Retriever de la Nouvelle-Écosse

Retriever de la Nouvelle-Écosse

Noms d'origine : Nova Scotia Duck Tolling Retriever ou Toller
Pays d'origine : Canada
Groupe : Chien rapporteur de gibier - Chien leveur de gibier - Chien d’eau

Qualités de cette race

Tempérament du Retriever de la Nouvelle-Écosse

Affectueux
Calme
Facile à éduquer
Joueur
Peut rester seul
Protecteur
S'entend avec d'autres animaux
Sociable

Sociabilité du Retriever de la Nouvelle-Écosse

Avec les enfants

Le Retriever de la Nouvelle-Écosse au quotidien

A peu besoin d'exercice
Aboie peu
Vit longtemps
Santé robuste
Nécessite peu d'entretien
Perd peu de poils
Bave peu
Mange peu
Peu enclin à l'obésité

Caractéristiques

Espérance de vie
De 12 à 14 ans
Poids de la femelle
De 17 à 20 kg
Poids du mâle
De 20 à 23 kg
Taille de la femelle
De 45 à 48 cm
Taille du mâle
De 48 à 51 cm

Foyer idéal pour ce chien

Avec des enfants
En appartement
Comme premier chien
Pour une personne peu disponible
Pour une personne sportive
Pour une personne âgée
Pour petit budget

Informations sur le Retriever de la Nouvelle-Écosse

ApparenceHistoireCaractèreÉducationSantéEntretien
AlimentationUsagesPrixDivers

Le Retriever de la Nouvelle-Écosse est compact et de taille moyenne – c’est d’ailleurs le plus petit des Retrievers.

 

Il arbore un corps puissant, avec des épaules assez larges et une poitrine profonde. Il a un dos solide, qui mène à des pattes arrière puissantes. À l’avant comme à l’arrière, ses pieds sont palmés, ce qui lui permet de faire partie des meilleurs chiens nageurs.

 

La queue est large à la base et se termine en forme de pinceau fin. Elle est bien touffue et courbée sur le dos, surtout lorsqu’il est à l’affut d’une proie.

 

Le crâne est large et les oreilles sont situées haut sur ce dernier. Elles sont repliées sur la deuxième moitié, ce qui leur donne une forme triangulaire. Le museau est quant à lui rectangulaire et domine une mâchoire forte, dont on voit rapidement qu’elle est faite pour agripper des proies. Cela dit, il est tout aussi capable d’être délicat avec ses prises lorsque cela est nécessaire, comme pour éviter de les endommager.

 

Les yeux du Retriever de la Nouvelle-Écosse se situent haut sur le côté de la tête, sont en forme d’amande et de couleur ambre ou marron.

 

Une des caractéristiques les plus distinctives du Retriever de la Nouvelle-Écosse est la couleur orangée, ou même parfois rouille ou rouge brune, de son pelage. Elle n’est pas sans rappeler celle d’un renard roux. Son poil double et imperméable le protège à merveille des eaux froides et des intempéries. Il se compose d’un sous-poil très dense et doux, et d’une couche supérieure (ou poil de couverture) moyennement longue et légèrement ondulée, surtout à la hauteur de la gorge.

 

Enfin, le dimorphisme sexuel est faiblement prononcé chez cette race, bien que les femelles soient généralement plus petites d’une poignée de centimètres.

Taille & poids du Retriever de la Nouvelle-Écosse

Taille du mâle
De 48 à 51 cm
Taille de la femelle
De 45 à 48 cm
Poids du mâle
De 20 à 23 kg
Poids de la femelle
De 17 à 20 kg

Standard du Retriever de la Nouvelle-Écosse

Les standards de race sont des documents établis par les organismes officiels qui listent les conditions qu'un Retriever de la Nouvelle-Écosse doit respecter pour être pleinement reconnu comme appartenant à la race :

Parfois surnommé « Toller », le Retriever de la Nouvelle-Écosse (ou Nova Scotia Duck Tolling Retriever, en anglais) a pour origine la région de Little River en Nouvelle-Écosse, une province de la côte Atlantique du Canada. Il fut longtemps connu sous l’appellation de Little River Duck Dog (Chien de chasse aux canards de Petite Rivière), avant de prendre son nom actuel en 1945.

