La santé de l'American Staffordshire Terrier : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie de l'American Staffordshire Terrier

Comme son apparence le laisse paraître, l’American Staffordshire Terrier est un chien robuste et athlétique. Il jouit donc généralement d’une bonne santé et affiche une espérance de vie de 12 à 15 ans, ce qui est dans la moyenne des races de son gabarit.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance de l'American Staffordshire Terrier au froid et à la chaleur

Son pelage étant constitué seulement d’un poil de couverture court, l’American Staffordshire Terrier ne résiste pas bien au froid et à la chaleur. L’absence de sous-poil affaiblit considérablement sa capacité à maintenir sa température corporelle : il est donc plus à son aise dans un climat tempéré à chaud.

 

Étant particulièrement sensible aux basses températures, il est davantage susceptible de tomber malade quand il fait froid : rhume, grippe... Il faut donc éviter de le sortir aux heures les plus froides de la journée ou lorsqu’il y a des intempéries (pluie, neige…), et veiller à ce qu’il ait toujours un endroit bien chauffé dans lequel il peut se mettre à l’abri. Investir dans un manteau pour chien ou des bottes peut également réduire le risque qu’il soit mal à l’aise voire tombe malade en période hivernale.

 

À l’inverse, l’Amstaff souffre facilement de la chaleur, surtout si cette dernière est très forte ou qu’il y est exposé longuement : il risque alors de développer un coup de soleil et/ou un coup de chaleur, ce dernier pouvant même lui être fatal. Le risque est d’autant plus grand si le taux d’humidité est élevé. Il ne faut donc pas laisser ce chien à l’extérieur pendant des périodes prolongées lorsqu’il fait chaud, et s’assurer alors qu’il ait accès à de l’ombre. En outre, plus encore qu’en temps normal, il est essentiel de s’assurer qu’il a toujours de l’eau fraîche à boire. Enfin, il faut privilégier les sorties aux heures les plus douces de la journée, c’est-à-dire le matin ou en soirée.

Maladies de l'American Staffordshire Terrier

En dépit de sa bonne santé générale, l’American Staffordshire Terrier est comme tout chien davantage touché par certaines maladies, en particulier celles pour lesquelles il est prédisposé génétiquement.

 

Même si au final il peut très bien ne développer aucune d’entre elles, il est utile de les connaître afin de potentiellement être capable de les remarquer et le faire prendre en charge rapidement. C’est d’autant plus vrai qu’autrement elles peuvent longtemps rester cachées, étant donné que l’Amstaff a été développé et sélectionné à l’origine pour disposer d’une grande endurance et résistance à la douleur.

 

Les maladies neurologiques

 

  • l’ataxie, une maladie héréditaire qui affecte les cellules du cervelet et est aussi connue sous le nom d’abiotrophie ou dégénérescence cérébelleuse. Le cervelet contrôlant l’équilibre et la coordination des mouvements, les principaux signes extérieurs de son dysfonctionnement sont des difficultés à ce niveau, au point que la démarche de l’animal est désorganisée ou déséquilibrée. On peut constater aussi de l’hypermétrie ou de l’hypométrie, c’est-à-dire des mouvements disproportionnés par rapport à ce qui serait nécessaire pour effectuer telle ou telle action, ainsi que des tremblements ou contractions non-intentionnels des muscles – visibles en particulier lors de mouvements demandant de la précision, comme la prise d’aliments ou la marche lente. Ces symptômes apparaissent en moyenne vers l’âge de 18 mois, mais cela peut être beaucoup plus tardif (jusqu’à 9 ans). Étant donné que cette maladie est incurable et irréversible, l’animal est généralement euthanasié dès lors qu’elle se met à affecter gravement sa qualité de vie - par exemple en l’empêchant de se déplacer ;

  • la paralysie laryngée juvénile et polyneuropathie, une maladie héréditaire qui se caractérise par une dégénérescence et une atrophie des muscles du larynx, associées à une hypermétrie des membres. Les symptômes sont donc des difficultés respiratoires, une intolérance à l’effort, une modification de la voix, une démarche anormale et une atrophie musculaire. Ils apparaissent en moyenne dès l’âge de 3 mois. Cette affection étant incurable et s’aggravant rapidement, le chiot souffrant est euthanasié peu après les premières manifestations.

