Autres noms : Rouge de Hanovre ou Chien de recherche au sang de Hanovre
Nom d'origine : Hannoverscher Scheweisshund
Pays d'origine : Allemagne
Groupe : Chien courant, Chien de recherche au sang et races apparentées
Le Chien de Rouge de Hanovre est un chien moyen, robuste et athlétique. Son corps est bien proportionné, harmonieux, les membres très musclés, le poitrail profond.
La queue, attachée haut, longue et légèrement incurvée, est forte à la base et s’amincit progressivement.
La tête est large, le crâne bombé. Le stop est très marqué, notamment chez le mâle. Le front est la plupart du temps ridé. Le cou est puissant, et peut présenter une peau légèrement flasque, qu’on appelle fanon.
Le museau est fort, la truffe large et noire, rarement brun foncé. Les babines, largement débordantes, couvrent une mâchoire puissante équipée de 42 dents, disposées en ciseaux (la mâchoire supérieure couvre la mâchoire inférieure) ou en tenaille (les mâchoires se touchent).
Les yeux sont brun foncé et bien ouverts. Les oreilles, moyennement longues et attachées haut, sont larges et lisses, légèrement arrondies à leur extrémité, et pendent à plat, bien collées aux joues.
Le poil est ras, fourni et dur, voire rêche. Il est un peu plus épais et long à l’arrière des cuisses, serré et rêche sur la queue, plus long et plus épais en-dessous.
La couleur de robe du chien est caractéristique de la race. Officiellement rouge cerf, elle peut toutefois aller de fauve clair à sombre bringé presque noir, avec présence d’un masque noir sur la tête. Des petites taches blanches sur le poitrail sont admises.
Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Chien de Rouge de Hanovre doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :
Le Chien de Rouge de Hanovre, ou Rouge de Hanovre, est une race de chien d’origine allemande, et plus précisément de la ville éponyme située dans en Basse-Saxe, dans le nord du pays. Elle fut créée au début du 19è siècle, sous le règne du roi de Hanovre Auguste 1er. L’usage de plus en plus fréquent des armes à feu dans la chasse rendait alors nécessaire de disposer d’un chien expert de la recherche au sang, c’est-à-dire la recherche du grand gibier blessé. Un tel animal se devait d’être robuste, persévérant, et doté d’un très bon flair. C’est ainsi qu’un garde-chasse de Hanovre commença à mettre au point un chien correspondant à ces critères. Pour ce faire, il croisa les anciens limiers-courants allemands, présents depuis le Moyen-Âge, avec le Haidbracke, chien courant des landes allemandes, aujourd’hui disparu.
La volonté de retrouver le gibier blessé aurait d’ailleurs une autre explication que le simple fait de ne pas perdre une proie. En effet, les chasseurs allemands partageraient l’idée qu’on ne doit pas laisser une bête blessée souffrir. La tâche du Chien de Rouge de Hanovre aurait donc été de permettre d’achever le gibier pour lui éviter des souffrances inutiles.
Cette nouvelle race, plutôt rare, fut élevée et éduquée presque exclusivement dans les « Jägerhöf », des écoles de chasse mondialement reconnues à l’époque pour la qualité de leur éducation. Elles avaient été créées au 18è siècle pour former les chasseurs professionnels rattachés aux cours princières. C’est dans la plus célèbre de ces institutions, le Jägerhöf de l’ancien royaume de Hanovre, que se développa l’art de la recherche au sang.
En 1894 fut créé le Verein Hirschemann, célèbre club allemand du Chien Rouge de Hanovre, qui est resté fidèle aux principes d’éducation du Jägerhöf. Cette constance a permis au Chien de Rouge de Hanovre de conserver intactes - et même d’améliorer sans cesse - ses performances, et d’être aujourd’hui un expert incontesté dans le domaine de la recherche au sang.
Cependant, destiné à l’origine à la chasse aux cervidés et aux caprins, le Chien de Rouge de Hanovre est devenu plus récemment utilisé pour chasser une plus grande variété d’animaux, même s’il reste particulièrement prédisposé à la recherche de grand gibier blessé (cerf, chevreuil, sanglier…).
La race fut reconnue d’abord par l’United Kennel Club (UKC) américain, sous son ancien nom de Hanoverian Hound (1996), puis par la Société Centrale Canine (2007), par la Fédération Cynologique Internationale (2015), et enfin par l’American Kennel Club (AKC) en 2017, sous le nom de Hanoverian Scenthound. D’autres instances canines importantes, comme The Kennel Club (le principal organisme canin britannique) ou le Canadian Kennel Club (CKC) ne reconnaissent pas encore le Chien de Rouge de Hanovre.
Cette reconnaissance tardive va de pair avec une diffusion elle aussi tardive hors de son pays d’origine. Par exemple, le chien de Rouge de Hanovre n’est apparu en France qu’au début des années 1980. Il y demeure une race de chien rare, puisqu’il n’y eut que 142 inscriptions au LOF entre 2014 et 2018.
