Espérance de vie du Teckel

Le Teckel présente une fragilité au niveau de la colonne vertébrale due à la longueur de son dos, mais en dehors de ça il jouit globalement d’une bonne santé. Son espérance de vie de 12 à 16 ans se situe d’ailleurs dans la moyenne haute des races de gabarit similaire.
Résistance du Teckel au froid et à la chaleur

Le Teckel est doté d’un sous-poil qui le protège assez bien du froid ambiant. C’est particulièrement vrai pour les individus à poil long ou à poil dur, mais cela vaut aussi dans une certaine mesure pour ceux à poil ras. Cependant, du fait de ses pattes courtes, il ressent davantage que la plupart de ses congénères le froid remontant du sol. Il est donc judicieux de couvrir son corps lors des sorties hivernales, en lui mettant un pull ou un manteau pour chien.
Par ailleurs, il résiste plutôt bien à la chaleur – en particulier là encore les spécimens au pelage long ou dur. Ceux au pelage ras y sont un peu plus sensibles, sans toutefois que cela soit excessif. Cela dit, en cas de températures particulièrement élevées, il est comme tout chien susceptible de souffrir d’un coup de chaleur, avec potentiellement à la clef de graves conséquences. Mieux vaut donc éviter les sorties aux heures les plus chaudes en période estivale, a fortiori s’il s’agit de lui faire pratiquer une activité intense (par exemple la chasse).
Maladies du Teckel

Comme pour toutes les races populaires, les maladies auxquelles le Teckel est prédisposé font l’objet d’une documentation importante, et la longueur de leur liste peut sembler inquiétante. Il faut cependant garder en tête qu’il jouit globalement d’une santé robuste, et qu’une grande partie des individus ne développent aucune de ces pathologies au cours de leur vie.
Il demeure néanmoins utile de les connaître au moins un peu : cela aide d’une part à être capable de déceler au plus tôt un éventuel problème (et alors à y faire face dans les meilleures conditions), et d’autre part à les prévenir quand c’est possible.
Les maladies neurologiques
Le Teckel est prédisposé à de nombreuses maladies neurologiques :
- la hernie discale, qui correspond au fait qu’un disque intervertébral se déplace et vient comprimer la moelle osseuse. L’apparition de cette pathologie fréquente chez le Teckel adulte est favorisée par un facteur héréditaire. En effet, il fait partie des races naturellement chondodystrophiques : le fait qu’il soit aussi court sur pattes correspond en fait à une malformation d’origine héréditaire des os longs des pattes, la chondodystrophie, qui explique qu’ils n’ont pas une longueur normale. Or, du fait de cette particularité, les disques intervertébraux ont tendance à se dégrader plus rapidement. Les symptômes de la hernie discale sont d’abord des douleurs sévères et des difficultés à bouger, puis le problème évolue vers une paralysie plus ou moins importante des pattes arrière – et parfois des quatre membres. Dans le cas particulier du Teckel, on constate également des calcifications discales indiquant une dégénérescence avancée du disque, mais une intervention chirurgicale permet généralement de traiter le problème ;
- la maladie de Lafora, ou épilepsie myoclonique, une forme d’épilepsie d’origine héréditaire à laquelle le Teckel Nain à poil dur est prédisposé. Rare et mal connue, cette maladie se déclare généralement après l’âge de 5 ans. Les premiers symptômes sont peu spécifiques (baisse d’activité, abattement, somnolence) et s’accentuent progressivement. Dans un second temps apparaissent en outre des crises d’épilepsie accompagnées de myoclonies (c’est-à-dire des contractions musculaires brèves et répétées), de mouvements saccadés de la tête, de tremblements… On observe parfois aussi une ataxie (c’est-à-dire des troubles de la coordination) ou une paralysie des pattes arrière. Les symptômes vont en s’aggravant avec le temps : cécité, démence… Le pronostic est sombre et à terme le décès est inévitable, car il n’existe pas de traitement contre la maladie en elle-même : on ne peut qu’améliorer la qualité de vie du chien en contrôlant les crises d’épilepsie via l’administration de médicaments ;
- la syringomyélie, ou syndrome de Chiari, une anomalie congénitale d’origine héréditaire qui se déclare généralement entre l’âge de 5 mois et de 3 ans. Elle survient lorsque la boîte crânienne est trop petite pour contenir le cerveau et le cervelet. De ce fait, ce dernier s’engage dans l’occiput et gêne le passage du liquide cérébrospinal depuis le crâne vers le canal vertébral. Les conséquences sont des vibrations à chaque pulsation cardiaque, ainsi que la formation dans la moelle épinière d’une cavité appelée syringomyélie. Les symptômes sont d’intenses démangeaisons, des cris spontanés et des troubles locomoteurs (glissades des pattes avant et défaut de coordination des pattes arrière). Lorsque la taille de la syringomyélie est très importante, on constate aussi souvent l’apparition d’un torticolis. Cette affection est incurable et finit par entraîner le décès de l’animal si elle n'est pas prise en charge. Toutefois, des traitements médicamenteux permettent en règle générale d’améliorer sa qualité de vie, voire de faire en sorte qu’il ait une durée de vie normale ;
- la lipofuscinose céroïde, ou maladie de Batten, une maladie neurologique progressive suspectée d’être d’origine héréditaire, qui chez le Teckel se déclare entre l’âge de 3 ans et de 7 ans. Les premiers symptômes sont des troubles de la vision, puis on constate des changements de comportement, un manque de coordination dans les mouvements (ataxie), des crises d’épilepsie, la perte de la vue et de l’ouïe… Cette affection finit par entraîner le décès de l’animal, car les symptômes s’aggravent avec le temps et il n’existe pas de traitement ;
- la myasthénie grave, qui correspond à l’absence sur la membrane musculaire de récepteurs pour l’acétylcholine, une substance chimique produite par certains neurones pour transmettre l’influx nerveux aux cellules musculaires. Suspectée d’être d’origine héréditaire chez le Teckel, cette maladie se manifeste très tôt, lorsque le chiot n’est âgé que de 6 à 8 semaines. Elle entraîne une faiblesse musculaire généralisée qui survient lorsqu’il effectue un effort intense (par exemple lorsqu’il saute ou court) ou même dès qu’il se met à marcher, puis les choses s’améliorent après quelques minutes de repos. Le risque majeur de cette maladie est qu’au moment du repas le contenu gastrique passe dans les poumons - ce qu’on appelle une pneumonie par aspiration, et qui peut rendre la myasthénie grave fatale. Pour éviter cela, il est nécessaire que le chien se nourrisse en position debout, dressé sur ses pattes arrière. On peut par exemple utiliser un support pour surélever sa gamelle, ou bien carrément recourir à un dispositif médical spécifique qui ressemble un peu à une chaise haute et fait qu'il ne peut tenir que dans la bonne position. Il existe des traitements médicamenteux contre cette maladie, mais elle s’avère difficile à soigner chez le Teckel ;
- l’épilepsie idiopathique, ou épilepsie essentielle du chien, une affection d’origine héréditaire assez courante chez le Teckel - particulièrement chez les sujets à poil long ou à poil dur. Elle se déclare généralement entre l’âge de 6 mois et de 6 ans. Les symptômes les plus courants sont des crises convulsives récurrentes, parfois associées à une hypersalivation, une émission d’urine et de selles ainsi qu’une perte de conscience. Des traitements antiépileptiques permettent de réduire la fréquence et l’intensité des crises, mais ils doivent souvent être donnés à vie ;
- la narcolepsie et la cataplexie, des troubles qui apparaissent alors que le chien est âgé de moins d’un an. La première consiste en des phases d’endormissement soudain à des moments inhabituels (par exemple quand l’animal est en train de marcher, de manger…). La seconde correspond quant à elle à une perte aigüe du tonus musculaire pendant quelques secondes. Ces problèmes neurologiques peuvent être déclenchés par l’excitation (par exemple au cours d’une séance de jeux), mais l’origine peut également être traumatique (coup, accident…) ou médicale (lésion cérébrale inflammatoire, tumorale…). On peut toutefois les traiter par voie médicamenteuse ;
- la neuropathie sensorielle, une maladie neurologique progressive suspectée d’être d’origine héréditaire et qui affecte la sensibilité des pattes. Chez le Teckel, elle ne semble toucher que les sujets à poil long et correspond à un manque de réponse du système nerveux face aux informations transmises par les muscles, les articulations et les os. Les premiers symptômes se manifestent très tôt, dès l’âge de 2 à 3 mois : troubles de la coordination (ataxie), démarche perturbée, articulations anormalement lâches, légère atrophie musculaire. Au fur et à mesure que la maladie évolue, on observe une perte croissante de sensibilité au niveau des pattes, parfois accompagnée d’incontinence urinaire. Cette affection est incurable, et même si des traitements de soutien (par exemple la physiothérapie) permettent dans certains cas de gérer les symptômes et d’améliorer la qualité de vie de l’animal, la plupart du temps celle-ci finit par se dégrader au point qu’on n’a d’autre choix que de l’euthanasier.
