Bien qu’on constate globalement un certain recul depuis le début du 21ème siècle, le Yorkshire Terrier est populaire dans de nombreux pays. Un classement établi en 2013 sur la base des enregistrements effectués l’année précédente auprès de 25 organismes membres de la FCI (Fédération Cynologique Internationale) un peu partout dans le monde est d’ailleurs là pour en témoigner, puisqu'il émargeait alors à la 5ème position.
Même si le Yorkshire Terrier reste assez bien implanté au Royaume-Uni, les chiffres du Kennel Club (KC), l’organisme cynologique de référence du pays, montrent qu’il a considérablement perdu de sa superbe par rapport au milieu des années 2000.
En effet, alors qu’à l’époque autour de 4000 spécimens étaient enregistrés chaque année auprès de l’organisme (ce qui le plaçait au 15ème rang sur un total d’environ 200 races), ce nombre n’a cessé de reculer depuis. Ainsi, au début des années 2020, il n’était plus que d’environ 600, ce qui plaçait le Yorkshire Terrier un peu au-delà de la 50ème place au classement.
Reconnu en 1954 par la Société Centrale Canine (SCC), le Yorkshire Terrier vit alors sa popularité augmenter relativement vite dans l’Hexagone.
Ainsi, la SCC procédait déjà à plus de 400 enregistrements par an à la fin des années 60, ce qui le plaçait autour du 20ème rang sur environ 130 races reconnues à l’époque. Sa popularité alla ensuite grandissante, au point qu’il s’installa sur la troisième marche du podium en 1987, franchissant par la même occasion la barre symbolique des 5000 inscriptions annuelles.
Le Yorkshire Terrier fut à son apogée en termes de popularité à la fin des années 80 et au début des années 90 : on comptait entre 5500 et 6500 enregistrements par an de 1988 à 1991, année où il se hissa même à la 2ème place du classement (sur un total d’environ 260 races). Il revint en 3ème position dès l’année suivante et y resta jusqu’à la fin des années 90.
Les premières années du 21ème siècle furent marquées par un recul progressif en termes de classement, ce dernier oscillant globalement entre le 5ème et le 10ème rang. Le nombre d’enregistrements annuels resta toutefois important et proche de celui des années 90, puisqu’il se situait autour de 5000.
Malgré une certaine remontée lors de la seconde moitié des années 2000 (tant en termes de nombre d’enregistrements que de place au classement), ce recul se confirma au cours de la décennie suivante, particulièrement à partir du milieu de celle-ci. Ainsi, entre 2015 à 2019, le nombre d’inscriptions annuelles n’était plus que de 4000 à 4500. À l’aube des années 2020, il était plutôt de l’ordre de 3500, ce qui plaçait la race aux environs du 20ème rang (sur un total de plus de 300).
Le Yorkshire Terrier reste donc populaire auprès des adoptants français, mais plus autant que ce ne fut le cas par le passé.
Les chiffres de la base de données Dog-ID montrent que le Yorkshire Terrier est très populaire en Belgique : depuis au moins le milieu des années 2010, il se situe autour de la 15ème place au classement des races les plus représentées dans le pays.
Le nombre d’individus présents sur le territoire est toutefois orienté à la baisse : 3500 spécimens étaient répertoriés dans le registre au début des années 2020, alors qu’ils étaient plus de 4000 au mitan de la décennie précédente.
Si on regarde plus en détails, c’est dans la région de Bruxelles-Capitale que la race est la mieux représentée : elle était située à l’époque autour du 5ème rang, et se trouve maintenant aux alentours du 10ème. Par ailleurs, sa popularité est assez comparable en région wallonne et en région flamande : il figure dans l’une comme dans l’autre autour de la 15ème position au classement.
Alors que dans la seconde moitié des années 2000 et la première moitié de la décennie suivante le Yorkshire Terrier se situait autour de la 5ème place dans le classement des races établi sur la base de leur nombre d’enregistrements annuels auprès du Club Canin Canadien (CCC), il a depuis reculé – au point de ne plus même faire partie du top 10.
Toutefois, le fait que le CCC et le club de race local (la Canadian Yorkshire Terrier Association) recensent à eux deux plus d’une centaine d’éleveurs dans le pays montre que la race y reste bien représentée et demandée.
Le Yorkshire Terrier est bien implanté dans de nombreux pays, mais on constate une tendance au recul à peu près générale.
