La santé du Golden Retriever : espérance de vie, maladies, conseils...

Espérance de vie du Golden Retriever

Le Golden Retriever jouit généralement d’une bonne santé. Cela se voit d’ailleurs dans son espérance de vie, qui atteint 10 à 12 ans : c’est légèrement au-dessus de la moyenne par rapport aux autres races de taille similaire.

Article détaillé : L'espérance de vie du chien

Résistance du Golden Retriever au froid et à la chaleur

Avec son double pelage, le Golden Retriever est plutôt bien équipé face au froid et aux intempéries – en particulier grâce à son sous-poil épais, dense et imperméable. Son énergie et son enthousiasme ne diminuent pas sous la pluie, et il apprécie tout à fait de se rouler dans des flaques boueuses.  Il apprécie aussi les jeux dans la neige, et n’hésite pas à y plonger par amusement. Mieux vaut toutefois le garder au chaud si la température descend en dessous de -5°C, afin d’éviter une hypothermie.

 

Si son pelage est un atout en hiver et dans les climats froids, il se retourne en revanche contre lui lorsque le mercure atteint des sommets. Ainsi, le Golden Retriever s’accommode assez mal des fortes chaleurs. Pour réduire le risque de déshydratation ou de coup de chaleur, il faut veiller alors à ce qu’il ait toujours un endroit frais où s’abriter, et éviter les activités aux heures les plus chaudes de la journée.

 

Au final, l’idéal pour ce chien est un climat tempéré et des températures situées entre 15°C et 25°C.

Maladies du Golden Retriever

Même si globalement il jouit généralement d’une très bonne santé tout au long de sa vie, le Golden Retriever peut comme tous les chiens être sujet à certains problèmes de santé. Ses principales faiblesses se situent au niveau de la hanche, des yeux et du cœur.

 

Il est utile en tout cas d‘avoir quelques notions sur les principales maladies auxquelles il est prédisposé, afin d’être potentiellement en mesure de les reconnaître et faciliter ainsi une prise en charge rapide :  

  • la dysplasie de la hanche, qui correspond à un dysfonctionnement de cette dernière. Que la cavité soit peu profonde, la tête fémorale trop grosse ou le ligament pas assez fort, le chien voit sa mobilité réduite : boiteries, difficultés à effectuer certains mouvements, douleurs, etc. S’il n’est pas pris en charge (en lui administrant des médicaments ou en l’opérant), les choses ne vont qu’en s’aggravant, et il finit par développer de l’arthrose, voire par devenir totalement paralysé d’une ou des deux pattes arrière. Cette maladie se caractérise par une prédisposition génétique, mais celle-ci est une condition ni nécessaire ni suffisante pour qu’un individu la développe effectivement ;

  •  la luxation congénitale de la patelle, qui entraîne une instabilité de la rotule. Cet os en forme d’amande aide en effet à l’extension du genou, si bien qu’un sujet atteint boite, sautille par à coup, perd l’appui de ses membres et a du mal à tenir une position assise normale. Un traitement par chirurgie peut s’avérer nécessaire, mais dans les cas les moins avancés le vétérinaire parvient simplement à remettre en place l’articulation en la manipulant ;

  •  la sténose sous-valvulaire aortique congénitale, une malformation qui correspond à une taille anormalement petite de la partie antérieure de l’aorte, cette artère qui transporte le sang oxygéné du cœur vers le reste du corps. Elle oblige ce dernier à travailler plus que la normale, et donc entraîne une insuffisance cardiaque : le chien se fatigue anormalement vite, tousse, fait des syncopes. En outre, il court un risque accru de crise cardiaque. Il n’est pas possible de régler le problème à la base, mais certains traitements permettent au moins de ralentir l’évolution de l’insuffisance cardiaque et le risque de mort subite ;

  •  le syndrome de dilatation-torsion de l’estomac (SDTE), une affection qui touche principalement les races de grande et moyenne taille. Elle correspond à un gonflement de l’estomac (avec du gaz, du liquide ou de la nourriture), au point que ce dernier se tord et exerce une pression sur les autres organes. Cela peut entraîner en particulier une perturbation de la circulation sanguine ou de la respiration. Il s’agit d’une urgence vétérinaire : s’il n’est pas pris en charge rapidement, le chien ne tarde pas à décéder ;

  •  l’hémangiosarcome, qui est le type de cancer le plus fréquent chez cette race, d’après une étude intitulée « Association of cancer-related mortality, age and gonadectomy in golden retriever dogs at a veterinary academic center (1989-2016) » et publiée en 2018 dans la revue scientifique PLoS ONE. Cette tumeur agressive se développe sur la paroi des vaisseaux sanguins et métastase rapidement dans divers sortes d’organes. Une intervention chirurgicale d’urgence est préconisée, mais le pronostic est mauvais ;