Enfin, il convient de noter que ses aptitudes exceptionnelles se retrouvent dans le Chien de Rouge de Bavière (ou Chien de recherche au sang de la Montagne Bavaroise), auquel il est apparenté. En effet, ce dernier a été mis au point à la fin du 19è siècle par croisement entre le Chien de Rouge de Hanovre et des chiens courants allemands. L’objectif était d’obtenir un chien de recherche au sang plus léger et mieux adapté aux terrains montagneux. Aujourd’hui, le Chien de Rouge de Bavière est également utilisé par certaines forces de police pour la recherche de personnes disparues.
Le Chien de Rouge de Hanovre est un chien calme, équilibré et fiable, distant avec les étrangers mais très attaché à son maître, au point de devenir parfois possessif.
Joueur et affectueux, il s’entend bien avec les enfants (même s’il faut faire attention avec les tout-petits, car il peut se montrer turbulent) et les autres animaux, à condition qu’ils ne soient pas trop petits : ce chasseur invétéré pourrait les prendre pour du gibier et se mettre en tête de les chasser.
Même s’il est tout à fait adapté à la vie en famille, d’autant qu’il n’apprécie pas beaucoup d’être seul, le Chien de Rouge de Hanovre est avant tout un chien de chasse à l’instinct très prononcé. Il a par conséquent besoin de grands espaces et de beaucoup d’exercice pour être heureux. S’il ne chasse pas, il faut lui proposer des activités sportives, comme du pistage, du flyball ou encore de longues promenades en pleine nature. C’est à cette seule condition qu’il peut s’adapter à la vie en appartement et/ou en ville, même si une maison avec un grand jardin reste nettement plus recommandée. Par contre, le cas échéant, mieux vaut que le jardin soit clôturé, car le Rouge de Hanovre peut se transformer en chien fugueur s’il se met en tête de suivre une piste. En tout état de cause, une existence trop sédentaire et pauvre en activités nuirait à son équilibre physique et psychique ; il lui faut au minimum une à deux heures d’activité par jour. Même avec un grand jardin, il ne saurait rester livré à lui-même, sans occupation et inutile : l’ennui pourrait par exemple engendrer des aboiements intempestifs et/ou un comportement destructeur du chien.
L’idéal pour lui est bien sûr d’avoir un maître chasseur. Très dévoué à son maître, il sera ravi de ces moments de travail partagé avec lui, et ce dernier ne devrait pas être déçu par les aptitudes de son compagnon.
Le Chien de Rouge de Hanovre est un chien très intelligent qui, bien que très affectueux et docile, peut se montrer dominant et têtu en cours d’éducation. Ce n’est pas une race adaptée comme premier chien : il lui faut un maître expérimenté, disponible, attentif et patient, capable quand il le faut de rappeler à son chien qui est le maître, et qui saura ainsi l’éduquer avec douceur mais fermeté, et ce dès le plus jeune âge.
En effet, au vu de son instinct de chasse très fort, il est important d’entamer très tôt la socialisation du chiot, de façon à ce qu’il soit rapidement au clair sur ce qu’il peut chasser (les lapins dans le jardin) ou ce qu’il ne doit (le cochon d’Inde des enfants, par exemple).
En tout état de cause, sa sensibilité et son attachement à son maître font qu’il répond très bien à une éducation canine basée sur le renforcement positif. Les félicitations, les encouragements et les récompenses seront bien plus efficaces que l’autorité pure, car il a à cœur de faire plaisir à son maître. Par conséquent, une fois le cadre et les règles bien établies et intégrées par le chien, il se montre obéissant, et son éducation ne pose aucun problème.
Bien que le Rouge de Hanovre ne présente pas de prédisposition congénitale à des pathologies particulières, il est particulièrement enclin aux otites. Pour prévenir ces infections, il convient d’inspecter les oreilles de son chien régulièrement.
Il peut également s’avérer sensible aux anesthésies, et présenter un risque d’entropion (le bord de la paupière est renversé vers l’intérieur, occasionnant un frottement des cils et de la peau sur l’œil) ou d’ectropion (le renversement se fait vers l’extérieur, exposant la conjonctive et pouvant causer des infections de l‘œil).
Il présente aussi un risque d’obésité, s’il est trop nourri et/ou mène une existence trop sédentaire.
Par ailleurs, les principaux risques auquel il est exposé en tant que chasseur sont les piqûres d’insectes ou les morsures (de vipère, par exemple) ainsi que le coup de chaleur. Pour l’éviter, il est préférable d’éviter de le faire chasser aux heures les plus chaudes.
Enfin, il court également le risque de se faire blesser par le gibier (sanglier, cerf…). Ce risque est particulièrement important chez le Chien de Rouge de Hanovre, qui est très obstiné au travail et ne renonce jamais, même blessé.
Le Chien de Rouge de Hanovre ne nécessite pas un entretien particulier.
Brosser le poil de son chien de manière hebdomadaire est suffisant pour l'en débarrasser des débris divers ramassés pendant la promenade ou la chasse, et pour éliminer les poils morts.
