La santé du Berger Belge Tervueren : espérance de vie, maladies, conseils...

Résistance du Berger Belge Tervueren au froid et à la chaleur

Bien aidé par son abondante fourrure, le Tervueren est en mesure de vivre presque partout (à l’exception des régions aux conditions météorologiques extrêmes), sous réserve d’avoir de quoi s’abriter du froid ou des fortes chaleurs.

Maladies du Berger Belge Tervueren

La robustesse du Tervueren n’empêche pas que, comme n’importe quelle race, il est davantage enclin à certains problèmes de santé. Il est utile d'avoir quelques connaissances à leur sujet : cela peut permettre éventuellement de les éviter, ou de les déceler rapidement afin que l'animal soit pris en charge au mieux.

 

Les maladies neurologiques

 

  • l'épilepsie, liée à une activité anormale du cerveau qui provoque des convulsions. Elle se manifeste par crises et est incurable, mais des traitements existent afin de réduire le nombre de ces dernières (ou leur intensité), parfois au prix d’effets secondaires assez lourds ;

  • la dégénérescence spongieuse avec ataxie cérébelleuse, une maladie héréditaire engendrant un dysfonctionnement du cerveau. Les chiots touchés ont une démarche anormale, des difficultés à coordonner leurs mouvements et souffrent de crises d’épilepsie. Il n'existe alors pas d'autre option que l'euthanasie ;

 

Les maladies digestives

 

  • la dilatation-torsion de l’estomac, une affection grave et nécessitant une hospitalisation rapide. En effet, si l’animal n’est pas pris en charge au plus vite, elle cause la mort en seulement quelques heures ;

  • des tumeurs de l’estomac entraînant des troubles digestifs, une anémie et un amaigrissement, mais ne générant pas de métastases. Néanmoins, n’étant pas toujours opérables, elles peuvent quand même causer le décès de l’animal ;

  • la pancréatite aigüe, une inflammation grave du pancréas entraînant des troubles digestifs plus ou moins importants. Pouvant avoir de lourdes conséquences telles que de l’insuffisance rénale, cardiaque voire la mort de l’animal, elle nécessite une prise en charge rapide ;

 

Les maladies de peau

 

  • des carcinomes (tumeurs de la peau le plus souvent malignes), qui peuvent selon leur localisation être à l’origine de douleurs, de boiteries ou encore d’infections. Il est parfois possible de les soigner, en particulier lorsque le diagnostic est réalisé rapidement, mais le risque de décès est important en cas de métastases ;

  • la dermatite atopique, une maladie chronique provoquant chez l’animal des crises régulières d’allergie, du fait d’une sensibilité accrue aux allergènes. Elles se manifestent par du prurit (démangeaisons), des rougeurs, une perte de poils… La mise en place d’un traitement est possible, en désensibilisant le chien à l’allergène ou en l’éliminant de son environnement si cela est envisageable. Si la recherche de l’allergène s’avère trop complexe, un traitement médical ayant pour but d’atténuer les symptômes peut être mis en place ;

  • le vitiligo, une maladie de peau d’origine héréditaire qui engendre une dépigmentation du pelage sur diverses parties du corps. Il n’existe pas à ce jour de traitement efficace, mais les conséquences de cette affection ne sont qu’esthétiques ;

 

Les autres maladies

 

  • la dysplasie de la hanche, une malformation qui peut être favorisée par des facteurs héréditaires, mais aussi environnementaux. Elle provoque des boiteries, puis de l’arthrose avec le temps. Cette pathologie peut être opérable, si tant est que la chirurgie soit réalisée de façon précoce ;

  • l’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie, des désordres hormonaux qui peuvent occasionner de nombreux symptômes : faiblesse générale, prise de poids, difficultés respiratoires… Des traitements administrés à vie permettent d’atténuer voire d’empêcher l’apparition de ces derniers, sans pour autant soigner la maladie à la base ;

  • le prognathisme supérieur, une anomalie morphologique qui fait que la mâchoire inférieure est plus courte que la supérieure. Dans la majorité des cas, cette malformation n’implique pas de risque particulier pour la santé du chien. En revanche, il s’agit d’une tare esthétique qui est éliminatoire lors d’une présentation de l’animal en exposition canine, dès lors qu’elle est trop prononcée.

Adopter un Berger Belge Tervueren en bonne santé

Une bonne partie des affections auxquelles le Tervueren est prédisposé étant ou pouvant être d’origine héréditaire, le choix d’un bon éleveur est essentiel. En effet, non content d’offrir aux petits un cadre de vie idéal et une socialisation de qualité dès leurs premières semaines, un professionnel digne de ce nom sélectionne rigoureusement ses reproducteurs afin précisément d’éviter toute transmission de tare héréditaire.


Même si le club de race national n'impose pas d'effectuer certains tests génétiques, il n’hésite pas à en faire effectuer (par exemple celui de la dégénérescence spongieuse) pour maximiser les chances de proposer des petits en bonne santé et qui le restent. Un éleveur sérieux se préoccupe aussi du risque de dysplasie, et s’assure également que les parents envisagés en soient exempts, grâce à des radios. Au final, plus il est à même de présenter les résultats de différents tests effectués sur les parents (voire sur le petit lui-même), plus il est digne de confiance.


En tout état de cause, il doit pouvoir présenter un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire, ainsi qu’un carnet de santé ou de vaccination dans lequel sont consignés les vaccins déjà reçus par le chiot. Ce dernier doit également avoir reçu des vermifuges aussi souvent que nécessaire.

Fragilité du Berger Belge Tervueren en période de croissance

Il est important que le maître d’un petit Tervueren veille à lui éviter tout exercice trop intense tant qu’il n’est pas encore adulte, étant donné que ses articulations sont alors encore fragiles. C’est vrai pour toute race, mais encore plus pour celles qui comme lui sont prédisposées à la dysplasie de la hanche.

Maintenir un Berger Belge Tervueren en bonne santé

Le fait que le Berger Belge Tervueren soit dans l’ensemble un animal robuste ne doit pas dispenser de l’emmener chaque année faire un bilan de santé complet chez le vétérinaire. Non seulement cela permet de diagnostiquer au plus tôt une éventuelle pathologie, mais c’est aussi l’occasion de procéder aux éventuels rappels de vaccins nécessaires.


Par ailleurs, il ne faut pas négliger l'importance de lui administrer des traitements antiparasitaires tout au long de l’année : on s’assure ainsi qu'il reste constamment protégé contre les parasites externes (puces, tiques…) et internes (vers), souvent porteurs de maladies transmissibles potentiellement graves. Ceci est d’autant plus important pour un chien qui passe beaucoup de temps au dehors, comme c’est normalement le cas du Tervueren.