Les maladies tumorales
Une tumeur est un amas de cellules qui résulte d’une reproduction anarchique de ces dernières, et qui se présente généralement sous la forme d’une grosseur sur une partie du corps : la peau, un organe... Le Teckel présente une prédisposition à nombre de maladies tumorales, dont certaines sont bénignes et d’autres malignes (cancers) :
- le mastocytome, ou tumeur des mastocytes, une pathologie qui peut être bénigne ou au contraire très agressive. Elle touche le plus souvent des sujets âgés, mais peut aussi survenir dès l’âge de 4 mois. Comme son nom l’indique, elle concerne les mastocytes, des cellules du système immunitaire impliquées notamment dans les réactions allergiques. La plupart du temps, elle se présente sous la forme d’une grosseur de taille très variable située sur la peau – le plus souvent au niveau des pattes arrière, du périnée ou du scrotum. Toutefois, elle peut se situer aussi sur des organes : le tube digestif, la rate… Les formes malignes sont généralement très agressives et des métastases sont possibles, notamment au niveau du foie, de la moelle osseuse, des reins et de la rate. Le traitement dépend de la nature du mastocytome : chirurgie dans tous les cas, et éventuellement chimiothérapie ou radiothérapie s’il s’agit d’une tumeur maligne ;
- l’adénocarcinome du sac anal, une tumeur maligne qui se manifeste par l’apparition d’une masse dans la région de l’anus et du périnée. Elle survient en moyenne vers l’âge de 10 à 11 ans, et touche davantage les femelles que les mâles. Elle n’affecte le plus souvent qu’un seul des deux sacs anaux et entraîne une augmentation de la consommation d’eau, des difficultés à déféquer ainsi que des selles anormales. On peut parfois traiter le problème par voie chirurgicale en retirant le sac anal malade, mais il s’agit d’une opération délicate. Au demeurant, il arrive que la tumeur ne soit pas opérable : dans ce cas, le pronostic est réservé ;
- le carcinome épidermoïde du doigt, la tumeur du doigt la plus fréquente chez le chien. Elle concerne généralement un seul doigt et entraîne douleurs, boiteries, ainsi qu’à terme la destruction de l’os. Par ailleurs, cette forme de carcinome épidermoïde a davantage tendance à métastaser que ceux situés sur d’autres parties du corps. Le traitement dépend de plusieurs facteurs : la taille de la tumeur, sa localisation, son stade clinique, l’état général de l’animal… La plupart du temps, il consiste à enlever chirurgicalement le doigt atteint puis à mettre en place des séances de radiothérapie, voire de chimiothérapie si la tumeur en est à un stade avancé ;
- l’histiocytome cutané canin, une tumeur cutanée bénigne assez courante, qui touche particulièrement les jeunes sujets (la moitié ont moins de deux ans lorsqu’elle se manifeste). Généralement située sur la tête, les oreilles ou les pattes, elle se présente le plus souvent sous la forme de masses intradermiques isolées, fermes et bien délimitées, mais il arrive qu’on observe des lésions à leur surface. La plupart du temps, elles régressent spontanément et disparaissent en l’espace de quelques mois. Toutefois, selon leur localisation ou si elles entraînent une gêne, on peut les traiter en les ôtant par voie chirurgicale, ou au moyen de la radiothérapie ;
- l’adénome des glandes cérumineuses, une tumeur bénigne des glandes responsables de la production du cérumen (la « cire » d’oreille). Elle apparaît le plus souvent vers l’âge de 10 ans et ne touche qu’une oreille. Ce problème ne met pas en danger la santé de l’animal, mais est susceptible d’être source d’inconfort. Si la grosseur est de petite taille, un traitement par cryothérapie ou laser suffit généralement pour l’éliminer. En revanche, si elle est volumineuse, on a recours à une intervention chirurgicale, ce qui implique parfois de retirer tout le pavillon auditif. On peut également envisager de la radiothérapie si elle est trop grande pour être opérable, a fortiori s’il y a un risque qu’elle évolue en tumeur maligne (carcinome) ;
- l’adénome des glandes sébacées, une tumeur bénigne touchant les glandes situées dans la couche profonde de la peau (le derme) et qui produisent le sébum, une substance grasse destinée à protéger la peau. Elle prend la forme d’une ou de plusieurs masse(s) cutanée(s), essentiellement localisée(s) sur la tête et qu’on peut traiter facilement via une ablation par voie chirurgicale ;
- l’adénome / carcinome du cortex surrénalien, une tumeur bénigne (adénome) ou maligne (carcinome) qui concerne généralement une seule des deux glandes surrénales. Situées au-dessus des reins, ces dernières servent à secréter diverses hormones, notamment la cortisone. Chez 15 à 20 % des sujets touchés, cette tumeur est à l’origine d’un hypercorticisme (ou syndrome de Cushing), qui correspond à une surproduction de cortisone par les glandes surrénales. Dans tous les cas, le traitement d’un adénome ou carcinome du cortex surrénalien passe par une opération chirurgicale pour enlever la glande touchée. En cas d’hypercorticisme, la glande surrénale restante se retrouve atrophiée : on doit alors également administrer des corticoïdes jusqu’à ce qu’elle puisse à nouveau fonctionner normalement ;
- l’adénome / carcinome hypophysaire, une tumeur bénigne (adénome) ou maligne (carcinome) qui se développe au niveau de l’hypophyse. Cette petite glande située sous le cerveau joue un rôle très important, car elle produit ou libère de nombreuses substances : hormones, salive, sueur, sucs digestifs, larmes, lait… Au-delà de la prédisposition de la race dans son ensemble à ce type de tumeur, on observe chez le Teckel à poil dur une forme familiale, c’est-à-dire que plusieurs chiots d’une même portée peuvent être atteints. Dans tous les cas, la forme bénigne (adénome) est de loin la plus courante, et entraîne une sécrétion anormalement importante par l’hypophyse de l’hormone adrénocorticotrophe (ACTH). En agissant sur les glandes surrénales, cette dernière provoque un hypercorticisme (c’est-à-dire une production excessive de cortisone), qui est souvent le premier symptôme de la maladie. L’adénome étant bénin et de petite taille, un traitement médicamenteux suffit généralement à régler le problème. Dans le cas - beaucoup plus rare - où la tumeur hypophysaire est maligne (carcinome), elle est plus grosse et entraîne généralement des troubles nerveux : difficultés de coordination des pattes avant ou des pattes arrière (ataxie symétrique), troubles visuels, paralysie partielle des pattes (parésie), paralysie de la mâchoire… Très invasif, le carcinome est difficile à enlever chirurgicalement : on a donc plutôt recours à la radiothérapie. Toutefois, celle-ci ne permet souvent qu’une rémission d’un à deux ans, puis le problème réapparaît.
