Taille & poids du Samoyède
Taille du mâle
De 51 à 56 cm
Taille de la femelle
De 46 à 51 cm
Poids du mâle
De 20 à 30 kg
Poids de la femelle
De 16 à 20 kg

Le dimorphisme sexuel est très prononcé chez le Samoyède : les femelles sont bien moins massives que les mâles. Elles se différencient d'ailleurs aussi par leur poil de couverture sensiblement plus court et plus doux, ainsi que par leur dos plus long.
Les deux sexes terminent en revanche leur croissance en même temps, un peu avant 18 mois. Cela dit, ils ont quasiment atteint leur taille et leur poids adulte dès l'âge de 12 mois.
Morphologie du Samoyède

Faisant partie des races les plus anciennes, le Samoyède est de type spitz et se rapproche sans doute de ce à quoi ressemblaient les premiers chiens.
Très compact et musclé, il est de taille moyenne et possède un corps plus long que haut. Le dos a une longueur moyenne, mais elle est plus étendu chez la femelle que chez le mâle. Dans tous les cas, il est bien musclé et droit. Le poitrail est proéminent, large et bien descendu, devant atteindre le niveau des coudes. Quant à la croupe, elle est musclée et légèrement inclinée.
Pattes du Samoyède
Les pattes du Samoyède sont solides et bien musclées. Elles se terminent par des pieds de forme ovale, assez plats. Ces derniers comportent des doigts cambrés, qui ne doivent pas être trop serrés et sont couverts de poils plus courts que ceux présents sur le reste du corps.
Queue du Samoyède
La queue du Samoyède est attachée haut, de longueur moyenne, et vient s’enrouler par-dessus le dos.
Tête du Samoyède

La tête du Samoyède est anguleuse et large, avec un stop bien marqué. Vu de profil, son crâne est légèrement convexe.
Les oreilles sont de forme triangulaire, plutôt petites et arrondies à leur extrémité. Elles doivent être bien dressées sur le haut de la tête, espacées et mobiles.
Le nez est effilé et se termine par une truffe qui est le plus souvent de couleur noire, mais peut également être brune ou foie. Elle domine des lèvres noires et épaisses. Par ailleurs, les coins de sa bouche sont retroussés vers le haut : cela l’empêche de baver, mais est surtout à l’origine du fameux « sourire du Samoyède ». Cette particularité lui donne une expression réellement attachante.
Yeux du Samoyède
Les yeux du Samoyède sont en forme d’amande et bien enfoncés dans les orbites. Ils sont assez écartés l’un de l’autre, quelque peu obliques, et doivent être de couleur brun foncé. Ils lui donnent un regard vif, traduisant son caractère amical et toujours joyeux.
Certains sujets naissent avec des yeux bleus ou jaunes, mais ils ne sont pas acceptés par le standard de la race.
Pelage du Samoyède

Le pelage du Samoyède est constitué d’une épaisse double couche de poils et s’avère très résistant à l’eau et aux intempéries.
Le sous-poil est doux, épais, laineux et court. Quant au poil de couverture, il est composé de poils plus durs et longs. C’est particulièrement vrai chez le mâle, car celui de la femelle est plus court et doux que celui de ce dernier. Elle a également une crinière bien moins fournie.
En tout cas, quel que soit le sexe de l’individu, le poil est si dense en hiver qu’il est presque impossible de voir la peau.
Couleurs de robe du Samoyède
Quel que soit son sexe, la robe du Samoyède peut être blanc pur, crème ou blanc et biscuit (un fond blanc présentant des marques biscuit). Dans tous les cas, on ne doit pas avoir l’impression que le chien est beige.
Standard du Samoyède
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Samoyède doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
Proximité avec ses maîtres du Samoyède

Le Samoyède semble toujours sourire, et ce n’est pas qu’une impression, car c’est effectivement un chien très amical. Il aime en outre participer à la vie de sa famille (a fortiori si elle est active), c’est-à-dire être inclus dans toutes ses activités, et se voir confier des tâches. Dès lors que ses besoins physiques sont respectés, c’est un compagnon calme, très doux et facile à vivre.
Il a souvent sa personne de prédilection au sein du foyer, qui souvent n’est autre que celle qui lui donne à manger. Il choisit généralement de rester davantage à ses côtés, et est celle à qui il est le plus enclin à obéir. Néanmoins, cela n’empêche pas qu’il soit affectueux avec tout le monde.
Il aime aussi discuter avec ses maîtres, et se montre très attentif au ton de voix qu’emploient ces derniers : cette subtilité dont il fait preuve lui permet par exemple de savoir distinguer les différents états d’esprits dans lesquels ils peuvent être, et donc d’adapter son comportement en conséquence.
Capacité du Samoyède à supporter la solitude
Au-delà du fait que son besoin d'activité conséquent implique que ses maîtres doivent de toute façon passer beaucoup de temps avec lui, le Samoyède a besoin d’attention et n’aime pas se retrouver trop souvent seul.
Il a tôt fait de souffrir d’anxiété de séparation lorsque cela se produit, et de développer alors différents problèmes de comportement : creuser des trous dans le jardin, détruire tous types d’objets (y compris par exemple les chaussures de ses maîtres) en les mâchant frénétiquement, aboyer sans discontinuer, etc.
Ainsi, une famille dont tous les membres passent le plus clair de leur journée à l’extérieur de la maison doit plutôt se tourner vers une autre race, à moins qu’il ait un autre compagnon canin avec qui s’amuser et s’occuper.
Entente du Samoyède avec les enfants

Le Samoyède s’entend particulièrement bien avec les plus jeunes, ce qui en fait une race de chien recommandée avec un enfant : il fera pour lui un formidable camarade de jeu, et inversement.
Mieux vaut toutefois que le petit ait déjà un certain âge : cela permet non seulement qu'il soit en mesure de traiter son animal avec respect (ce qu'il est important de lui apprendre dès son âge le permet), mais aussi et surtout de limiter le risque qu’il soit bousculé voire renversé. En effet, le Samoyède est très énergique, et de ce fait peut par exemple faire tomber par mégarde son petit partenaire. En outre, comme il passa des millénaires à guider les troupeaux de rennes dans sa Sibérie natale, il est aussi possible qu’il cherche à faire de même avec les enfants, notamment en leur mordillant les talons.
En tout état de cause, pour éviter tout problème, il ne saurait être laissé seul avec un tout-petit, en dehors de toute surveillance par un adulte. Cela vaut d’ailleurs pour n’importe quel chien, quelle que soit sa race.
Entente du Samoyède avec les inconnus
Le Samoyède se montre généralement peu méfiant ou timide envers les inconnus, et encore moins agressif : sociable et amical, il est plutôt du genre à leur donner très rapidement sa confiance, y compris potentiellement à tort.
Instinct protecteur du Samoyède
La nature alerte et attentive à tout du Samoyède fait qu'il ne manque pas d’aboyer dès qu’une personne inconnue s’approche. Néanmoins, c'est presque plus pour l'accueillir que pour la dissuader d'avancer davantage et protéger les siens ou leurs biens, car il est dépourvu d'instinct protecteur. Autant dire qu'il ne faut pas du tout compter sur lui comme gardien...
Obéissance du Samoyède
Malgré son constant besoin d’attention et sa proximité avec ses maîtres, le Samoyède reste un penseur intuitif et indépendant. Il est donc loin d'être un modèle d'obéissance et son éducation peut donner du fil à retordre, notamment pour parvenir à lui faire comprendre qui décide.
Besoin d'exercice du Samoyède

Le Samoyède est très actif, et a horreur de ne rien faire : il lui faut des sorties longues et nombreuses. Cela vaut d’ailleurs quel que soit son âge, car ce petit boute-en-train reste très éveillé tout au long de sa vie.