 

Même si ses origines exactes demeurent incertaines, il est tout même établi qu’il fut développé tant pour rapporter du gibier aquatique que pour l’attirer au préalable vers la rive où se trouve le chasseur. Ce sont les Micmacs (Mi’kmaq), peuple des Premières Nations de l’Est du Canada, qui furent les premiers à inculquer cette technique à leurs chiens. L’idée leur vint en observant comment le renard roux attire les oiseaux aquatiques vers le rivage en faisant des éclats d’eau pour titiller leur curiosité, avant que de les attaquer une fois qu’ils se sont approchés.

 

Quant à l’idée de dresser des chiens pour rapporter le gibier aquatique, elle se répandit rapidement au 19ème siècle. C’est à cette époque que des éleveurs basés en Angleterre, aux États-Unis ou encore au Canada développèrent diverses races de Retrievers, qui portent presque toutes le nom de leur lieu d’origine (Labrador, Chesapeake Bay, etc.). C’est également ce que firent les éleveurs canadiens du secteur de Little River, plus précisément du comté de Yarmouth, à ceci près qu’ils ambitionnèrent de créer un chien capable également d’attirer le gibier, en s’inspirant des connaissances des Micmacs. Pour parvenir à leurs fins, ils croisèrent des chiens utilisés par ces derniers avec d’autres retrievers (comme le Golden Retriever), ainsi qu’avec l’Épagneul Anglais, le Setter Irlandais et certains Collies utilisés par des fermiers de la région. Le résultat de leurs travaux fut baptisé Chien Chasseur de Canards de Little River.

 

Le fait que cet endroit était assez reculé est sans doute pour beaucoup dans le fait que, pendant plus d’un siècle, elle ne fut connue que dans sa région d’origine. En 1945, le Club Canin Canadien (ou CKC, pour Canadian Kennel Club) la reconnut officiellement et la renomma Retriever de la Nouvelle-Écosse. Cette reconnaissance permit de la sortir un peu de l’anonymat.

 

Dans les années 60, le Toller se mit d’ailleurs à être davantage utilisé aux États-Unis, même si sa popularité y demeura limitée. Il fallut d’ailleurs attendre 1984 pour qu’un club de race soit créé dans le pays, et 1987 pour qu’elle soit reconnue officiellement par l’United Kennel Club (UKC). Quant à l’autre organisme de référence du pays, l’American Kennel Club (AKC), il en fit de même seulement 16 ans plus tard, en 2003.

 

Il se diffusa également en Europe, en particulier à partir de sa reconnaissance par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) en 1981.

 

En Angleterre, il fit son apparition principalement par l’entremise de clubs de chasse et grâce aux compétions canines comme le ring et l’agility. Il y fut reconnu par le Kennel Club (KC) en 1988.

 

Que ce soit au Canada ou ailleurs dans le monde, la race est principalement connue des amateurs de chasse au gibier aquatique. Son utilisation comme chien de famille gagne en popularité dans de nombreux pays, mais il reste toutefois loin de se classer parmi les races les plus populaires.

 

Aux États-Unis, par exemple, il figure autour de la 80ème position (sur un peu moins de 200) dans le classement des races établi par l’AKC en fonction du nombre d’enregistrements annuels auprès de l’organisme, après avoir gagné une vingtaine de places dans les années 2010.

 

On constate un essor encore plus prononcé en France, où il partait toutefois de plus bas. En effet, alors que le nombre d’enregistrements par au Livre des Origines Français (LOF) était inférieur à vingt avant 2010, il a été plus que multiplié par cinq au cours de la décennie suivante, au point de dépasser la centaine au terme de cette dernière.

