En 2004, les studios 20th Century Fox décident de confier au réalisateur anglais Peter Hewitt (né en 1962) l’adaptation cinématographique de Garfield, la célèbre bande dessinée américaine de Jim Davis (né en 1945) mettant en scène un chat roux pacha qui passe ses journées à dormir et se plaindre.
Si les différents tomes de la BD sont composés de gags en quelques cases qui n’ont aucun lien entre eux, le film raconte lui une vraie histoire : celle de la rencontre entre Garfield et Odie, un chien pas très futé avec lequel le célèbre chat doit cohabiter.
Le Odie du film est néanmoins très différent de son pendant sur papier. En effet, dans la bande dessinée, Odie est un chien jaune qui tire la langue en permanence. Sa race est inconnue, et lorsque Garfield tente de la déterminer, il finit par en conclure qu’il est « un clown pure race ». Dans le film, ce sont deux Teckels beiges qui sont engagés pour le jouer : un mâle baptisé Tyler, et une femelle nommée Chloe. Garfield pour sa part est entièrement réalisé en images de synthèse.
Lors des scènes où les deux personnages « se donnent la réplique », la production a l’idée d’utiliser un chat animatronique pour que les acteurs canins puissent interagir avec lui, avant de l’effacer en postproduction. Ce curieux mélange entre un vrai chien et un chat en images de synthèse donne un rendu assez décrié. Si on ajoute à cela de nombreux autres problèmes, dont un scénario jugé paresseux et des gags qui ne fonctionnent pas, on comprend aisément que les critiques de Garfield (Garfield: The Movie) soient désastreuses. Pour autant, cela n’empêche pas le film d’être un succès commercial.
Il fait d’ailleurs en 2006 l’objet d’une suite baptisée Garfield 2 (Garfield: A Tail of Two Kitties), dans laquelle Odie est bien sûr également au rendez-vous. À nouveau, les critiques sont très mauvaises, mais le film génère des recettes conséquentes.