Cavaliers King Charles Spaniel célèbres de l'Histoire
Le Cavalier King Charles Spaniel en tant que race à part entière fut développé dans les années 1920, mais l’épagneul nain dont il descend directement était déjà très présent en Europe bien des siècles plus tôt, particulièrement entre la Renaissance et le 18ème siècle. Il était alors le chien préféré des rois et des nobles, au point que certains se séparaient rarement de leur compagnon. Parmi ses célèbres admirateurs, on peut citer :
- le roi d’Angleterre Charles 1er (1600-1649), qui possédait plusieurs sujets et avait une prédilection pour la robe noir et feu ;
- son fils et successeur le roi Charles II d’Angleterre (1630-1685), qui élevait ses protégés directement dans le palais royal et dont on dit qu’il gardait dans sa propre chambre les femelles qui venaient de mettre bas ou qui étaient sur le point de le faire. Il appréciait tellement ces chiens qu’on se mit à les appeler King Charles en son honneur ;
- le roi d’Angleterre Jacques II (1633-1701), frère de Charles II, qui possédait également plusieurs individus ;
- le roi de France Louis XIV (1638-1715), qui eut de nombreux animaux, dont des épagneuls nains ;
- John Churchill, premier duc de Marlborough (1650-1722), qui développa une lignée châtain et blanche qu’on finit par nommer Blenheim, en référence au nom de son palais.
Le Cavalier King Charles Spaniel perdit son statut de favori lorsqu’en 1714 les Stuart furent remplacés à la tête de la couronne britannique par la maison des Hanovre, en la personne de George Ier (1660-1727). Il continua néanmoins d’accompagner fidèlement d’illustres maîtresses et maîtres, tels que :
- la reine d’Angleterre Victoria (1819-1901), qui posséda dans sa jeunesse un King Charles tricolore du nom de Dash (1831-1840) ;
- le 40ème président des États-Unis Ronald Reagan (1911-2004), qui en 1985 offrit un Cavalier King Charles à son épouse Nancy comme cadeau de Noël. Il s’agissait d’un sujet blenheim nommé Rex (1984-1998), qui vécut avec le couple à la Maison-Blanche jusqu’à la fin du deuxième mandat présidentiel en 1989 ;
- la Première ministre britannique Margaret Thatcher (1925-2013), qui était propriétaire d’un Cavalier King Charles tricolore ;
- la princesse Margaret d’Angleterre (1930-2002), soeur de la reine Elizabeth II (1926-2022), qui possédait un spécimen blenheim du nom de Rowley.
Le Cavalier King Charles Spaniel dans la littérature
- Dans son roman Klara (2021), la romancière française Blandine Deltreuil met en scène un Braque Hongrois femelle qui perd goût à la vie après avoir échoué dans un refuge londonien en 1966. Elle y rencontre un ancien soldat qui y travaille et qui est tout aussi désabusé, mais ensemble ils réapprennent l’espoir. Parmi les personnages centraux figurent quatre Cavaliers King Charles ;
- Également écrit par Blandine Deltreuil, L’incroyable Chewby-Doo (2023) est un ouvrage documentaire dans laquelle l’écrivain raconte le courageux combat de son propre Cavalier King Charles face à d’importants problèmes de santé.
