La popularité du Teckel

Que ce soit comme chien de chasse ou simple animal de compagnie, le Teckel (appelé Dachshund notamment en Allemagne et dans le monde anglo-saxon) est populaire et très bien représenté dans de nombreux pays.

Popularité du Teckel dans son pays d'origine

Toutes variétés confondues, le Teckel est extrêmement populaire en Allemagne, que ce soit pour la compagnie ou pour chasser. En effet, depuis au moins le milieu des années 2000, il occupe la 2ème place (sur un total d’environ 300 races) en termes de nombre d’enregistrements annuels auprès de l’organisme cynologique officiel du pays, le Verband für das Deutsche Hundewesen (VDH).  

 

Celui-ci passa néanmoins de plus de 7000 au mitan de la première décennie du 21ème siècle à environ 5500 dans la première moitié de la suivante. Toutefois, cela n’empêche pas le Teckel de conserver sa deuxième marche sur le podium, derrière l’indétrônable Berger Allemand et avant le Drahthaar. Le nombre d’inscriptions par an repartit d’ailleurs ensuite à la hausse, pour dépasser les 6000 au début des années 2020.    

 

Si l’on regarde dans le détail des variétés, on constate que le poil dur domine largement : il représente à lui seul environ deux tiers des inscriptions. Il distance largement le poil ras (un peu plus de 20 %) et le poil long (autour de 10 %).  

Popularité du Teckel en France

Même si l’engouement qu’il y suscite n’est pas aussi prononcé que dans son Allemagne native, le Teckel est également populaire en France, où là aussi il est employé tant comme animal de compagnie que pour la chasse. 

 

Les statistiques de la Société Centrale Canine (SCC) montrent bien que son succès ne date pas d’hier, puisque son nombre d’enregistrements annuels auprès de l’organisme est élevé et assez stable depuis au moins la fin des années 60 - de l’ordre de 3000 à 5000.  

 

Toutefois, si l’on se penche sur le classement des différentes races en fonction de ce critère, on conste qu’il a perdu des places au fil des décennies. Autrement dit, en termes relatifs, sa popularité s’est étiolée.

 

Ainsi, jusqu’à la seconde moitié des années 70, à une époque où l’organisme reconnaissait environ 130 races différentes, il était carrément installé sur la troisième marche du podium. On comptait alors environ 4000 inscriptions par an, toutes variétés confondues.

 

De la seconde moitié des années 70 à la fin des années 90, son nombre d’inscriptions annuelles se maintint entre 3500 et 5000, mais il commença à reculer dans le classement, oscillant alors entre le 5ème et le 10ème rang (sur un total d’environ 300 races reconnues à la fin des années 90). 

 

Au début des années 2000, il finit même par sortir du top 10. Tout au long de la décennie suivante, il oscilla entre le 15ème et le 20ème rang (toujours sur un total d’environ 300 races), avec une moyenne de 3500 inscriptions par an. Il reprit ensuite un peu de terrain : au début des années 2020, le nombre d’enregistrements annuels était plutôt de l’ordre de 4500, si bien qu’on le trouvait alors entre le 10ème et le 15ème rang.

 

Quand on se penche sur le détail par variété, on constate que le poil dur fut longtemps derrière le poil ras et le poil long, mais domine nettement depuis la première moitié des années 80. Ainsi, au début des années 2020, il représentait un peu plus de la moitié de l’effectif global, loin devant le poil ras (environ un quart) et le poil long (autour d’un cinquième).

Popularité du Teckel en Belgique

Le Teckel est très présent en Belgique, et a même le vent en poupe depuis au moins le milieu des années 2010.

 

En effet, alors que 4.000 spécimens étaient alors enregistrés dans la base de données Dog-ID, ils étaient un peu plus de 7000 au début des années 2020 : en moins d’une décennie, il a ainsi gagné une dizaine de places dans le classement des races les plus populaires au sein du pays, passant des environs du 15ème aux environs du 5ème rang

 

Dans le détail, c’est en Flandre que le Teckel est le plus présent. Le nombre d’individus enregistrés y est passé au cours de la période d’environ 3500 à près de 5000, avec à la clef un passage des alentours de la 10ème place à ceux de la 5ème.