Les maladies endocrinologiques
Le Teckel est enclin à plusieurs maladies endocrinologiques, c’est-à-dire en lien avec les hormones :
- l’hypercorticisme, ou maladie de Cushing, qui correspond à une sécrétion anormalement élevée de cortisone par une des deux glandes surrénales – et parfois même par les deux. Situées au-dessus des reins, ces dernières ont pour fonction de sécréter cette hormone ainsi que d’autres. Cette affection apparaît en moyenne chez le Teckel vers l’âge de 10 ans, et est parfois la conséquence d’une tumeur des glandes surrénales ou de l’hypophyse. Cette dernière est une petite glande située sous le cerveau et dont le rôle est de produire ou libérer diverses substances : hormones, salive, sucs digestifs, sueur, larmes, lait... Les symptômes possibles de l’hypercorticisme sont très nombreux et variés, mais les plus fréquents sont une augmentation de l’appétit, de la soif et de la production d’urine, une atrophie musculaire, une peau fine et lâche avec parfois des nodules (masses) calcifiés, un ventre pendant et une alopécie (perte de poils) qui s’étend progressivement sur tout le corps à l’exception de la tête et des pattes. Le traitement de l’hypercorticisme dépend de sa cause. Ainsi, quand il est la conséquence d’une tumeur surrénalienne, on peut retirer la glande malade via une intervention chirurgicale, mais il s’agit d’une opération délicate. Si son origine est une tumeur hypophysaire (ce qui représente environ 85% des cas), l’administration quotidienne et à vie de médicaments permet de réguler le taux de cortisone. Enfin, s’il ne résulte pas d’une tumeur, un traitement médicamenteux s’avère généralement suffisant ;
- le diabète sucré, une pathologie due à une trop forte concentration de glucose dans le sang. Les conséquences sont une augmentation de l’appétit, de la soif et de la production d’urine, ainsi qu’une perte de poids. L’accumulation de sucre dans le sang peut également entraîner des problèmes rénaux, oculaires (par exemple une cataracte), de l’hypertension… Souvent, cette affection se déclare alors que l’animal a entre 4 et 14 ans (avec un pic entre 7 et 9 ans), et les femelles âgées non stérilisées sont particulièrement prédisposées. Elle n’est pas guérissable en soi, mais des traitements à base d’insuline permettent de limiter les symptômes et le risque de complications. Ils doivent toutefois être donnés à vie ;
- l’hypothyroïdie, un dérèglement hormonal parfois d’origine héréditaire et qui correspond à une diminution de la production de certaines hormones par la glande thyroïde. Située à la base du cou, cette dernière sécrète diverses substances jouant un rôle important dans le fonctionnement de l’organisme : le sommeil, la reproduction, la faim… Cette affection entraîne donc une baisse du métabolisme, dont les symptômes peuvent être variés : fatigue intense, prise de poids, difficulté à respirer, sensibilité accrue au froid, fréquence cardiaque basse, pelage terne et en mauvais état… En règle générale, l’hypothyroïdie se déclare entre l’âge de 3 et 8 ans chez les chiens, et chez le Teckel elle touche particulièrement les sujets stérilisés. Elle n’est pas guérissable, mais des traitements à base d’hormones de synthèse permettent d’éliminer les symptômes. Ils doivent toutefois être administrés à vie ;
- la thyroïdite lymphocytaire, ou maladie de Hashimoto, une inflammation chronique de la thyroïde dont les causes sont inconnues mais qui correspond au fait que le système immunitaire de l’animal se retourne contre l’organisme. Dans un premier temps, la thyroïde peut soit continuer à fonctionner normalement, soit devenir moins active (hypothyroïdie) ou, plus rarement, accroître son activité (hyperthyroïdie). Quoi qu’il en soit, la maladie évolue ensuite le plus souvent vers une hypothyroïdie.
Les maladies sanguines
Le Teckel est prédisposé à certaines maladies du système sanguin :
- l’hémophilie de type A, un trouble de la coagulation sanguine généralement d’origine héréditaire, qui concerne surtout les mâles et n’est pas guérissable. Elle entraîne des saignements plus ou moins abondants, la formation d’hématomes, ainsi que la présence de sang dans les urines ou les selles. Des hémorragies internes sont également possibles dans les cas les plus graves, et ces derniers nécessitent de transfuser régulièrement l’animal. C’est toutefois peu courant dans le cas du Teckel, chez qui cette affection reste généralement modérée ;
- le déficit en pyruvate kinase, une maladie progressive d’origine héréditaire qui se manifeste vers l’âge de 8 semaines. Elle correspond à une production insuffisante par l’organisme de pyruvate kinase, une enzyme nécessaire au bon fonctionnement des globules rouges. Cela entraîne dans un premier temps une anémie sévère, dont les symptômes sont divers : faiblesse généralisée, difficultés à l’effort, tachycardie (pulsations cardiaques trop rapides), augmentation du volume de la rate, muqueuses jaunâtres ou pâles, et parfois apparition d’un souffle cardiaque. En évoluant, la maladie provoque généralement des lésions hépatiques ainsi qu’une fibrose médullaire (c’est-à-dire que la moelle épinière devient fibreuse), ce qui conduit généralement au décès de l’animal alors qu’il est âgé de 1 à 5 ans. Il n’existe pour l’heure aucun traitement contre le déficit en pyruvate kinase, mais l’administration de médicaments à base de fer semble permettre d’allonger l’espérance de vie des sujets atteints ;
- la thrombocytopénie à médiation immune, une affection auto-immune probablement d’origine héréditaire qui affecte particulièrement les femelles, et qui chez le Teckel concerne davantage les sujets à poil long que les autres. À cause d’un dysfonctionnement du système immunitaire, les anticorps détruisent les plaquettes (thrombocytes), qui jouent un rôle clef dans la coagulation du sang. Les conséquences sont des ecchymoses, des saignements (notamment au niveau des gencives, des yeux et du système digestif), une perte partielle et aléatoire de l’appétit (dysorexie), ainsi que des douleurs abdominales. Un traitement médicamenteux est possible, qui s’avère efficace sous réserve d’être mis en place rapidement : le pronostic est alors généralement bon. Toutefois, la maladie demeure fatale dans 30% des cas.
