Adopter un chien marque le début d’une aventure appelée à durer de nombreuses années, et c’est d’ailleurs pour cela que cette décision est engageante et ne doit pas être prise à la légère.
Toutefois, l’espérance de vie d’un chien est sensiblement inférieure à celle d’un humain : il est rare que cet animal vive plus de 20 ans.
Chez les races de chien qui vivent le moins longtemps, atteindre les 10 ans est déjà quelque chose d’exceptionnel…
Tous les chiens ne sont pas égaux en termes d’espérance de vie : cette dernière va de moins de 10 ans pour certains à près de 20 ans pour d’autres, et la race est sans doute le facteur le plus déterminant.
De façon générale, il est prouvé que les plus grandes races de chiens vivent en moyenne beaucoup moins longtemps que celles de petite taille. Il n’existe pas de consensus scientifique sur l’explication de ce phénomène, qui est opposé à ce que l’on constate en général chez les mammifères : les espèces les plus grandes ont le plus souvent une espérance de vie plus conséquente que les autres. Ainsi, les cellules d’un éléphant vieillissent plus lentement que celles d’une souris, son rythme cardiaque est sensiblement plus lent, et au final il vit bien plus longtemps.
L’hypothèse qui semble tenir la corde pour expliquer la longévité plus faible des grands chiens est celle d’un métabolisme accéléré. En effet, la durée de la phase de croissance du chiot est peu ou prou la même pour les différentes races : il atteint généralement sa taille adulte entre 2 et 3 ans. Or, pour y arriver, un Dogo Canario doit prendre environ 30 kg par an, tandis qu’un Fox Terrier n’a besoin que de 3 kg par an. Cette différence de métabolisme expliquerait le vieillissement plus rapide des cellules, et l’espérance de vie plus courte des chiens géants.
Cela dit, d’autres critères que le gabarit entrent aussi en jeu.
Ainsi, à taille égale, certaines races sont plus sensibles que d’autres aux maladies et aux problèmes de santé. En outre, même au sein d’une race donnée, certaines lignées sont davantage touchées que d’autres par différents maux. Il peut même y avoir des différences majeures entre des lignées pourtant destinées à un même usage : chien de chasse, d’exposition…
Par ailleurs, la race est souvent un facteur déterminant du mode de vie du chien, dans la mesure où elle détermine notamment l’usage qu’on peut en faire, son niveau d’activité et sa propension à vivre en appartement. Or ces facteurs ont évidemment une influence sur son espérance de vie. Par exemple, une race souvent employée pour chasser des animaux d’une certaine taille ou ayant besoin de passer beaucoup de temps chaque jour à évoluer en toute liberté au dehors est logiquement plus souvent victime d’accidents qu’une autre habituée depuis des siècles à ne quitter que de façon très limitée la sécurité de sa maison.
Au cours des derniers siècles, les avancées de la médecine ont permis à l’espérance de vie des humains de doubler.
Depuis quelques décennies, la gent canine profite elle aussi de ces progrès, grâce au développement de la médecine vétérinaire. Ainsi, davantage de chiens bénéficient d’un meilleur suivi de leur santé (notamment par le biais de bilans réguliers chez le vétérinaire), de nouveaux vaccins et traitements sont apparus, les techniques chirurgicales se sont perfectionnées…
Il est donc aujourd’hui plus facile que jamais de détecter et comprendre tous types de symptômes avant que les choses ne s’aggravent, et de nombreuses maladies qui s’avéraient fatales il y a encore quelques années peuvent désormais être soignées.
En outre, les maîtres sont souvent mieux informés et sensibilisés, y compris sur les aspects préventifs.
Le résultat de tous ces progrès est visible, et les chiens domestiques du 21ème siècle vivent en moyenne bien plus longtemps que leurs ancêtres du 20ème siècle. Une étude portant sur les habitudes des propriétaires d’animaux domestiques en France, publiée en 2012 par le groupe alimentaire Royal Canin, a montré par exemple que l’espérance de vie des chiens dans le pays est passé de 9,2 ans à 11 ans entre 2002 et 2012. Il est probable que la tendance se soit poursuivie depuis.
Si la race est un critère pertinent pour connaître l’espérance de vie d’un chien donné, il ne faut surtout pas oublier que ce chiffre constitue une moyenne. Il peut exister non seulement un écart-type important au sein de la race en question, mais aussi des exceptions – c’est-à-dire des individus qui vivent beaucoup plus longtemps qu’attendu, ou au contraire nettement moins.
