L'histoire du Spitz Japonais

La genèse du Spitz Japonais

Le Spitz Japonais est une race assez récente, puisque son apparition remonte au début du 20ème siècle. Toutefois, les archives couvrant sa genèse et son développement furent détruites pendant la Seconde Guerre Mondiale, si bien que de nombreux doutes planent sur ses origines exactes.

 

Il est établi néanmoins qu’il fut présenté pour la première fois en 1921 lors d’une exposition canine qui eut lieu à Tokyo, mais continua à évoluer tout au long des années 20 et 30, lorsque de grands spitz de couleur blanche furent importés au Japon depuis le Canada, l’Australie et la Chine.

 

La théorie la plus largement acceptée est que le Spitz Japonais est le descendant direct des Spitz Allemands qui ont traversé toute la Russie au cours du 19ème siècle. Que ce soit directement par la Russie, ou bien via la Corée ou la Chine, certains auraient fini par arriver jusqu’au Japon, où ils se seraient croisés avec des spitz locaux. Le travail des éleveurs aurait ensuite permis d’aboutir au chien actuel.

 

De nombreux passionnés affirment pour leur part que le Spitz Japonais est une miniaturisation du Samoyède, originaire de Russie. Les ressemblances physiques entre les deux races donnent du poids à cette théorie, qui ne semble toutefois pas confirmée par la génétique.

 

Quoi qu’il en soit, l’organisation canine nationale du Japon (le Japan Kennel Club) rédigea en 1948 le standard de la race, qui est toujours en vigueur aujourd’hui.

La reconnaissance du Spitz Japonais par les organismes officiels

Dès les années 50, le Spitz Japonais commença à s’exporter vers l’Europe, en particulier dans les pays scandinaves (notamment la Suède) et le Royaume-Uni, mais aussi dans des contrées comme l’Inde ou l’Australie.

 

Il bénéficia d’une notoriété internationale encore plus grande à partir de 1964, année où il fut reconnu par la Fédération Cynologique Internationale (FCI). Cet organisme coordonne en effet les associations nationales de près d'une centaine de pays - dont la France, la Belgique et la Suisse.

 

Le prestigieux Kennel Club (KC) britannique n’est pas membre de la FCI, mais lui emboîta le pas en 1977.

 

En revanche, la situation fut plus compliquée en Amérique du Nord, où l’American Kennel Club (AKC) s’opposa longtemps à sa reconnaissance du fait de sa grande similarité avec l’Eskimo Américain. De ce fait, c’est le Club Canin Canadien (CCC) qui, en 1992, devint le premier organisme nord-américain d’envergure à reconnaître le Spitz Japonais. Certaines institutions des États-Unis se mirent par la suite à en faire de même, à l’instar du United Kennel Club (UKC) en 2006.

 

Quant à l’AKC, il fallut attendre 2019 pour qu’elle finisse par inclure le Nihon Suppitsu dans son Foundation Stock Program (FSS), une antichambre permettant l’enregistrement d’individus de la race en attendant une reconnaissance pleine et entière.