Les maladies articulaires

 

  • la dysplasie de la hanche, dont l’apparition peut être favorisée par un facteur héréditaire, et qui touche comme son nom l’indique l’articulation de la hanche. Le fémur ne tient alors pas correctement en place, ce qui provoque une usure douloureuse des os de la hanche, des boiteries et des difficultés à se mouvoir, puis de l’arthrose si le problème n’est pas pris en charge. Le traitement de la dysplasie se fait soit par des médicaments ou une intervention chirurgicale, soit par une combinaison des deux. Il permet d’atténuer les symptômes, voire de les faire disparaître en traitant le problème à la source – en particulier si on s’y prend suffisamment tôt ;

  • la dysplasie du coude, une anomalie de développement similaire à la dysplasie de la hanche. Elle a d’ailleurs les mêmes symptômes, et peut elle aussi être favorisée par une prédisposition héréditaire. Là aussi, plus le diagnostic est posé tôt, meilleur est le pronostic, pouvant aller jusqu’à la guérison totale. Cela dit, quand bien même un traitement n’est mis en place que tardivement, il peut suffire à améliorer considérablement le confort de vie de l’animal ;

  • la luxation patellaire, un problème dans lequel intervient souvent une anomalie génétique et qui affecte l’articulation du genou : la rotule sort de la trachée fémorale (son logement) lors des flexions et extensions des pattes arrière. Cela cause principalement des boiteries et des douleurs, parfois tellement aigües qu’elles entraînent une réticence de l’animal à se déplacer. Les traitements diffèrent d’ailleurs selon la sévérité des cas, allant de la simple remise en place de la rotule par un vétérinaire à une éventuelle intervention chirurgicale (qui n’empêche d’ailleurs pas systématiquement toute récidive de luxation).

Les maladies oculaires

 

  • l’atrophie rétinienne progressive généralisée (APR), aussi appelée dégénérescence rétinienne progressive ou rétinite pigmentaire, qui désigne un ensemble de maladies oculaires et héréditaires caractérisées par une dégénérescence de la rétine. Se présentant sous diverses formes, l’APR implique des symptômes variables, mais elle entraîne dans tous les cas une perte progressive de la vision bilatérale affectant d’abord la vision nocturne, puis la diurne - généralement au terme de plusieurs années. Elle évolue jusqu’à la cécité totale, car il n’existe pas de traitement pour la soigner ou même ralentir son évolution ;

  • la cataracte, une opacification du cristallin qui peut notamment avoir une origine héréditaire et touche principalement les sujets âgés. Elle implique une perte progressive de la vision de l’œil, mais elle peut être guérie dès lors qu’elle est traitée à temps – ce qui se fait par le biais d’une intervention chirurgicale.

 Les maladies cutanées

 

  • la dermatite atopique, une maladie chronique et d’origine allergique qui rend la peau plus sensible aux substances allergènes : acariens, poils, moisissures, aliments, pollens… On observe alors des démangeaisons, rougeurs, otites ou inflammations des doigts aussi longtemps que le chien affecté est en contact avec l’allergène à l’origine du problème - ce qui est parfois difficilement évitable. Il est possible toutefois de l’y désensibiliser en renforçant la tolérance de son organisme face à la substance en question, tout en lui prodiguant (souvent à vie) des traitements visant à atténuer les symptômes ;