Pour être bien dans ses pattes et dans sa tête, il a besoin de se dépenser au moins deux heures par jour. Cela dit, il n'est pas très difficile : quelle que soit l’activité qui lui est proposée, il l’effectue généralement toujours avec grand plaisir, dès lors qu’elle lui fait faire de l’exercice. Si elle met également en jeu ses facultés intellectuelles, c’est même encore mieux. En effet, très intelligent et alerte, il a aussi besoin d’être stimulé à ce niveau.
Ce besoin d'exercice conséquent est un aspect absolument crucial que quiconque envisage d'adopter un Samoyède doit absolument avoir en tête. En effet, s'il n’est pas en mesure de suffisamment se dépenser physiquement ou mentalement, il a de grandes chances de développer des troubles du comportement : stress, hyperactivité, destructions, aboiements intempestifs…
Activités recommandées pour un Samoyède
Ce n’est pas le choix qui manque pour satisfaire l'important besoin d'exercice du Samoyède, tant il se montre polyvalent.
Ainsi, au-delà des classiques promenades quotidiennes, il peut aussi très bien par exemple suivre son maître lorsque ce dernier part en randonnée, faire du jogging ou encore se balader à vélo.
Il se prête aussi parfaitement aux sports canins mobilisant ses qualités physique et son intelligence, comme par exemple l’agility, le flyball ou encore le cani-cross et le cani-VTT.
Par ailleurs, les régions froides sont un terrain parfait pour pratiquer avec lui un sport de traîne sur neige : luge, ski-joëring, traîneau…
D'ailleurs, habitué pendant des millénaires à être utilisé comme chien de travail, il apprécie particulièrement qu’on lui confie des tâches, et les prend réellement à cœur. À l'inverse, il déteste ne rien avoir à faire.
Il faut veiller en tout cas à ce qu'au moins une partie des activités stimulent également son intelligence, car il a également besoin de se dépenser intellectuellement. Il est d'ailleurs tout à fait pertinent de lui donner des puzzles pour chien et autres problèmes à résoudre.
Risque de fugue du Samoyède
Le Samoyède est doté d'un instinct de prédation très prononcé, et même une socialisation de qualité ne peut pas vraiment lutter contre. Par conséquent, il risque à tout moment de se lancer à la poursuite d'un petit animal qui aurait le malheur de passer par là, avec la ferme intention de lui faire un sort.
Il présente donc un risque de fugue élevé, ce qui explique que la laisse est généralement recommandée lors des sorties, et qu'une clôture de qualité est indispensable s'il vit dans une maison avec jardin. Si on décide de le laisser évoluer sans entraves lors de certaines activités hors du domicile, il est fortement recommandé d'investir dans un collier GPS : cela permet de savoir à tout moment où il se trouve, si jamais il prend la poudre d'escampette.
Risque de dégâts d'un Samoyède
Mâcher tout objet qui lui passe sous la gueule est un comportement fréquent et assez inévitable chez le chiot Samoyède. Il faut donc s'attendre à perdre certaines choses, et veiller à toujours laisser un maximum d’objets hors de sa portée – en particulier ceux auxquels on tient particulièrement ou qui pourraient le blesser.
Niveau sonore du Samoyède
Le Samoyède est assez bruyant et bavard, ne manquant pas de discuter avec ses maîtres ou d’exprimer ses envies et ses émotions par la voix : aboiements, hurlements, etc.
Il a également toutes les chances de se faire entendre s’il est trop souvent laissé seul, ce qui peut d’ailleurs être source de quelques tensions avec les voisins…
Entente du Samoyède avec les autres chiens

Au-delà des humains, la sociabilité du Samoyède s’étend également à ses congénères : il s’accorde en général très bien avec eux, qu’il s’agisse d’une simple rencontre fortuite lors d’une promenade ou d’une vie au quotidien sous le même toit.
D'ailleurs, il est loin d’être solitaire et apprécie beaucoup la compagnie d’autres chiens, si tant est bien sûr que ces derniers se comportent convenablement avec lui. Dans le cas contraire, il peut avoir beaucoup de répondant et n’est pas du genre à se laisser faire.
Entente du Samoyède avec les chats
Le Samoyède peut partager son foyer avec un chat, mais seulement dans la mesure où il le fréquente dès son plus jeune âge. Vouloir lui imposer soudainement la présence d'un petit félin dans son foyer alors qu'il est déjà adulte aurait en revanche des chances de mal tourner.
Quant à ceux qu’il ne connaît pas et serait amené à croiser lors de ses pérégrinations, son grand instinct de chasseur a toutes les chances de le lancer à leur poursuite.
Entente du Samoyède les autres espèces
L'instinct de prédation du Samoyède s'exprime notamment à l'encontre des animaux plus petits et assimilables à des proies, comme les rongeurs ou les oiseaux. Mieux vaut donc renoncer à envisager une cohabitation, car elle aurait toutes les chances de se terminer de manière abrupte et prématurée.
Par ailleurs, cela implique également qu’il est préférable de le tenir en laisse lors des sorties, en particulier dans les endroits où il est fortement susceptible d'en croiser.
Facilité à éduquer un Samoyède
Le Samoyède est un chien indépendant et très intelligent. La combinaison de ces deux caractéristiques fait que son éducation est loin d’être des plus faciles, car il peut être très têtu et s’ennuie facilement. Mis entre les mains d’un maître peu expérimenté ou qui ne sait pas s’affirmer, il a de grandes chances de prendre la place de dominant, ce qui le cas échéant pose évidemment de nombreux problèmes et ne peut qu'être nuisible à une cohabitation harmonieuse.
Tout en gardant une certaine douceur, il est donc impératif d’être ferme dès son plus jeune âge, lorsqu’il est le plus malléable et enclin à apprendre, pour ne pas finir par un jour se laisser déborder. L'aide d'un éducateur canin professionnel peut s'avérer fort utile pour poser les bonnes bases, mais en tout état de cause ce chien n'est pas recommandé pour une première adoption ou une personne ne sachant pas trop s'affirmer.
Toutefois, dès lors que son propriétaire sait effectivement se comporter en véritable chef de meute, les problèmes sont généralement évités, et il devient possible d’exploiter le formidable potentiel de ce chien.
Méthode d'éducation d'un Samoyède
Deux choses sont indispensables pour réussir l'éducation d'un Samoyède : lui faire comprendre qui décide, et savoir susciter son intérêt. À défaut, son intelligence fait qu'il prend rapidement le dessus, ou se lasse facilement.
Des séances courtes, amusantes, sans trop de répétitions et basées sur des méthodes de renforcement positif (c'est-à-dire sur le fait d'ignorer les mauvais comportements, et au contraire de valoriser les bons : encouragements, caresses, friandises...), en mêlant patience et fermeté, sont donc le meilleur moyen de parvenir à ses fins.
Une fois qu'on a établi son autorité et qu'on sait obtenir son attention, l'intelligence de ce chien ainsi que sa proximité avec son maître font qu'il apprend très rapidement.
Âge pour éduquer un Samoyède
L'éducation d'un chiot Samoyède gagne à être entamée dès l'âge de 2 à 3 mois, c'est-à-dire potentiellement dès son arrivée dans le foyer. En effet, il est alors beaucoup plus malléable que par la suite, ce qui évidemment facilite les choses - tout comme d'ailleurs son gabarit encore très modeste.
Certes, il est alors encore trop jeune pour certains enseignements un peu complexes comme la marche au pied, mais déjà parfaitement apte en revanche à commencer par exemple à apprendre à reconnaître son nom, exécuter quelques ordres de base ou encore devenir propre.