  •  la maladie de Von Willebrand, une maladie héréditaire du sang causée par l’absence ou le dysfonctionnement d’une protéine en charge de la coagulation. Un sujet affecté a tendance à perdre beaucoup de sang lorsqu’il se blesse. Il peut aussi saigner spontanément du nez et de la bouche, avoir des traces de sang dans ses urines ou ses selles, voire être victime d’une hémorragie d’un organe interne. Cette affection est incurable, mais différents traitements médicamenteux permettent au moins de contrôler ses symptômes ;

  •  la cataracte, qui correspond au blanchissement de la partie postérieure du cristallin et peut avoir une origine héréditaire. Elle apparait généralement entre 4 et 5 ans et entraîne une baisse progressive de l’acuité visuelle, jusqu’à la cécité complète si rien n’est fait. Un traitement chirurgical est néanmoins possible ;

  •  l'hypothyroïdie, un trouble auto-immun qui est parfois héréditaire et amène le système immunitaire de l’animal à s’attaquer à sa propre thyroïde, un organe en charge de la production de plusieurs hormones (T3 et T4). Il en résulte une diminution de la secrétion de ces dernières, qui peut se manifester de diverses manières : perte de poids et de muscles, perte de poils, pelage terne, peau squameuse, diminution du rythme cardiaque, moins bonne fertilité, baisse du niveau d’activité… Cette maladie ne peut être guérie, mais on peut la compenser grâce à des traitements par hormones thyroïdiennes de synthèse, qui doivent toutefois être administrés à vie ;

  •  les otites, du fait de la forme longue et tombante des oreilles. Le chien se gratte alors excessivement ces dernières, et elles sentent mauvais.

Enfin, le Golden Retriever est également prédisposé aux maladies de peau, dont l’apparition est favorisée par son double pelage. En effet, ce dernier constitue un habitat parfait pour des bactéries susceptibles de déclencher diverses maladies, avec à la clef toutes sortes de symptômes : démangeaisons, squames, rougeurs...

 

Parmi les affections les plus courantes, on trouve :
 

  • la dermatite de léchage, ou granulome de léchage, qui fait que le chien a une envie excessive de se lécher la partie intérieure des pattes – avec à force un risque d’infection bactérienne ;

  • l'adénite sébacée, maladie parfois héréditaire qui entraîne une inflammation des glandes sébacées, et de ce fait une perte de poils ainsi qu’un dessèchement de la peau. Elle ne peut être guérie, mais des traitements permettent au moins d’en limiter les symptômes ;

  •  la séborrhée primaire, une maladie inflammatoire chronique qui se caractérise par une production excessive de sébum : cela abîme la peau et le pelage, qui de plus sentent alors mauvais. Il n’est pas possible d’y remédier, mais des traitements permettent d’atténuer ses effets ;

  •  les kystes sébacés, des gonflements situés sous la peau et remplis de sébum jaunâtre qui entraînent un risque d’infection sous-cutanée ;

  •  les lipomes, des tumeurs bénignes du tissu adipeux.

Risques liés à la chasse chez le Golden Retriever

Le Golden Retriever est généralement toujours motivé pour partir à la chasse dans de grands espaces en compagnie de ses maîtres. Néanmoins, cette activité n’est pas sans risques.

 

Ainsi, il peut dans le feu de l’action être victime d’une coupure, blessure ou contusion – a fortiori lorsqu’il évolue en terrain accidenté. C’est d’autant plus vrai qu’il n’est pas du genre à s’arrêter face aux broussailles : il a plutôt tendance à y plonger avec insouciance.

 

Ceci trait de caractère implique d’ailleurs aussi que ses yeux sont particulièrement exposés au risque d’éraflure, d’irritation voire de perforation. Il est donc judicieux de les protéger avec un masque adapté pour la chasse, d’autant que cela peut également faciliter sa tâche.

 

Par ailleurs, il court aussi bien sûr le risque de se voir infliger une blessure par un animal auquel il s’attaque – en particulier s’il chasse des espèces imposantes comme le sanglier ou le cerf.

 

Des animaux qui ne sont pas ses proies sont eux aussi susceptibles de lui causer bien du tort. C’est le cas par exemple des serpents, qui peuvent représenter un réel danger pour lui. D’ailleurs, si la région en comporte beaucoup, il est utile de lui faire suivre des cours d’évitement afin qu’il apprenne à ne pas s’en approcher.

 

Il n’est pas non plus à l’abri d’un coup de fusil perdu, même si le respect par tous de certaines règles de vigilance doit normalement permettre de réduire fortement le risque de tels accidents de chasse.

 

Par ailleurs, en fonction de l’environnement, il peut être victime d’hypothermie (lors des plongeons dans l’eau) ou d’hyperthermie (s’il évolue trop longtemps en plein soleil sans avoir la possibilité de se rafraîchir).

