Le poinsettia et le chien : toxicité, symptômes, comment réagir...

De belles poinsettias aux grandes fleurs rouges

Faiblement à modérément toxique

 

Couramment appelée « étoile de Noël » en raison de ses magnifiques couleurs qui apparaissent en début d'hiver, le poinsettia est une plante originaire d'Amérique latine, que l'on cultive comme plante d'intérieur dans les régions tempérées (notamment en Europe et en Amérique du Nord). Il appartient à la famille des euphorbes, même s'il a longtemps été catégorisé dans un genre à part (le genre Poinsettia, aujourd'hui disparu). Son nom scientifique est Euphorbia pulcherrima, l'ancien nom étant Poinsettia pulcherrima.

 

Contrairement à ce que l'on croit parfois, ce ne sont pas les fleurs qui ont ces belles couleurs tant appréciées : il s'agit en fait de feuilles spéciales appelées bractées. Ces dernières naissent à l'extrémité des tiges et entourent les véritables fleurs, qui elles sont minuscules et situées en leur centre ; elles sont couramment rouges, mais peuvent aussi avoir d'autres teintes, notamment le rose ou le jaune. Quant aux autres feuilles, elles sont vert foncé et dotées de nervures bien visibles.

 

Comme c'est en hiver que le poinsettia arbore ces belles couleurs, il est couramment utilisé à des fins décoratives pour les fêtes de fin d'année - au même titre notamment que le gui ou le houx. Malheureusement, comme ces derniers, il est toxique pour différents animaux de compagnie, en particulier le chien.

Des poinsettias aux belles couleurs rouges
Un poinsettia en pot devant une fenêtre en hiver
Des poinsettias de plusieurs couleurs

Pourquoi le poinsettia est-il toxique pour les chiens ?

Bien que l'on puisse être tenté d'en avoir chez soi en raison de ses belles couleurs, mieux vaut faire attention à conserver le poinsettia hors de portée de son chien, car cette jolie plante est toxique pour lui.

 

Les substances à l'origine de cette toxicité ne sont pas connues avec précision : il s'agit probablement d'euphorbones, de flavonoïdes et d'autres du même type, courantes chez les euphorbes. Elles se situent selon toute vraisemblance dans la sève, qui provoque une irritation lorsqu'elle entre en contact avec une muqueuse (peau, oeil, intérieur de la bouche, tube digestif...). Il en va d'ailleurs globalement de même pour les autres plantes de la même famille, notamment le croton.

 

Heureusement, le poinsettia n'est pas très dangereux pour nos animaux : même si ces derniers peuvent souffrir de symptômes plus ou moins marqués en fonction des cas, il est peu probable qu'ils s'intoxiquent gravement. Il faudrait pour cela qu'ils avalent de grandes quantités de feuilles, ce qui a peu de chances de se produire.

Les symptômes de l'intoxication d'un chien au poinsettia

Si jamais un chien mâchonne des feuilles de poinsettia ou en avale, il risque de souffrir de symptômes digestifs assez classiques : une salivation abondante, une diarrhée, des vomissements, des douleurs abdominales... Il s'agit de troubles courants lors d'une intoxication, qui ne sont pas sans faire penser à une indigestion mineure à modérée. Ils surviennent le plus souvent une à deux heures après l'ingestion problématique.

 

Des symptômes plus globaux sont susceptibles d'apparaître dans un second temps, notamment des tremblements, des difficultés à se déplacer et/ou une déshydratation. Il est toutefois rare que cela aille aussi loin, le chien se détournant généralement du poinsettia avant d'en avoir consommé suffisamment pour s'empoisonner gravement.

 

D'autres types de troubles sont toutefois possibles dans le cas où de la sève gicle sur la peau ou dans un oeil. Dans le premier cas, une rougeur ainsi qu'une irritation sont fréquentes au niveau de la zone touchée ; dans le second, un larmoiement inhabituel ou un dessèchement anormal du globe oculaire sont les symptômes les plus fréquents.