Les facteurs génétiques sont primordiaux, et c’est ce qui explique qu’il est utile avant d’adopter de connaître avec précision le pédigrée des parents et grands-parents du chiot : cela permet d’identifier d’éventuelles prédispositions. Au demeurant, tout éleveur digne de ce nom prend soin de faire effectuer différents tests génétiques sur ses reproducteurs envisagés, afin d’écarter ceux qui risqueraient de transmettre à leurs descendants des maladies héréditaires graves.
Les conditions d’existence du chien et les soins dont il bénéficie ont également une influence déterminante sur son espérance de vie. Le nourrir avec des aliments de qualité adaptés à ses besoins nutritionnels, lui faire faire de l’exercice, lui épargner les situations stressantes (absences trop longues de ses maîtres, situations dangereuses…), le protéger des conditions météorologiques extrêmes, surveiller régulièrement son poids, renouveler ses vaccins et ses traitements antiparasitaires chaque fois que cela est nécessaire, l’emmener chez le vétérinaire au moindre doute ainsi que pour des examens de routine sont autant de bonnes pratiques pour garder son chien en bonne santé.
Il n’en reste pas moins vrai que le facteur « chance » existe bel et bien. Même un chien rigoureusement sélectionné, présentant toutes les garanties de santé et bénéficiant des meilleurs soins de la part de ses maîtres, peut à tout moment subir un accident mortel ou contracter une maladie grave et incurable.
Le Dogue Allemand, nom officiel du Grand Danois, est originaire d’Allemagne, où il était utilisé par la noblesse pour la chasse au grand gibier, notamment le sanglier.
Perché sur de longues pattes musclées, il fait partie des plus grandes races de chien du monde.
Affectueux, actif et très docile, il ravit les familles ayant suffisamment d’espace et de temps pour un animal de ce gabarit. Il est en revanche bien plus réservé avec les étrangers, et sa taille impressionnante en fait un fantastique chien de garde que peu de voleurs souhaitent rencontrer.
Son espérance de vie ne dépasse guère 7 à 9 ans. Selon une étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, les causes de décès les plus fréquentes chez ce chien sont les problèmes gastrointestinaux (dilatation-torsion de l’estomac, méga-œsophage, parvovirose et autres représentent plus de 20% des cas), les problèmes cardiaques (13%), le cancer (12%) et l’âge avancé (10%).
Plus connu sous son nom anglais d’Irish Wolfhound, le Lévrier Irlandais est un géant aux origines anciennes. Même si son nom est de nature à induire en erreur, ce n’est pas une quelconque ressemblance avec le loup qui lui a donné cette appellation (il en est loin !), mais sa capacité à s’attaquer à ceux-ci. Il faut dire en effet que sa taille impressionnante ne l’empêche pas d’être à la fois rapide et agile.
Affectueux et proche des humains, il fait le bonheur d’une famille ayant un grand jardin. C’est en revanche un piètre gardien, qui n’a pas forcément le réflexe d’aboyer pour signaler la venue d’un inconnu, et se laisse facilement amadouer par quelques caresses, surtout si elles sont accompagnées de friandises.
Avec une espérance de vie de seulement 6 à 8 ans, il fait partie des races les moins longévives. L’étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association indique le cancer (plus du tiers des cas à lui seul), les problèmes cardiaques (20%) et les problèmes gastrointestinaux (12% des cas, souvent des dilatation-torsions de l’estomac) comme causes principales de décès chez ce chien.
Faisant partie des races de chien françaises les plus anciennes, le Dogue de Bordeaux, ou Mastiff Français, resta confiné à son Aquitaine d’origine jusqu’à la fin du 19ème siècle. Il appartenait souvent aux nobles, qui l’utilisaient pour la chasse au cerf et au sanglier, ainsi que pour la garde de leurs domaines.
Il est proche de sa famille et des enfants, mais a un caractère dominant qui fait qu’il est nécessaire de lui rappeler constamment quelle est sa position dans la hiérarchie. Plutôt calme, il a besoin de se promener une heure par jour environ mais se contente de se reposer le reste de la journée, ce qui le rend apte à la vie en appartement malgré sa taille imposante.
Son espérance de vie est très courte, se situant entre 6 et 8 ans.
Le Terre-Neuve est un gros nounours poilu venu tout droit de l’île éponyme située au Canada.