Cela dit, nul besoin de paniquer si cela n'a pas été le cas : il n'est jamais trop tard pour se lancer dans l'éducation ou la rééducation d'un chien, car le meilleur ami de l'Homme est capable d'apprendre à tout âge - pour peu qu'on sache comment s'y prendre et qu'on fasse montre de suffisamment de patience.
Socialisation du Samoyède
Comme tout chien, le Samoyède a besoin de bénéficier dès son plus jeune âge d’une socialisation approfondie, à travers des sorties régulières dans des endroits inconnus, la confrontation à bon nombre de stimuli différents et des rencontres avec tous types de personnes et d’autres animaux. C’est le meilleur moyen d’en faire un compagnon équilibré et de limiter le risque qu’il développe des comportements indésirés, par exemple une timidité excessive face à tout ce qui est nouveau ou inconnu.
La période la plus cruciale se situe quand il a 2 à 3 mois : c'est ce qui explique que certains éleveurs préfèrent ne pas céder leurs chiots au cours de cette période, afin de veiller à leur offrir une socialisation de qualité. Quoi qu'il en soit, le travail doit ensuite être poursuivi par ses nouveaux maîtres dans les mois qui suivent.
Cela dit, même bien socialisé, il risque à tout moment de se lancer à la poursuite des petits animaux qui croisent son chemin : l'instinct de prédation reste le plus fort.
Apprendre les règles à un Samoyède
Il est très difficile de remettre dans le droit chemin un chien têtu comme le Samoyède si on a laissé s'installer de mauvaises habitudes, et le risque est réel de finir par un jour se laisser déborder quand on n'a pas posé d'emblée les bonnes bases.
L'apprentissage des règles est donc un aspect crucial de son éducation, et doit être entamé dès son arrivée dans le foyer : il est d'autant plus malléable et enclin à apprendre qu'il est jeune. Il faut donc être au clair sur ce qu'on lui autorise et ce qu'on lui interdit : les règles doivent être définies d’emblée et cohérentes dans le temps (si une chose est interdite, elle l’est à tous moments) ainsi que d’un membre à l’autre du foyer.
Ce dernier point vaut aussi pour les enfants, qui souvent ont tendance à être indulgents et à tolérer des choses qu'il ne faudrait pas laisser passer. Pour qu'eux aussi gardent bien les règles en tête et les fasse respecter, il n'est pas inutile de faire montre de pédagogie à leur écart : il faut leur expliquer que celles-ci ne sont pas faites pour nuire au chien mais au contraire pour lui permettre d'être parfaitement intégré dans le foyer, à la place qui est la sienne.
Du reste, elles sont bénéfiques non seulement à la relation qu'il entretient avec ses maîtres, mais aussi à son bien-être mental : pour être équilibré, un chien a besoin d'un cadre clair et de savoir ce qu'on attend de lui.
Choses à apprendre en priorité à un Samoyède
Parmi les choses prioritaires à apprendre à un Samoyède figure la marche en laisse. En effet, ses instincts de chasseur peuvent le rendre impossible à raisonner lorsqu’il aperçoit un animal sauvage ou assimilable à une proie. Ce comportement est profondément ancré en lui et ne peut pas disparaître, même s’il est possible d’essayer d’en limiter les conséquences en mettant l’accent sur l’apprentissage du rappel. Néanmoins, dans la mesure où il est impossible de lui faire totalement confiance à ce niveau, sa sécurité et celle des personnes et animaux alentours dictent généralement de le tenir en laisse lors des sorties, ce qu’il doit donc apprendre dès son plus jeune âge. En effet, il est alors beaucoup plus souple et facile à manipuler que par la suite.
Une autre tendance contre laquelle il est difficile d’aller est sa propension à aboyer. Il faut tâcher de limiter ce comportement dans le cadre de son éducation, avec l’objectif qu’il cesse de le faire dans certaines circonstances qui ne le justifient pas. De manière moins ambitieuse, il est au moins nécessaire de lui apprendre à cesser net dès qu’on le lui demande.
Il est également important de lui faire comprendre que les membres de sa famille – à commencer par les plus jeunes – ne sont pas du bétail qu’il a la charge de regrouper ou conduire. En effet, les millénaires qu’il a passé à notamment guider des rennes expliquent qu’il a une certaine propension à vouloir contrôler et guider les enfants, notamment en les regroupant ou en leur mordillant les talons. Cet instinct est lui aussi très ancré et difficile à éliminer, mais il est important faire de cesser de manière ferme ces comportements chaque fois qu’ils apparaissent, pour qu’il finisse par comprendre qu’ils sont malvenus.
Il n’y a pas que pour mordiller que le jeune Samoyède utilise ses dents : il aime aussi beaucoup mâcher tout ce qu’il trouve. Étant donné qu’il peut ainsi être à l’origine de nombreux dégâts matériels voire se mettre en danger lui-même (risque de s’électrocuter, se couper, s’intoxiquer…), il est utile de canaliser ce comportement, c’est-à-dire de lui apprendre à l’exercer sur certains jouets en particulier, spécialement conçus à cette fin. En tout état de cause, chez les sujets équilibrés ne manquant ni d’attention, ni d’exercice, ce comportement passe à l’âge adulte.
Un Samoyède peut-il vivre en appartement ?

Le Samoyède est un habitué des grands espaces, et un appartement n'est pas vraiment un cadre de vie habituel pour lui. En outre, quand on prend en compte le fait qu'il a besoin d'au moins d'activité par jour et qu'il vaut mieux être capable de lui proposer des activités diversifiées, on comprend bien que la ville est loin d'être l'endroit le plus idéal pour qu'il soit heureux.
Il peut néanmoins s'en accommoder, dès lors que ses maîtres sont effectivement en mesure de lui permettre de suffisamment se dépenser au quotidien. Ils ont alors aussi intérêt à bien travailler la question des aboiements dès son plus jeune âge, car son niveau sonore élevé pourrait être source de tensions avec les voisins.
Un Samoyède peut-il vivre dans le jardin ?
Une maison avec un vaste jardin où il peut se défouler lorsqu’il en a besoin constitue un cadre de vie idéal pour un Samoyède. Pour autant, son besoin d’attention et d’interactions fait qu'il doit évoluer auprès de ses maîtres, c'est-à-dire passer une bonne partie de son existence à leurs côtés, dans la maison. Autrement dit, quand bien même il est parfaitement résistant au froid et aux intempéries, il n’est pas fait pour vivre dans une niche à l’extérieur, et a toutes les chances d'être malheureux s’il n’a pas accès à l'intérieur du foyer.
Par ailleurs, compte tenu du fait qu’il craint la chaleur, l’idéal est que le jardin comporte des zones d’ombre, pour qu’il puisse s’y abriter en été.
En outre, celui-ci doit être solidement clôturé, car l’attirance que le Samoyède éprouve pour le grand air ainsi que son instinct de chasseur en font un chien qui fugue beaucoup. Et une fois qu’il est lancé sur la piste d’animaux, cela peut l’emmener très loin de son domicile... Ce n’est d’ailleurs pas une clôture souterraine qui pourrait l’arrêter, car le désagrément causé par la décharge électrique ressentie aurait des chances de ne pas peser pas bien lourd face à sa volonté. En outre, au vu de sa propension à creuser des trous, il convient de s’assurer que la clôture est plantée suffisamment bas, en plus de vérifier régulièrement son état.
Peut-on adopter un Samoyède comme premier chien ?
L'intelligence et le caractère têtu du Samoyède peuvent donner du fil à retordre à un maître inexpérimenté, a fortiori si celui-ci est un peu timoré et pas du genre à s'affirmer. Par conséquent, un primo-adoptant a intérêt à opter plutôt pour une autre race plus facile à prendre en main.