Les maladies articulaires
Le Teckel présente une prédisposition à deux maladies articulaires :
- la luxation de la rotule, un problème qui concerne surtout les races de petite taille. Il se produit lorsque la rotule ne tient pas correctement en place dans la trachée fémorale et en sort, ce qui provoque des douleurs et des boiteries plus ou moins importantes. Cette pathologie est susceptible d’avoir en partie une origine génétique, car elle résulte souvent d’une malformation congénitale. Dans les cas simples, la rotule peut être remise en place manuellement par un vétérinaire. Dans les cas les plus graves, une intervention chirurgicale s’avère nécessaire, sans toutefois que la guérison soit garantie ;
- la nécrose aseptique de la tête fémorale, ou maladie de Legg-Calvé-Perthes, qui est parfois d’origine héréditaire et affecte l’articulation de la hanche. Elle touche surtout les races de petite taille et les individus de moins d’un an. Elle correspond au fait que le cartilage adjacent à la tête du fémur est endommagé à cause d’une déformation de cette dernière. Les conséquences sont une inflammation et de l’arthrose, avec à la clef des douleurs et une boiterie croissante sur la patte atteinte, jusqu’à ce qu’elle devienne raide. Cette affection peut toutefois être guérie via une intervention chirurgicale suivie de séances de rééducation.
Les maladies respiratoires
Le Teckel est enclin à deux types de maladies respiratoires :
- la pneumocystose, ou pneumonie à Pneumocystis carinii, une pathologie due à un champignon qui se développe dans certaines parties du poumon. Elle se déclare généralement après une attaque virale (par exemple la maladie de Carré) ou en cas d’immunodépression. La prédisposition observée chez le Teckel est due à une immunodéficience probablement génétique. Quoi qu’il en soit, la pneumocystose se déclare alors que le sujet a moins d’un an, et les symptômes apparaissent progressivement sur une durée comprise entre une et quatre semaines : fièvre, difficultés respiratoires, amaigrissement, mais aussi parfois des problèmes cutanés, des troubles digestifs ou de la toux. On peut la traiter au moyen d’antibiotiques, ainsi qu’avec de l’oxygénothérapie en cas de symptômes respiratoires sévères ;
- la sténose naso-pharyngée, une affection congénitale rare qui chez le Teckel affecte en particulier les sujets à poil long et apparaît en moyenne à l’âge de 3 ans. Elle est due à un épaississement anormal du muscle palatopharyngien, situé dans la paroi latérale du pharynx et dans le voile du palais. Les conséquences sont une respiration bruyante (en particulier quand l’animal a la bouche fermée) ainsi que des éternuements inversés, c’est-à-dire une respiration difficile et bruyante par les narines. On constate aussi parfois des difficultés à avaler. Si la sténose ne touche que les tissus mous du naso-pharynx, on procède à des dilatations par ballonnet, éventuellement complétées par la pose d’un stent, une sorte d’écarteur. En revanche, si elle affecte des structures osseuses, une intervention chirurgicale est nécessaire. Dans tous les cas, le pronostic dépend de l’importance de la sténose et de la complexité des corrections nécessaires.
Les maladies osseuses
Le Teckel est prédisposé à deux types d’affections osseuses :
- l’ostéogénèse imparfaite, ou maladie des os de verre, une pathologie congénitale d’origine héréditaire peu fréquente mais fatale à court terme, et qui concerne surtout la variété à poil dur. Elle rend les os extrêmement fragiles, si bien que la plupart du temps les sujets affectés décèdent dans les jours qui suivent leur naissance. Ceux qui survivent ont des os cassants et souffrent de difformités, si bien qu’en règle générale ils sont euthanasiés rapidement ;
- le pes varus, une maladie suspectée d’être d’origine héréditaire et qui apparaît vers l’âge de 5-6 mois. Elle correspond à une déformation osseuse au niveau d’un ou des deux tibia(s) et entraîne une incurvation progressive de la ou des patte(s) arrière atteinte(s). Cette déformation impacte sur les articulations du genou et de la cheville, avec potentiellement à la clef des boiteries, une luxation de la rotule ou encore une rupture des ligaments croisés. Il est également fréquent de constater l’apparition d’arthrose. On peut normalement traiter le problème avec succès via une intervention chirurgicale, mais des complications sont possibles pendant la phase de cicatrisation de l’os.
Les maladies oculaires
Le Teckel présente une prédisposition à de nombreux problèmes oculaires. C’est même une des races les plus touchées par ce genre d’affections (du moins en France), selon un travail statistique sur plus de 10.000 chiens effectué entre 2011 et 2020 par la Société Centrale Canine française (SCC).
Les tares auxquelles il est particulièrement enclin sont :
- l’entropion, une anomalie de la paupière qui est parfois d’origine héréditaire. Celle-ci roule vers l’intérieur de l’œil, et se retrouve au contact du globe oculaire. Le frottement des cils ou des poils sur ce dernier provoque alors une sévère et douloureuse irritation dont les symptômes sont des rougeurs, des larmoiements, etc. Le problème peut toutefois être résolu via une intervention chirurgicale ;
- le syndrome de dégénérescence rétinienne soudaine acquise, une maladie qui touche en général les chiens d’âge moyen à avancé. Elle correspond au fait que les anticorps attaquent les cellules de la rétine, ce qui entraîne rapidement une cécité totale et irréversible ;
- le distichiasis, un problème assez courant qui chez le Teckel affecte particulièrement les sujets à poil long, et qui consiste en la présence d’une rangée supplémentaire de cils le long de la paupière. Chez certains individus, cette particularité n’entraîne aucun symptôme. Chez d’autres en revanche, le frottement de ces cils sur le globe oculaire provoque des irritations (démangeaisons, larmoiements, rougeurs…), voire un ulcère cornéen. On peut traiter le problème en épilant régulièrement la zone, ou recourir à la chirurgie pour détruire de manière définitive les follicules pileux responsables ;
- la cataracte héréditaire, une opacification du cristallin qui conduit à une perte progressive de la vision. En temps normal, la cataracte concerne surtout les chiens âgés et affecte un seul œil ou les deux, mais il en va autrement de la forme héréditaire. En effet, celle-ci apparaît généralement dans les premiers mois de vie et touche systématiquement les deux yeux. On peut la guérir via une intervention chirurgicale ; en revanche, sans prise en charge, elle conduit à une perte majeure – voire totale – de la vue vers l’âge de 2-3 ans ;
- le prolapsus de la glande nictitante, une anomalie qui correspond au fait que cette glande lacrymale invisible en temps normal sort de sa position initiale et prend place dans le coin interne de l’œil. Ce problème apparaît généralement alors que le chien est âgé de moins de 2 ans et peut concerner soit un seul œil, soit les deux. Il résulte parfois d’un traumatisme (par exemple un coup), mais dans les autres cas on soupçonne fortement une origine héréditaire. Quoi qu’il en soit, cette anomalie n’a pas d’impact sur la vision à court terme, et ses conséquences se limitent à une conjonctivite chronique ainsi que des larmoiements. En revanche, elle est susceptible de favoriser à long terme une sécheresse oculaire (kératoconjonctivite sèche). On peut toutefois la corriger par voie chirurgicale ;