 

En revanche, au Royaume-Uni, l’attrait pour le Nova Scotia Duck Tolling Retriever est resté globalement stable au cours de la même période : malgré des pics ponctuels certaines années, le Kennel Club recense autour de 200 naissances par an.

Le Retriever de la Nouvelle-Écosse est intelligent et indépendant, en plus d’avoir un certain sens de l’humour et d’être curieux et enjoué. Il lui faut toutefois un maître ferme capable de lui fournir un cadre avec des limites claires, faute de quoi il risque de n’en faire qu’à sa tête et de devenir le maître de la maisonnée.

 

Il représente en particulier un chien idéal avec des enfants, déployant une énergie au moins égale à la leur et ne manquant pas de rapporter ce qu’ils l’envoient chercher. Il n’en faut pas moins garder en tête que, quelle que soit sa race, un chien ne doit jamais être laissé seul avec un jeune enfant sans la surveillance par un adulte.

 

Il s’entend normalement bien avec ses congénères – en particulier ceux de la même race que lui - et est généralement heureux en leur compagnie. La cohabitation avec d’autres animaux de compagnie est en revanche nettement plus chaotique. En effet, son fort instinct de chasse l’incite à considérer les chats et autres petits animaux de compagnie comme des proies, et donc à leur courir après. Il est d’ailleurs fortement recommandé de clôturer le jardin pour éviter qu’il ne parte à la poursuite d’autres animaux. Par ailleurs, une barrière électrique souterraine pourrait ne pas suffire à l’arrêter, l’inconfort ressenti ne le faisant pas toujours renoncer à son instinct de chasse.  Ce dernier explique aussi nettement qu’il est préférable de le tenir en laisse lors des sorties publiques.

 

En tout cas, on peut compter sur lui pour signaler tout ce qui lui semble anormal. Constamment à l’affut, il ne manque pas d’avertir dès que quelqu’un approche de la maison. Il calque alors généralement sa réponse sur celle de son maitre, et n’hésite pas à prendre sa défense au besoin. Au contraire, s’il voit que le nouveau venu est accueilli positivement, il en fait de même, tout en conservant la réserve naturelle qu’il a envers les étrangers.

 

Le Toller n’est pas recommandé pour la vie en appartement, ne serait-ce que parce qu’il peut être relativement bruyant. Certes, il n’aboie pas de façon démesurée, mais lorsqu’il est excité (que soit par certains bruits, la vue de petits animaux ou encore le fait de jouer), il émet un jappement qui tient presque du cri strident, et que certains éleveurs et propriétaires décrivent comme difficile à supporter. Ce problème est bien sûr moins prononcé si l’appartement est plutôt calme. En tout cas, son adaptation à la vie en appartement est conditionnée au fait de lui fournir une dose d’exercice suffisante, c’est-à-dire au minimum une heure par jour.

 

C’est particulièrement vrai au cours de sa première année de vie, durant laquelle il est extrêmement actif et enjoué. Il est alors nécessaire de lui fournir un grand nombre de stimulations et d’activités, mais tout en sachant modérer ses ardeurs. En effet, tant qu’il est en plein développement et n’a pas encore pleinement développé sa musculature (ce qui survient autour de l’âge d’un an), il demeure particulièrement fragile. Il faut donc accroître très graduellement la durée et l’intensité des exercices tout au long de sa période de croissance, au risque de lui causer des blessures voire des malformations qui le pénaliseraient tout le restant de ses jours.

 

Après son premier anniversaire, le Nova Scotia Duck Tolling Retriever devient nettement moins hyperactif. Il conserve une grande énergie, mais peut se contenter d’une bonne heure d’activité journalière pour être bien dans ses pattes. Il ne faut pas hésiter cela dit à lui offrir davantage : c’est un chien idéal pour un maître sportif, qui voudrait par exemple emmener son compagnon faire de longues randonnées. Capable de s’adapter facilement à différents environnements, il fait d’ailleurs un très bon compagnon de voyage.

