Même si sa faible population implique que les données statistiques le concernant sont assez limitées, le Billy est plutôt considéré comme robuste. Son espérance de vie de 12 ans se situe d’ailleurs un peu au-dessus de celle des autres grandes races de chiens.
Résistance du Billy au froid et à la chaleur
Le Billy ne possède pas de sous-poil : il est doté seulement d’un poil de couverture, très court qui plus est. Il n’est donc pas surprenant qu’il ne soit que peu résistant au froid.
Il s’accommode mieux de la chaleur, mais cela ne veut pas dire pour autant qu’on peut faire n’importe quoi. En particulier, s’il est utilisé dans le cadre de la chasse, mieux vaut éviter de le mettre à contribution aux heures les plus chaudes de la journée pendant les périodes où les températures sont les plus élevées : cela permet de réduire grandement le risque de coup de chaleur, qui peut être fatal dans les cas les plus graves. Ceci vaut d’ailleurs pour toutes les races de chiens de chasse.
Maladies du Billy
Le Billy étant une race de chien très rare, on manque de recul quant à ses prédispositions exactes à certaines maladies. Il est toutefois avéré qu’il est davantage touché par certaines affections :
- la dysplasie de la hanche, qui est une malformation articulaire courante chez les grandes races. La tête du fémur ne tient alors pas correctement dans son logement, ce qui entraîne des douleurs, des boiteries, des difficultés à bouger, et souvent l’apparition d’arthrose quand l’animal vieillit. Souvent bilatérale, elle peut être favorisée par une prédisposition héréditaire. Si le problème est identifié très tôt, une intervention chirurgicale permet le plus souvent une guérison complète. À défaut, il est possible de réduire – voire d’éliminer complètement – les symptômes grâce à divers traitements chirurgicaux ou médicamenteux ;
- la dysplasie du coude, qui est aussi un problème articulaire mais au niveau du coude, et qui est également courante chez les grandes races. Comme la dysplasie de la hanche, elle peut être favorisée par une prédisposition héréditaire, et les symptômes sont similaires : le chien souffre, boîte, a du mal à se mouvoir, et de l’arthrose apparaît lorsqu’il vieillit. Diagnostiquée de façon précoce, elle est généralement guérissable via une intervention chirurgicale. Dans le cas contraire, on peut atténuer les symptômes – voire les faire disparaître – à l’aide de traitements médicamenteux ou chirurgicaux ;
- la dilatation-torsion de l’estomac, qui là encore touche plus particulièrement les chiens de grande taille. L’estomac gonfle et se replie sur lui-même, empêchant le sang de circuler correctement et les gaz de s’évacuer. À moins d’une intervention vétérinaire rapide, l’issue est fatale ;
- la bronchite, une inflammation des bronches qui se traduit par une toux sèche devenant grasse après quelques jours et qui peut être accompagnée de fièvre. Les causes peuvent être multiples : agents irritants dans l’air (produits chimiques, fumée, poussière…), bactéries, virus, etc. Elle est guérissable par l’administration d’anti-inflammatoires, généralement associés à un expectorant ou un antitussif selon que la toux est sèche ou grasse, et si nécessaire celle d’antibiotiques ;
- les infections de l’oreille, et notamment les otites externes, qui sont favorisées par la forme tombante de ses oreilles. En effet, cette caractéristique morphologique implique que les saletés et l’humidité s’y accumulent facilement.
Risques liés à la chasse chez le Billy
Un Billy utilisé pour chasser est exposé à certains risques supplémentaires par rapport à un autre qui ne l’est pas, dont certains peuvent même être mortels.
En premier lieu, il est davantage susceptible de se blesser au niveau des pattes ou des coussinets, d’autant que quand il chasse aucun buisson épineux ni aucun terrain, tout accidenté qu’il soit, ne le décourage.
De plus, le fait qu’il soit un chien de grande vénerie, c’est-à-dire qu’il s’attaque à des proies de grande taille (cerf, sanglier…), implique un risque accru d’être blessé par ces dernières alors qu’elles tentent de lui échapper.
Au-delà du cas des blessures, la durée importante passée au dehors implique une probabilité non négligeable de rentrer avec des hôtes indésirables comme des parasites ou des épillets.