- le glaucome primaire, une affection qui peut être d’origine héréditaire et qui correspond à une brusque diminution de l’évacuation des fluides de l’œil. Cela provoque une augmentation soudaine – généralement en l’espace de quelques heures – de la pression intra-oculaire. Les conséquences sont des douleurs ainsi qu’une perte brutale et irréversible de la vision. Une prise en charge très rapide permet parfois de la guérir via une opération chirurgicale, mais le succès de cette dernière n’est pas garanti ;
- la microphtalmie, une malformation congénitale d’origine héréditaire du globe oculaire qui fait que l’œil est anormalement petit. Elle n’a pas de conséquences en elle-même, mais est souvent associée à d’autres problèmes oculaires plus ou moins graves (cataracte, dysplasie de la rétine…), qui eux peuvent aller jusqu’à entraîner une perte de la vision ;
- la microcornée, une autre malformation congénitale qui correspond pour sa part au fait que le diamètre de la cornée est plus petit que la normale. Cette affection n’est pas évolutive et n’a pas de conséquences en elle-même, mais elle est va souvent de pair avec des pathologies susceptibles de rendre l’animal aveugle : cataracte, décollement de la rétine… ;
- le colobome, une maladie congénitale qui consiste en un développement incorrect d’une partie de l’iris : celui-ci présente alors des trous plus ou moins grands. En principe, cette affection a un impact mineur sur la vision, ses conséquences se limitant à une sensibilité accrue à la lumière vive dans le cas où le trou est de grande taille ;
- l’atrophie progressive de la rétine (APR), une affection d’origine héréditaire qui correspond à la dégénérescence des capteurs de lumière situés dans la rétine, et qui est le plus souvent bilatérale (c’est-à-dire touchant les deux yeux). Il existe différentes formes, mais celles auxquelles le Teckel est prédisposé aboutissent irrémédiablement à la cécité totale en entraînant d’abord la perte de la vision nocturne, puis celle de la vision diurne. Par ailleurs, l’atrophie progressive de la rétine est souvent accompagnée chez cette race d’une cataracte, qui peut prendre deux formes différentes : la forme classique d’une part, et d’autre part une forme précoce qui concerne uniquement le Teckel Nain à poil long et le Teckel Standard à poil dur. Dans la première, la dégradation de la vision nocturne commence entre 2 et 4 ans, tandis que la cécité totale survient entre 6 et 9 ans ; dans la seconde, les premiers signes de perte de vision nocturne surviennent vers l’âge de 6 mois, et l’animal devient totalement aveugle autour de l’âge de 2 ans ;
- la dystrophie de l’épithélium pigmentaire, anciennement appelée atrophie rétinienne progressive centrale (CPRA), une maladie incurable d’origine héréditaire qui correspond à un défaut de la couche pigmentée située à la surface de la rétine. Des foyers pigmentés apparaissent alors dans la partie centrale du tapis (la surface réfléchissante à l’arrière de la rétine). Le premier symptôme est une dégradation rapide de la vision de près sur des objets fixes, et apparait généralement entre l’âge de 18 mois et de 5 ans. La maladie évolue ensuite vers une généralisation des foyers pigmentés ainsi qu’une atrophie de la rétine à la périphérie de ces derniers, et conduit inexorablement à la cécité totale en l’espace de quelques années ;
- les cils ectopiques, une anomalie correspondant au fait qu’un ou plusieurs(s) cil(s) pousse(nt) sur la conjonctive des paupières – et particulièrement de la paupière supérieure. À force de frotter sur le globe oculaire, il(s) entraîne(nt) alors une irritation sévère – voire une ulcération – de la cornée, avec pour conséquences un écoulement oculaire abondant, des douleurs et une importante sensibilité à la lumière. Ce problème se déclare généralement avant l’âge de deux ans. Une intervention chirurgicale permet toutefois d’y remédier, en éliminant définitivement le(s) cil(s) responsable(s) ainsi que son (leur) bulbe pileux ;
- le dermoïde cornéen, palpébral ou conjonctival, un problème congénital d’origine héréditaire qui consiste en la présence anormale de tissu cutané dans la cornée, la paupière ou la conjonctive. Cette affection bénigne et presque toujours unilatérale (c’est-à-dire qu’un seul œil est touché) peut être guérie en ôtant le dermoïde par voie chirurgicale. Il est vivement conseillé de le faire, car il est fréquent que des poils poussent dessus et provoquent une irritation de la cornée ou de la conjonctive ;
- la dystrophie cornéenne endothéliale, une maladie suspectée d’être d’origine héréditaire chez le Teckel, qui touche les deux yeux (mais pas toujours en même temps), et se déclare généralement entre l’âge de 9 ans et de 11 ans. Elle concerne la partie interne de la cornée (l’endothélium) et entraîne l’apparition d’un œdème ainsi que de bulles évoluant en ulcères. Les conséquences sont une opacification de la cornée, ainsi qu’une inflammation et des douleurs importantes. On peut améliorer la qualité de vie de l’animal en traitant les douleurs par voie médicamenteuse et les ulcères par la chirurgie, mais il est difficile de soigner le problème à la base ;
- l’hypoplasie du nerf optique, une maladie congénitale incurable, généralement d’origine héréditaire, et qui correspond à une malformation du nerf optique. Celui-ci est trop petit et insuffisamment développé, ce qui entraîne une dégradation progressive de la vue, jusqu’à la cécité complète ;
- la kératite ponctuée, une affection suspectée d’être d’origine héréditaire, et qui chez le Teckel touche surtout les spécimens à poil long – en particulier ceux de taille naine. Apparaissant le plus souvent entre l’âge de 18 mois et de 4 ans, elle se manifeste par des lésions ulcérées (c’est-à-dire présentant des plaies profondes) en forme de points qui apparaissent sur la cornée, avec à la clef des opacités sur cette dernière ainsi que des douleurs, et parfois un changement d’aspect de la surface de l’œil. Elle est bilatérale (c’est-à-dire qu’elle affecte les deux yeux), mais peut être traitée par voie médicamenteuse. Les récidives sont toutefois fréquentes ;
- la kératite superficielle chronique, ou pannus, une inflammation évolutive et généralement indolore de la cornée, due au fait que cette dernière (et souvent aussi la membrane nictitante ainsi qu’une partie de la conjonctive) est attaquée par le système immunitaire. Cette maladie suspectée d’être d’origine héréditaire est bilatérale (c’est-à-dire que les deux yeux sont atteints), et apparaît le plus souvent entre l’âge de 2 ans et 4 ans. Chez le Teckel, elle concerne surtout les spécimens à poil dur ainsi que ceux à poil long. Elle rend la cornée rouge et irrégulière, et dans les cas graves on constate une dégradation de la vision due au développement de tissu cicatriciel et de vaisseaux sanguins sur la cornée. Il s’avère alors nécessaire de recourir à la chirurgie pour éviter que l’animal finisse par devenir aveugle. En revanche, dans les cas les moins graves, on peut remédier au problème simplement en administrant des immunodépresseurs sous forme de gouttes ;
- la persistance de la membrane pupillaire, une anomalie assez fréquente chez le Teckel et suspectée d’être d’origine héréditaire. Elle correspond au fait que la membrane entourant la face antérieure du cristallin pendant la gestation ne disparaît pas comme elle est censée le faire dans les six semaines suivant la naissance. Cela se traduit par la présence de filaments pigmentés qui partent de la collerette de l’iris. Dans les cas bénins, ils restent sur l’iris, et il n’y a alors aucun impact sur la vision. En revanche, dans les cas graves, ils traversent la pupille pour rejoindre l’arrière de la cornée ou l’avant du cristallin, entraînant une opacification et une dégradation plus ou moins importante de la vision. Quoi qu’il en soit, il n’existe aucun traitement permettant de corriger cette anomalie.