Descendant des chiens utilisés par les pêcheurs pour ramener les filets et tirer les lourdes charrettes chargées de poisson frais, il a gardé une puissance phénoménale et une grande passion pour l’eau.
C’est probablement la race la plus représentée parmi les chiens de sauvetage en mer, une activité dans laquelle il excelle tant par ses qualités exceptionnelles de nageur que par son altruisme à l’heure d’aider les humains en danger. Extrêmement sociable, il adore la compagnie des enfants, mais aussi de ses congénères, des chats et des représentants d’autres espèces, ce qui en fait un compagnon de choix pour une famille nombreuse disposant d’un jardin suffisamment grand pour l’accueillir dans de bonnes conditions.
Il jouit d’une espérance de vie de 10 à 11 ans. C’est beaucoup par rapport à la plupart des chiens géants, mais peu par rapport à de nombreuses autres races. D’après l’étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, le cancer, l’âge avancé et les problèmes cardiaques sont responsables de plus de 60% des décès.
Le Leonberg vit le jour au milieu du 19ème siècle grâce au travail d’un entrepreneur allemand souhaitant mettre au point une race de chien destinée à symboliser sa ville. Il conquit rapidement l’aristocratie et la bourgeoisie comme chien de compagnie et ne tarda pas également à se faire une place dans les expositions canines, ces concours de beauté pour chien.
Calme, doux et affectueux, il adore les enfants et se montre très proche de sa famille. Même s’il n’est pas très actif, il a besoin d’un espace à sa taille dans lequel il peut gambader librement, et n’est donc pas adapté à la vie en appartement. Son manque d’agressivité à l’heure de monter la garde est compensé par son gabarit impressionnant, qui suffit souvent à faire réfléchir les intrus envisageant d’entrer par effraction.
Son espérance de vie est de 8 à 10 ans. À en juger par les résultats de l’étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, cette race est particulièrement touchée par le cancer (45% des décès constatés), et les problèmes cardiaques représentent la deuxième cause de mortalité (11% des cas).
Symbole des Alpes, le Saint-Bernard patrouilla les montagnes suisses pendant plusieurs siècles, tirant de lourdes charges pour son maître et veillant sur la sécurité de ses troupeaux. Puis, à partir du 18ème siècle, il se forgea une réputation de secouriste en aidant les voyageurs égarés près du col du Grand Saint-Bernard ainsi qu’en y retrouvant les victimes d’avalanche, les réchauffant avec son corps et allant prévenir les secours.
Même s’il est courant de croiser des représentants de la race rattachés à un refuge, il n’est aujourd’hui que peu utilisé comme chien de secours en montagne, car les professionnels lui préfèrent le Berger Allemand ou le Malinois. Il continue toutefois à être populaire : de nombreuses familles apprécient son caractère affectueux et calme, même si elles sont parfois déçues par ses piètres qualités de gardien. Il préfère en effet faire la sieste plutôt que de signaler cet inconnu venu « emprunter » quelques morceaux de bois ou pénétrer dans la maison.
Son espérance de vie étant de 8 à 10 ans, il ne faut pas attendre pour profiter de chaque instant passé avec lui. L’étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association identifie les problèmes cardiaques (28% des cas), les différents cancers (17%) et les problèmes gastro-intestinaux (15%, en particulier du fait de la dilatation-torsion de l’estomac) comme étant les principales causes de décès chez cette race.
Le Mâtin Napolitain est un descendant direct des chiens de guerre utilisés par les légions romaines. Il réussit à survivre de manière isolée dans le sud de l’Italie, où il gardait les maisons, et ne fut redécouvert qu’au milieu du 20ème siècle.
C’est un compagnon affectueux et loyal, mais aussi calme voire paresseux : son activité favorite est de passer du temps à ne rien faire aux côtés de sa famille. Par ailleurs, il est loin d’être le « peureux » décrit par Hagrid dans les films Harry Potter (2001-2011) en parlant de Fang, le plus célèbre des représentants de la race. En effet, même si son gabarit suffit généralement à mettre en fuite les intrus, il n’hésite pas à faire parler sa force colossale si la situation le requiert.
Son espérance de vie est courte, puisqu’elle ne dépasse pas 7 à 9 ans.
Le Bouvier Bernois était déjà utilisé au Moyen Âge dans les fermes du canton de Berne, en Suisse. Il y assumait le rôle de chien de troupeau, notamment pour guider les vaches, et assurait la garde de la maison en l’absence de ses maîtres.