Que faire si mon chien mange du poinsettia ?

Une intoxication au poinsettia est rarement grave, car il faudrait que le chien en mange beaucoup pour que ses symptômes soient sévères. Malgré tout, mieux vaut réagir sans tarder : c'est le meilleur moyen de le soulager rapidement et de limiter les risques qu'il conserve des séquelles.

 

Le mieux à faire en cas d'ingestion est de contacter son vétérinaire habituel, ou si ce n'est pas possible, de se tourner vers un service vétérinaire d'urgence ou un centre antipoison pour animaux. Selon les cas, ces derniers peuvent dans un premier temps conseiller de faire vomir le chien, lui donner du charbon actif et/ou de l'emmener dans une clinique pour réaliser un lavage d'estomac. Tout dépend en fait de la quantité avalée et de la durée qui s'est écoulée depuis l'ingestion.

 

En général, il y a peu de chances que des soins supplémentaires soient nécessaires. Si malgré tout l'intoxication semble sérieuse, une hospitalisation de quelques jours peut être conseillée, afin notamment de soulager les troubles digestifs, calmer les problèmes neurologiques et/ou réhydrater l'animal.

 

Dans le cas où ce dernier a des irritations au niveau de la peau ou d'un oeil à cause d'un peu de sève qui aurait giclé, un bon rinçage s'impose. Dans le premier cas, il suffit de rincer abondamment avec de l'eau et du savon ; dans le second, mieux vaut appliquer un sérum physiologique puis contacter un vétérinaire pour s'assurer que l'oeil n'a pas été endommagé.

Dernière modification : 10/28/2022.

Sommaire de l'article

  1. Page 1 : La liste des plantes toxiques
  2. Page 2 : L’acacia
  3. Page 3 : L’aglaonema
  4. Page 4 : L'aloe vera
  5. Page 5 : L’aloès
  6. Page 6 : L’allamanda
  7. Page 7 : L’amaryllis
  8. Page 8 : L’anthurium
  9. Page 9 : L'arum
  10. Page 10 : L’azalée
  11. Page 11 : Le bégonia
  12. Page 12 : Le brunfelsia
  13. Page 13 : Le buis
  14. Page 14 : Le cactus
  15. Page 15 : La clématite
  16. Page 16 : Le colchique
  17. Page 17 : Le croton
  18. Page 18 : Le cycas
  19. Page 19 : Le cyclamen
  20. Page 20 : Le dahlia
  21. Page 21 : Le dieffenbachia
  22. Page 22 : La digitale
  23. Page 23 : La dracaena
  24. Page 24 : L'euphorbe
  25. Page 25 : Le ficus
  26. Page 26 : Le fragon
  27. Page 27 : Le géranium
  28. Page 28 : Le gloriosa
  29. Page 29 : La glycine
  30. Page 30 : Le gui
  31. Page 31 : L'herbe à chat (cataire)
  32. Page 32 : L'hortensia
  33. Page 33 : Le houx
  34. Page 34 : L'if
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  36. Page 36 : Le jasmin étoilé
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  38. Page 38 : Le laurier-cerise
  39. Page 39 : Le laurier-rose
  40. Page 40 : Le lierre
  41. Page 41 : Le lilas
  42. Page 42 : Le lys
  43. Page 43 : Le muguet
  44. Page 44 : Le narcisse
  45. Page 45 : L'oiseau de paradis
  46. Page 46 : L'oxalis
  47. Page 47 : Le philodendron
  48. Page 48 : Le poinsettia
  49. Page 49 : La renoncule
  50. Page 50 : Le rhododendron
  51. Page 51 : Le ricin
  52. Page 52 : Le spathiphyllum
  53. Page 53 : Le schefflera
  54. Page 54 : La tulipe
  55. Page 55 : Le yucca
  56. Page 56 : Les autres plantes toxiques