Le Samoyède est-il adapté pour une personne peu disponible ?
Tant son niveau d’activité élevé que son important besoin de contacts avec les siens font que le Samoyède ne convient pas à des personnes peu présentes ou peu disponibles, qui ne seraient pas à même de lui accorder suffisamment de temps tous les jours.
Ils en payeraient d'ailleurs eux aussi les conséquences, puisqu'il aurait alors toutes les chances de développer différents problèmes de comportement potentiellement préjudiciables : destructions, aboiements incessants, etc.
Le Samoyède est-il adapté pour une personne sportive ?
Le Samoyède adore les grands espaces, se dépenser et passer du temps avec son maître. Tout cela en fait un compagnon de choix pour une personne sportive : il se réjouit par exemple un plaisir de partager avec ce dernier randonnées au long cours, balades à vélo et sorties jogging.
Il convient toutefois de garder en tête qu'il n'est pas du genre à se plaindre lorsqu’il souffre d’un quelconque problème de santé : avant ou après un effort important, il n'est pas inutile de prendre un peu de temps pour inspecter son corps et s'assurer notamment de l'absence de blessure.
Le Samoyède est-il adapté pour une personne âgée ?

Ayant besoin d'au moins deux heures d'exercice physique par jour pour être bien dans ses pattes et dans sa tête, le Samoyède n'est absolument pas adapté à une personne âgée.
Le Samoyède est-il adapté pour une personne allergique ?
Le Samoyède possède un pelage particulièrement dense et perd une importante quantité de poils tout au long de l'année.
Or, ces derniers comportent forcément de nombreuses squames, ces petites lamelles de peau morte porteuses des substances à l'origine des allergies causées par les chiens, et que l'on retrouve aussi dans la salive et l'urine.
Le Samoyède produit moins de protéines allergènes que d'autres races, mais cela est en bonne partie compensé par le fait qu'il les répand allègrement via ses pertes de poils. Au global, il n'est donc pas recommandé pour une personne allergique.
Le Samoyède est-il adapté pour un petit budget ?
Son gabarit implique que le Samoyède n'est pas particulièrement économique en termes de budget alimentation, comparativement à des races plus petites.
En revanche, le fait qu'il n'a pas forcément besoin d'être emmené chez le toiletteur et sa bonne santé générale jouent plutôt en sa faveur.
Cela dit, cette dernière n'empêche pas qu'il puisse contracter des maladies ou subir un grave accident, avec dans un cas comme dans l'autre d'importantes dépenses à la clef. Il est possible de réduire l'incertitude en prenant soin de souscrire une assurance santé qui permet d'être couvert en cas de coup dur, et d'éviter de se retrouver dans une situation financière compliquée - voire intenable.
Résistance du Samoyède au froid et à la chaleur

Les origines du Samoyède le rendent particulièrement résistant au froid et aux intempéries, lui qui provient de régions où le thermomètre peut afficher jusqu’à -50°C. Il n’est d’ailleurs jamais plus à ses aises que quand il fait froid, a fortiori s’il neige.
En revanche, du fait de son pelage très fourni, il souffre en cas de fortes chaleurs. Il convient alors de veiller à ce qu’il ait toujours un endroit abrité (voire climatisé) où s’abriter, et de lui éviter tout effort trop important aux heures les plus chaudes. En tout état de cause, il n’est pas fait pour vivre sous toutes les latitudes : par exemple, un climat méditerranéen n’est pas adapté pour lui.

Le Samoyède est issu de millénaires de sélections par le peuple éponyme, qui l’utilisait comme chien de travail dans un environnement des plus hostiles. C’est ce qui explique qu’il présente une excellente santé générale et ne tombe que rarement malade.
Toutefois, sa grande robustesse n'empêche pas qu'il est prédisposé à diverses maladies, comme d'ailleurs n'importe quelle race. Dans son cas, il s'agit de :
- la dysplasie de la hanche, un problème d’articulation qui peut être caractérisé par une prédisposition héréditaire et qui touche surtout les grandes races de chien. Le fémur ne s’insère alors pas parfaitement dans la cavité pelvienne de l’articulation de la hanche, ce qui peut entraîner des douleurs, des boiteries, ainsi que de l’arthrose au bout d'un certain temps ;
- la luxation de la rotule, un trouble articulaire potentiellement héréditaire qui correspond à une mauvaise position de cet os au sein du genou. Cela engendre une boiterie plus ou moins forte, ainsi que des douleurs. Une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire ;
- la dilatation-torsion de l’estomac, qui concerne particulièrement les chiens de grande taille ayant une poitrine profonde. L'estomac se tord, ce qui fait que de l’air ou des gaz s’y accumulent sans pouvoir en être évacués. En outre, les veines environnantes se retrouvent comprimées, ce qui perturbe fortement le flux sanguin et provoque un décès brutal du chien s’il n’est pas pris en charge rapidement ;
- la sténose aortique, une malformation congénitale du cœur qui correspond plus précisément à un rétrécissement de la base de l’aorte et entraîne une insuffisance cardiaque. Les premiers symptômes s’observent généralement entre 6 et 12 mois, même si certains chiens restent asymptomatiques pendant de longues années : fatigue à l’effort, toux, syncopes, voire crise cardiaque. Il n’existe pas de traitement, mais il est possible au moins de ralentir l'évolution de l'insuffisance cardiaque ;
- la communication inter-atriale, une malformation cardiaque congénitale qui se traduit par une mauvaise communication des oreillettes. Si les individus les moins touchés peuvent ne présenter aucun symptôme au cours de leur vie, d’autres manifestent une intolérance à l’effort, des syncopes, de la dyspnée ou encore de la toux. Toutefois, dès lors que cette malformation est isolée, c’est-à-dire qu’elle ne va pas de pair avec une autre malformation cardiaque, elle ne représente pas un risque majeur pour la santé du chien ;
- la sténose pulmonaire, une malformation congénitale du poumon qui consiste en un rétrécissement du tronc pulmonaire. Les symptômes apparaissent généralement entre 10 et 12 mois : il s’agit d’une fatigue à l’effort, voire de syncopes. Des médicaments contre les insuffisances cardiaques permettent d’améliorer la qualité de vie de l'animal, et la chirurgie est parfois employée pour agrandir le tronc pulmonaire et régler le problème à la base ;
- le diabète, qui correspond à un taux trop élevé de glucose (c'est-à-dire de sucre) dans le sang. Les symptômes principaux sont une soif et des urines importantes, un appétit augmenté et parfois une perte de poids. Il n’est pas possible de soigner cette maladie, mais elle peut être contrôlée par des injections journalières et une bonne hygiène de vie. Les individus touchés peuvent alors mener une vie quasi normale ;
- l’hémophilie, une déficience de coagulation du sang qui est à l’origine de saignements excessifs. Ces derniers peuvent apparaître par exemple lors de la pousse des dents, dans les urines, lors d’une vaccination, ou encore bien sûr lorsque le chien se blesse. Il n’existe pas de traitement contre cette maladie d’origine héréditaire, qui peut entraîner la mort de l’animal suite par exemple à des saignements internes passés inaperçus ;
- la maladie de Von Willebrand, un trouble de la coagulation sanguine héréditaire qui provoque des saignement spontanés au niveau des muqueuses : truffe, gencives… Du sang peut aussi être présent dans les selles ou les urines, et en cas de blessure, la perte de sang est plus conséquente. Cette affection est incurable, mais il existe néanmoins des traitements permettant d’en limiter les symptômes ;
- l’anémie hémolytique, lorsque le système immunitaire ne reconnaît plus les globules rouges et les détruit. Les symptômes sont une intolérance à l’exercice, une respiration rapide, des vomissements, des diarrhées, un fort abattement… Des traitements existent, qui doivent parfois être prescrits à vie ;
- la glomérulopathie héréditaire du Samoyède, une forme de néphrite (inflammation du rein) spécifique à cette race. Elle touche davantage les femelles et se déclare en général dès les premiers mois de vie. Elle entraîne une insuffisance rénale qui se manifeste par divers symptômes comme un fort amaigrissement, des émissions importantes d’urine, une déshydratation, des vomissements, des ulcères, des retards de croissance, des carences en protéines, un taux de cholestérol élevé, etc. Une perte de l’audition finit également par survenir. Cette maladie est incurable, et le chiot décède autour de l'âge de 15 mois. Il existe néanmoins des traitements pour ralentir sa progression ;
- l’hypothyroïde, une perturbation endocrinienne qui correspond à un défaut de régulation des hormones thyroïdiennes. Elle peut avoir tous types de symptômes : prise de poids, rythme cardiaque plus lent, peau sèche, perte de poils, sensibilité accrue au froid, etc. Sans pour autant régler le problème à la source, certains traitements permettent de faire disparaître les symptômes, mais ils doivent être donnés à vie ;
- l’alopécie X, reconnaissable par une absence de poils sur certaines zones du corps (notamment le cou) et un noircissement de la peau. Cette maladie est encore peu connue, mais des traitements parviennent à être efficaces sur certains sujets ;
- l’hypersensibilité aux sulfamides, une substance antibactérienne présente dans certains médicaments. Elle peut notamment provoquer des troubles rénaux, de l’anémie, des allergies ou encore des inflammations au niveau des yeux.
