La reproduction du Teckel

Maturité sexuelle du Teckel

Toutes variétés confondues, le Teckel atteint la maturité sexuelle entre 8 et 12 mois.

 

C’est donc vers cet âge-là que les premières chaleurs surviennent chez la femelle, pour se répéter ensuite tous les 6 mois pendant environ trois semaines.

 

Il est cependant recommandé d’attendre son troisième cycle de chaleurs (c’est-à-dire vers ses 2 ans) pour la faire se reproduire. Cela permet de s’assurer que sa croissance est parfaitement terminée et que son organisme est apte à accueillir des petits dans les meilleures conditions possibles, ce qui réduit considérablement le risque de complications durant la gestation et/ou la mise bas.

 

Toujours dans l’optique de limiter les risques, il est conseillé d’éviter de la faire se reproduire au-delà de ses 8 ans. En outre, afin de la ménager, il est préconisé qu’elle n’ait pas plus d’une portée par an.

Durée de gestation du Teckel

La durée de gestation d’une femelle Teckel se situe habituellement entre 62 et 64 jours, ce qui est dans la moyenne de l’espèce.

Nombre de chiots par portée du Teckel

Même s’il existe des différences d’une variété à l’autre, une femelle Teckel donne généralement naissance à des portées de 1 à 6 chiots. C’est comparable à la moyenne constatée chez les races de gabarit similaire (2 à 5 chiots).

 

Cela dit, le nombre de chiots dans une portée dépend également d’autres facteurs que la race, le premier étant l’état de santé des parents. Des reproducteurs sains, nourris correctement et bien traités sont en effet davantage à même d’engendrer des portées plus importantes et des chiots en bonne santé.

 

Leur âge joue également un rôle. Ainsi, un mâle est moins fertile lorsqu’il est très jeune ou très âgé. Quant à la femelle, elle n’a généralement pas terminé complètement sa croissance lors de ses premières chaleurs. Si on la fait se reproduire à ce moment-là, son organisme n’est pas encore prêt à accueillir de nombreux petits en même temps, et on risque fort d’obtenir un nombre de chiots limité.

 

En tout état de cause, il faut savoir que la première portée d’une chienne est en principe de taille plus modeste que les suivantes.

Difficultés de reproduction du Teckel

La reproduction du Teckel ne pose normalement pas de problème en elle-même, contrairement à la mise bas.

Difficultés de mise bas du Teckel

Le Teckel fait partie des races prédisposées à la dystocie, c’est-à-dire que la femelle est susceptible d’éprouver des difficultés à expulser les chiots. Les principales raisons sont son bassin assez étroit (dans lequel ces derniers peuvent rester coincés) et le fait que la race est encline à l’inertie utérine, un terme qui désigne le fait que les contractions sont en nombre insuffisant et/ou trop faibles.

 

Dans un cas comme dans l’autre, une césarienne en urgence est souvent nécessaire, car ces problèmes peuvent être fatals tant pour la mère que pour les petits.

 

Par conséquent, lorsqu’approche la fin de la gestation, il est judicieux de disposer du contact d’un vétérinaire apte à se déplacer rapidement en cas de besoin.

Croisements autorisés du Teckel

Le Teckel se décline en différentes variétés, notamment en termes de taille. Se pose donc la question d’éventuelles reproductions entre des spécimens n’appartenant pas à la même variété - par exemple un Teckel Standard et un Teckel Nain.

 

Les organismes nord-américains de référence, à savoir l’American Kennel Club (AKC), le United Kennel Club (UKC) et le Club Canin Canadien (CCC), n’évoquent pas le sujet, et donc n’interdisent pas de tels croisements.

 

Pour sa part, le Kennel Club britannique (KC) indique qu’ils ne sont pas courants au Royaume-Uni, mais ne s’y oppose pas non plus.

 

En revanche, la Société Centrale Canine (SCC) française adopte une position très différente : elle s’y oppose, à l’exception toutefois des croisements entre un Kaninchen et un Teckel Nain, à condition toutefois qu’ils soient dotés du même type de poil. 

 

Dans un autre registre, elle n’autorise les croisements entre un sujet à robe arlequin (merle) et un autre à robe fauve que sous réserve que ce dernier ait subi au préalable un test ADN attestant qu’il n’est pas porteur de ce gène. En effet, si on croisait un Teckel merle avec un autre qui serait fauve mais porteur du gène merle, le risque transmission de tares héréditaires (en particulier oculaires ou auditives) serait alors particulièrement élevé.

Reproductions interdites chez le Teckel

Le Teckel se décline en plusieurs variétés notamment en termes de type de pelage, mais en la matière les croisements inter-variétés ne semblent pas bien vus. Le Kennel Club (KC) va même jusqu’à les interdire depuis 1977. La Société Centrale Canine française (SCC) en fait de même, à l’exception de ceux entre un Kaninchen et un Teckel Nain, à la condition expresse qu’ils aient le même type de pelage. 

 

Elle interdit par ailleurs les autres croisements inter-variétés en termes de taille : ainsi, on ne peut croiser un Teckel Standard avec un Nain ou un Kaninchen, même s’ils ont le même type de pelage.

 

Par ailleurs, chez le Teckel comme chez d’autres races, les croisements entre deux sujets à robe arlequin (merle) sont interdits par certains organismes cynologiques. L’objectif est de limiter le risque de transmission de tares héréditaires, notamment oculaires ou auditives. C’est la position adoptée notamment par la Société Centrale Canine (SCC) française, le Kennel Club britannique (KC) et le Club Canin Canadien (CCC). En revanche, d’autres instances n’évoquent pas le sujet, à l’image de l’American Kennel Club (AKC) et du United Kennel Club (UKC).