Le Cavalier King Charles Spaniel dans la peinture
De nombreux tableaux de maîtres – en particulier du 17ème siècle – représentent les épagneuls nains dont est directement issu le Cavalier King Charles Spaniel et dont il est resté très proche en termes d’apparence. On peut citer notamment :
- Charles d’Angleterre prince de Galles (1630), de l’artiste flamand Joost van Egmont (1601-1673), qui représente le futur souverain encore enfant, accompagné d’un spécimen blenheim (châtain et blanc) ;
- Portraits des trois enfants de Charles Ier (1635-1636), un tableau peint par le Flamand Anthony van Dyck (1599-1641) qui représente les futurs Charles II et Jacques II d’Angleterre, ainsi que leur sœur Marie. Deux épagneuls nains blenheim posent aux pieds de Charles et de Marie ;
- le Portrait de lady Margaret Parker (vers 1660), dans lequel le peintre d’origine néerlandaise Peter Lely (1618-1680) représente une dame tenant sur ses genoux un King Charles blenheim ;
- John Rose, jardinier royal, offrant un ananas à Charles II (1675), peint par l’artiste hollandais Hendrick Danckerts (1625-1680), où l’on voit le roi en compagnie de deux de ses chiens favoris, qui arborent eux aussi une robe blenheim ;
- John Churchill, premier duc de Marlborough, et sa famille (vers 1697), réalisé par le peintre allemand John Clostermann (1660-1711), dans lequel la fille du duc est en train de jouer avec un King Charles blenheim. Son père eut un rôle déterminant dans l’histoire de la race, en développant une lignée châtain et blanche qu’il élevait dans son palais de Blenheim – d’où le nom de cette robe ;
- un portrait de l’école anglaise de peinture du 18ème siècle qu’il est coutume d’intituler A Cavalier King Charles Spaniel, et qui représente un King Charles tricolore. Il convient de noter toutefois que ce titre n’est pas d’époque, le terme « Cavalier » n’étant utilisé qu’à partir du 20ème siècle ;
- un autre tableau de la même école qui a pour titre Three Cavalier King Charles Spaniels on a Rug, où l’on voit trois King Charles blenheim sur un tapis. Là encore, le terme « Cavalier » n’est pas d’époque ;
- A liver and white King Charles Spaniel in a wooded landscape (1776), peint par le Britannique George Stubbs (1724-1806) et qui représente un blenheim dans un paysage boisé ;
- un portrait réalisé vers 1777-1778 par le peintre britannique Joshua Reynolds (1723-1792) et intitulé George Spencer, 4ème duc de Marlborough, et sa famille, où l’on voit un blenheim à côté de sa maîtresse ;
- The Cavalier’s Pets (1845), un tableau de l’artiste britannique Edwin Landseer (1802-1873) qui met en scène deux King Charles (un blenheim et un tricolore) couchés sur une table et veillant sur les affaires de leur maître. Cette œuvre fut choisie pour illustrer le catalogue de l’édition 1927 de la célèbre exposition canine britannique Crufts, dans lequel était décrite l’ancienne race que souhaitait retrouver le cynophile américain Roswell Eldridge (1857-1928). Il offrait pour cela une importante somme d’argent à qui présenterait le couple canin qui s’en rapprocherait le plus. Ce tableau fut en partie à l’origine du nom actuel de la race, qui permit de la distinguer définitivement du King Charles Spaniel ;
- Cavalier King Charles, un portrait d’un spécimen tricolore peint vers 1900 par l’Autrichien Gustav Lorincz (1855-1931) ;
- un portrait réalisé par le peintre américain Singer Sargent (1856-1925) et intitulé Charles Spencer-Churchill, 9ème duc de Marlborough, et sa famille (1905), dans lequel apparaissent deux blenheims : l’un est debout sur ses pattes arrière, tandis que l’autre est installé sur les genoux du fils cadet du duc ;
- Cavalier King Charles Spaniel (2022), un tableau peint par le Russe Vladimir Aleksandrov qui représente un spécimen tricolore sur le perron d’une maison.
Le Cavalier King Charles Spaniel à l'écran
En plus d’être très présent dans la peinture, le populaire Cavalier King Charles Spaniel occupe également une place de choix à l’écran. En effet, on peut le voir notamment dans :
- la série Sex and the City (au Québec Sexe à New York), diffusée de 1998 à 2004 et créée par le réalisateur et scénariste américain Darren Star (né en 1961). Elle met en scène les péripéties de quatre trentenaires newyorkaises célibataires ; l’une d’elles, Charlotte York, possède une femelle Cavalier King Charles nommée Elizabeth Taylor ;
- le film de 2007 Underdog, chien volant non identifié, une parodie de Superman inspirée de la série d’animation éponyme et réalisée par l’auteur de bandes dessinées belge Frederik Du Chau (né en 1965). Le film raconte ainsi les aventures d’un Beagle qui se retrouve accidentellement doté de pouvoirs extraordinaires et devient un super-héros. Il est amoureux d’une femelle Cavalier King Charles du nom de Polly Purebred ;
- le film Victoria, les jeunes années d’une reine (2009), du réalisateur québécois Jean-Marc Vallée (1963-2021). Dans ce biopic sur la jeunesse de la célèbre reine d’Angleterre du 19ème siècle, le rôle de son Cavalier King Charles Dash est tenu par un sujet tricolore nommé Tori ;
- le téléfilm de 2016 Amour, orgueil et préjugés (au Québec Le charme de monsieur Darcy), du Canadien David Winning (né en 1961). Une jeune femme présente son Cavalier King Charles à une exposition canine new-yorkaise, mais se heurte à un juge prétentieux et grossier ;
- le téléfilm Mariage, orgueil et préjugés (2018), qui fait suite au téléfilm de 2016 Amour, orgueil et préjugés, et qui fut réalisé par l’Américain Steven R. Monroe (né en 1964). Il met en scène une enseignante vivant une histoire d’amour compliquée avec un homme d’affaires très réservé. On retrouve les mêmes acteurs que dans le premier opus, y compris le Cavalier appartenant à l’héroïne ;
- le film d’animation de 2021 Pat’Patrouille, du réalisateur canado-américain Cal Brunker (né en 1978). Il narre les aventures d’un jeune garçon nommé Ryder et de ses amis canins aux capacités extraordinaires. Parmi ces derniers se trouve notamment Stella, une femelle Cavalier King Charles aviatrice.