Le Samoyède est également particulièrement sujet à certaines maladies oculaires :
- l’atrophie progressive de la rétine de type APR-PRCD (dégénérescence des bâtonnets et des cônes), une maladie héréditaire incurable qui provoque la dégénérescence de certaines cellules de la rétine. Touchant systématiquement les deux yeux, elle provoque au départ des difficultés à voir de nuit, mais le chien finit par devenir totalement aveugle au fur et à mesure qu’elle progresse ;
- le glaucome, une affection bien souvent héréditaire pouvant entraîner une perte brutale de la vision, en plus d’être très douloureuse. Elle résulte d’une augmentation anormale de la pression dans l’œil du chien et doit être traitée rapidement via une intervention chirurgicale, sans quoi ses conséquences sont irréversibles ;
- l’entropion, qui est parfois héréditaire et s’observe lorsqu'une paupière roule vers l’intérieur de l’œil, ce qui provoque de fortes irritations du globe oculaire. Une intervention chirurgicale est alors nécessaire.
Il faut savoir toutefois qu'un problème de santé peut longtemps passer inaperçu avec le Samoyède, car il est particulièrement résistant à la douleur et peu enclin à se manifester en cas de problème de santé. Ce comportement est sans aucun doute dû à son passé : au sein d’une meute de chiens, les sujets les plus faibles peuvent rapidement être pris pour cible par leurs congénères.
Risque d'obésité du Samoyède
Son niveau d’activité élevé fait que le Samoyède n’est que peu sujet aux problèmes d’obésité. Néanmoins, aucun individu n’est à l’abri - a fortiori s’il a été stérilisé. Il convient donc de rester attentif à l’évolution de son poids, en prenant le temps de le peser une fois par mois.
En cas de dérapage qui se confirme voire s’amplifie lors des mesures suivantes, il est nécessaire de faire appel à un vétérinaire pour identifier de manière fiable la source du problème et trouver une solution. En effet, il se peut que l’alimentation ou le niveau d’activité ne soient pas en cause, mais qu’une maladie ou une réaction à un traitement soient à l’origine de cette prise de poids.
Causes de mortalité du Samoyède
La longue liste de maladies à laquelle le Samoyède est particulièrement enclin peut faire peur, mais il convient de garder en tête que leur prévalence est le plus souvent très faible. De fait, l’immense majorité des représentants de la race sont épargnés par les problèmes de santé.
D’ailleurs, une étude menée conjointement par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association en 2004 le confirme, puisqu'elle a établi que la mort par vieillesse est la deuxième cause de décès chez cette race, représentant plus de 20% des cas étudiés. Comme chez de nombreuses autres, le cancer sous toutes ses formes arrive en tête, avec un cas sur quatre. Les maladies cardiaques, qui sont pourtant souvent mentionnées lorsque l’on parle de ce chien, ne sont en cause que dans 5% des cas.
Adopter un Samoyède en bonne santé
Une bonne partie des affections à laquelle le Samoyède est exposé sont d’origine héréditaire, ou susceptibles de l’être. Par conséquent, il est très important de choisir un éleveur sérieux et responsable, qui prend soin en particulier de bien sélectionner et tester ses reproducteurs pour éviter toute transmission de telles maladies.
Celui-ci doit donc être en mesure de présenter les résultats desdits tests, ainsi que ceux éventuellement effectués sur le petit ; l’ensemble permet de prouver que ce dernier est à l'abri des maladies ainsi testées. Il doit aussi bien sûr fournir un certificat de bonne santé établi par un vétérinaire ainsi que le carnet de santé ou de vaccination du chiot, qui permet de confirmer qu’il a bien reçu tous les vaccins nécessaires.
Plus largement, un éleveur digne de ce nom ne lésine pas sur les efforts et les dépenses pour proposer des chiots en parfaite santé, et qui ont toutes les chances de le rester.
Fragilité du Samoyède en période de croissance
Il faut savoir que le Samoyède grandit rapidement, en particulier entre 4 et 7 mois, et est donc alors très fragile. Il faut donc lui épargner tout exercice physique trop long ou trop intense, sans quoi ses os et articulations pourraient souffrir, avec potentiellement des séquelles à vie : blessures, malformations, etc. Cela vaut jusqu’à ce qu’il atteigne sa maturité physique, autour de l’âge d'un an et demi. Il est alors totalement en mesure d’effectuer n’importe quel type d’activité.
Par ailleurs, il ne faut pas négliger le rôle du sommeil au cours de cette période cruciale, car celui-ci est indispensable pour permettre à son organisme de récupérer et de se développer dans des conditions idéales. Il n'est pas anormal qu'un chiot dorme 18 à 20 heures par jour : il convient de respecter ses temps de repos, et de faire en sorte qu'il dispose toujours d'un endroit calme pour dormir.
Maintenir un Samoyède en bonne santé
Tout au long de la vie du Samoyède, même s’il ne présente pas le moindre signe de maladie, une visite de routine chez le vétérinaire s’impose au moins une fois par an - et même davantage lorsqu'il vieillit. Elle permet d’effectuer un bilan de santé complet et de s’assurer qu’il n’est pas atteint d’un problème potentiellement encore embryonnaire, et donc non détectable pour un œil non averti.
C’est d’autant plus utile que ce chien est très stoïque et pas du genre à se plaindre. Il peut donc être particulièrement difficile de déceler chez lui une éventuelle douleur, si bien qu’un problème de santé est susceptible de rester longtemps caché à défaut d’examen par un professionnel.
Le bilan de santé est aussi l’occasion d’effectuer les éventuels rappels de vaccins nécessaires. Ces derniers le prémunissent contre certaines maladies potentiellement mortelles, et sont particulièrement indispensables pour les chiens qui comme lui passent énormément de temps en extérieur.
Ils sont complémentaires des traitements antiparasitaires que son maître doit lui administrer tout au long de l’année, chaque fois que cela est nécessaire : là aussi, cela permet de faire en sorte qu'il reste en permanence protégé contre nombre de problèmes facilement évitables.
