Le champignon de Paris, de son vrai nom agaric bispore ou Agaricus bisporus en latin, est une espèce de champignon que l'on cultive abondamment pour la consommation humaine. Il est parfois également surnommé « champignon de couche ».
Son origine n'est pas connue avec précision : il pourrait provenir d'Égypte ou bien de Chine. Il doit son nom au fait qu'il fut massivement cultivé en région parisienne à partir de la fin du 19ème siècle.
Le champignon de Paris est tout à fait comestible pour un chien : il n'y a donc pas de problème à en donner à son animal - en quantité raisonnable bien sûr.
Comme la plupart des autres légumes, le champignon de Paris est riche en eau et en nutriments intéressants pour la santé.
Il contient en effet, en moyenne :
En plus de cela, il contient des antioxydants intéressants. L'étude intitulée « Examining the health effects and bioactive components in Agaricus bisporus mushrooms: a scoping review » et publiée en 2020 dans le Journal of Nutritional Biochemistry a ainsi identifié un certain nombre d'entre eux, et s'est intéressée notamment à leurs éventuels bienfaits sur la santé des humains - bienfaits qui sont probablement au moins pour certains valables aussi pour les chiens.
Le champignon de Paris est à ce jour le champignon le plus cultivé et consommé au monde : il a à ce titre fait l'objet de nombreux travaux de recherche pour évaluer ses bienfaits pour la santé des humains et même de certains animaux.
Ainsi, l'étude intitulée « The Effect of Dietary Mushroom Agaricus bisporus on Intestinal Microbiota Composition and Host Immunological Function » et publiée en 2018 dans la revue Nutrients a révélé qu'une consommation importante de champignons de Paris chez le porc contribuait à une meilleure santé intestinale et une meilleure réponse immunitaire contre certaines bactéries pathogènes - notamment des salmonelles, responsables de la salmonellose.
Une autre étude, intitulée « White Button Mushroom (Agaricus bisporus) Disrupts Androgen Receptor Signaling in Human Prostate Cancer Cells and Patient-Derived Xenograft » et publiée en 2021 dans le Journal of Nutritional Biochemistry, a quant à elle révélé que certaines substances présentes dans les champignons de Paris pouvaient jouer un rôle préventif et curatif contre le cancer de la prostate chez l'Homme.
Chez le chien, les études manquent pour savoir ce qu'il en est réellement, mais il est probable que certains des bienfaits observés chez d'autres espèces soient valables également chez lui.
Contrairement à la plupart des autres champignons, le champignon de Paris peut sans problème se consommer cru : on l'intègre notamment dans des salades.
Mais c'est surtout cuit qu'il se consomme : on le fait généralement cuire à la poêle, mais on peut aussi le faire bouillir ou le cuire à la vapeur ou au four. On l'utilise ensuite comme ingrédient pour toutes sortes de plats : omelette, sauce, quiche, soupe...
Pour un chien, mieux vaut privilégier le champignon cuit, plus facile à mâcher et plus digeste que le cru. Il faut toutefois d'abord enlever la peau qui entoure le chapeau, raccourcir légèrement le pied pour ne conserver que la partie tendre, puis bien le laver à l'eau claire pour retirer les restes éventuels de terre et autres saletés. Enfin, l'idéal est de le couper en fines tranches : cela permet d'éviter que l'animal ne s'étouffe en gobant un champignon entier.
Par ailleurs, on trouve dans le commerce des champignons de Paris en conserve qui sont déjà préparés et pour certains même déjà découpés. Cela étant, ils contiennent bien souvent une quantité non négligeable de sel ainsi que de l'acide citrique, deux ingrédients problématiques pour un chien. Mieux vaut donc éviter les conserves, et opter de préférence pour les champignons frais que l'on prépare soi-même.
Le champignon de Paris contient globalement peu de fibres et de glucides : il s'intègre donc bien à la ration alimentaire d'un carnivore tel que le chien. Pour autant, il ne doit être donné qu'en quantités limitées. Ce dernier a en effet surtout besoin de viande et d'autres produits animaux pour être en bonne santé.
Pour cette raison, il est conseillé de faire en sorte que la part des végétaux qu'il ingurgite - champignons compris - ne représente pas plus de 10% de l'apport calorique de sa ration journalière. Cela signifie que s'il mange déjà beaucoup de végétaux par ailleurs (fruits, légumes, céréales...), il n'est pas forcément pertinent d'ajouter des champignons de Paris à sa gamelle. Si en revanche il en consomme globalement peu, on peut lui donner quelques champignons par semaine.
Comme tous les champignons, le champignon de Paris a tendance à accumuler certaines substances chimiques potentiellement toxiques : c'est ce que l'on appelle la bioaccumulation. Mercure, plomb, cadmium, arsenic... sont ainsi quelques exemples de métaux lourds susceptibles de se retrouver en quantité importante dans les champignons de Paris, si ces derniers poussent dans des sols pollués. Il en va de même de certaines particules radioactives, ainsi que des hydrocarbures.
Normalement, les cultures se font sur des sols suffisamment sains : il n'y a donc a priori pas de risques de ce côté-là. Il n'en va pas forcément de même des champignons que l'on cueille dans la nature : divers relevés ont ainsi montré que des champignons cueillis près d'une grande route contenaient en moyenne 10 fois plus de cadmium, 7 fois plus de mercure et 6 fois plus de plomb que ceux qui poussent au fin fond d'une forêt.
Pour ces raisons, si l'on souhaite cueillir des champignons soi-même, il est préférable d'éviter ceux situés près des routes ou même des zones industrielles, et de manière générale de limiter les quantités de champignons « sauvages » que l'on consomme, par mesure de précaution. Cela vaut pour son chien comme pour soi-même.