L'éducation d'un Golden Retriever

Le Golden Retriever est-il facile à éduquer ?

Éternel adolescent, boule d’énergie, thérapeute et meilleur ami : le Golden Retriever est tout cela à la fois. Il est avide d’apprendre et de mettre son intelligence au service de ses maîtres, mais a besoin pour cela d’un cadre de vie équilibré ainsi que de règles bien définies. Pour en faire un compagnon calme et posé, il faut donc savoir se montrer ferme, sans pour autant crier ou se montrer menaçant.

 

Il convient par ailleurs de distinguer deux phases dans son développement. Pendant la première, qui va de 2 à 6 mois, le chiot Golden est presque angélique, même s’il n’a qu’une attention limitée : il est tout mignon et joueur, et émet des aboiements particulièrement expressifs. Par contre, une fois dans l’adolescence (entre 6 et 18 mois), il est nettement plus rebelle, ne se privant pas de tester les limites chaque fois que l’occasion se présente.

 

Au cours de la première phase, il faut lui apprendre à être obéissant, à répondre à son nom, à revenir quand on le lui demande, et à créer des liens avec ses maîtres ainsi qu’avec les autres membres (humains ou animaux) de son entourage.

 

Tout cela demande de s’impliquer pleinement dans son éducation, d’autant que ce chien apprécie peu l’oisiveté. Plus on parvient à gagner son respect et à savoir attirer son attention, plus les choses seront faciles par la suite.

 

C’est d’autant plus vrai que les choses ont tôt fait de se corser pendant sa phrase adolescente, au cours de laquelle le Golden flirte allègrement avec les frontières de l’interdit. Il est alors important d’être capable de faire montre de fermeté, pour assoir son autorité et permettre une cohabitation fondée sur de bonnes bases – sans pour autant verser dans l’autoritarisme, qui serait contre-productif. Cette période étant déterminante pour la qualité de la relation avec lui tout au long des années qui suivent, il ne faut pas hésiter à faire appel à l’aide d’un éducateur canin professionnel au cours de cette période – a fortiori si on est débutant.

 

La bonne nouvelle est qu’une fois l’autorité du maître bien établie, ce chien n’est pas du genre à la remettre en cause à la première occasion, contrairement à ce que l’on constate chez certaines races. En outre, son intelligence et sa proximité avec celui-ci font qu’il a une grande capacité d’apprentissage : il est possible de lui apprendre toutes sortes de choses et de tours.

Comment éduquer un Golden Retriever ?

Le Golden Retriever est intelligent et capable d’apprendre de nombreuses choses, mais comme pour tout chien beaucoup dépend de la méthode employée pour l’éduquer.

 

En l’occurrence, le renforcement positif fait des merveilles avec lui, et constitue assurément le meilleur moyen de le rendre réceptif à l’apprentissage. Il consiste à le récompenser par des friandises, des caresses et des encouragements quand il exécute les gestes qui lui sont demandés. Les associant à quelque chose de positif, il est plus enclin à les assimiler et à les reproduire au moment opportun. Ainsi, la bonne conduite à adopter pour réussir l’éducation d’un GoIden Retriever est d’ignorer les comportements inadaptés et de ne pas chercher à les sanctionner, mais plutôt de valoriser ceux qui correspondent à ce qu’on attend.

 

Le renforcement positif est d’autant plus efficace pour obtenir son respect et son obéissance que ce chien est un grand sensible. Non seulement il n’apprécie ni les cris, ni les menaces, mais même des punitions injustifiées à ses yeux peuvent nuire à son éducation, en le rendant réticent à collaborer. Ainsi, toute réaction négative de son maître risque de détériorer le lien qui l’unit à ce dernier (en particulier si cela se répète), et donc de rendre plus difficiles tant son éducation que la cohabitation avec lui.

 

Dans tous les cas, il est important pour réussir son éducation de prendre en compte ses besoins intrinsèques – notamment en termes sociaux et de stimulation intellectuelle. Cela suppose notamment de le laisser (au moins de temps à autres) interagir avec ses semblables et exercer ses sens : en quelque sorte, lui faire confiance est indispensable pour que lui-même en retour ait confiance en son maître.

 

Enfin, il faut prendre en compte que son intelligence implique qu’il s’ennuie assez rapidement. Mieux vaut donc multiplier les courtes séances éducatives et varier les activités que de prévoir des longues sessions dédiées à un apprentissage en particulier. En effet, elles auraient toutes les chances d’être contre-productives : il aurait tôt fait de se lasser, de porter son attention sur autre chose, de les assimiler à quelque chose de négatif et donc d’être d’autant moins conciliant pour les suivantes.