 

Il a également vu sa popularité croître en Wallonie : sa population recensée auprès de Dog-ID y est passée de quelques 1500 individus à environ 2000, ce qui là aussi lui a permis de grimper d’environ cinq places et de s’installer vers la 5ème position.

 

Même si les volumes sont bien sûr nettement moindres, Bruxelles-Capitale ne fait pas exception : un peu plus de 150 Teckels étaient enregistrés auprès de l’organisme au début des années 2020, contre un peu moins d’une centaine au milieu de la décennie précédente. Là aussi, cela a permis un gain d’environ cinq places au classement, pour atteindre les environs du 5ème rang.

Popularité du Teckel en Suisse

Le Teckel est très bien implanté en Suisse, et les chiffres de la base de données Amicus montrent même qu’il a globalement progressé par rapport au milieu des années 2010. En effet, le nombre d’individus enregistrés est passé d’environ 6500 à près de 8000 au début de la décennie suivante. Il se situait alors autour du 15ème rang au classement, sur un total d’environ 400 races.

Popularité du Teckel au Canada

Le Club Canin Canadien (CCC) ne met pas à disposition le classement intégral des races en fonction de leur popularité dans le pays, mais on sait au moins que le Teckel ne figure pas dans le Top 10, contrairement à ce qu’on observe par exemple en Allemagne, aux États-Unis ou en Belgique. Il s’avère toutefois que plus de 1000 Teckels Nains à poil ras et à peu près autant de Teckels Nains à poil long sont enregistrés chaque année auprès de l’organisme.

 

Le fait que le CCC et l’Eastern Club Teckel (un des clubs de race) répertorient à eux deux une centaine d’éleveurs au Canada confirme que ce chien y est bien implanté.

Popularité du Teckel ailleurs dans le monde

La popularité du Teckel en Europe

 

Le Teckel est très présent au Royaume-Uni, et même presque en constante progression depuis la fin des années 2000. En effet, alors qu’à ce moment-là le Kennel Club (KC) comptabilisait environ 5000 enregistrements annuels (ce qui plaçait la race autour du 15ème rang au classement, sur un total d’un peu plus de 200), ce nombre grimpa jusqu’à dépasser les 20.000 au début des années 2020, ce qui propulsa la race autour de la 5ème place. La variété préférée des Britanniques est le Teckel Nain à poil ras, qui représente environ les trois quarts de l’effectif.  

 

On constate également une progression prononcée en Italie : l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI) procédait à quelques 5000 enregistrements par an au début des années 2020, contre plutôt 3000 à 3500 au cours de la décennie précédente. Cette progression concerne toutes les variétés, mais c’est le nombre de Teckels Nains à poil ras qui a augmenté le plus fortement.

 

La situation est assez similaire en Espagne : alors qu’au milieu des années 2010 la Real Sociedad Canina de España (RSCE) traitait près de 1500 enregistrements annuels (ce qui plaçait déjà le Teckel autour du 10ème rang, sur quelques 250 races reconnues par l’organisme), ce nombre augmenta à partir de la fin de la décennie et atteignait quasiment les 3000 au début des années 2020. En termes de classement, ce quasi-doublement se traduisit par un bond autour du 5ème rang.   

 

La popularité du Teckel aux États-Unis

 

Le Teckel jouit d’une grande popularité aux États-Unis, et ce depuis longtemps.

 

Symbole de l’Allemagne honnie, il fit l’objet d’un certain rejet durant la Seconde Guerre mondiale, mais le club de race (le Dachshund Club of America) oeuvra avec succès pour la réhabiliter rapidement dans le cœur des Américains. Ainsi, dès la seconde moitié des années 50, l’American Kennel Club (AKC) enregistrait entre 35.000 et 45.000 Teckels par an, si bien que la race figurait à la 5ème place au classement (sur un peu plus d’une centaine reconnues à l’époque par l’organisme). Il grimpa même sur la 3ème marche du podium en 1957.