  • la dermatose solaire, une affection induite par la lumière du soleil - l’Amstaff est particulièrement sensible à cette dernière, à cause de sa faible densité de poils. Il en existe divers types selon les zones du corps affectées, mais il s’agit en fait d’une forme de coup de soleil qui se manifeste par des rougeurs, une perte de poils et de couches externes de l’épiderme, des croûtes, voire une perte d’élasticité cutanée, des cicatrices permanentes, des ulcères ou des tumeurs dans les cas les plus sévères. La prévention est néanmoins assez simple et efficace : il suffit d’éviter à son animal les longues expositions au soleil, et de lui appliquer de la crème solaire en amont de situations à risque. Les mêmes mesures suffisent également à guérir les formes précoces ou légères de dermatose, l’essentiel étant alors d’éviter toute nouvelle exposition ;

  • la démodécie, une maladie de peau provoquée par la présence en grand nombre d’acariens nommés Demodex Canis. Elle peut entraîner notamment une alopécie (c’est-à-dire une perte de poils), des rougeurs irritantes, l’apparition de points noirs ou de pellicules, ou encore des infections bactériennes secondaires. Le problème se résout souvent sans rien faire, mais si ce n’est pas le cas (notamment s’il est généralisé, et non local) le traitement est relativement simple : différents types de médicaments sont possibles.

Les maladies cardiaques

L’Amstaff est particulièrement prédisposé à plusieurs maladies cardiaques congénitales, principalement :

  • la sténose pulmonaire, une malformation qui consiste en un rétrécissement de la base d’un vaisseau sanguin partant du cœur (appelé tronc pulmonaire). Cela a pour effet de fatiguer le ventricule droit, jusqu’à entraîner une insuffisance cardiaque. Un chien affecté présente donc les symptômes de cette dernière : fatigue rapide en cas d’effort, distension du ventre (aussi connue sous le nom d’ascite), toux, syncopes… Certains médicaments peuvent aider à réduire l’inconfort et le handicap subi par l'animal, mais le meilleur traitement consiste à corriger le rétrécissement du tronc pulmonaire par une chirurgie ;

  • la sténose aortique, une malformation cardiaque probablement héréditaire qui consiste en un rétrécissement autour de l’aorte, le vaisseau sanguin partant du ventricule gauche. Comme la sténose pulmonaire, cette anomalie gêne le passage du sang dans l’organisme et cause un excès de travail pour le ventricule affecté, qui finit par se fatiguer : le chien souffre alors d’insuffisance cardiaque. Les symptômes de la sténose aortique sont donc eux aussi ceux de l’insuffisance cardiaque (faible résistance à l’effort, toux, syncopes…), et se manifestent généralement dès 6 à 12 mois. Contrairement à la sténose pulmonaire, il n’est pas possible de régler le problème à la source via une intervention chirurgicale. En revanche, des médicaments peuvent ralentir la progression de l’insuffisance cardiaque et améliorer à la fois la qualité et l’espérance de vie de l’animal ;

  • la dysplasie mitrale, une cardiopathie probablement héréditaire qui est causée par une malformation de la valve mitrale, située entre l’oreillette et le ventricule gauche. De nombreux chiens sont asymptomatiques, mais ceux qui développent des symptômes peuvent notamment souffrir d’une insuffisance cardiaque congestive : celle-ci se manifeste principalement par une intolérance à l’effort, de la toux, des difficultés respiratoires et de la léthargie. Les traitements varient selon la gravité des cas : les plus simples n’en nécessitent aucun, alors que les plus graves requièrent la mise en place d’un régime alimentaire spécifique, la prise de médicaments voire une chirurgie - cette dernière est toutefois encore peu pratiquée dans les faits. Le pronostic est lui aussi variable en fonction de la gravité des lésions, pouvant aller jusqu’à une mort subite (en cas de crise cardiaque) ou rapide ;