 

Au cours de ses pérégrinations, il est toujours ravi de piquer une tête si l’occasion se présente : comme il a été développé pour la chasse en milieu aquatique, la nage est une de ses activités de prédilection, y compris d’ailleurs dans de l’eau boueuse. Ce n’est donc pas forcément un choix idéal pour un maître souhaitant un compagnon parfaitement propre et un intérieur immaculé, car il prend un malin plaisir à jouer dans la boue et se rouler dans la poussière.

 

Créé pour assister les humains pendant leurs sessions de chasse, le Retriever de la Nouvelle-Écosse recherche la compagnie de sa famille et a besoin de stimulations mentales. Il n’aime rien tant que d’avoir une occupation et se sentir utile. À défaut, il a de grandes chances de s’ennuyer, et pourrait par exemple se mettre à avoir creuser, mâchouiller des objets ou encore aboyer de manière incessante.

Comme il cherche constamment à plaire à son maître, le Retriever de la Nouvelle-Écosse est plutôt un chien facile à éduquer. C’est d’autant plus vrai qu’il aime être stimulé mentalement et se rendre utile : il est donc toujours partant pour apprendre de nouvelles commandes.

 

Comme il a un tempérament relativement affirmé, mieux vaut toutefois éviter d’essayer de l’éduquer sous la pression ou la contrainte, car il a du mal à les supporter et pourrait même refuser de collaborer. Au contraire, des techniques d’éducation canine basées sur le renforcement positif, employées par un maître calme, patient et persévérant, sont exactement ce qu’il lui faut. Dès lors qu’il est motivé et trouve un intérêt à ce qu’il fait, c’est un très bon élève.

 

Une certaine subtilité peut être nécessaire pour réussir à établir son autorité et se faire respecter par son chien sans pour autant le brusquer, mais cela est nécessaire pour développer sa confiance envers son maître et que l’un et l’autre passent de bons moments ensemble lors des séances d’éducation. La cohérence est également de mise : si les règles ne sont pas claires ou constantes dans le temps ou d’un membre à l’autre du foyer, il y a des chances qu’il décide lui-même à quoi s’en tenir.

 

Le travail de socialisation du chiot est important quelle que soit sa race, mais c’est encore plus vrai pour le Toller, qui risque autrement de se montrer particulièrement réservé envers les étrangers. Il faut donc lui permettre de rencontrer dès son plus jeune âge toutes sortes de personnes, d’autres animaux et de situations, pour éviter qu’il ne devienne un adulte timide.

 

Apprendre à son chien à rapporter des objets sur commande est une des choses les plus faciles à faire dans le cadre de l’éducation d’un Nova Scotia Duck Tolling Retriever, car le rapport est pour lui quelque chose d’inné. Cela se constate d’ailleurs s’il est utilisé pour la chasse : il n’a que peu besoin d’encouragements et intègre rapidement les comportements comme appâter le gibier ou le rapporter ce dernier, qui sont pour lui assez naturels. 

 

L’apprentissage par imitation peuvent occuper une place importante dans son éducation, car il est très attentif et apprend beaucoup par l’observation. Le clicker training est également particulièrement efficace avec lui, avec il est plus stimulant pour lui d’apprendre à exécuter des taches en réponse à un signal visuel ou auditif tel que le son d’un sifflet ou d’un clicker, que par répétition. D’ailleurs, il déteste répéter le même exercice encore et encore : pour s’assurer de sa pleine collaboration, mieux vaut donc faire en sorte de diversifier les séances d’entrainement.

 

Il performe aussi très bien dans les compétitions de ring et d’obéissance, de même que dans les compétitions d’agility. Lui enseigner ces sports canins et les pratiquer avec lui sont d’ailleurs d’excellents leviers à exploiter dans le cadre de son éducation : cela permet de le garder occupé et de le stimuler tant mentalement que physiquement.