Vif, sociable et très proche de sa famille, qu’il ne quitte pas d’une semelle, il est aujourd’hui un animal de compagnie apprécié aussi bien des enfants que des parents sportifs. Son intelligence lui permet d’apprendre de nombreux tours, ce qui explique par exemple qu’au Québec il soit fréquemment utilisé en tant que chien guide d’aveugle.
En revanche, une qualité que le Bouvier Bernois ne possède pas est la longévité : son espérance de vie atteint à peine 7 à 10 ans. Selon l’étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, le cancer est responsable de près de la moitié des décès chez cette race. Les autres causes (problèmes osseux et articulaires entraînant l’euthanasie du chien, maladies cardiaques et troubles neurologiques) représentent chacune à peine un peu plus de 5% des cas.
Le Barzoï, ou Lévrier Russe, était déjà utilisé au 16ème siècle pour la chasse sur les rives de la Volga, dans l’actuelle Russie. Il se montrait aussi efficace pour prendre des lapins que des sangliers ou même des loups, qu’il rattrapait et immobilisait jusqu’à l’arrivée de son maître. Décimé au 20ème siècle par le régime communiste de l’Union soviétique, il ne doit sa survie qu’aux passionnés du monde anglophone.
S’il a perdu ses instincts de chasse, il continue à faire parler sa vitesse lors de concours, et admirer son poil soyeux lors des expositions canines. Affectueux, il aime être en famille mais a besoin d’avoir un grand espace à sa disposition pour brûler son énergie.
Sa longévité est très variable, allant de seulement 9 ans jusqu’à 14 ans, ce qui est remarquable pour son gabarit. Les causes de décès les plus fréquentes selon une étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association sont l’âge avancé (22% des décès), le cancer (18%), les problèmes cardiaques (13%) et gastro-intestinaux (10%). Ils représentent ensemble près de deux tiers des cas.
Le Saint-Hubert, connu dans le monde anglophone sous le nom de Bloodhound, fut développé au 7ème siècle sur le territoire de la Belgique actuelle et était alors employé comme chasseur. Il prospéra pendant des siècles en Europe avant de conquérir l’Amérique du Nord, donnant naissance au passage à de nombreuses autres races de chien de chasse.
Comme le rappellent de nombreux films, il possède un flair exceptionnel. Il est d’ailleurs utilisé comme chien renifleur dans le monde entier, pour suivre aussi bien la piste de criminels que de personnes disparues. C’est aussi un formidable animal de compagnie, qui adore les enfants et se montre bien plus vif et joueur que ne le suggère son faciès triste.
En moyenne, il ne vit pas plus de 10 à 12 ans. D’après les chiffres de l’étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, les problèmes gastrointestinaux (34%) et le cancer (27%) sont responsables ensemble de plus de 60% des décès.
Descendant direct des chiens de l’armée romaine qui luttaient contre les tribus germaniques il y a 2000 ans, le Rottweiler actuel s’est développé dans la région de Rottweil, au sud de l’Allemagne. Protégeant les troupeaux contre le vol et guidant le bétail des pâturages à l’abattoir, il se fit connaître en tant que « chien du boucher ».
Malgré une réputation sulfureuse due à sa puissance exceptionnelle et son utilisation illégale par certains individus, qui explique qu’il soit souvent un chien considéré comme dangereux, c’est en réalité un compagnon affectueux et attachant, s’amusant aussi bien avec les chats qu’avec les enfants. C’est aussi un formidable gardien, qui sait aboyer quand il le faut et n’a souvent besoin que de montrer les crocs pour faire fuir les voleurs.
Il vit en général autour de 9 à 10 ans. L’étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association indique que le cancer, et plus particulièrement celui des os (ostéosarcome) est de très loin la première cause de mortalité chez cette race, puisqu’il est à l'origine de près de la moitié des décès. L’âge avancé arrive en deuxième position, mais beaucoup plus loin : il ne représente qu’à peine 10% des cas.
Créé au milieu du 19ème siècle pour aider les gardes forestiers à détecter et arrêter les braconniers, le Bullmastiff est le résultat de croisements entre le Bulldog et le Mastiff, ce qui explique son nom. Afin de décider une bonne fois pour toutes quel garde-chasse avait le meilleur Bullmastiff, des concours furent organisés, qui mirent fortement l’accent sur des aspects esthétiques. Cela mena de manière surprenante à une présence croissante de ce chien de travail dans les expositions canines au début du 20ème siècle.
