L'éducation d'un Cavalier King Charles Spaniel

Le Cavalier King Charles Spaniel est-il facile à éduquer ?

Du fait de son tempérament doux et de son désir de plaire, le Cavalier King Charles Spaniel n’est pas difficile à éduquer, même s’il lui faut un peu de temps pour apprendre qu’il convient d’obéir à son maître en toute circonstance.

 

Il figure en effet à la 45ème position (sur un total de 130 races) dans le classement établi par le professeur Stanley Coren : cela signifie que 40 à 80 répétitions sont nécessaires pour qu’il intègre un nouvel ordre. Ce n’est pas qu’il manque d’intelligence, ni qu’il soit rebelle ou têtu (certains individus le sont, mais ils sont très minoritaires) : le problème est qu’il se laisse facilement distraire. Cependant, avec un peu de patience, mais surtout de la cohérence et de la constance, on obtient assez aisément un compagnon docile, qui apprend facilement et n'est pas du genre à remettre en question l’autorité de son maître

 

Cela contribue d’ailleurs à faire en sorte que le Cavalier King Charles est une des races les mieux adaptées à un primo-adoptant, dès lors que celui-ci prend la peine de se renseigner un tant soit peu pour savoir comment éduquer un chien

 

Toutefois, en cas de difficultés ou face à un individu récalcitrant, il ne faut pas hésiter à se faire aider par un éducateur canin professionnel. En effet, l’éducation joue un rôle essentiel dans la qualité des relations qu’on a avec son animal durant toutes les années qu’on partage avec lui : il est donc important de tout faire pour la réussir.

Comment éduquer un Cavalier King Charles Spaniel ?

Le Cavalier King Charles Spaniel doit être éduqué avec cohérence, constance et un peu de patience, mais aussi avec bienveillance. En effet, il est très sensible : une intonation exagérément dure, des cris ou une attitude brutale auraient de grandes chances de se révéler contre-productifs. Non seulement il risquerait de se mettre dans tous ses états et de développer des blocages, mais en plus cela pourrait aussi lui faire perdre toute confiance en son maître – avec évidemment des conséquences très négatives sur la durée. Ce serait d’autant plus du gâchis que son désir de plaire est très fort et qu’il ne demande qu’à bien faire.

 

Par conséquent, la meilleure méthode d’éducation pour un Cavalier King Charles est le renforcement positif, qui consiste à ignorer les mauvais comportements et à encourager les bons par des récompenses : caresses, compliments, friandises… On obtient ainsi progressivement un compagnon dévoué, obéissant et facile à vivre.

À quel âge peut-on éduquer un Cavalier King Charles Spaniel ?

Comme pour tout chien, l’éducation d’un Cavalier King Charles Spaniel doit être entreprise dès ses 2-3 mois : il est alors particulièrement malléable, ce qui rend les choses d’autant plus faciles. 

 

Certes, il est alors encore trop jeune pour intégrer des notions assez complexes comme le rappel ou la marche au pied, mais en revanche il est déjà tout à fait capable d’assimiler les bases qui faciliteront les apprentissages ultérieurs : reconnaître son nom, se laisser manipuler sans broncher, obéir à des consignes simples, commencer à assimiler les règles du foyer ainsi que la propreté…

 

Il convient d’ailleurs de noter que l’acquisition de cette dernière est susceptible de prendre un peu plus de temps chez le Cavalier King Charles que chez la plupart de ses congénères : il faut donc savoir faire preuve de patience sur ce point.

 

En tout cas, même s’il est préférable que l’éducation d’un chien commence dès son plus jeune âge, il faut garder à l’esprit qu’il est capable d’apprendre à tout âge – et ce quelle que soit sa race. Même une fois qu’il est adulte, on peut donc travailler ou retravailler des notions pas – ou mal – assimilées, pour peu qu’on sache s’y prendre. Il faut alors simplement faire preuve de patience, car les choses peuvent être un peu plus compliquées - ou du moins prendre un peu plus de temps.

Socialisation du Cavalier King Charles Spaniel

Quelle que soit sa race, la socialisation est une étape essentielle dans la vie d’un chiot. En effet, en l’habituant à toutes sortes de rencontres et de situations, elle permet d’en faire un adulte équilibré, qui ne soit pas peureux ou excessivement méfiant.

 

La phase la plus cruciale se déroule pendant ses trois premiers mois, et plus particulièrement entre le deuxième et le troisième. C’est d’ailleurs ce qui explique que les éleveurs les plus consciencieux ne proposent pas leurs petits à l’adoption avant l’âge de trois mois : ils ont ainsi le temps de commencer à bien les socialiser avant leur départ chez leur nouveau propriétaire.

 

Il n’en reste pas moins indispensable que ce dernier poursuive le travail suite à l’arrivée du chiot dans le foyer.

 

Pour cela, il faut lui faire rencontrer toutes sortes de personnes et d’animaux – y compris des congénères, afin qu’il continue d’intégrer les codes sociaux de son espèce qu’il a commencé à apprendre auprès de sa mère. Il est toutefois préférable d’attendre pour cela qu’il soit vacciné et de commencer avec des sujets amicaux, afin de limiter le risque de problème – voire de traumatisme qui pourrait avoir des conséquences durant toute sa vie.

 

En plus de ces rencontres, il est tout aussi essentiel de le soumettre à de nombreux stimuli différents (bruits, odeurs…) ainsi que de l’exposer à des situations variées et de l’emmener dans toutes sortes de lieux – y compris des endroits animés.