Le Retriever de la Nouvelle-Écosse est généralement un chien en bonne santé.

 

Cependant, le pool génétique assez limité sur lequel il repose a favorisé l’apparition au sein de la population de la race de maladies liées à une trop grande consanguinité.

 

Les principaux risques auxquels il est exposé sont ainsi :

  • la dysplasie de la hanche, qui peut être favorisée par une prédisposition héréditaire. Elle est source de douleurs, de boiteries puis d’arthrose. L'ensemble réduit la mobilité de l’animal ;
  • la luxation de la rotule, une affection orthopédique qui, selon sa sévérité, peut être asymptomatique, entrainer une simple gêne ou carrément la perte complète de la mobilité au niveau du genou. Dans les cas plus sévères, une chirurgie corrective est nécessaire ;
  • l’atrophie rétienne progressive, une maladie héréditaire qui affecte d’abord la vision nocturne, puis la vision diurne, et aboutit au final à la cécité totale du chien ;
  • l’anomalie de l’œil du Colley, une maladie héréditaire qui peut ou non être évolutive. Quand elle l’est, elle peut finir par rendre le chien aveugle;
  • la maladie d’Addison (hypocorticisme), une affection endocrinienne qui se développe le plus souvent chez des femelles âgées de 4 à 6 ans. Elle entraîne un état général de faiblesse, de l’anorexie, des vomissements, des diarrhées ou encore une perte de poids ;
  • l’hypothyroïdie, qui résulte d’un dérèglement de la glande thyroïde et entraîne léthargie, perte de poids et chute de poils, ainsi qu’une grande fatigue ;
  • la surdité, qui apparait généralement autour de l’âge de 7 à 8 ans chez les individus concernés. Certaines lignées y semblent plus prônes que d’autres.


Par ailleurs, du fait de la forme repliée de ses oreilles, il est davantage enclin aux infections à ce niveau, comme par exemple des otites.

 

L’adoption auprès d’un éleveur Retriever de la Nouvelle-Écosse professionnel et sérieux permet d’obtenir des garanties concernant un bon nombre de maladies d’origine génétique potentielles, grâce aux tests qui ont dû être effectués sur les parents ou le chiot. Il doit aussi être en mesure de fournir le détail des vaccins reçus par le chiot, consignés dans son carnet de santé ou carnet de vaccination, ainsi qu’un certificat établi par un vétérinaire et attestant qu’il est en bonne santé.

 

Cela ne dispense pas bien sûr de continuer à tout faire pour qu’il le reste tout au long de sa vie. En la matière, la prévention joue comme chez l’Homme un rôle prépondérant : il faut s’assurer de le faire examiner par un vétérinaire au moins une fois par an. Ce contrôle de routine peut permettre notamment de déceler un éventuel problème de santé dès ses prémices, mais aussi de s’assurer qu’il ne rate pas un de ses rappels de vaccins.

Le Retriever de la Nouvelle-Écosse est un chien facile d’entretien.

 

En premier lieu, un brossage hebdomadaire suffit généralement pour garder son poil lustré et l’empêcher de s’emmêler. Ses périodes de mue, au printemps et à l’automne, font exception : une fréquence journalière est alors recommandée pour enlever les nombreux poils morts.

 

Comme il aime parfois un peu trop jouer dans la boue et se salir, il peut régulièrement être nécessaire de lui donner un bain, notamment afin d’éviter l’accumulation de saleté dans son pelage. Étant donné qu’il aime l’eau, il ne se montre généralement pas récalcitrant. Par contre, il faut s’assurer d’utiliser un shampoing spécialement conçu pour les chiens, au risque d’abîmer sa peau.

 

Il faut profiter de la séance d’entretien hebdomadaire de son pelage pour vérifier l’état de ses yeux et les nettoyer.

