Remake de Hachiko (1987), un classique du cinéma japonais, Hatchi (Hachi: A Dog's Tale en version originale) est un film américano-britannique sorti en 2009 et réalisé par le Suédois Lasse Hallström (né en 1946). Il est basé sur l’histoire vraie d’Hachiko (1923-1935), un Akita Inu mâle blanc très célèbre au Japon – il y est un symbole de loyauté, une valeur centrale dans la culture locale.
Reprenant dans les grandes lignes la trame du film original réalisé par Seijirō Kōyama (né en 1941), Hatchi traite de l’amitié entre Parker Wilson, un professeur d’université, et Hatchi, un Akita Inu errant qu’il décide de ramener chez lui après l’avoir découvert un soir sur le quai de la gare. Les deux deviennent très vite inséparables, au point qu’Hatchi prend l’habitude d’accompagner son maître jusqu’à son train tous les matins et de venir guetter son retour sur le quai tous les soirs à 17 heures.
Un jour, Parker succombe à une crise cardiaque en plein cours et sa famille endeuillée décide alors de déménager, emmenant Hatchi avec elle. La loyauté de l’Akita Inu pour son maître demeure pourtant intacte, au point qu’il revient chaque soir à la gare attendre son retour. Il effectue ce trajet tous les jours pendant neuf années, jusqu’à sa mort.
Si Lasse Hallström décide de transposer l’action aux États-Unis, son œuvre demeure fidèle à l’histoire de Hachiko - et donc au premier film consacré à ce dernier. C’est d’autant plus vrai qu’il fait le choix de mettre en scène un Akita Inu plutôt qu’une autre race plus populaire aux États-Unis.
Pour jouer Hatchi à l’âge adulte, ce ne sont pas un, mais trois Akita Inu qui se relayent : Chico, Layla et Forrest. En revanche, pour l’incarner alors qu’il n’est qu’un chiot, la production jette son dévolu sur un Shiba Inu, une autre race de chien très populaire au pays du Soleil-Levant.
Sorti directement en DVD aux États-Unis, mais en salle dans d’autres pays (notamment la France), le film rencontre un certain succès et génère 47 millions de dollars de recettes. Il contribue aussi grandement à faire connaître l’histoire d’Hachiko au-delà des frontières du Japon, ainsi que la race à laquelle il appartient.
Consciente toutefois que l’Akita Inu est un chien difficile à éduquer et qu’il ne saurait être mis entre toutes les mains, la production inclut dans le générique de fin du film un avertissement rappelant qu’il se destine avant tout aux maîtres expérimentés.