C’est un compagnon fidèle et intelligent, mais aussi très puissant et doté d’un caractère bien trempé : il cherche constamment à prendre le dessus, et a d’ailleurs la capacité physique de le faire. Il n’est pas du tout adapté aux maîtres débutants, qui se retrouvent vite débordés par un animal de 50 kg considérant qu’il sait mieux que tout le monde comment les choses doivent se dérouler à la maison.
Son espérance de vie est de 7 à 9 ans, ce qui est dans la moyenne des chiens de son gabarit. D’après l’étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, le cancer est de très loin la première cause de décès chez ce chien, représentant pas moins de 38% des cas. Les problèmes gastrointestinaux (8%) et cardiaques (6%) suivent, mais beaucoup plus loin.
Les origines du Lévrier Écossais, parfois appelé Lévrier Anglais à Poil Dur, sont si anciennes qu’elles se perdent entre mythes et réalité. Il semble toutefois prouvé que ses ancêtres chassaient déjà les cervidés dans les montagnes locales, les fameux Highlands, avant même l’arrivée des premiers Écossais au 9ème siècle.
Courageux, rapide et résistant aux intempéries, ce chien à la bravoure proverbiale préfère largement les grands espaces où il peut courir à sa guise à l’étroitesse d’un jardin de banlieue où il risque de vite tourner en rond. Dès lors qu’il est suffisamment en mesure de se dépenser et est donc bien dans sa tête, il se montre aussi calme qu’affectueux.
Son espérance de vie est de 8 à 11 ans. Selon l’étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, les causes de décès les plus souvent rencontrées chez ce chien sont les problèmes cardiaques (un quart des décès), le cancer (un peu moins de 20%) et l’âge avancé (12%).
Présent auprès des fermiers des montagnes suisses depuis plus de 500 ans, ce chien puissant et travailleur qu’est le Grand Bouvier Suisse fut longtemps apprécié pour sa force : il tirait de lourdes charges et était même parfois utilisé pour le labour des champs. Son gabarit impressionnant en faisait aussi un excellent gardien.
Sociable, affectueux et proche des enfants, c’est aujourd’hui un chien de compagnie idéal pour une famille ayant de l’espace et une certaine expérience de la gent canine, utile pour gérer son caractère têtu.
En outre, le fait qu’il soit habitué aux montagnes enneigées et doté d’un très bon flair explique qu’il soit parfois utilisé pour la recherche de victimes d’avalanche.
Son espérance de vie est de 8 à 11 ans.
Le Mastiff Anglais est un géant apparu au Royaume-Uni il y a plus de 3000 ans. Il fut longtemps utilisé comme chien de combat aussi bien en temps de guerre que de paix, par exemple quand il amusait le peuple en luttant contre un ours sur la place du village. Les premiers élevages remontent aussi loin que le 15ème siècle, après qu’un représentant de la race se soit distingué en sauvant son maître lors de la fameuse bataille d’Azincourt, en 1415.
Même s’il a depuis longtemps perdu le niveau d’agressivité recherché pour les combats, il continue d’officier le plus souvent comme gardien, et remplit ce rôle à merveille. De fait, son gabarit est des plus dissuasifs, si bien qu’il n’a que rarement besoin de se faire entendre, et encore moins de passer à l’action.
Son espérance de vie n’excède guère 6 à 10 ans.
Les origines du Bulldog Anglais remonteraient au 13ème siècle, à l’époque des premiers combats de chien contre des taureaux. Ce divertissement connut pendant longtemps un grand succès en Grande-Bretagne jusqu’à son interdiction en 1835. La race sut s’adapter à cette nouvelle donne en perdant en agressivité, au point d’ailleurs qu’il devint de plus en plus courant d’en croiser dans les expositions canines.
C’est aujourd’hui un animal de compagnie idéal, qui se montre très attaché aux humains, doux et affectueux, et n’a qu’un besoin d’activité limité. En effet, ses capacités limitées font qu’il est très peu porté sur l’exercice : une simple sortie au bas de l’immeuble pour prendre l’air et faire ses besoins est tout ce qu’il lui faut avant de reprendre sa sieste sur le canapé.
Il fait partie des races qui vivent le moins longtemps parmi celles ayant un gabarit modeste, car son espérance de vie se situe entre 8 et 10 ans. Les problèmes cardiaques (20%), le cancer (18%) et l’âge avancé (9%) sont les principales causes de décès chez ce chien, selon les chiffres de l’étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association.