À quel âge peut-on éduquer un Golden Retriever ?

Si le Golden Retriever est un chien au caractère sympathique, il n’en est pas moins nécessaire de l'éduquer dès son plus jeune âge. Dès 8 semaines, il est par exemple apte à réagir à son nom, commencer à assimiler les bases de l’obéissance (par exemple respecter certaines règles ou répondre à des ordres basiques comme « Assis ! » ou « Couché ! ») et apprendre les rudiments de la propreté.

 

Il est fortement conseillé de s’y mettre dès ce moment-là, ou en tout cas dès son arrivée au sein du foyer : plus on s’y prend tôt, plus il est malléable, et donc plus on parvient facilement à ses fins.

 

Cela dit, quelle que soit sa race, un chien est capable d’apprendre à tout âge : il est donc tout à fait possible de faire retravailler à un sujet adulte certains points mal assimilés, ou de lui en apprendre de nouveaux. Il faut simplement garder alors à l’esprit qu’il est normal que les choses soient alors plus compliquées et prennent plus de temps qu’avec un chiot.

Socialisation du Golden Retriever

Le Golden Retriever est un chien très sociable, mais cela ne doit pas dispenser de lui procurer une socialisation de qualité.

 

En effet, la socialisation d’un chiot est déterminante pour en faire un adulte équilibré et bien dans ses pattes, et conditionne la qualité de la relation tout au long des années qu'il passera aux côtés de ses maîtres. S’il n'a pas été correctement socialisé, il risque notamment de développer le syndrome de privation sensorielle (ou syndrome du chenil) et donc d’être systématiquement stressé voire paniqué face à l’inconnu. Plus largement, il a alors de grandes chances de souffrir toute sa vie durant de problèmes comportementaux et/ou psychologiques préjudiciables tant pour lui que pour ses propriétaires.

 

Comme chez n’importe quelle race, la phase la plus critique de la socialisation se déroule pendant les trois premiers mois du chiot, et plus particulièrement entre deux et trois mois. C'est d'ailleurs pour ça qu'un éleveur sérieux ne propose généralement pas ses petits avant l'âge de trois mois : car permet de faire en sorte qu’ils restent proches de leur mère et de leur fratrie suffisamment longtemps, et bénéficient d’une socialisation de qualité tout au long de cette période.

 

Toutefois, quand bien même on adopte un chiot à trois mois révolus, le travail de socialisation doit impérativement être poursuivi.

 

Normalement, il est alors déjà jovial et curieux de tout : il montre donc déjà de l’intérêt pour ce qui est nouveau, même si son niveau d’attention reste très bas. Il faut donc continuer de l'exposer à de multiples stimuli, l’emmener dans des endroits variés et le mettre dans toutes sortes de situations qu’il sera susceptible de connaître par la suite. 

 

Dès les jours et semaines qui suivent son arrivée dans le foyer, le Golden Retriever doit aussi continuer à être mis en contact avec d’autres chiots et d’autres humains, sous réserve qu’il ait déjà bénéficié d’une socialisation de qualité au préalable. Dans le cas contraire, il est nécessaire de reprendre les bases avec lui afin de lui éviter de vivre dans la peur de l’inconnu jusqu’au restant de ses jours. Quoi qu'il en soit, mieux vaut au début s’assurer que les congénères avec qui on le met en contact soient amicaux, pour éviter un quelconque traumatisme.

 

Enfin, la socialisation d’un chien doit être entretenue toute sa vie durant, quelle que soit la race à laquelle il appartient. Dans le cas du Golden Retriever, c’est d’autant plus indispensable qu’il a grand besoin d’être stimulé intellectuellement pour être bien dans sa tête. Il est donc crucial de continuer à lui faire vivre toutes sortes d’expériences et lui faire faire de nombreuses rencontres.

Apprendre les règles à un Golden Retriever

Le Golden Retriever a tout pour être un compagnon facile à vivre, mais une cohabitation harmonieuse suppose qu’il respecte certaines règles fixées par ses maîtres. Celles-ci doivent être constantes dans le temps et d’un membre à l’autre de la famille. Dans le cas contraire, son intelligence lui permet de s’en rendre compte rapidement et il risque de perdre confiance en ses propriétaires, faute de comprendre la raison d’être de ces changements et incohérences.