  • les malformations tricuspidiennes (c’est-à-dire de la valve tricuspide), un ensemble de cardiopathies congénitales pouvant notamment ressembler à la dysplasie mitrale, à l’exception près qu’elles touchent la valve tricuspide (située à droite du cœur).  Lorsque des symptômes existent (certains individus sont asymptomatiques), ce sont une intolérance à l’effort, une ascite (c’est-à-dire une présence anormale de liquide dans l’abdomen) ou un amaigrissement. Dans les cas les plus graves, on peut observer des troubles du rythme cardiaque, une insuffisance cardiaque et/ou des syncopes. Le pronostic varie en fonction de la nature de la malformation ainsi que de son impact : lorsqu’il est peu notable, le chien peut vivre confortablement pendant plusieurs années, alors que s’ils sont sévères, son espérance de vie a des chances d'être inférieure à un an ; 

  • la persistance du canal artériel, une anomalie qui affecte la communication entre deux vaisseaux envoyant du sang aux poumons. Il en résulte une mauvaise oxygénation de l’organisme, une fatigue importante, et à terme une insuffisance cardiaque. Elle peut néanmoins se guérir par une intervention chirurgicale, et l’éventuelle insuffisance cardiaque peut elle aussi faire l’objet d’un traitement ;

  • la communication interventriculaire, une malformation cardiaque congénitale au niveau du septum interventriculaire, qui forme normalement une cloison hermétique entre les ventricules gauche et droit. Cela entraîne un passage anormal et plus ou moins important de sang de l’un à l’autre. Selon la sévérité du cas, l’animal touché peut ne manifester aucun signe clinique ou présenter divers symptômes tels qu’un affaiblissement du pouls artériel, une dyspnée (c’est-à-dire des difficultés respiratoires), une intolérance à l’effort, une ascite (c’est-à-dire une distension du ventre due à la présence anormale de liquide dans l’abdomen), un épanchement pleural (c’est-à-dire une accumulation de liquide entre les membranes pleurales des poumons) ou encore une hypertension artérielle. Le pronostic est variable en fonction de l’importance de la communication interventriculaire et de ses effets sur la fonction cardiaque, mais les cas les plus graves sont synonymes de mort précoce si rien n’est fait. Cela dit, même dans ses formes les plus sévères, la maladie peut être traitée et guérie par voie chirurgicale. Dans les autres, un traitement médicamenteux suffit généralement, et il arrive même que le problème se résorbe par lui-même.

 Les autres maladies

  • l’hyperuricosurie, un trouble héréditaire entraînant la formation dans les urines de cristaux d’urate d’ammonium. Ceux-ci se transforment en calculs urinaires, en raison d’un excès d’acide urique dans l’organisme. Les symptômes apparaissent généralement entre 3 et 6 ans et peuvent consister en des difficultés à uriner, la présence de sang dans les urines, une incontinence urinaire ou encore des douleurs abdominales. La mise en place d’une alimentation spécifique et éventuellement la prise de médicaments suffisent généralement à traiter efficacement cette maladie. Néanmoins, le retrait des calculs par voie chirurgicale est nécessaire en cas d’urgence, par exemple une obstruction urinaire. Il convient quoi qu’il en soit de traiter l’hyperuricosurie rapidement, faute de quoi l’animal risque des complications potentiellement très graves : une infection du tractus urinaire, une insuffisance rénale aiguë, une rupture de la vessie… ; 

  • l’hypothyroïdie, un trouble endocrinien pouvant être héréditaire et qui correspond à une réduction de la production de certaines hormones thyroïdiennes par la glande thyroïde, ce qui ralentit l’ensemble du métabolisme corporel. Les symptômes possibles sont nombreux et variés : prise de poids, manque d’énergie, intolérance au froid, fréquence cardiaque basse, faiblesse des membres postérieurs, dyspnée (c’est-à-dire des difficultés respiratoires), problèmes cutanés (poils secs et ternes, squames, séborrhées, infections cutanées…), troubles de la reproduction (anomalies ou absence des chaleurs chez la femelle, diminution de la libido chez le mâle)... Ils apparaissent généralement entre 3 et 8 ans. Dès lors qu’elle est diagnostiquée, l’hypothyroïdie se traite facilement par l’administration de médicaments qui permettent de faire disparaître progressivement les symptômes, mais doivent être donnés à vie ;

  • la surdité congénitale, une maladie héréditaire liée à la présence du gène spotting. Appelé aussi gène S, ce dernier est à l’origine des taches sur la robe du chien, qui peuvent la rendre presque complètement blanche. Les signes extérieurs de la surdité sont principalement des aboiements fréquents et forts, ainsi qu’un manque de réactions face aux stimulations auditives. Bien qu’elle soit irréversible, cette surdité n’est pas un handicap insurmontable : il est tout à fait envisageable de cohabiter et communiquer avec un chien sourd en utilisant des gestes et certains outils.