 

Pour toutes ces raisons, il est important de toujours se munir d’une trousse de premiers secours lorsqu’on part chasser avec son chien, afin d’être en mesure de lui prodiguer des soins sur place au besoin.

 

Enfin, il ne faut pas négliger le risque que représentent pour le chien les parasites ainsi que celui de la transmission d’une maladie par un autre animal, que ce soit directement (à son contact) ou indirectement (par exemple s’il mange ses crottes ou boit de l’eau souillée). Une partie de ces dangers peuvent toutefois être réduits en veillant à ce qu’il soit parfaitement à jour de ses vaccins (par exemple contre la rage, la maladie de Lyme ou la leishmaniose) et de ses traitements antiparasitaires.

Risque d'obésité du Golden Retriever

Le Golden Retriever est particulièrement sujet à l’embonpoint. En effet, il est très gourmand et maître dans l’art de supplier et de convaincre pour obtenir un peu de nourriture supplémentaire. On prend vite l’habitude de se laisser attendrir par ses yeux doux, et ce qui était une exception devient petit à petit la règle. Or, ce n’est pas un cadeau à lui faire, tant le surpoids peut engendrer ou aggraver toutes sortes de problèmes de santé.

 

En outre, il constitue un véritable cercle vicieux, car un chien en surpoids devient moins actif : ceci ne fait qu’entretenir voire aggraver le phénomène.

 

Par conséquent, il faut non seulement veiller à ne pas lui donner plus que nécessaire, mais aussi prendre l’habitude de le peser une fois par mois. Cela permet en effet de déceler au plus tôt un éventuel dérapage. Si ce dernier se confirme voire s’amplifie sur plusieurs mesures d’affilée, il est indispensable de l’emmener chez un vétérinaire afin que ce dernier puisse déterminer l’origine exacte du problème. En effet, l’alimentation et le niveau d’exercice ne sont pas les seules causes possibles : la prise de poids peut aussi par exemple être un symptôme d’une maladie ou la conséquence d’un traitement.

 

Quoi qu’il en soit, il convient d’être particulièrement vigilant si le chien est stérilisé, car il est alors davantage susceptible de développer de l’embonpoint. Il est d’ailleurs recommandé alors de le peser deux fois par mois plutôt qu’une seule.

Causes de mortalité du Golden Retriever

Le cancer est de loin la première cause de mortalité chez le Golden Retriever, comme l’a montré notamment une étude menée en 2004 par le Kennel Club (KC) et la British Small Animal Veterinary Association : il était à l’origine de près de 40% des décès étudiés.

 

Le fait que la seconde cause de mortalité soit simplement la vieillesse (un peu moins de 20% des cas) confirme toutefois la bonne santé générale de cette race.

 

Enfin, les problèmes cardio-vasculaires complètent le podium, représentant 11% des décès.

Adopter un Golden Retriever en bonne santé

Comme pour n’importe quelle race, il est important de faire preuve de vigilance à l’achat d’un chiot Golden Retriever, et ne pas se précipiter sur le premier éleveur venu. Mieux vaut prendre le temps en effet de sélectionner un professionnel sérieux et responsable, afin d’adopter un petit en parfaite santé mentale et physique - et qui a de grandes chances de le rester.

 

En effet, un tel éleveur veille notamment à réduire le risque de transmission d’une tare héréditaire, et pour cela fait passer différents tests (génétiques, orthopédiques…) aux spécimens qu’il envisage d’utiliser comme reproducteurs : il écarte alors systématiquement ceux qui sont à risque. D'ailleurs, s’il ne les présente pas systématiquement de lui-même, il faut penser à lui demander les résultats des différents tests effectués sur le petit et/ou sur ses parents.

 

Un éleveur responsable évite aussi de trop éprouver ses femelles : celles-ci ne devraient pas être gestantes plus d’une fois par an. On peut potentiellement vérifier ce qu’il en est en examinant les dates des précédentes annonces de nouvelle portée ou annonces de chiots à vendre.

 

Il veille aussi à offrir des conditions d’existence idéales à ses protégés, tant sur le plan matériel que psychologique. Ainsi, il ne lésine pas sur les dépenses pour leur prodiguer des soins et un suivi vétérinaire de qualité, pas plus qu’il ne ménage ses efforts pour leur offrir de l’attention, de l’affection et une socialisation de qualité.  