C’est flagrant par exemple en Espagne : bien qu’il y reste assez populaire, on observe depuis la deuxième moitié des années 2010 un effondrement des enregistrements auprès de la Real Sociedad Canina de España (RSCE). En effet, ces derniers étaient alors de l’ordre de 3000 par an, contre à peine autour de 700 au début des années 2020. Évidemment, cela n’est pas sans conséquences en termes de classement : en moins d’une décennie, le Yorkshire Terrier est passé du 5ème rang aux alentours de la 25ème place (sur environ 250 races).
Il a également perdu beaucoup de terrain en Allemagne depuis la seconde moitié des années 2000. Avec environ 1000 inscriptions par an auprès du Verband für das Deutsche Hundewesen (VDH), il se situait alors autour du 15ème rang (sur près de 300 races reconnues par l’organisme). Toutefois, il n’a cessé depuis de reculer – à la fois en termes de nombre d’enregistrements annuels et de place au classement. Ainsi, au début des années 2010, il n’était plus qu’aux environs de la 30ème position, avec autour de 600 enregistrements par an. Une décennie plus tard, ce nombre n’était plus que d’environ 350, si bien que la race était reléguée vers la 50ème place.
En Italie, les statistiques de l’Ente Nazionale della Cinofilia Italiana (ENCI) indiquent que le Yorkshire Terrier ne fait pas partie des races les plus plébiscitées, mais que sa popularité est assez stable. En effet, que depuis les années 2010, le nombre d’enregistrements annuels auprès de l’organisme oscille globalement entre 600 et 700.
Le Yorkshire Terrier tire mieux son épingle du jeu aux États-Unis, où l’American Kennel Club (AKC) le reconnut dès 1885 - soit un an avant l’organisme de référence de son pays d’origine, le Kennel Club (KC) britannique. Sa popularité commença véritablement à grimper à partir du milieu des années 50. Il représentait alors environ 500 enregistrements par an, ce qui le situait autour du 50ème rang au classement (soit vers le milieu). Une décennie plus tard, il se trouvait vers le 25ème rang, et l’AKC enregistrait chaque année plus de 6000 spécimens. Il continua ensuite sur cette lancée, allant même jusqu’à monter sur le podium au milieu des années 2000 : d’abord en atteignant la 3ème place en 2005 (sur environ 150 races), puis en se hissant dès l’année suivante sur la deuxième marche, flirtant alors avec les 50.000 enregistrements annuels. Il connut toutefois par la suite un recul progressif, au point d’être délogé du podium à partir de 2011 et de ne plus se situer qu’aux alentours du 15ème rang (sur un peu moins de 200 races) à l’aube des années 2020.
Le Yorkshire Terrier a également perdu du terrain en Australie, où il fut à son apogée dans la deuxième moitié des années 80. On comptabilisait alors 500 à 600 demandes d’inscriptions par an auprès de l’Australian National Kennel Council (ANKC), si bien qu’il oscillait entre le 35ème et le 40ème rang sur un peu plus de 200 races reconnues par l’organisme. Au cours de la décennie suivante, il ne se situait déjà plus qu’entre la 40ème et la 50ème place. Ce recul se poursuivit par la suite, au point que depuis les années 2000 le nombre d’inscriptions annuelles s’est stabilisé entre 200 et 250. Sa position au classement oscille ainsi entre le 60ème et le 75ème rang.
En Afrique du Sud, le Yorkshire Terrier atteignit des sommets à la fin des années 2000 : on recensait alors plus de 7000 inscriptions annuelles auprès de la Kennel Union of South Africa (KUSA), si bien qu’il émargeait à la toute première place au classement, devant environ 150 autres races. Il y resta jusqu’au milieu de la décennie suivante, malgré une baisse importante et régulière des enregistrements annuels. Cette perte de popularité se confirma par la suite, avec à la clef une chute impressionnante : à l’aube des années 2020, seuls une centaine d’individus étaient enregistrés chaque année auprès de la KUSA. La race ne figurait donc plus qu’aux alentours de la 30ème place au classement.
Le Japon est un des pays où le Yorkshire Terrier demeure le plus populaire. En effet, on comptait à l’aube des années 2020 environ 9000 inscriptions par an auprès du Japan Kennel Club (JKC), si bien qu’il figurait au 8ème rang du classement (sur un total d’environ 130 races reconnues par l’organisme). Toutefois, il a là aussi perdu du terrain : au tournant du 21ème siècle, ce nombre était plutôt de l’ordre de 25000 par an, si bien qu’on le trouvait alors en 6ème position.