La popularité du Saint-Hubert

Popularité du Saint-Hubert en France

Le Saint-Hubert est implanté en France depuis longtemps, mais sa présence demeure modeste. On comptabilise ainsi autour de 150 à 200 enregistrements par an au Livre des Origines Français depuis la fin des années 2000, alors qu’ils étaient seulement légèrement supérieurs à la centaine au tournant du siècle.

 

Il est ainsi repassé au-dessus du niveau qu’il avait atteint à la fin des années 80 et au début des années 90, lorsqu’il oscillait autour des 130 naissances annuelles.

Popularité du Saint-Hubert en Belgique

Le Chien de Saint-Hubert vérifie l’adage qui veut que nul n’est prophète en son pays. En effet, sa population en Belgique semble assez restreinte, au point d’ailleurs que moins de 10 élevages sont reconnus par le club de race national.

Popularité du Saint-Hubert en Suisse

Le Saint-Hubert se fait assez discret en Suisse, et est loin d'y avoir le vent en poupe. En effet, le nombre de spécimens enregistrés dans la base de données Amicus se situe autour de 70, alors qu'il approchait la centaine en 2017.

 

Cela le situe aux alentours de la 230ème place au classement, sur un total d'environ 400 races.

Popularité du Saint-Hubert ailleurs dans le monde

On ne peut pas dire que le Bloodhound remporte aujourd’hui un grand succès dans le pays qui joua un rôle essentiel dans son histoire, le Royaume-Uni. En effet, on y compte chaque année moins de 100 naissances enregistrées auprès du Kennel Club (KC), ce qui le situe au-delà de la 100ème place (sur environ 200) dans le classement des races les plus présentes dans le pays. Après un point bas d’une cinquantaine de naissances annuelles en 2012 et 2013, les chiffres semblent remonter un peu la pente, mais restent à des niveaux très modestes. Il en allait d’ailleurs déjà de même au cours des années 2000.

 

Ailleurs en Europe, sa diffusion est assez inégale. Par exemple, en Espagne, on compte chaque année moins de 10 enregistrements annuels auprès de la Real Sociedad Canina de España (RSCE), l’organisme canin de référence du pays. Ce n'est guère mieux en Allemagne, où le nombre de spécimens inscrits dans le livre des origines tenu par le Verband für das Deutsche Hundewesen est nul certaines années. En revanche, près d'une centaine de naissances surviennent chaque année en Italie, au vu des chiffres de l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI).

 

Aux États-Unis, le Bloodhound semble être parvenu à faire oublier son passé sulfureux : il se classe autour de la 50ème position (sur un peu moins de 200) dans le classement des races établi par l'American Kennel Club (AKC) en fonction du nombre d’enregistrements annuels. C'est donc un des pays où il est le plus populaire. Il y fait d’ailleurs montre d’une remarquable stabilité, puisqu’on le retrouve autour de la même place depuis le début du 21ème siècle.

 

On peut souligner en tout cas qu'il a essaimé dans le monde entier, puisqu'on le retrouve par exemple dans des contrées aussi éloignées de ses Ardennes natales que l'Australie (autour de 10 à 20 naissances enregistrées chaque année auprès de l'Australian National Kennel Council, mais cela représente une division par deux par rapport aux décennies précédentes) ou l'Afrique du Sud (les chiffres de la Kennel Union of South Africa sont du même ordre de grandeur, et trahissent là aussi un recul).