Il est recommandé par contre d’inspecter régulièrement ses oreilles. En effet, comme pour toute race de chien aux oreilles pendantes, elles présentent un risque d’otite accru. Le cérumen et les bactéries accumulées risquent en effet de provoquer de telles infections.
Pour le préserver des problèmes dentaires, un brossage des dents du chien doit être effectué régulièrement. L’idéal est d’opter pour un rythme d’au moins deux à trois fois par semaine.
Par ailleurs, au retour de longues promenades avec son chien ou de la chasse, il est bon de vérifier les parties de son corps qui peuvent être blessées - notamment les pattes, la queue et les oreilles.
Il convient aussi de vérifier régulièrement la présence de parasites, et veiller à ce qu’il reçoive un traitement antiparasitaire adéquat.
Enfin, la coupe des griffes du chien s’impose dès lors qu’on constate qu’elles sont trop longues. Elle s’avère particulièrement nécessaire s’il ne marche pas régulièrement sur des surfaces très dures comme du béton.
Le Chien de Rouge de Hanovre est un chien rustique qui n’est pas difficile à nourrir. Une alimentation pour chien industrielle de qualité lui convient tout à fait, à répartir idéalement en deux repas par jour.
S’il chasse, l’alimentation du chien doit s’adapter à cette activité et à sa saisonnalité : un mois avant l’ouverture, il peut être nécessaire de faire perdre du poids à son chien s’il en a trop pris pendant l’hiver. On peut pour cela diminuer ses rations ou lui donner une alimentation plus pauvre en calories.
Par contre, une fois la saison de chasse lancée, les besoins alimentaires et énergiques du chien sont accrus par sa forte dépense physique, et il faut au contraire soit augmenter les rations de 10 à 20%, soit lui donner des aliments plus riches.
Par ailleurs, il est préférable de fractionner les repas lors d’une journée de chasse : on lui donne avant le départ une petite quantité de nourriture, puis une autre à midi, pour éviter une syncope due à l’hypoglycémie. Cette ration est de préférence tiède et humide pour qu’il la digère plus vite, de façon à ne pas l’alourdir avant un exercice intense, ce qui pourrait le rendre malade (vomissements…). La plus grosse ration est quant à elle donnée le soir.
Le Rouge de Hanovre est un chien de chasse spécialisé dans la recherche au sang, discipline dans laquelle il excelle. Il est capable de suivre la trace d’un animal blessé même après plusieurs jours, et sa concentration ainsi que sa persévérance dans cette tâche sont exceptionnelles. Ses gibiers de prédilection sont le cerf et le sanglier.
Il peut aussi être utilisé comme limier et chien courant pour débusque le gibier, ou encore comme chien de déterrage.
Par ailleurs, il se fait un plaisir de signaler l’arrivée d’un étranger en aboyant, ce qui en fait un bon chien d’alerte.
Par contre, bien qu’il soit un compagnon tout à fait câlin en famille, le Chien de Rouge de Hanovre ne saurait être restreint au rôle de chien de compagnie, en raison de son important besoin d’exercice et d’être occupé. C’est avant tout un chien de chasse, à qui on ne peut demander de passer son temps dans son panier ni même dans l’espace restreint du jardin. S’il n’est pas stimulé par une activité qui mobilise ses talents naturels, il risque fort d’être frustré et malheureux. Gare alors à la dépression du chien et/ou aux problèmes de comportement !
Nous avons adopté une chienne de 5 ans rouge du Hanovre à la Spa il y a 3 jours et pour l'instant nous sommes ravis. C'est exceptionnel comme cette chienne est facile a vivre et sage, pour nous qui n'avons pas d'expérience avec les chiens. Nous ne comprenons pas pourquoi elle a pu été abandonnée. Seule notre chatte a un peu de mal à l'accepter pour l'instant...
Ayant perdu mon rouge de bavière, j'ai après mainyes recherches, trouvé un Hanovre, il avait 4 mois, et Buck (à l'origine Illich), est tombé amoureux le premier, je suis sûr que celui qui est désormais mon ami, a senti la peine et la douleur que j'avais d"avoir perdu mon Bavière.
Depuis on ne se lache plus, il préfère m'attendre dans la voiture plutôt que m'attendre à la maison.
c'est un chien super intelligent.Si tu me lis, je n"'ai qu'une chose à dire, Merci Roxane et Pierre
J'ai un chien mâle de 3 ans et nous faisons équipe tous les deux pour la recherche du grand gibier blessé. C'est un chien très gentil , très affectueux, et possessif sans agressivité, mais il est "amoureux de moi", c'est comme ça. Je l'adore. Ayant eu avant lui plusieurs autres races de chien, je puis vous assurer qu'à son départ que je souhaite le plus tardif possible, je reprendrai un Hanovre. Ces chiens sont fabuleux.
J'ai ce chien depuis 2 ans, c'est vrai il est trés puissant, un flair exceptionnel, mais attention, bien lui montrer qui est le maître car parfois trés têtu, avec un fort caractère. ne pas le laisser dominer
mais il reste adorable et trés calin quand on sait s'en occuper.