 

Il est donc important de se coordonner en amont de son arrivée dans le foyer afin de se mettre d’accord sur un cadre clairement défini, et de s’y tenir par la suite. Un travail de pédagogie peut d’ailleurs s’avérer nécessaire auprès des plus jeunes, afin de leur faire comprendre que les règles ne constituent pas un carcan destiné à nuire au chien, mais qu’au contraire il a besoin pour être équilibré de savoir clairement ce qui est permis et ce qui est interdit.

 

En tout cas, il n’y a pas de temps à perdre : un chien est beaucoup plus malléable quand il n’a que quelques mois qu’une fois adolescent ou adulte. Plus on s’y prend tôt, plus les règles « impriment » facilement.

 

La qualité de la relation qu’il entretient avec ses maîtres joue également un rôle : plus il a confiance en eux et les respecte (ce qui suppose qu’eux-mêmes le respectent), plus il est attentif à leurs instructions et enclin à s’y conformer.

 

En tout cas, il ne faut pas hésiter à faire montre de fermeté au besoin : même si le Golden Retriever n’est pas du genre à chercher à dominer son monde, il ne se prive pas de tester les limites. On doit alors être capable de lui faire comprendre que les règles ne sont pas négociables.

Que faut-il apprendre en priorité à un Golden Retriever ?

Même s’il n’a le plus souvent de nos jours qu’un simple rôle d’animal de compagnie, le Golden Retriever garde un instinct de chasseur bien prononcé, et de ce fait peut être tenté de se mettre sur la piste d’odeurs qu’il rencontre lors de ses promenades, voire de se lancer à la poursuite d’animaux qui passent par là. Il est donc essentiel pour la sérénité et la sécurité de tous de lui apprendre rapidement à revenir au pied quand on le lui demande. En effet, le laisser courir librement dans de grands espaces est un excellent moyen de lui permettre de dépenser sa grande énergie, ce qui est nécessaire pour qu’il soit équilibré ; néanmoins, on ne peut le faire qu’une fois qu’il se montre réceptif au rappel.

 

La laisse étant néanmoins obligatoire dans toutes sortes d’endroits, l’apprentissage de la marche en laisse fait également partie des priorités. En particulier, il doit assimiler qu’il n’est pas acceptable de tirer comme un fou si quelque chose suscite son intérêt.  

 

Par ailleurs, son amour pour la nourriture et sa proximité avec ses maîtres le poussent à s’inviter à leur table, quand bien même il a déjà mangé son repas. Il faut donc lui apprendre rapidement qu’il n’est pas acceptable de mettre son museau dans les assiettes des humains, réclamer ou encore fouiner dans les poubelles.

 

Enfin, le Golden adore partir à la chasse aux trésors enfouis, et a tendance à faire des trous partout où son flair l’entraîne. Il est impossible d’empêcher ce comportement, mais on peut à tout le moins canaliser sa tendance à creuser en lui apprenant dès son plus jeune âge qu’il peut le faire à certains endroits seulement : ce faisant, on évite que le jardin ne se transforme en champ de mines.

Comment un Golden Retriever apprend-il à chasser ?

Le Golden Retriever a été conçu au 19ème siècle pour la chasse, et continue d’être un compagnon apprécié des chasseurs. De fait, il est parfaitement apte à poursuivre des proies et les coincer en attendant l’arrivée de son maître, mais aussi tout simplement à lui rapporter des volatiles abattus : oiseaux, canards sauvages...

 

Idéalement, l’apprentissage de la chasse doit commencer le plus tôt possible. À deux mois, un chiot Golden est déjà capable d’apprécier un terrain forestier boueux et de s’habituer à certains bruits auxquels il est susceptible d’être confronté dans le cadre de cette pratique : chargement et déchargement d’une voiture ou camionnette, sifflet, drone...

 

L’idéal est de l’emmener chaque jour dans une forêt ou une large étendue naturelle et consacrer alors une quinzaine de minutes à lui inculquer les bases et les réflexes à avoir pour trouver ses prises. On peut avoir recours à des jouets-leurres, des sprays odorants et des friandises pour le stimuler et lui donner envie d’apprendre toujours plus.

 

Néanmoins, il est nécessaire d’avancer progressivement, et de ne pas brûler les étapes ; en particulier, mieux vaut éviter de l’exposer aux bruits de tirs avant l’âge d’un an, pour éviter tout traumatisme.