 

Dans tous les cas, une visite de l’élevage est indispensable pour vérifier ce qu’il en est, c’est-à-dire s’assurer que les petits y sont pris en charge convenablement et dans un cadre propice à leur bon développement physique et psychologique : les lieux doivent être propres, suffisamment vastes, comporter des endroits où ils peuvent se défouler et socialiser… Il faut également vérifier si les parents sont bien présents (ou au moins la mère) et ne semblent pas présenter de problème particulier, à la fois en termes de santé et de comportement. Et bien sûr, la visite des lieux doit aussi permettre d’examiner l’animal proposé pour s’assurer que lui aussi semble en pleine forme et bien dans sa tête.

 

Dans tous les cas, l’éleveur doit être en mesure de fournir un certificat de bonne santé du chiot établi par un vétérinaire, ainsi que les informations relatives aux vaccins qui lui ont été administrés (consignées dans son carnet de santé ou de vaccination).

 

Les dépenses engagées et efforts déployés par un professionnel digne de ce nom se répercutent nécessairement dans le prix de vente, qui est plus élevé que celui par exemple d’un animal issu d’une usine à chiots... Néanmoins, au-delà même de l’aspect éthique, le supplément correspondant ne représente pas forcément grand-chose en comparaison de ce peuvent finir par coûter les soins vétérinaires et/ou le recours à un comportementaliste - sans même parler de la frustration d’avoir un animal qui a des problèmes de santé et/ou de comportement…

Fragilité du Golden Retriever en période de croissance

Comme pour n’importe quelle race, les premiers mois d’un chiot Golden Retriever sont ceux où il part sans peur à la découverte du monde. Cette témérité peut d’autant plus se retourner contre lui qu’il est alors en pleine croissance : ses os et ses articulations sont donc encore très fragiles. Il n’est ainsi pas à l’abri de blessures, avec potentiellement à la clef des séquelles susceptibles de l’affecter toute sa vie durant, et notamment de nuire à sa mobilité - d’autant plus qu’il est prédisposé à la dysplasie de la hanche et la luxation patellaire. Il faut donc veiller à le ménager, en évitant toute activité trop longue ou trop intense.

 

Il est également important de respecter ses temps de repos (un chiot dort entre 15 et 20 heures par jour), notamment en faisant en sorte qu’il ait toujours un endroit calme pour dormir, et en ne le réveillant pas pendant son sommeil. C’est une condition sine qua non pour lui permettre de grandir en bonne santé.

Maintenir un Golden Retriever en bonne santé

Le Golden Retriever jouit d’une bonne santé générale, et est normalement rarement malade. Néanmoins, la prévention reste de mise afin de maximiser les chances de le garder en bonne santé.

 

Cela passe notamment par le fait de l’emmener chez le vétérinaire une fois par an (et même davantage quand il vieillit) pour un bilan de santé. Ce dernier offre l’occasion de déceler au plus tôt un éventuel problème, et le cas échéant de le prendre en charge le plus précocement possible.

 

Cette visite de routine est également un moment privilégié pour effectuer les éventuels rappels de vaccins qui s’imposent.

 

Il faut aussi penser à bien renouveler ses traitements antiparasitaires tout au long de l’année, afin qu’il ne cesse jamais d’être protégé. C’est d’autant plus crucial qu’il passe beaucoup de temps au dehors et explore généralement avec enthousiasme tous les terrains qu’il a la chance de visiter : forêts, champs, points d’eau...

Assurer un Golden Retriever

Le Golden passe normalement beaucoup de temps en extérieur et est un aventurier sans peur, toujours prêt à se rouler au sol, bondir et plonger dans des endroits improbables. Ainsi, il a de fortes chances de revenir avec des éraflures ou des blessures plus ou moins graves – a fortiori s’il est utilisé pour la chasse.

 

En outre, même s’il est globalement relativement robuste et jouit plutôt d’une bonne santé, il peut être touché par toutes sortes de maladies, dont certaines nécessitant un traitement coûteux et/ou à vie.

 

C'est donc clairement une race pour laquelle la question d'assurer la santé de son chien mérite de se poser : cela permet non seulement une prise en charge des dépenses courantes, mais aussi et surtout de pouvoir faire face en cas de coup dur.

 

L’offre disponible est pléthorique, d’autant que chaque acteur du marché propose généralement plusieurs formules différentes avec différents niveaux de protection à la clef. Il ne faut donc pas hésiter à demander plusieurs devis afin de comparer les taux de prise en charge, les plafonds annuels, les exclusions, la nécessité d’avancer des frais / les délais de remboursement...

 

Le coût d’une assurance santé pour un chiot Golden Retriever de 6 mois est généralement situé entre 10 et 20 euros par mois pour les offres d’entrée de gamme. Les formules les plus complètes nécessitent pour leur part de débourser plutôt autour de 30 à 40 euros.

 

Pour un sujet adulte qui est dans la force de l’âge, une assurance santé basique coûte chaque mois environ 15 à 25 euros. Une offre plus protectrice nécessite pour sa part de débourser plutôt autour de 30 à 50 euros.