 

Par ailleurs, même si les premiers mois sont particulièrement importants pour obtenir un compagnon équilibré et facile à vivre, ce travail de socialisation doit être poursuivi tout au long de sa vie : à défaut, il risque fort de développer tôt ou tard des troubles du comportement. Il faut donc continuer à lui faire vivre diverses expériences et rencontrer régulièrement de nouveaux humains et animaux.

Apprendre les règles à un Cavalier King Charles Spaniel

Comme pour n’importe quelle race, éduquer un Cavalier King Charles Spaniel implique notamment de lui faire intégrer et respecter un certain nombre de règles nécessaires à une cohabitation sereine.

 

Cela doit commencer dès son arrivée dans le foyer : en effet, il est bien plus facile d’éviter qu’une mauvaise habitude s’installe que de la corriger une fois qu’elle est bien ancrée. De surcroît, il est nettement plus malléable quand il n’est encore âgé que de quelques mois qu’une fois adulte ou même adolescent.

 

Pour qu’un chien puisse comprendre ce qu’on attend de lui et s’y conformer, il est impératif que tous les membres du foyer soient cohérents et constants en ce qui concerne les règles : elles doivent être les mêmes tout le temps et avec tout le monde. Par exemple, si monsieur autorise ce que madame interdit (ou l’inverse), cela ne peut qu’être source de confusion pour lui quant à ce qu’il peut ou ne doit pas faire.

 

L’application uniforme et systématique des règles suppose que tout un chacun dans le foyer comprenne leur bien-fondé. Or, cela peut être plus compliqué avec les enfants, qui sont enclins à tout pardonner à leur petit ami à quatre pattes. Il est donc important de bien leur expliquer que les règles ne sont pas là pour punir l’animal ou lui nuire d’une quelconque manière, mais qu’au contraire elles sont bénéfiques à tout le monde – lui compris. En effet, non seulement elles posent les bases d’une relation fondée sur le respect mutuel, mais en plus elles permettent de fixer un cadre clair et immuable. Or, cela est nécessaire à son équilibre : un chien est un animal de meute, et a besoin pour se sentir bien de connaître précisément sa place hiérarchique au sein du foyer.

 

En tout état de cause, il convient de souligner que quelle que soit sa race, un chien intègre d’autant plus facilement ce qui est autorisé et ce qui ne l’est pas qu’il entretient avec ses maîtres une relation basée sur la confiance et le respect mutuel.

Que faut-il apprendre en priorité à un Cavalier King Charles Spaniel ?

Réussir l’éducation d’un Cavalier King Charles Spaniel suppose d’accorder une attention particulière à certains points.

 

La chose la plus cruciale est bien sûr de le rendre obéissant. Certes, il n’est généralement pas du genre rebelle, mais il se laisse facilement distraire. Cela dit, dès lors qu’on sait obtenir son attention et qu’on fait preuve de patience, de cohérence ainsi que de constance, il n’est pas difficile d’arriver à ses fins, car fondamentalement il ne demande qu’à plaire à ses maîtres.

 

Il faut dire qu’il est très proche de ces derniers, ce qui implique qu’il souffre facilement d’anxiété de séparation quand il en est séparé. Un autre point important est donc de l’habituer – progressivement mais dès les premières semaines qu’on partage avec lui – à rester seul sans se sentir abandonné et se mettre dans tous ses états.

 

L’apprentissage du rappel est également une priorité. En effet, son instinct de chasse assez développé peut le pousser à s’éloigner – par exemple pour suivre une piste olfactive – et à rester sourd lorsqu’on lui demande alors de revenir. Le risque existe surtout lors des activités de plein air, mais il peut aussi fuguer du domicile : mieux vaut donc avoir une clôture en bon état.

 

Enfin, si on a affaire à un individu qui se montre facilement jaloux (c’est peu courant, mais il y en a), il est indispensable de lui apprendre très tôt à partager l’attention des siens avec d’autres personnes ou d’autres animaux.

Le syndrome du petit chien chez le Cavalier King Charles Spaniel

Même si le Cavalier King Charles Spaniel est doux et docile, il n’en reste pas moins un chien : cela implique que la notion de hiérarchie est primordiale pour lui. 

 

Or, se montrer laxiste et tout lui pardonner, ou bien lui donner trop d’importance et le surprotéger sous prétexte qu’il est petit et mignon, revient à en faire le chef de meute. C’est assurément le meilleur moyen de se retrouver avec un animal autoritaire, voire ingérable et agressif, qui met tout son monde en coupe réglée – à commencer par les siens, par exemple en décidant qui peut l’approcher, qui peut s’asseoir sur « son » canapé, quand il doit manger, etc. C’est ce qu’on appelle le syndrome du petit chien, qui a toujours pour origine un problème d’éducation.

 

Ce serait alors une grave erreur de penser que les choses s’arrangeront d’elle-même avec le temps, a fortiori s’il est encore petit. Au contraire : si on ne reprend pas la main, elles ne feront que s’aggraver – d’autant qu’une fois que le pli est pris, il est extrêmement difficile de faire machine arrière. Il est donc impératif de prévenir le problème, ce qui suppose de faire comprendre à son compagnon, d’emblée et en toute circonstance, que sa place n’est pas celle de chef de meute et que ce n’est pas lui qui dirige le foyer.

 

C’est un service qu’on se rend à soi-même, mais aussi à lui. En effet, un chien a besoin d’un cadre clair et constant pour se sentir bien et être équilibré, ce qui implique notamment de connaître précisément sa position au sein de la hiérarchie du foyer. Or, il coule de source que ce ne peut être un chien qui se trouve au sommet de cette dernière.