Assurer un Samoyède
Tout robuste qu'il est de façon générale, le Samoyède n'est pas à l'abri d'un coup du destin, que ce soit sous la forme d'une grave maladie ou d'un accident. Les dépenses pour le soigner peuvent alors représenter des montants considérables et/ou s'inscrire sur la durée, s'il est nécessaire qu'il reçoive un traitement à vie.
Il est donc judicieux de souscrire une assurance santé pour son chien afin de pouvoir faire face dans les meilleures conditions en cas de problème. Néanmoins, le choix ne doit pas être effectué au hasard : il existe de grandes différences d'un contrat à l'autre en termes non seulement de prime mensuelle, mais aussi et surtout d'exclusions, franchise, plafond annuel, délai de remboursement, etc. L'idéal est donc de mettre en concurrence plusieurs devis, afin de choisir la formule qui correspond le mieux à son budget et à ses attentes.
Entretien du pelage du Samoyède
Adopter un Samoyède implique d’être prêt à passer souvent l’aspirateur, car il possède beaucoup de poils et en perd également énormément tout au long de l’année. Mieux vaut donc ne pas être maniaque de la propreté et rêver d’un intérieur immaculé en toutes circonstances, car ses poils se retrouvent un peu partout : dans le jardin, sur les vêtements, les bords du canapé, etc. Afin de les éliminer correctement, mais aussi d’éviter la formation de nœuds, il doit être brossé au moins une fois par semaine, voire plus en fonction des besoins.
La perte de poils s’accentue grandement lors de ses périodes de mue saisonnière, au printemps et en automne. Il convient alors d’accentuer l’effort en le brossant au moins une fois par jour. Celle du printemps est beaucoup plus conséquente que celle de l’automne, car le Samoyède produit énormément de poils pendant l’hiver puis s’en débarrasse à l’arrivée de la belle saison.
Bains du Samoyède
Le Samoyède doit prendre un bain environ une fois tous les 3 mois, ou bien sûr lorsqu’il s’est particulièrement sali. Il faut alors systématiquement utiliser un shampoing spécialement conçu pour la gent canine, de façon à ne pas abîmer sa peau ou son poil.
Faire prendre un bain à un Samoyède prend du temps et n’est pas une tâche aisée, ce qui explique que certains maîtres font le choix de la confier à un toiletteur canin professionnel. Ce peut être particulièrement pertinent quand on choisit de faire coïncider le bain avec une de ses mues annuelles, de manière à rendre l’élimination des poils morts plus rapide et simple.
Entretien des oreilles du Samoyède
Les oreilles du Samoyède doivent être examinées et nettoyées une fois par semaine, de façon à détecter rapidement un éventuel début d’infection (otite...) et enlever de potentielles saletés et autres petits débris, qui pourraient justement être à l’origine de tels problèmes.
Attention toutefois, cela ne doit pas être effectué avec de l'eau ou n'importe quel produit, au risque de potentiellement causer des dommages. Il convient d'utiliser un produit spécialement conçu pour cela, c'est-à-dire une lotion auriculaire destinée aux chiens.
Entretien des yeux du Samoyède
Examiner les yeux du Samoyède une fois par semaine n’est pas de trop, d'autant qu’il est prédisposé à plusieurs maladies oculaires.
Il ne faut toutefois les nettoyer que si cela est nécessaire, c'est-à-dire lorsque des croûtes, sécrétions et autres saletés sont présentes. Cela permet de prévenir une éventuelle infection.
Entretien des dents du Samoyède
Comme pour tout chien, l’hygiène dentaire du Samoyède a son importance afin de lui éviter différents problèmes de santé. Brosser ses dents régulièrement permet en effet de limiter la formation de plaque dentaire, qui en se transformant en tartre peut notamment être à l'origine d'une mauvaise haleine, d'une gingivite ou d'une parodontite, voire d'autres maladies parfois graves.
Une fréquence quotidienne est idéale, mais le faire une fois par semaine est déjà une bonne chose. Dans tous les cas, il convient d'utiliser systématiquement un dentifrice spécialement conçu pour la gent canine : un produit destiné aux humains pourrait causer une intoxication.
Entretien des griffes / ongles du Samoyède
Les griffes du Samoyède n’ont généralement pas besoin d’être taillées dès lors qu’il se dépense suffisamment, car l’usure naturelle suffit alors à les limer. Cependant, il convient de garder un œil dessus, ou plutôt une oreille : si on entend une sorte de cliquetis lorsqu’il marche sur une surface dure, c’est qu'elles sont devenues trop longues et doivent être coupées.
À défaut, elles pourraient non seulement le gêner dans ses mouvements (voire finir par perturber durablement sa démarche, avec potentiellement à la clef des problèmes articulaires), mais aussi le blesser ou se casser d’elles-mêmes, ce qui serait potentiellement douloureux pour lui.
Entretien du Samoyède au retour à la maison
Le Samoyède passe souvent de longs moments en extérieur, et il est bon de prendre l’habitude de l’examiner systématiquement une fois de retour à la maison. Cela permet de s’assurer que des parasites ou des épillets ne se sont pas invités sur son corps, mais aussi qu’il ne présente pas de blessure.
Ce dernier point est d’autant plus important que ce chien n’est pas du genre à se plaindre s’il a mal, si bien qu'un éventuel problème peut longtemps passer inaperçu si on n'inspecte pas son corps de temps à autre.
Par ailleurs, s'il a eu l'occasion de faire trempette au cours de la sortie, il convient de le rincer à l'eau claire, afin d'éviter toute agression éventuelle de sa peau ou son pelage. C'est même indispensable dans le cas où il s'est baigné dans de l'eau salée.
Initiation du Samoyède au toilettage
Comme pour tout chien, l’entretien du pelage, des yeux, des oreilles, des dents et des griffes du Samoyède demande un certain savoir-faire, et ne saurait être effectué au hasard. La première fois, il peut donc être judicieux de se tourner vers un toiletteur professionnel ou un vétérinaire afin d’apprendre les bons gestes à adopter, de manière à agir efficacement et sans risquer de faire mal à son animal, voire de le blesser.
Quoi qu’il en soit, il est important d’y familiariser rapidement ce dernier : plus il est habitué tôt à ces manipulations, plus il a de chances de les accepter sereinement tout au long de sa vie, de sorte que ces moments restent agréables tant pour lui que pour son maître.
Nourriture recommandée pour un Samoyède

Dans sa Sibérie natale, le Samoyède était nourri de poisson et de viande. Resté très proche de ses ancêtres (et étant d’ailleurs toujours un très bon chasseur), il se délecte toujours aujourd’hui d’aliments crus : le BARF pour chien est parfaitement adapté pour lui.
Il n’est toutefois pas toujours aisé de lui fournir une telle alimentation. À défaut, il se contente tout à fait d’une nourriture industrielle équilibrée et de qualité, adaptée à ses besoins nutritionnels. S’il peut avoir un morceau de viande ou un vrai os à mâcher supplémentaire de temps à autres, il n’en est que plus ravi. Il se délecte également des fruits et légumes crus.
Même s’ils ne représentent pas le plus gros contingent de la race, les chiens utilisés pour les courses de chiens de traîneau sont des athlètes à part entière, et nécessitent d’être alimentés comme tels. Leur alimentation évolue d’ailleurs au fil de l’année, car ils ont évidemment besoin d’un apport énergétique (notamment en protéines) nettement plus conséquent lors des périodes de compétitions que pendant leur repos estival.
Plus largement, comme pour tout chien, l’alimentation du Samoyède – et en particulier les quantités qui lui sont données chaque jour - doit être adaptée à son état de santé, la quantité d’exercice qu’il fournit, et bien sûr son âge. Compte tenu de l'importance qu'elle revêt, il ne faut pas hésiter à solliciter l'expertise d'un vétérinaire afin de s'assurer d'agir au mieux.