 

Les chiffres augmentèrent jusqu’au début des années 70, au point de dépasser les 60.000 enregistrements annuels. Durant cette période, le Teckel s’invita d’ailleurs à nouveau plusieurs fois sur le podium (en 1961, 1968, 1969 et 1970).

 

Il perdit ensuite du terrain jusqu’au milieu des années 80, avec un nombre d’enregistrements annuels situé plutôt autour de 35.000, lui permettant de figurer encore autour du 10ème rang.

 

Les chiffres repartirent à la hausse au cours de la décennie suivante, au point qu’on comptait autour de 50000 inscriptions à la veille du 21ème siècle : le Teckel se situait alors de nouveau aux alentours du 5ème rang (sur environ 150 races). Il conserva cette place jusqu’à la seconde moitié des années 2000, malgré un certain recul en termes de nombre d’enregistrements annuels.

 

Depuis, il a perdu quelques positions mais demeure très populaire, puisqu’il se situe autour du 10ème rang (sur un peu moins de 200 races). Le type de pelage le plus populaire aux États-Unis est le poil ras. Il est suivi du poil long, le poil dur étant le moins courant.

 

La popularité du Teckel ailleurs dans le monde

 

Le Teckel est également apprécié dans des pays très éloignés de son Allemagne natale.

 

C’est le cas notamment en Afrique du Sud, où il est d’ailleurs en progression. En effet, alors que dans les années 2010 il se situait déjà aux alentours du 10ème rang (sur environ 150 races) avec quelques 500 enregistrement par an auprès de la Kennel Union of South Africa (KUSA), ce nombre était plutôt de l’ordre de 700 au début des années 2020, si bien qu’il s’était alors hissé autour de la 5ème place. Les variétés les plus représentées dans le pays sont le Teckel Nain à poil long et le Teckel Nain à poil ras.

 

Le Teckel est également populaire en Australie, comme le montrent les statistiques de l’Australian National Kennel Council (ANKC). Ainsi, des années 80 à la fin des années 2000, il occupait les alentours du 15ème rang, sur un peu plus de 200 races alors reconnues par l’organisme. Cela dit, son nombre d’enregistrements annuels fut divisé par deux pendant la période, passant d’environ 2000 à seulement un millier. Les chiffres remontèrent quelque peu par la suite : au début des années 2020, le nombre d’inscriptions annuelles tournait autour de 1500, si bien d’ailleurs qu’il s’approchait du 10ème rang. Le type de pelage le plus représenté dans le pays est le poil ras, qui devance largement le poil long. Le poil dur est quant à lui loin derrière ce dernier. En termes de taille, les Australiens ont une très nette préférence pour le Teckel Nain. 

 

Enfin, un des endroits du monde où le Teckel est le plus populaire est le Japon. Il y est bien aidé par son gabarit, dans ce pays très urbanisé où les logements sont souvent de petite taille. De la fin des années 90 à la seconde moitié de la décennie suivante, il était même la race la plus plébiscitée par les Japonais, avec une moyenne de plus de 120.000 enregistrements annuels auprès du Japan Kennel Club (JKC). Malgré une baisse régulière qui s’amorça au milieu des années 2000 et se poursuivit jusqu’à la fin des années 2010, le nombre d’inscriptions reste élevé (de l’ordre de 25.000) par an et le Teckel est solidement installé sur la troisième place du podium (sur environ 130 races reconnues par l’organisme). En outre, au début des années 2020, les chiffres tendaient à repartir à la hausse. Si on regarde dans le détail, c’est le Teckel Nain qui représente la très grande majorité de l’effectif. Le Kaninchen a gagné en importance au fil du temps, mais demeure loin derrière. Quant au Teckel Standard (c’est-à-dire le plus grand), il est très peu représenté dans l'archipel.

Photos de Teckel