 

Ses oreilles demandent quant à elles une vigilance toute particulière, car leur forme repliée implique un risque accru d’infections. Elles doivent elles aussi être examinées attentivement et nettoyées chaque semaine. En outre, il est recommandé de les sécher après les baignades pour éviter que l’humidité ne s’y installe, car elle facilite le développement de bactéries.

 

Il convient également de brosser ses dents au moins une fois par semaine. A défaut, comme pour tout chien, l’accumulation de plaque dentaire finit par créer du tartre, qui peut être source de mauvaise haleine et d’autres maux. Une fréquence accrue est même recommandée, l’idéal étant de le faire chaque jour. Dans tous les cas, il est indispensable d’utiliser un dentifrice spécialement conçu pour les chiens.

 

Quant à ses griffes, l’usure naturelle s’avère généralement suffisante pour les limer. Il convient tout de même de vérifier régulièrement que c’est effectivement le cas. À défaut, il est nécessaire de les tailler manuellement à l’aide d’un coupe-ongles pour chien, au risque qu’elles le gênent ou ne se cassent.

 

Les différents gestes pour entretenir le pelage, les yeux, les oreilles, les dents ou encore les griffes de son chien ne coulent pas forcément de source, en particulier pour un maître débutant. Pourtant, il est non seulement indispensable de s’y astreindre, mais également de les effectuer sans risquer de faire mal à l’animal, voire de le blesser. Il peut donc être judicieux de les apprendre aux côtés d’un vétérinaire ou d’un toiletteur la première fois, afin de s’assurer de savoir s’y prendre correctement par la suite. Au passage, plus on y habitue son chien tôt, moins il y a de chances qu’il soit un jour mal à l’aise voire franchement récalcitrant lors de ces opérations.

 

Par ailleurs, il est essentiel de veiller à ce qu’il fasse de l’exercice sur des surfaces inégales et plutôt abrasives : cela maintient ses coussinets en bon état et empêche qu’ils ne deviennent trop mous, car ils accumuleraient alors plus facilement des saletés et seraient davantage prompts aux lacérations.

Le Retriever de la Nouvelle-Écosse peut parfaitement être nourri avec de l’alimentation pour chien du commerce ; il faut prendre soin d’opter pour des produits – et une ration quotidienne - qui soient en mesure de répondre parfaitement à ses besoins nutritionnels, compte tenu de sa taille, son âge et son niveau d’activité. Comme pour tout chien, l’idéal est de répartir son apport calorique quotidien en au moins deux portions, de préférence un le matin et un le soir.

 

S’il est utilisé dans le cadre de la chasse et se dépense donc davantage au cours de certaines périodes, il est pertinent d’accroître alors temporairement sa ration quotidienne, pour qu’il reçoive bien toute l’énergie dont il a alors besoin. Bien sûr, il ne faut pas oublier de revenir à la normale une fois la saison de la chasse terminée, au risque qu’il développe de l’embonpoint.

 

Bien qu’il n’y soit pas particulièrement sujet, il est important de le peser environ une fois par mois. En cas de prise de poids anormale qui se confirme – voire s’aggrave – lors de plusieurs mesures d’affilée, une visite chez le vétérinaire s’impose. En effet, lui seul est à même de déterminer de façon fiable l’origine du problème (choix d’aliments inapproprié, ration quotidienne trop conséquente, maladie, effet secondaire d’un traitement…) et comment y remédier.

 

Enfin, comme pour tous les chiens, le Nova Scotia Duck Tolling Retriever doit avoir accès en permanence à de l’eau fraîche.

Le Retriever de la Nouvelle-Écosse est principalement utilisé comme chien de chasse au gibier aquatique, qu’il est capable non seulement de rapporter, mais aussi d’attirer vers le chasseur. Son nom anglais (Nova Scotia Duck Tolling Retriever) témoigne d’ailleurs de cette particularité, puisque le mot « tolling » vient du verbe « tollen », qui signifie « attirer ».