Cavaliers King Charles Spaniel de célébrités
De nombreuses personnalités de tous horizons ont possédé ou possèdent au moins un Cavalier King Charles. Ainsi :
- la créatrice et styliste française Coco Chanel (1883-1971) eut deux spéciments blenheim ;
- le chanteur américain Franck Sinatra (1915-1998) en posséda au moins trois en même temps ;
- l’acteur américain Kirk Douglas (1916-2020) fut le maître d’un Cavalier King Charles du nom de Sparkle ;
- l’acteur, réalisateur et producteur américain Mickey Rooney (1920-2014) en eut un nommé Sir Digby ;
- le chanteur français Charles Aznavour (1924-2018) posséda un individu tricolore ;
- l’actrice américaine Lauren Bacall (1924-2014) posséda un Cavalier blenheim qu’elle baptisa tout simplement… Blenheim ;
- le journaliste français Christian Millau (1928-2017) fut le maître d’un Cavalier King Charles tricolore ;
- l’actrice britannico-américaine Elizabeth Taylor (1932-2011) posséda également un représentant de cette race ;
- connu notamment pour son classement des races de chien par intelligence, le psychologue et auteur américain Stanley Coren (né en 1942) eut un Cavalier King Charles du nom de Wizard ;
- la journaliste américaine Diane Sawyer (née en 1945) fut la propriétaire d’une femelle Cavalier baptisée Lila ;
- l’homme politique néerlandais Pim Fortuyn (1948-2002) eut un Cavalier rubis et un autres tricolore, nommés respectivement Kennet et Carla ;
- l’acteur français Jean-Hugues Anglade (né en 1955) possède un Cavalier blenheim qui répond au nom de Ice ;
- l’acteur canado-américain Michael J. Fox (né en 1961) fut également propriétaire d’un Cavalier King Charles ;
- l’actrice et productrice américaine Courtney Cox Arquette (née en 1964) fut la maîtresse d’un spécimen blenheim appelé Harley et d’un autre tricolore baptisé Hooper ;
- l’actrice américaine Teri Hatcher (née en 1964) eut elle aussi un Cavalier blenheim et un tricolore, nommés respectivement Klaus et Pip ;
- le chanteur américain Brad Paisley (né en 1972) posséda un Cavalier blenheim qui s’appelait Holler ;
- l’ex chanteuse du groupe britannique Spice Girls, Emma Bunton (née en 1976), adopta deux Cavaliers King Charles du nom de Candy et Floss ;
- l’actrice et chanteuse américaine Brittany Murphy (1977-2009) posséda deux spécimens tricolores ;
- l’actrice américaine Liv Tyler (née en 1977) fut la maîtresse d’un Cavalier King Charles blenheim baptisé Neal ;
- l’actrice américaine Claire Danes (née en 1977) eut également pour compagnon un sujet blenheim ;
- l’actrice américaine Jennifer Love Hewitt (née en 1979) fut la propriétaire d’un Cavalier blenheim appelé Charlie ;
- le joueur de baseball américain Jeff Francoeur (né en 1984) posséda simultanément trois Cavaliers King Charles (deux blenheim et un tricolore) qui répondaient aux noms de Bella, Brody et Bruiser ;
- la chanteuse américaine Katharine Mc Phee (née en 1984) eut un Cavalier King Charles blenheim ;
- l’actrice et chanteuse américaine Amanda Bynes (née en 1986) fut la propriétaire d’une femelle tricolore nommée Midge.