Les maladies cutanées
Le Teckel est enclin à nombre de maladies cutanées :
- l’alopecia aerata, ou pelade, qui est une affection auto-immune - c’est-à-dire que le système immunitaire se retourne contre l’organisme. En l’occurrence, il attaque certaines protéines des follicules pileux, ce qui provoque une perte de poils localisée. Il n’existe aucun traitement pour y remédier ;
- l’alopécie des robes diluées, ou alopécie des mutants de couleur, un problème incurable d’origine héréditaire provoqué par certains gènes qui déterminent la couleur de la robe. Il se manifeste sur les zones où le pigment est dit dilué, c’est-à-dire où le pelage est bleu, souris, feu ou noir. Le premier signe clinique apparaît dès les premiers mois de vie : il s’agit d’une hypotrichose, c’est-à-dire que les poils sont anormalement peu nombreux, fins et courts. Celle-ci se transforme ensuite en alopécie, c’est-à-dire en perte totale des poils sur les zones concernées. Cette affection va souvent de pair avec une folliculite bactérienne, c’est-à-dire une infection des follicules pileux. Il existe des traitements contre cette dernière, mais ce n’est pas le cas en revanche pour l’alopécie ;
- l’alopécie en patron, une affection fréquente chez le Teckel et probablement d’origine héréditaire, qui existe sous deux formes. La première se déclare vers l’âge de 6 à 9 mois et touche la face externe des pavillons auriculaires : on y constate une perte de poils (alopécie), puis l’apparition progressive d’une hyperpigmentation. La seconde, beaucoup plus courante, apparaît vers l’âge de 6 mois et progresse pendant un an avant de se stabiliser. Elle affecte davantage de parties du corps : la base des pavillons auriculaires, le dessous du cou, le sternum, le ventre et l’arrière des cuisses. Quelle que soit la forme, il n’existe pas de traitement permettant de remédier à cette affection. Toutefois, ses conséquences sont purement esthétiques : elle n’impacte pas la santé de l’animal ;
- la cellulite juvénile canine, une affection cutanée probablement d’origine héréditaire et qui apparaît généralement entre l’âge d’un et quatre mois. On ne sait pas vraiment pourquoi elle se déclenche, mais un dysfonctionnement du système immunitaire est suspecté. Quoi qu’il en soit, cette pathologie se caractérise par l’apparition soudaine d’un œdème symétrique sur la face, ainsi que de pustules et de croûtes sur la face, le chanfrein, les lèvres et le pavillon des oreilles. Son évolution est très rapide : en quelques heures, ces zones se retrouvent couvertes de pus et de croûtes épaisses, avec à la clef divers signes cliniques : fièvre, abattement, perte d’appétit, douleurs articulaires... En outre, cette maladie s’accompagne souvent d’un gonflement des ganglions sous-mandibulaires. On peut la guérir par voie médicamenteuse, mais si rien n’est fait elle risque de s’avérer fatale ;
- la dermatite à Malassezia, une maladie fréquente chez le Teckel et parfois saisonnière, causée par une levure (champignon) appelée Malassezia pachydermatis. Affectant soit l’ensemble du corps, soit seulement une partie, elle se traduit par une peau grasse, des rougeurs, des démangeaisons… On peut la guérir au moyen d’un traitement antifongique permettant d’éliminer la levure qui en est à l’origine ;
- la dermatite et pyodermite des points de pression, qui correspond à une infection de la peau souvent causée par un staphylocoque (un type de bactéries) naturellement présent dans les narines, autour de l’anus, ou encore sous les aisselles. En effet, cet hôte migre facilement, et il suffit d’une toute petite lésion (une piqûre de puce, une éruption cutanée due par exemple à un shampoing ou au frottement des herbes quand l’animal évolue en pleine nature…) pour qu'il s’installe dans la zone concernée et s’y multiplie : la maladie se déclare alors, souvent au niveau du sternum. Cette affection apparaît presque toujours avant l’âge d’un an et est fréquente chez le Teckel. Elle se manifeste d’abord par la présence d’un petit bouton purulent, puis on constate une perte de poils circulaire sur le tronc ou des lésions « en collerette » (c’est-à-dire arrondies, du fait de petites croûtes rouges sur le pourtour et grisâtres au centre qui forment un cercle). On peut la guérir à l’aide de shampoings traitants et d’antibiotiques, mais une récidive est possible. Le pyodermite des points de pression n’est pas contagieuse entre chiens, et normalement ne se transmet pas non plus aux humains. Toutefois, les personnes immunodépressives (par exemple souffrant de diabète, du SIDA ou subissant une chimiothérapie) font exception, puisqu’elles sont susceptibles de la contracter ;
- la dermatose des marges de l’oreille, qui se caractérise par une perte de poils sur la face externe des pavillons auriculaires, souvent accompagnée d’une hyperpigmentation et parfois d’une séborrhée (excès de sébum) modérée. Cette affection incurable, qui s’aggrave si l’animal dort près d’une source de chaleur, peut évoluer vers une dermatose croûteuse grave, avec des fissures douloureuses. Par ailleurs, il arrive que la perte de poils s’étende sous le cou et le ventre, se transformant en alopécie en patron ;
- la dysplasie folliculaire des poils noirs, une maladie suspectée d’être d’origine héréditaire et qui se traduit par une perte de poils (alopécie) sur les parties du corps où le pelage est noir - le plus souvent la tête, le pavillon des oreilles, le cou et le dos. Ce phénomène s’accompagne de pellicules et d’une dépigmentation plus ou moins importante de la peau. L’affection se déclare généralement vers l’âge de 4 semaines et entraîne parfois des infections bactériennes. Il n’existe pas de traitement efficace contre elle, mais on peut soigner les infections éventuelles ;
- la panniculite nodulaire stérile idiopathique, qui se traduit par l’apparition d’un ou plusieurs nodules cutanés (c’est-à-dire des masses qui se développent sur la peau). Cette affection peut toucher n’importe quelle partie du corps, et est souvent accompagnée de fièvre et de léthargie. On peut la guérir via une intervention chirurgicale si les nodules sont peu nombreux ; dans le cas contraire, on recourt à un traitement médicamenteux. Chez le Teckel, ce sont surtout les femelles qui sont concernées ;
- le pemphigus foliacé, une maladie auto-immune (c’est-à-dire causée par le fait que le propre système immunitaire du sujet s’attaque à l’organisme) qui est peu courante et se déclare en moyenne à l’âge de 4 ans. On constate alors l’apparition sur la face et les oreilles de pustules, lésions et croûtes susceptibles de s’étendre à d’autres parties du corps et souvent accompagnées d’infections bactériennes. On peut traiter le problème à l’aide de médicaments, mais en règle générale ils doivent être donnés à vie ;
- la pododermatite, une inflammation cutanée du pied qui peut avoir de très nombreuses causes : allergie, dermatose provoquée par des parasites (Démodex, aoûtats, sarcoptes…), trouble du métabolisme, tumeur cutanée, dermatose auto-immune… Le traitement dépend du facteur déclenchant, donc il est nécessaire d’identifier ce dernier pour traiter efficacement le problème ;
- la séborrhée primaire, un trouble d’origine héréditaire qui consiste en une accumulation anormale dans les cellules de l’épiderme de kératine, une substance présente dans les ongles, les poils… Les premiers symptômes apparaissent généralement avant l’âge d’un an, et s’aggravent avec le temps : croûtes, squames, peau grasse et malodorante, points noirs… Allant souvent de pair avec des infections bactériennes ou fongiques, cette affection peut concerner n’importe quelle partie du corps mais touche souvent le dessous du cou, les aisselles et/ou l’aine. Son traitement passe par l’utilisation de shampoings anti-séborrhéiques, antibactériens et/ou antifongiques, mais aussi éventuellement l’administration d’antibiotiques en cas d’attaque bactérienne sévère ;
- la vascularite, ou dermatopathie ischémique, une maladie peu fréquente qui se traduit par l’apparition sur n’importe quelle partie du corps de lésions cutanées variées : perte de poils, squames, ulcères, croûtes… Elle est considérée comme un trouble du système immunitaire, car il y a toujours un facteur déclenchant (vaccination, piqûre d’insecte, prise de médicaments, infection cutanée…) et elle correspondrait à une réponse disproportionnée de l’organisme face à cette « attaque ». Les lésions sont parfois accompagnées de douleurs, de malaises, d’abattement ou d’anorexie, et on constate dans les cas les plus graves une nécrose du tissu atteint. En cas d’ulcération importante, il est nécessaire d’administrer des médicaments destinés à éviter une septicémie. Quant au traitement de la maladie en elle-même, il dépend du facteur déclenchant.