 

Pour attirer le gibier aquatique, il joue en marge du point d’eau et provoque des éclaboussures dont le bruit rappelle un peu le bruit d’un canard qui agite ses ailes à la surface de l’eau. Curieux de nature, les oiseaux aquatiques s’approchent donc de la rive pour voir ce qu’il s’y passe. Lorsqu’ils sont assez près, le Toller se retire derrière l’abri du chasseur, qui se lève alors pour effrayer le gibier et lui faire ainsi prendre son envol : il n’a alors plus qu’à faire feu sur ses proies. Le chien entre ensuite de nouveau en scène, cette fois pour aller chercher et rapporter le gibier abattu. Cette technique ingénieuse requiert beaucoup de contrôle, d’obéissance et de complicité, et c’est justement en mettant l’accent sur ces traits de caractère que la race a été créée et développée.

 

Au-delà de ses talents assez uniques de chasseur, le Toller s’illustre également dans un grand nombre de disciplines de sport canin, telles que le ring, l’agility, l’obéissance, le flyball ou encore le frisbee pour chien (discdog).

 

Il fait aussi un bon chien de famille, qui s’entend particulièrement bien avec les enfants et adore faire toutes sortes d’activités en compagnie de son maître.

 

Plutôt méfiant envers les étrangers et toujours à l’affût, il ne manque pas d’alerter en aboyant lorsqu’un inconnu approche de la maisonnée, même s’il n’est pas le plus dissuasif ni agressif des chiens de garde – loin de là.

 

Enfin, sous réserve bien sûr de bénéficier d’un entraînement spécifique, il peut aussi rejoindre le groupe très sélectif des chiens de sauvetage en mer.

Le prix d’un chiot Retriever de la Nouvelle-Écosse se situe autour de 1500 euros. La fourchette de prix est assez peu étendue, puisque la plupart des individus sont proposés entre 1250 et 1600 euros.

 

Au Canada, il faut débourser de 1500 à 2500 dollars canadiens. Le haut de la fourchette correspond à des chiots issus de lignées de chasseurs dont le talent est avéré et reconnu.

 

Quel que soit le pays, on ne constate généralement pas de différence de prix sensible entre les mâles et les femelles. Les écarts s’expliquent plutôt par le prestige et le sérieux de l’élevage, la lignée dont le chiot est issu, mais aussi et surtout ses caractéristiques intrinsèques - à commencer par sa conformité au standard de la race.

 

Il faut savoir toutefois qu’il existe encore assez peu d’éleveurs à travers le monde, et que c’est principalement au Canada qu’on trouve les lignées ayant les patrimoines génétiques les plus diversifiés. Dans le cas d’une importation, il faut ajouter au prix d’achat du chiot des coûts de transport ainsi que des frais liés aux diverses formalités administratives. Par ailleurs, il convient bien sûr de s’assurer de bien respecter la réglementation relative à l’importation d’un chien depuis l’étranger.

  • Le Retriever de la Nouvelle-Écosse est connu sous plusieurs surnoms : le Chien Chasseur de Canards de Little River, Novie (en référence à sa province d’origine, Nova Scotia en anglais), Scotty, Toller, Retriever Tolling et Yarmouth Toller.

 

  • Depuis 1995, le Retriever de la Nouvelle-Écosse est reconnu par le gouvernement de la Nouvelle-Ecosse le déclara comme emblème canin de la province.

 

  • La couleur du Retriever de la Nouvelle-Écosse n’est pas sans rappeler celle du renard roux, dont les techniques de chasse ont d’ailleurs inspiré sa création. Le fait qu’il maintienne lui aussi sa queue haute a donné lieu à une légende selon laquelle il aurait été mélangé à ce mammifère. Elle n’a toutefois rien de fondé : ces deux espèces sont complètement différentes, notamment d’un point de vue génétique, si bien qu’une telle reproduction est tout bonnement impossible.

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