsh Corgi Pembroke

Même si le Welsh Corgi Pembroke est assez robuste, lui et son maître ne sont pas à l’abri de la malchance. Une grave maladie ou un accident est vite arrivé, et les frais vétérinaires qui en découlent peuvent très vite devenir exorbitants.

Il est donc conseillé de souscrire une assurance pour son chien, surtout si on a un budget serré. En effet, cela offre la garantie de pouvoir faire face en cas d’imprévu, et d’être alors en mesure d’offrir à son compagnon des soins appropriés.

Les contrats proposés sont toutefois assez disparates en termes de franchise, de plafond annuel, de périmètre (ce qui est couvert ou non), de nécessiter d’avancer ou non les frais, de prix mensuel, etc. Il ne faut donc pas hésiter à faire jouer la concurrence et obtenir plusieurs devis.

Assurer un chiot Welsh Corgi Pembroke de 6 mois coûte en moyenne 10 euros par mois pour une formule économique, entre 30 et 60 euros pour une formule premium. Pour un adulte de 4 ans, les premiers prix se situent entre 10 et 20 euros mensuels, tandis que les offres offrant le meilleur niveau de protection nécessitent de débourser tous les mois entre 40 et 70 euros.