Les autres maladies
- l’endocardiose mitrale, une maladie cardiaque suspectée d’être d’origine héréditaire. Elle correspond à une dégénérescence des valves cardiaques, et en particulier de la valve mitrale, située entre l’oreillette et le ventricule gauches. Les feuillets dont elle est constituée deviennent alors fibreux, bosselés et épaissis. Parallèlement, les cordages tendineux qui la soutiennent durcissent, parfois jusqu’à se rompre. La valve cesse alors d’être étanche : à chaque pulsation, une quantité plus ou moins importante de sang remonte à contre-courant. Dans un premier temps, le seul symptôme est un souffle au cœur, puis une insuffisance cardiaque s’installe du fait que ce dernier se fatigue. Surviennent alors des difficultés respiratoires, des syncopes et de l’ascite, c’est-à-dire une accumulation de liquide dans la cavité péritonéale. Enfin, on constate souvent à un stade avancé l’apparition d’un œdème pulmonaire. En règle générale, cette maladie se manifeste vers l’âge de 12 ans et évolue lentement, sur plusieurs années. Elle est incurable, mais si elle est prise en charge assez tôt, des traitements médicamenteux permettent de ralentir sa progression, de sorte que l’animal bénéficie plus longtemps d’une bonne qualité de vie ;
- la dilatation-torsion de l’estomac, un problème qui touche rarement les races de petite taille, mais à laquelle le Teckel est prédisposé en raison de la profondeur de sa poitrine. Il désigne le fait que l’estomac se replie sur lui-même, ce qui empêche l’évacuation des gaz et gêne la circulation sanguine dans la zone. Sans une prise en charge rapide, l’issue est fatale ;
- la gastro-entérite hémorragique, une pathologie qui se déclare le plus souvent alors que le chien a moins de 5 ans, et qui est due au fait que des polynucléaires éosinophiles (qui font partie des leucocytes, un type de globules blancs) passent dans le tube digestif. On ne connaît pas exactement la cause de ce phénomène, mais on pense qu’il correspond à une réponse du système immunitaire face à une allergie d’origine alimentaire, parasitaire ou encore bactérienne. Quoi qu’il en soit, les principaux signes cliniques sont des vomissements et des diarrhées chroniques. On peut généralement guérir cette affection au moyen simplement de médicaments. Dans le cas où l’animal souffre d’une allergie alimentaire ou bien de malnutrition due aux vomissements répétés, on préconise en parallèle un régime alimentaire adapté ;
- l’urolithiase, qui consiste en la formation de calculs dans la vessie et/ou les voies urinaires. Chez le Teckel, ce problème est dû à une anomalie rénale d’origine héréditaire, touche presque exclusivement les mâles, et apparaît généralement entre l’âge de 2 ans et de 5 ans. Les symptômes sont des difficultés à uriner, des mictions anormalement fréquentes, une soudaine malpropreté urinaire et la présence de sang dans les urines. Il est nécessaire d’intervenir rapidement, car les calculs peuvent boucher l’entrée du pénis. Le traitement dépend de la composition de ces derniers, mais une intervention chirurgicale est généralement conseillée car elle permet d’obtenir une amélioration – voire
Risques liés à la chasse chez le Teckel
Un Teckel utilisé pour la chasse est exposé à un certain nombre de dangers associés à cette activité, avec à la clef un risque de conséquences potentiellement très graves - voire fatales.
En premier lieu, il peut facilement se blesser, en particulier au niveau des pattes et/ou des coussinets, notamment en traversant des buissons épineux, des terrains rocailleux ou accidentés, etc. De plus, il n’est pas à l’abri d’une rencontre fortuite avec un serpent venimeux ou un animal sauvage, susceptible de le blesser ou de lui transmettre une maladie par simple contact.
S’il est utilisé pour chasser sous terre, il court toujours un risque de se retrouver coincé ou enseveli à l’intérieur d’un terrier, même si normalement son maître n’est jamais très loin. En outre, sa grande pugnacité ne le met pas à l’abri d’être blessé par l’animal qu’il poursuit.
La recherche au sang n’est elle non plus pas sans dangers. En particulier, il est susceptible d’être confronté à un animal de grande taille (cerf, sanglier…), d’autant plus dangereux s’il est blessé et aux abois. En cherchant à se défendre, ce dernier peut non seulement infliger au chien des blessures très graves voire fatales, mais aussi lui transmettre des maladies (par exemple la maladie d’Aujeszki).
Par ailleurs, un représentant de la gent canine employé pour la chasse est davantage susceptible de s’empoisonner ou tomber malade après avoir bu une eau stagnante. Les longues heures passées dans la nature impliquent également une probabilité accrue de rentrer avec des épillets et/ou des parasites.
On peut toutefois réduire une partie de ces risques et mettre son compagnon à l’abri de nombreux problèmes en s’assurant qu’il soit en permanence à jour de ses rappels de vaccins (contre la rage, la leptospirose, la maladie de Lyme, la leishmaniose…) ainsi que de ses traitements antiparasitaires.
Risque d'obésité du Teckel
Le Teckel est assez dynamique mais prend facilement du poids, d’autant plus qu’il est généralement gourmand. Comme pour n’importe quelle race, le risque est encore accru dans le cas d’un individu stérilisé.
Or, il faut avoir conscience que l’obésité peut avoir de graves conséquences sur la santé, que ce soit en provoquant des pathologies ou en aggravant des problèmes déjà existants. En particulier, elle entraîne une pression accrue sur le squelette et les articulations, avec le risque d’entraîner ainsi l’apparition de maladies vertébrales et/ou articulaires. Le Teckel ayant un long dos particulièrement fragile et étant prédisposé à plusieurs problèmes articulaires, il est absolument essentiel de maintenir son poids sous contrôle.
Il convient donc de le peser au moins une fois par mois, voire davantage si on a l’impression qu’il prend de l’embonpoint. Il faut d’ailleurs garder à l’esprit que chez une race de petite taille comme lui, un écart de quelques centaines de grammes par rapport au poids idéal est déjà significatif et doit être pris au sérieux.
Si on constate une prise de poids qui se confirme – voire s’amplifie – au fil des pesées, il faut prendre les choses en mains et consulter rapidement un vétérinaire. En effet, lui seul est à même de déterminer si l’origine du dérapage est d’ordre médical (maladie, réaction à un traitement…) ou alimentaire (nourriture trop riche et/ou donnée en trop grande quantité…).
Quoi qu’il en soit, il est important de ne pas attendre pour réagir, au risque d’entrer dans un cercle vicieux : un chien en surpoids devenant moins actif, il a toutes les chances de continuer à grossir.
Causes de mortalité du Teckel
Selon une étude réalisée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, la principale cause de mortalité chez le Teckel est la vieillesse, qui représente environ 21 % des 245 décès étudiés. Cela est supérieur à la moyenne constatée chez les autres races (qui tourne autour de 18 %) et confirme la bonne santé générale de ce chien.