Le Boxer apparut en Allemagne au 19ème siècle et y était utilisé pour la chasse au grand gibier, comme le cerf ou le sanglier. Contrairement à la légende, son nom ne vient pas d’une soi-disant propension à se lever sur ses pattes arrière pour boxer avec ses congénères, mais du terme allemand « Boxl », nom donné à ses ancêtres.
Jouer et affectueux, c’est un chien idéal avec des enfants ainsi que pour les maîtres sportifs : les uns comme les autres apprécient son énergie. Intelligent et obéissant, il peut aussi briller dans les sports canins, et est parfois utilisé comme guide d’aveugle ou pour la recherche de victimes et personnes disparues.
La plupart des représentants de la race vivent de 9 à 13 ans. D’après l’étude menée en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association, le cancer (38% des cas) et l’âge avancé (22%) sont de loin les principales causes de décès.
Le Fila Brasileiro trouve ses origines au Brésil, au cours du 16ème siècle. Il fut longtemps utilisé dans les fermes et les grandes plantations comme gardien faisant fuir les jaguars, conducteur de troupeau mettant au pas le bétail, et chasseur immobilisant des proies de grande taille, dont les esclaves tentant de s’échapper.
Loyal envers sa famille, il fait preuve d’une fidélité sans faille envers les siens mais se montre extrêmement méfiant envers toute autre personne, qu’il perçoit comme une menace pour son territoire. Ceci explique qu’il fasse l’objet de restrictions voire interdictions dans de nombreux pays, et qu’il n’est clairement pas à mettre entre toutes les mains : seules des personnes ayant une solide expérience des chiens peuvent réussir à bien éduquer un Fila.
Son espérance de vie de 9 à 11 ans est au-dessus de la moyenne de ses congénères de même gabarit.
Le Bouledogue Français fut mis au point au milieu du 19ème siècle en région parisienne, après de nombreuses tentatives de miniaturisation du Bulldog Anglais réalisées majoritairement en Grande-Bretagne. Il obtint rapidement un grand succès dans les expositions canines, et fit son apparition en Amérique du Nord à la fin du 19ème siècle.
C’est aujourd’hui un animal recherché par ceux qui vivent en appartement et souhaitent un compagnon affectueux au besoin d’exercice limité. En effet, ses problèmes de respiration liés à sa face écrasée font qu’il n’est pas adapté aux efforts soutenus.
Il affiche une espérance de vie de 10 à 12 ans, ce qui est bien plus proche de celle des grands molosses que de celle des autres races de petite taille. Le cancer, les problème neurologiques et l’âge avancé sont les causes de décès les plus fréquentes chez ce chien, d'après l’étude menée conjointement en 2004 par le Kennel Club britannique et la British Small Animal Veterinary Association.
Connu sous le sobriquet de Patou, le Chien de Montagne des Pyrénées est une race ancienne, puisque ses ancêtres seraient arrivées dans les Pyrénées il y a 3000 ans. Au Moyen Âge, il était déjà utilisé pour défendre les troupeaux contre les grands prédateurs qui habitaient alors la région (ours, loup, lynx…), mais aussi pour la protection des châteaux et grandes demeures.
Ses qualités de gardien sont aujourd’hui encore fort appréciées, y compris bien au-delà de ses terres d’origine. C’est un compagnon domestique idéal, qui se montre calme, patient et tolérant, ce qui lui permet notamment de bien s’entendre avec les enfants et les autres animaux. Envers les étrangers, il se montre méfiant mais pacifique : il fait tout pour éviter le conflit et cherche avant tout à dissuader l’intrus, tant par son gabarit que par sa voix. Mais si la menace se précise malgré ses mises en garde, il ne recule devant rien et n’hésite pas à entrer en action.
Malgré une espérance de vie de 10 à 12 ans, ce qui est considérable pour une race de ce gabarit, il fait tout de même partie des chiens qui vivent le moins longtemps.
Même si personne n’aime y penser, le fait est qu’un chien meurt le plus souvent bien avant son maître. Mieux vaut s’y préparer dès le début et garder cela en tête dès l’adoption, afin de profiter pleinement des années de bonheur partagées avec ce formidable compagnon.
Quoi qu’il en soit, qu’il appartienne aux races de chien qui vivent le plus longtemps ou à celles dont l’espérance de vie est la plus faible, il y a une chose qui ne change pas : l’affection qu’il est capable de porter à sa famille pendant toutes les années passées à ses côtés.