Alimentation d'un chiot Samoyède
Comme beaucoup de races de taille grande ou moyenne, le Samoyède connaît lorsqu’il est chiot de fortes poussées de croissance, au cours desquelles il est très fragile - c’est le cas tout particulièrement entre 4 et 7 mois. Il est crucial qu'il reçoive alors une alimentation bien calibrée, pour éviter d’un côté les carences synonymes de retard de croissance, et de l’autre des excès qui accéléreraient dangereusement cette dernière. En effet, il courrait alors un risque accru de blessures, mais surtout de malformations.
En outre, tant qu’il n’a pas fêté ses 2 ans et atteint sa pleine maturité physique, son alimentation doit être revue régulièrement pour rester adaptée à ses besoins et à son gabarit, qui ne cessent d'évoluer. Les conseils d’un vétérinaire peuvent alors être grandement utiles pour bien choisir à la fois les aliments et les quantités qu'on lui donne.
En tout cas, à moins bien sûr que celui-ci n'indique le contraire, il n'est normalement pas nécessaire de donner à son animal des compléments alimentaires.
Fréquence des repas d'un Samoyède
Comme tout chien, mieux vaut quel que soit son âge diviser la ration journalière du Samoyède en au moins deux repas. C’est d’autant plus vrai qu’il est prédisposé au syndrome de dilatation-torsion de l’estomac : éviter toute prise alimentaire trop conséquente permet non seulement de faciliter sa digestion, mais c'est aussi un des meilleurs moyens de le protéger contre ce risque mortel. Il faut également s’assurer qu’il soit au calme lorsqu’il se nourrit, et lui éviter tout exercice physique trop intense dans l’heure qui précède et surtout dans celle qui suit.
Par ailleurs, l'idéal est que ces repas soient donnés à heure fixe - par exemple un le matin et un le soir. Cela permet d'instituer une certaine routine, et lui permet de constater qu'il peut compter sur son maître pour le nourrir, sans qu'il soit nécessaire de réclamer ou de chercher de la nourriture par lui-même (par exemple en fouillant dans les poubelles) : la confiance qu'il éprouve envers son propriétaire est alors renforcée. Le fait de les espacer permet par ailleurs d'éviter qu'il ait trop mangé à certains moments, et qu'à d'autres au contraire il soit affamé.
Éviter l'obésité du Samoyède
Le Samoyède est peu enclin à développer de l'embonpoint, mais il est bon de respecter certaines règles afin justement d'éviter que le problème ne se pose.
En premier, lieu, il faut mesurer les quantités qui lui sont données, et bien sûr s'assurer qu'elles sont adaptées à ses besoins du moment - qui peuvent évoluer d'une période à l'autre de l'année, en même temps que son niveau d'activité.
Mieux vaut d'ailleurs faire en sorte qu'il ne mange que ce qui a été prévu pour lui, et rien de plus. Lui donner des restes de table ou le laisser festoyer dans les poubelles n'est pas un cadeau à lui faire : non seulement ces aliments ont peu de chances de correspondre à ses besoins nutritionnels, mais en plus certains peuvent en fait être toxiques pour les chiens.
Enfin, la prudence doit également être de mise en ce qui concerne les friandises. Il est indéniable qu'elles peuvent faire des miracles dans le cadre de son éducation, mais elles finissent par représenter un apport calorique non négligeable quand on y a beaucoup recours. L'idéal est de déduire ce dernier de sa ration quotidienne et/ou d'opter pour des produits allégés.
Hydratation d'un Samoyède
Comme pour tout chien, il convient de laisser en permanence à disposition du Samoyède une gamelle d’eau propre et fraîche. C’est particulièrement important en période de forte chaleur, car il ne supporte pas très bien les températures élevées.
Le Samoyède fut pendant des millénaires l’indispensable compagnon de travail du peuple dont il porte le nom. Face aux conditions d’existence très rudes qui sont celles de la Sibérie, il était d’une aide décisive pour ses habitants, au service de qui il remplissait de nombreuses tâches : tirer des traîneaux, chasser des gibiers de toute taille (y compris l’ours polaire), défendre les campements face aux prédateurs, guider les troupeaux de rennes, surveiller et distraire les enfants, tenir chaud durant la nuit… Même l’importante quantité de poils qu’il perd lors de ses mues se rendait utile, puisqu’elle était utilisée pour la confection de vêtements chauds, et parfois même de matériel de pêche. Enfin, il a pu arriver, dans des circonstances exceptionnelles, que le peuple samoyède en arrive parfois à manger de la viande de chien.
Aujourd’hui, le Samoyède n’est plus utilisé pour travailler, mais reste extrêmement polyvalent.
Le Samoyède comme chien de garde
La nature alerte et attentive à tout du Samoyède en fait un excellent chien l’alerte. En effet, il ne manque pas d’aboyer dès qu’il identifie une personne inconnue qui s’approche.
Néanmoins, il se montre peu méfiant ou timide, et encore moins agressif : il aurait plutôt tendance à faire la fête à cette dernière qu'à la repousser voire l'attaquer. Par conséquent, il peut prévenir de l’arrivée d’un intrus, mais son rôle s'arrête là : il n’est absolument pas un bon gardien.
Le Samoyède comme animal de compagnie
La grande joie de vivre du Samoyède, sa proximité avec ses humains et son engouement pour toute activité lui permettant de se dépenser en font un chien de compagnie parfait pour des personnes suffisamment disponibles et actives pour être en mesure de lui procurer tous les jours une bonne dose d’exercice.
Le Samoyède comme chien de compétition
Il est possible d’exploiter les grandes qualités physiques et l'intelligence du Samoyède dans de nombreuses disciplines canines telles que l’agility, l’obéissance, l’obé-rythmée, le flyball, etc.
Il y prend généralement un réel plaisir, lui qui n'aime rien tant qu'être actif et avoir une tâche à accomplir, a fortiori si le tout se fait au contact de son maître adoré.
Le Samoyède comme chien d'exposition
On croise régulièrement des Samoyèdes dans les expositions canines, où leur beau pelage blanc ne manque pas de faire chavirer les coeurs.
Autres usages du Samoyède
Habitué à cela depuis des millénaires, le Samoyède peut parfaitement continuer à transporter des biens ou des personnes, par exemple en tractant des petites charrettes ou des traîneaux. Il le faisait autrefois de manière utilitaire, mais s’est reconverti sans difficultés pour être utilisé ainsi dans le cadre d’activités de loisir ou de compétitions : courses et balades en chiens de traîneau, ski-joëring, etc.
Par ailleurs, même si cet usage n’a plus vraiment le vent en poupe, il fut et est parfois toujours présent sur les pistes de cirque, du fait notamment de son apparence atypique et très esthétique.
Quel que soit le pays, le prix d’un chiot Samoyède dépend comme pour toute race de nombreux facteurs, à commencer par la notoriété de l’élevage dont il est issu, le prestige de ses ancêtres (et donc de son pedigree), ainsi et surtout que ses caractéristiques intrinsèques - en particulier sur le plan physique. Ce dernier point justifie d'ailleurs qu'il peut y avoir d'importants écarts au sein d'une même portée.
Quoi qu'il en soit, les montants les plus élevés concernent généralement les sujets de grande qualité destinés à la reproduction et à être présentés en expositions.
Prix d'un Samoyède en France et en Belgique
Le prix d’un chiot Samoyède en France et en Belgique est très disparate, puisqu'on en trouve à la fois qui sont proposés autour de 700 euros, et d’autres qui atteignent voire dépassent les 3000 euros.
La moyenne se situe toutefois aux alentours de 1100 euros, sans différence majeure entre les mâles et les femelles.