Risques liés à la chasse chez le American Staffordshire Terrier

Utiliser un American Staffordshire Terrier dans le cadre de la chasse conduit à l’exposer à certains risques qui sont liés de manière inhérente à cette activité. En effet, il peut alors se blesser (que ce soit en se confrontant à une proie ou simplement dans le feu de l’action), contracter une maladie au contact d’un animal sauvage, s’empoisonner en mangeant ou buvant quelque chose de toxique, attraper des parasites ou des épillets, voire se retrouver coincé ou enseveli en poursuivant ou cherchant à débusquer une proie éventuelle…

 

C’est pourquoi, avant de l’emmener chasser, il est recommandé de s’assurer que son compagnon soit bien à jour de ses vaccins (notamment en ce qui concerne la maladie de Lyme, la rage et la leishmaniose) et de ses traitements contre les parasites (tant internes qu’externes). Par ailleurs, il est recommandé de toujours emporter une trousse de premiers secours pour chien lors des sessions de chasse et d’avoir quelques connaissances afin d'être capable d’agir correctement en cas de problème.

Risque d'obésité de l'American Staffordshire Terrier

Même si l’American Staffordshire Terrier jouit généralement d’une bonne santé, il ne faut pas négliger le rôle de son maître pour le protéger d’un problème pouvant frapper n’importe quel chien : l’obésité. Il est vrai que sa morphologie athlétique et son grand niveau d’activité physique font qu’il n’y est pas vraiment prédisposé, mais il l’est tout autant qu’aucun chien n’est à l’abri.

 

Or, l’obésité n’est pas un problème à sous-estimer : comme chez l’Homme, elle peut entraîner ou accentuer toutes sortes de maladies et constitue un cercle vicieux, car un individu en surpoids tend à devenir moins actif – ce qui entretient le phénomène. En outre, le surpoids implique des efforts supplémentaires pour les articulations et le cœur : or, l’Amstaff est déjà à risque à ce niveau, car il est prédisposé à différents problèmes cardiaques ou articulaires.

 

Il est donc conseillé de contrôler chaque mois le poids de son compagnon, a fortiori s’il a été stérilisé : en effet, la stérilisation accroît le risque d’embonpoint.

 

Si une prise de poids injustifiée est constatée sur plusieurs mesures d’affilée, il faut consulter un vétérinaire. En effet, celle-ci peut avoir diverses causes, et potentiellement n’avoir aucun lien avec l’alimentation ou le niveau d’activité de l’animal : maladie, réaction à un traitement… Seul un professionnel peut identifier de manière certaine l’origine du problème et indiquer la meilleure manière d’y remédier.

Causes de mortalité de l'American Staffordshire Terrier

La liste de maladies auxquelles l’American Staffordshire Terrier est prédisposé est longue, voire peut faire peur. Il faut néanmoins raison garder : d’une part parce que ces affections n’entraînent pas nécessairement la mort ni des conditions de vie très dégradées, et d’autre part parce que la plupart des représentants de la race traversent l’existence en bonne santé.

 

Une étude vétérinaire parue en 2011 dans la revue Journal of Veterinary Internal Medicine, intitulée « Mortality in North American Dogs from 1984 to 2004: An Investigation into Age-, Size-, and Breed-Related Causes of Death » et portant sur plus de 70.000 chiens des États-Unis s'est penchée sur les principales causes de mortalité par race sur une période de 20 ans. Il en ressort que des problèmes situés au niveau gastro-intestinal sont la première cause de décès chez l’Amstaff : ils représentent un peu plus de 15% des cas. C’est un peu plus que les troubles musculo-squelettiques, qui arrivent en deuxième position (environ 13% des décès) et sont suivis par les problèmes cardiovasculaires (environ 10% des cas).