Par ailleurs, il n’est pas à l’abri d’un empoisonnement ou d’une maladie transmise par une eau souillée, voire par une proie (la maladie d’Aujeszky, par exemple).
Certains de ces risques peuvent toutefois être réduits en veillant à ce qu’il soit toujours à jour de ses vaccins (contre la rage, la leptospirose, la leishmaniose, la maladie de Lyme…) et de ses traitements antiparasitaires.
Risque d'obésité du Billy
Le Billy n’est pas particulièrement enclin à la prise de poids : s’il est en bonne santé et qu’il a son content d’exercice, il n’y a pas de raison qu’il développe de l’embonpoint. Cependant, il y a toujours un risque, en particulier chez un individu gourmand et/ou stérilisé. Par conséquent, la prudence dicte de prendre l’habitude de peser son animal tous les mois.
Si on constate une prise de poids qui se confirme voire s’amplifie sur plusieurs pesées d’affilée, il faut consulter un vétérinaire sans tarder. En effet, lui seul est à même de déterminer si le problème est d’origine médicale (maladie, traitement…) ou alimentaire (nourriture trop riche et/ou trop abondante par rapport aux besoins du moment).
En tout cas, il est important de réagir sans attendre afin d’éviter un cercle vicieux. En effet, un chien qui prend de l’embonpoint devient moins actif, ce qui a de grandes chances d’aggraver le problème. Ce dernier ne doit pas être sous-estimé, car comme chez l’Homme l’obésité peut entraîner ou aggraver toutes sortes de problèmes de santé.
Adopter un Billy en bonne santé
Même si on manque de données sur les problèmes de santé auxquels le Billy est particulièrement prédisposé, force est de constater que certaines maladies que l’on retrouve souvent chez les représentants de la race peuvent être favorisées par une cause héréditaire.
Par conséquent, quand on envisage d’adopter un chiot de cette race auprès d’un éleveur, il est recommandé de bien s’assurer du sérieux de ce dernier. En effet, il doit non seulement veiller à offrir aux petits et à leurs parents des conditions de vie, des soins et une éducation de qualité, mais aussi avoir à cœur de minimiser le risque de transmission héréditaire de certains problèmes de santé, à commencer par la dysplasie.
Il doit donc notamment être en mesure de fournir les résultats des examens effectués sur les parents ou le petit (en l’occurrence des radiographies, dans le cas de la dysplasie), en plus des documents habituels : certificat de bonne santé établi par un vétérinaire, carnet de santé ou de vaccination dans lequel sont consignés les traitements et vaccins administrés.
Fragilité du Billy en période de croissance
Chez n’importe quelle race, les os et les articulations d’un chiot sont particulièrement fragiles pendant sa période de croissance. C’est encore plus vrai lorsqu’il s’agit d’un animal de grande taille comme le Billy, qui est d’ailleurs prédisposé à plusieurs problèmes articulaires (dysplasie de la hanche et du coude).
Il est donc primordial de lui éviter tout exercice physique intense et/ou prolongé tant qu’il n’est pas adulte, ainsi que les montées et les descentes d’escalier. Dans le cas contraire, il pourrait non seulement se blesser, mais aussi développer une fragilité au niveau osseux ou articulaire (avec potentiellement des séquelles à vie), voire souffrir de malformations.
Maintenir un Billy en bonne santé
Des visites régulières chez le vétérinaire pour effectuer un bilan complet sont le meilleur moyen de garder son chien en bonne santé. On peut commencer avec une fréquence annuelle, puis augmenter celle-ci lorsqu’il vieillit.
Outre la possibilité de déceler de façon précoce tout problème de santé et ainsi d’y faire face au mieux, c’est aussi un bon moyen de ne pas oublier ses rappels de vaccins, qui le prémunissent de certaines maladies pouvant être fatales. Ceux-ci sont particulièrement indispensables pour un animal comme lui, qui passe généralement beaucoup de temps au dehors – a fortiori s’il est utilisé comme chasseur.
Il appartient également au maître d’administrer tout au long de l’année à son compagnon les traitements antiparasitaires nécessaires. Là aussi, cela vaut pour tous les chiens, mais c’est encore plus vrai pour un individu utilisé dans le cadre de la chasse, car il est alors particulièrement exposé aux parasites.