Prix d'un Samoyède au Canada
Comme ailleurs, la plage de prix d'un Samoyède est très étendue au Canada, puisqu'elle s’étale de 500 à 2500 dollars canadiens.
Conseils pour l'adoption d'un Samoyède
Un éleveur de Samoyède n'en vaut pas forcément un autre, et raisonner uniquement en fonction du prix demandé peut au final coûter très cher.
Cela vaut pour n'importe quelle race, mais c'est particulièrement vrai pour celles qui comme lui sont exposées à toutes sortes d'affections héréditaires et sont susceptibles de donner du fil à retordre. En effet, un chiot dont les parents n'ont pas été rigoureusement sélectionnés ou qui a grandi dans un cadre peu propice à son bon développement a davantage de chances de développer ce genre de problèmes, avec potentiellement à la clef des factures de vétérinaire et/ou de comportementaliste sans commune mesure avec ce qui aura été économisé en optant pour le moins-disant.
Mieux vaut donc payer un peu plus cher si besoin, mais avoir la certitude d'avoir affaire à un professionnel sérieux, qui ne ménage pas les efforts et les dépenses pour s'assurer d'offrir des chiots parfaitement sains physiquement et mentalement : exclusion systématique des reproducteurs présentant un risque de transmission d'une tare héréditaire, locaux vastes et bien entretenus, éducation et socialisation de qualité, suivi vétérinaire rigoureux... En particulier, le fait qu'il soit membre du club de race est généralement un gage de sérieux.
Dans tous les cas, il ne faut pas adopter sans avoir au préalable visité l'élevage et passé du temps avec le chiot (ainsi idéalement qu'avec ses parents) pour s'assurer que tout est en ordre. S'il semble par exemple souffrant, apathique ou encore anormalement craintif ou agressif, mieux vaut passer son chemin.
Popularité du Samoyède en France
En France, la popularité du Samoyède n’a cessé de croître au cours des dernières décennies, si bien qu’il est désormais fortement représenté.
Ainsi, alors que le nombre de naissances enregistrées chaque année au Livre des Origines Français (LOF) se situait autour de la cinquantaine au début des années 80, il avait déjà quadruplé dix ans plus tard. Puis, à l’aube du 21ème siècle, environ 300 chiens étaient déclarés chaque année. Ce nombre doubla ensuite en moins d’une décennie, puisqu'il était de l’ordre de 600 au début des années 2010. Ces dernières furent caractérisées par une explosion de la popularité du Samoyède en France, au point d’approcher les 1500 naissances annuelles à leur terme.
Popularité du Samoyède en Suisse
Le Samoyède connaît un succès grandissant en Suisse, comme le montrent les chiffres de la base de données Amicus : en 2021, sa population dans le pays dépassait les 1200 individus, soit une augmentation d'un tiers par rapport à 5 ans auparavant.
Popularité du Samoyède ailleurs dans le monde
Le Samoyède remporte un succès croissant dans de nombreux pays, et c'est le cas notamment aux États-Unis. Dans les années 2010 et jusqu'au tournant de la décennie suivante, il émergeait autour de la 70ème position (sur un peu moins de 200) dans le classement des races établi par l’American Kennel Club (AKC) sur la base du nombre d’enregistrements annuels auprès de l’organisme. Il a gagné depuis plus d’une dizaine de places, se situant désormais au-dessus de la 60ème position.
Cet enthousiasme ne se vérifie toutefois pas partout. Au Royaume-Uni, par exemple, qui est le premier pays européen à l’avoir accueilli et où on pourrait croire qu’il est particulièrement présent, non seulement ce n’est pas le cas, mais en plus il est en recul. En effet, le nombre de naissances recensées chaque année par le Kennel Club se situe autour de 250, contre une centaine de plus au milieu des années 2000.
Il se fait également discret par exemple en Allemagne, puisque le nombre de spécimens enregistrés chaque année auprès du Verband für das Deutsche Hundewesen (VDH) ne dépasse que rarement la centaine. Ce nombre est comparable à celui constaté en Espagne, d'après les chiffres de la Real Sociedad Canina de España (RSCE).
Il n’en reste pas moins vrai que la race est désormais présente dans le monde entier, y compris des contrées très éloignées – tant géographiquement qu’en termes de climats – de ses terres d’origine. C’est le cas par exemple de l’Australie : chaque année, environ 400 naissances y sont enregistrées auprès de l’Australian National Kennel Club (ANKC).
Le poil du Samoyède était et est toujours utilisé pour la confection de vêtements chauds et de mouches de pêche. On désigne même sous le nom de « fil samoyède » le fruit du poil récupéré après les mues et utilisé pour faire de la laine.
Les amateurs de tricot avancent sans hésiter que la laine de Samoyède est bien plus chaude que celle de mouton. Cependant, elle est aussi plus fragile : c’est la raison pour laquelle les deux types de laine sont bien souvent mêlées.
Samoyèdes célèbres de l'Histoire
Le Samoyède restera à jamais associé aux plus grandes heures de l’exploration polaire, tant son incroyable résistance et ses grandes qualités de chiens de travail furent appréciées par de nombreux explorateurs de l’extrême à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle.
Parmi les expéditions dans lesquelles il s’illustra, on peut citer :
- la première grande traversée du Groenland, effectuée en 1888 par Fridjof Nansen, explorateur polaire, scientifique et diplomate norvégien ;
- le record de latitude nord atteint en 1893 par le même Fridjof Nansen, même si l’objectif initial (atteindre le pôle Nord) ne put être atteint. Tous les chiens l’accompagnant à cette occasion moururent ;
- plusieurs explorations en Antarctique effectuées entre 1895 et 1922 par le célèbre voyageur et explorateur anglo-irlandais Ernest Shackleton, une des personnalités les plus importantes de cet âge héroïque. Lui et ses chiens endurèrent de nombreuses épreuves dans des conditions très difficile au sein d’un environnement des plus hostiles. Seuls les chiens les plus résistants purent survivre aux expéditions ;
- l’atteinte du pôle Sud en 1911 par le norvégien Roald Amundsen. Le Samoyède peut donc se targuer d’être le premier chien à avoir mis les pattes au pôle Sud ;
- les expéditions dans le Grand Nord menées entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle par le duc des Abruzzes, prince, alpiniste et explorateur polaire.
Le Samoyède à l'écran
Un chiot Samoyède apparaît dans la comédie La proposition, sortie en 2009 et réalisée par Anne Fletcher. Le film conte l’histoire de la canadienne Margaret Tate, rédactrice en chef dans une maison d'édition aux États-Unis. Apprenant que son visa ne sera pas reconduit, elle contraint son assistant à l’épouser, de façon à pouvoir rester dans le pays.
Socialisation du Samoyède
Comme tout chien, le Samoyède a besoin de bénéficier dès son plus jeune âge d’une socialisation approfondie, à travers des sorties régulières dans des endroits inconnus, la confrontation à bon nombre de stimuli différents et des rencontres avec tous types de personnes et d’autres animaux. C’est le meilleur moyen d’en faire un compagnon équilibré et de limiter le risque qu’il développe des comportements indésirés, par exemple une timidité excessive face à tout ce qui est nouveau ou inconnu.
La période la plus cruciale se situe quand il a 2 à 3 mois : c'est ce qui explique que certains éleveurs préfèrent ne pas céder leurs chiots au cours de cette période, afin de veiller à leur offrir une socialisation de qualité. Quoi qu'il en soit, le travail doit ensuite être poursuivi par ses nouveaux maîtres dans les mois qui suivent.
Cela dit, même bien socialisé, il risque à tout moment de se lancer à la poursuite des petits animaux qui croisent son chemin : l'instinct de prédation reste le plus fort.