Adopter un American Staffordshire Terrier en bonne santé

Quelle que soit la race que l’on envisage d’adopter, il convient de s’assurer du sérieux de l’éleveur à qui on a affaire. C’est d’autant plus vrai dans le cas de l’American Staffordshire Terrier, qui est prédisposé à nombre de maladies héréditaires ou susceptibles de l’être.

 

En effet, un éleveur responsable veille notamment à sélectionner avec soin ses reproducteurs, en effectuant sur eux différents tests (génétiques, orthopédiques, oculaires…) visant à écarter tous ceux qui risqueraient de transmettre une telle tare à leurs descendants. Par exemple, puisque la race présente notamment un risque d’ataxie cérébelleuse, un professionnel digne de ce nom sélectionne ses reproducteurs en fonction de leurs résultats au test génétique permettant de savoir s’ils en sont atteints ou non (test ADN NCL-A). Il peut également faire passer ce test aux petits.

 

Quoi qu’il en soit, un éleveur doit toujours être en mesure de fournir un certificat d’un vétérinaire attestant que le chiot est en bonne santé, ainsi que les informations relatives aux vaccins que ce dernier a reçus (consignées dans son carnet de santé ou de vaccination).

 

Plus largement, il veille particulièrement à la santé des petits, ne lésinant pas sur les dépenses et les efforts pour leur offrir un suivi vétérinaire et des soins de qualité. En outre, que ce soit pour eux ou pour leurs parents, il est attentif à fournir à ses protégés de bonnes conditions de vie et un environnement propice à leur bon développement, ce qu’il convient de vérifier à l’occasion d’une visite de l’élevage.

 

Par ailleurs, un éleveur responsable évite que ses femelles soient gestantes plus d’une fois par an, afin de les ménager. Cela est souvent vérifiable en consultant les archives ou actualités du site de l’éleveur : il suffit simplement de regarder les dates des différentes portées d’une même femelle.

 

Tout cela a bien évidemment un coût, qui se retrouve dans le prix demandé à l’adoption. Néanmoins, cela est pleinement justifié : privilégier un éleveur sérieux et responsable favorise les chances d’adopter un chiot en bonne santé et ayant toutes les chances de le rester tout au long de sa vie.

Fragilité de l'American Staffordshire Terrier en période de croissance

Jusqu’à ce que sa phase de croissance se termine, ce qui survient entre l’âge de 16 et 19 mois, l’American Staffordshire Terrier est particulièrement fragile. En particulier, son gabarit assez massif le rend très susceptible de développer des problèmes articulaires, car la prise de poids tend à précéder le développement de son squelette : la pression sur ce dernier n’en est que plus grande.

 

Il est donc crucial de lui éviter toute activité physique trop longue ou trop intense durant sa croissance, quitte à réfréner ses ardeurs au besoin. Comme ses os et articulations sont alors en pleine formation et particulièrement fragiles, on courrait non seulement un risque de problèmes à court terme (blessure), mais aussi de conséquences durables : malformation, dysplasie du coude ou de la hanche, etc. Les premiers mois de vie sont les plus critiques, car ce sont ceux où il est le plus téméraire et joueur… mais aussi le plus fragile.

 

Par ailleurs, il est également important de bien respecter ses temps de repos. Il doit donc disposer d’un endroit calme dans lequel il peut dormir sans être importuné, d’autant plus que cela constitue alors sa principale activité : un chiot dort généralement entre 15 et 20 heures par jour, afin de reconstituer ses forces. C’est indispensable à son bon développement physique et mental.