Viennent ensuite les cancers, en cause dans un peu plus de 16 % des cas. Le Teckel est moins concerné par ce type de maladies que ses congénères, puisque toutes races confondues le pourcentage atteint 27 %.
Enfin, les maladies cardiaques sont responsables d’environ 14 % des décès. C’est légèrement supérieur à la moyenne constatée au niveau de l'ensemble des races, qui est de l’ordre de 11 %.
Adopter un Teckel en bonne santé
Bien que le Teckel jouisse en général d’une santé robuste, force est de constater qu’il est prédisposé à un nombre conséquent de maladies héréditaires ou pouvant mettre en jeu un facteur héréditaire. Il est donc essentiel de se tourner vers un éleveur sérieux quand on envisage d’adopter un représentant de cette race.
En effet, un professionnel responsable fait systématiquement réaliser des tests génétiques sur ses reproducteurs potentiels, et écarte ceux qui sont susceptibles de transmettre à leur descendance certaines tares héréditaires : ostéogénèse imparfaite, lipofuscinose céroïde, atrophie progressive de la rétine…
Il doit être à même de fournir les résultats de ces tests, que ces derniers aient été effectués sur les parents ou le petit, ainsi que le détail des vaccins administrés au chiot et un certificat de bonne santé délivré par un vétérinaire.
En plus de sélectionner soigneusement ses reproducteurs, un éleveur scrupuleux veille aussi à les ménager, notamment en faisant en sorte que ses femelles n’aient pas plus d’une portée par an. Il est normalement possible de vérifier que c’est bien le cas en consultant sur son site ou ses réseaux sociaux les dates des mises bas.
Il s’assure également que les chiots naissent et grandissent dans de bonnes conditions, en leur offrant un suivi vétérinaire de qualité ainsi qu’un environnement sain. Il est d’ailleurs fortement conseillé de vérifier ce dernier point en visitant l’élevage.
Bien sûr, tout cela a un coût qu’il est normal de voir répercuté sur le prix des chiots. Cependant, il est justifié de dépenser un peu plus au moment de l’adoption si on augmente ainsi ses chances d’obtenir un animal en bonne santé et ayant toutes les chances de le rester.
Fragilité du Teckel en période de croissance
Pendant ses premiers mois de vie, un petit Teckel passe comme ses congénères des autres races le plus clair de son temps à jouer, avec une totale inconscience des risques qu’il encourt.
Or, un chiot est assez fragile pendant sa croissance, en particulier au niveau du squelette et des articulations. Son entrain pourrait donc avoir de graves conséquences, que ce soit à court terme (blessure) ou pour tout le restant de ses jours : malformation, fragilité osseuses et/ou articulaire…
C’est vrai pour n’importe quelle race mais d’autant plus crucial dans le cas d’un Teckel, compte tenu de la fragilité intrinsèque de son dos. Il est donc indispensable tout au long de sa croissance non seulement de lui épargner les montées et descentes d’escaliers, mais aussi de canaliser son énergie - et notamment d’éviter les sauts. D’une manière générale, tout exercice intense et/ou prolongé est à proscrire tant qu’il n’a pas atteint sa taille adulte, soit 12 à 14 mois selon son gabarit.
En outre, il est indispensable qu’il dispose d’un endroit au calme pour se reposer sans être dérangé ni réveillé. En effet, non seulement le sommeil lui est nécessaire pour reprendre des forces, mais il joue aussi un rôle crucial dans son développement physique et psychique. Il est d’ailleurs tout à fait normal qu’un chiot dorme beaucoup plus qu’un chien adulte : plus de 15 heures par jour en moyenne, et même près de 20 les premiers mois.
Maintenir un Teckel en bonne santé
Le meilleur moyen pour garder son Teckel en bonne santé est de lui faire passer régulièrement un bilan de santé complet chez un vétérinaire. On peut normalement se contenter d’abord de le faire une fois par an, mais une fréquence accrue s’impose quand il vieillit.
Les différents examens qui sont effectués à cette occasion permettent de déceler au plus tôt un problème éventuel (parfois même avant l’apparition de symptômes), et d’y faire face alors dans les meilleures conditions possibles. Ce passage chez le vétérinaire offre en outre l’occasion d’effectuer les rappels de vaccins, indispensables pour prémunir son compagnon contre diverses maladies potentiellement fatales.
En parallèle, il est également nécessaire de lui administrer tout au long de l’année à titre préventif des traitements antiparasitaires internes (vermifuges) et externes, afin que là aussi il soit protégé en permanence.
Un suivi rigoureux des rappels de vaccins et des traitements contre les parasites est d’autant plus important dans le cas d’un individu utilisé pour la chasse, car il passe alors beaucoup de temps dehors.
Par ailleurs, il est particulièrement crucial d’éviter tout surpoids chez ce chien au dos fragile. Il faut donc veiller à le peser au moins une fois par mois (voire davantage dans le cas d’un individu à risque : très gourmand, stérilisé…), et solliciter sans tarder un vétérinaire en cas de dérapage.
En plus de tout cela, quelques précautions supplémentaires s’imposent au quotidien pour préserver son dos et limiter le risque de problèmes à ce niveau – notamment la hernie discale, à laquelle le Teckel est particulièrement prédisposé. Ainsi, il convient d’éviter tout ce qui sollicite fortement son dos, comme les sauts ainsi que les montées et descentes d’escaliers. Certains jeux ou sports canins sont donc à éviter, à l’image par exemple du frisbee. Cela implique aussi qu’il vaut mieux le porter chaque fois que nécessaire : dans les étages, pour l’installer sur le canapé si on l’y autorise, etc. Il faut toutefois faire attention quand on le soulève à bien tenir son dos et sa poitrine.
Assurer un Teckel
En dehors de la fragilité de son dos, le Teckel est un animal plutôt robuste. Néanmoins, aucun maître, aussi attentif et précautionneux soit-il, n’est à l’abri que son compagnon contracte une grave maladie ou soit victime d’un accident. Or, dans un cas comme dans l’autre, les dépenses de santé correspondantes (hospitalisation, intervention chirurgicale, traitements…) sont susceptibles d’être très importantes.
Il peut donc être judicieux de souscrire une assurance santé pour son chien : on bénéficie ainsi d’un soutien financier non négligeable en cas de problème, ce qui permet de faire face alors dans les meilleures conditions et procure une sérénité fort appréciable.
Cependant, l’offre est très vaste et les prix varient fortement en fonction de nombreux critères : l’âge de l’animal, ce qui est couvert ou pas, le taux de prise en charge, le plafond de remboursement annuel, la nécessité ou non d’avancer les frais, l’existence éventuelle d’un forfait prévention, etc. Il est donc fortement conseillé de demander plusieurs devis afin de comparer les offres et de faire le meilleur choix.
En règle générale, assurer un chiot Teckel âgé de 6 mois coûte entre cinq et une trentaine d’euros par mois pour une formule économique. Si on opte pour une formule premium, c’est-à-dire une couverture plus complète, il faut débourser plutôt entre une quinzaine et une centaine d’euros par mois.
Les prix sont assez comparables dans le cas d’un adulte âgé de 4 ans, que ce soit pour une formule d’entrée de gamme (d’environ 5 à environ 35 euros par mois) ou plus étendue (entre une vingtaine et une centaine d’euros par mois).
En tout état de cause, le coût d’une assurance pour un Teckel se situe dans la moyenne par rapport aux autres races, ce qui confirme sa bonne santé générale.