La popularité du Bullmastiff

Bien que sa popularité soit variable selon les territoires et que sa cote semble globalement fléchir, le Bullmastiff est plutôt bien implanté dans de nombreux pays.

Popularité du Bullmastiff dans son pays d'origine

La popularité du Bullmastiff s’est fortement effondrée au Royaume-Uni au cours de la période récente. Ainsi, alors qu’on comptait environ 1600 enregistrements par an auprès du Kennel Club britannique dans les années 2005-2006, il n’y en avait plus qu’environ 1100 au tournant des années 2010. À la fin de la décennie, ce nombre avait même chuté autour de 400, soit une division par quatre en à peine une quinzaine d’années.

Popularité du Bullmastiff en France

Au début des années 70, les enregistrements annuels de Bullmastiff au Livre Officiel des Origines Françaises (LOF) ne dépassaient guère la dizaine. La race vit alors sa popularité croître fortement, puisque ce nombre dépassait la centaine à la fin de la décennie.

 

Il se stabilisa ensuite autour de 130 dans les années 80 et jusqu’au milieu des années 90.

 

Puis, à partir de 1997, il se mit à augmenter fortement, au point de dépasser les 200 à l’aube du 21ème siècle.

 

Les années 2000 furent marqués par des chiffres en dents de scie, le nombre fluctuant du simple au double (entre 140 naissances par an et près du double). Néanmoins, dans l’ensemble, la tendance à la hausse se poursuivit, avec une moyenne annuelle de 210 au cours de cette période.

 

Elle se prolongea dans la première moitié de la décennie suivante, au point qu’on se mit à dépasser légèrement les 400 enregistrements annuels – un chiffre qui perdure depuis.

 

Sans faire partie des races les plus présentes dans le pays, le Bullmastiff n’en génère pas moins un intérêt certain, et qui est allé en grandissant au cours des dernières décennies. On assiste d’ailleurs à un croisement des courbes par rapport à la Grande-Bretagne : le Bullmastiff est en passe d’être plus populaire en France que dans son pays d’origine.

 

Cette évolution, modeste mais visible d’année en année jusqu’à arriver à environ 400 inscriptions en 2019, montre que la race est relativement populaire dans l’Hexagone, et que le Bullmastiff y suscite un intérêt croissant.

Popularité du Bullmastiff en Belgique

Le Bullmastiff est loin d’être populaire en Belgique, et on ne trouve d’ailleurs guère plus qu’une poignée d’éleveurs dans le pays.

 

La réglementation n’y est pas forcément étrangère. En effet, dans un certain nombre de communes (notamment en Wallonie), sa filiation avec le Mastiff fait que des mesures contraignantes s’appliquent à son adoption et/ou sa possession, comme pour tous les autres chiens potentiellement dangereux. Dans certains endroits, il est même interdit d’en posséder un.

Popularité du Bullmastiff en Suisse

Le Bullmastiff est assez peu représenté en Suisse. En effet, la base de données Amicus recense moins de 200 individus dans l’ensemble du pays, et les chiffres ne cessent de baisser.

 

Comme en Belgique, cela s’explique au moins en partie par des aspects réglementaires. En effet, il fait partie dans certains cantons des chiens considérés comme dangereux. En fonction de l’endroit, posséder un Bullmastiff est tout bonnement interdit, ou à tout le moins soumis à des contraintes importantes.

Popularité du Bullmastiff au Canada

Le Bullmastiff est présent au Canada, mais est loin de faire partie des races les plus populaires. En effet, tant le Club Canin Canadien (CCC) que le club de race local ne recensent guère plus d’une vingtaine d’éleveurs.

Popularité du Bullmastiff ailleurs dans le monde

Le Bullmastiff est assez présent dans différents pays relativement proches de la Grande-Bretagne, à l’image par exemple de l’Espagne et l’Italie. Ainsi, les chiffres de la Real Sociedad Canina de España (RSCE) font état d’une moyenne d’environ 250 inscriptions par an dans la deuxième moitié des années 2010. Au cours de la même période, l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI) recense en moyenne autour de 370 naissances annuelles. Toutefois, dans un cas comme dans l’autre, les chiffres sont orientés à la baisse.

 

Aux États-Unis, il perd aussi un peu de terrain. En effet, il se classe autour du 50ème rang (sur un peu moins de 200) dans le classement des races établir par l’American Kennel Club (AKC) sur la base du nombre d’enregistrements annuels auprès de l’organisme. Au milieu des années 2000, il se situait plutôt autour du 40ème rang.

 

En tout cas, force est de constater que le Bullmastiff a essaimé un peu partout dans le monde et est bien implanté très loin de ses terres d’origine. C’est le cas jusqu’en Australie, où l’Australian National Kennel Council (ANKC) recense autour de 400 inscriptions par an dans le livre des origines local. Toutefois, on constate là aussi une baisse, puisque ce chiffre se situait plutôt autour de 650 dans les années 2000.

 

Il est aussi bien présent par exemple en Afrique du Sud, où on l’utilisait déjà dans les années 30 pour protéger les mines de diamants. Ce n’est pas une des races les plus populaires du pays et les chiffres ont baissé sensiblement au fil des années 2010, mais le Kennel Union of Southern Africa (KUSA) fait état d’environ 300 naissances annuelles en moyenne au cours de la décennie.