Maintenir un American Staffordshire Terrier en bonne santé

Comme toute race ayant été développée initialement pour combattre, l’American Staffordshire Terrier a longtemps été sélectionné pour sa tolérance très élevée à la douleur ainsi que sa robustesse. Bien que ces qualités lui permettent généralement de jouir d’une bonne santé, elles rendent parfois difficile de déceler une éventuelle blessure, maladie ou souffrance, car il peut ne rien laisser paraître. Il faut donc redoubler de vigilance : comme pour un humain, il est d’autant plus facile de prendre en charge un problème de santé qu’on le remarque rapidement.

 

Une règle de base à respecter, et qui vaut d’ailleurs quelle que soit la race, est d’emmener régulièrement son chien chez le vétérinaire pour une visite de routine : il faut le faire au moins une fois par an, et même plus souvent lorsqu’il vieillit. Premièrement, cela permet de réaliser un bilan complet de sa santé, ce qui peut permettre de détecter au plus tôt un éventuel problème qui ne serait pas encore visible. Deuxièmement, ce rendez-vous offre l’occasion de s’assurer qu’il reste à jour de ses vaccins : on le protège ainsi contre diverses affections graves et potentiellement fatales.

 

Une autre manière tout aussi indispensable de mettre son chien à l’abri de toutes sortes de maladies est de veiller à bien renouveler ses traitements antiparasitaires tout au long de l’année, chaque fois que cela devient nécessaire. Cela inclut un vermifuge pour prévenir ou traiter les parasites internes, ainsi qu’un produit dédié quant à lui aux parasites externes (les tiques, les puces et éventuellement d’autres encore, en fonction du lieu où on habite).

 

Un suivi très rigoureux au niveau des vaccins et des traitements antiparasitaires est d’autant plus important pour un individu qui passe beaucoup de temps dehors, par exemple s’il est utilisé pour la chasse.

 

Enfin, veiller à ce que son compagnon garde toujours un poids approprié est aussi une des meilleures manières de s’assurer qu’il ait une vie longue et en bonne santé.

Assurer un American Staffordshire Terrier

Même si l’American Staffordshire Terrier traverse généralement l’existence en bonne santé en raison de sa robustesse, il n’en est pas moins susceptible de développer un grave problème de santé ou de subir un accident. Cela est d’autant plus vrai qu’il a besoin d’une bonne dose d’exercice et passe donc beaucoup de temps dehors, avec tous les dangers que cela implique – a fortiori bien sûr s’il prend part à des activités à risque, comme la chasse.

 

Ces problèmes peuvent nécessiter des traitements lourds - parfois à vie -, et donc avoir d’importantes conséquences financières. Souscrire une assurance santé pour son chien permet d’affronter d'éventuels coups du sort dans de meilleures conditions. En effet, l’assurance prend alors en charge tout ou partie des dépenses : intervention chirurgicale plus ou moins lourde et coûteuse, médicaments nécessaires de façon ponctuelle ou à vie…

 

Cela dit, les contrats sont très variables en termes de protection offerte : il existe en effet d’importantes différentes de l’un à l’autre en termes de taux de prise en charge, de conditions et délais de remboursement, de franchise, d’avance éventuelle des frais, de prise en charge ou non des dépenses de prévention, etc. Le choix de l’assurance ne doit donc pas être effectué au hasard.

 

Le montant à débourser pour assurer un chiot Amstaff de 6 mois va ainsi d’une dizaine d’euros pour les offres d’entrée de gamme à plus de 60 euros pour les plus protectrices. Les prix sont sensiblement les mêmes pour un adulte âgé de 4 ans.  

 

Quel que soit l’âge de son chien, il est donc fortement recommandé d’obtenir différents devis afin de comparer les différentes options possibles et de faire le meilleur choix compte tenu à la fois de son budget et de ses attentes. Il convient cependant de noter que l’offre peut être un peu restreinte dans le cas de l’American Staff, car certaines assurances font le choix de ne pas couvrir cette race en raison des réglementations dont elle fait l’objet.