Malgré sa taille, le Berger de Brie peut s’accommoder d’une vie en appartement à partir du moment où il a accès quotidiennement à un grand espace où il peut s’ébattre et se dépenser à son aise.
En effet, des promenades à travers la ville sont bénéfiques pendant la phase de socialisation, car elles lui permettent d’être confronté à beaucoup de personnes et de situations différentes, ainsi qu’à des stimuli variés, mais en aucun cas elles ne sauraient suffire aux besoins d’activité physique d’un Briard adulte.
La vie en ville n’est donc possible pour lui que s’il a accès quotidiennement à un parc ou à une forêt proche qui lui permette de se dépenser pleinement, ou s’il pratique par ailleurs un sport canin en compagnie de son maître (agility, cani-cross, cani-VTT, flyball…).
Un Berger de Brie qui est en charge d’un troupeau n’a aucun problème à rester dehors des journées entières en compagnie de celui-ci, et ce par tous les temps.
En revanche, la place d’un individu occupant simplement le rôle d’animal de compagnie est au cœur du foyer, car pour être bien dans sa tête, il doit être intégré à sa famille et interagir constamment avec elle. Même s’il apprécie toujours de pouvoir accéder librement à un grand jardin voire bénéficie de la présence d’un congénère, il ne saurait être laissé en extérieur des heures durant, séparé des siens.
Par ailleurs, sa propension à la fugue ne saurait justifier de l’attacher ou de l’enfermer dans un chenil, sous peine qu’il devienne très malheureux voire développe différents troubles du comportement : aboiements intempestifs, agressivité… La seule bonne chose à faire est d’investir dans une clôture solide et de vérifier régulièrement son état.
En revanche, que les amateurs de jardin impeccable soient avertis : le Berger de Brie aime creuser des trous. Il n’est toutefois pas impossible d’avoir à la fois un beau jardin et un chien heureux : il suffit de délimiter un espace qui lui est réservé, et lui apprendre que c’est seulement là qu’il peut s’en donner à cœur joie.
En raison de l’entretien conséquent qu’il exige, de son gabarit à l’âge adulte, mais aussi et surtout de sa propension à être têtu et décider de manière indépendante ce qu’il convient de faire, le Berger de Brie n’est pas recommandé pour un maître novice.
Cela dit, il ne faut pas non plus considérer son éducation comme une difficulté insurmontable, même si les premières semaines sont assurément décisives. Pour peu qu’on se soit bien documenté, qu’on n’ait pas peur d’être ferme voire qu’on fasse appel à l’aide d’un éducateur canin pendant cette phase critique, on parvient à établir les bonnes bases, et la suite s’avère alors assez facile. En effet, à partir du moment où il respecte son maître, le Briard se montre plutôt coopératif et n’est pas du genre à lui en faire voir de toutes les couleurs.
Dans le cas contraire, il risque de n’en faire qu’à sa tête et de mener son monde à la baguette. Compte tenu de sa taille et de sa force, ce serait vite ingérable, voire dangereux.
Le Berger de Brie a besoin de beaucoup d’exercice, l’entretien de son pelage doit être quotidien ou presque, et son éducation demande de la constance sur une assez longue durée, car sa maturité psychologique est assez tardive (entre 1 et 2 ans). C’est donc un chien qui a besoin qu’on lui consacre un temps important.
De plus, s’il est cantonné au rôle d’animal de compagnie, il n’aime pas rester seul et souffre facilement d’anxiété de séparation.
Pour toutes ces raisons, il n’est pas du tout adapté à une personne peu disponible, même si la question de la solitude lors des absences de ses maîtres se pose moins lorsqu’il partage son foyer avec un autre animal.
Le Berger de Brie est un chien très actif et très énergique, qui en outre a l’habitude de se déplacer au trot. De ce fait, il convient parfaitement à une personne sportive. C’est même un compagnon idéal pour qui souhaite faire du vélo avec son chien, courir avec lui, l’emmener en randonnée voire participer à des compétitions de sports canins comme le cani-cross ou le cani-VTT.
C’est d’autant plus vrai qu’il adore passer du temps avec son maître et interagir avec lui. Partager des activités sportives avec lui permet donc non seulement de le combler du point de vue de ses besoins physiques, mais aussi de renforcer la relation de complicité qu’on entretient avec lui.
En raison de ses besoins importants en termes d’activité et d’entretien, de son gabarit et de sa propension à ne pas forcément être très coopératif au tout début, le Berger de Brie n’est pas adapté pour une personne âgée – pas plus d’ailleurs que pour une personne plus jeune mais sédentaire.
En revanche, il peut convenir à de jeunes retraités très actifs, prêts à partager plein d’activités de plein air avec lui et ayant déjà une expérience avec les chiens.
Dès lors qu’il est brossé quotidiennement, le Berger de Brie ne perd que modérément ses poils, tant lors de ses mues bisannuelles que le reste de l’année.
Cependant, il faut savoir que les allergènes ne se trouvent pas que dans le pelage, mais aussi dans la salive et dans l’urine. En tout état de cause, il n’est pas considéré comme faisant partie des races les plus hypoallergéniques.
Une personne souffrant d’allergie mais qui souhaiterait quand même opter pour un Briard ne saurait se dispenser de passer pour commencer quelques heures avec l’individu qu’elle envisage d’adopter, afin de voir s’il y a comptabilité ou non.
Le Berger de Brie n’est pas un chien économique, et n’est donc pas recommandé pour une personne au budget serré.
En effet, au-delà du fait son prix d’achat est assez important, son gabarit implique que son alimentation représente tout au long de sa vie un budget non négligeable.
En outre, même avec un entretien quotidien de qualité, il est difficile d’éviter des passages réguliers chez un toiletteur professionnel.
Quant à sa santé, le fait qu’il soit globalement robuste ne doit pas faire oublier que les prix des vaccins comme des traitements antiparasitaires (ainsi que des médicaments en cas de problème) sont fonction du poids de l’animal. De ce point de vue aussi, un grand chien coûte plus cher qu’un petit.
Il ne faut d’ailleurs pas oublier que même un compagnon très robuste peut tomber gravement malade ou subir un accident, et les soins peuvent alors s’avérer très coûteux. Quelle que soit sa race, il peut donc être judicieux de souscrire une assurance santé pour son chien, afin d’éviter en cas de problème de se trouver dans une situation financière critique, voire inextricable.