Même si on considère son chien comme un membre à part entière de la famille, on ne peut pas toujours être à ses côtés ni tout faire avec lui. Pour le bien de tous (y compris le sien), il convient donc de l’habituer à avoir une certaine autonomie et à savoir rester seul sans ressentir d’anxiété ni d’angoisse - notamment la nuit.
Cet aspect n’est pas toujours facile à gérer, en particulier pour un primo-adoptant qui se trouve face à ce défi pour la première fois - a fortiori s’il a opté pour un chiot. Cela dit, chaque chien possédant son propre caractère, même un maître expérimenté et ayant adopté un chien déjà adulte est susceptible d’avoir des difficultés à obtenir de son compagnon qu’il dorme seul sans broncher et en toute sérénité.
Pourquoi est-il important d’habituer son chien à dormir seul ? Comment y parvenir ? Quelles difficultés est-on alors susceptible de rencontrer, et comment les prévenir ou les solutionner ?
Il est indispensable d’apprendre très tôt à son compagnon qu’il y a des moments où il doit dormir tranquillement dans son panier (ou tout autre lieu de couchage) alors que ses humains sont dans une autre pièce – voire carrément absents du domicile.
En effet, quand bien même on l’aime, on souhaite parfois vaquer à ses occupations sans l’avoir dans les jambes, et il en va de même au moment d’aller au lit.
Par ailleurs, même si on a apprécie de passer la nuit avec son chien (qu’il s’agisse de le laisser dormir dans la chambre voire carrément sur le lit), cette cohabitation nocturne n’est pas toujours possible.
Ainsi, il peut arriver par exemple qu’on doive s’absenter plusieurs jours sans pouvoir l’emmener avec soi : vacances, hospitalisation… Il est alors nécessaire de le faire garder par un tiers : un proche, une pension canine, un pet-sitter… Quelle que soit l’option retenue, il est dans l’intérêt de tous qu’il soit alors capable de dormir seul sans se mettre dans tous ses états.
Il y a également des situations où on est à la maison avec lui, mais où il est préférable d’éviter une telle promiscuité. C’est le cas en particulier si l’on est soi-même malade, ou s’il l’est. Dans le premier cas, faire chambre à part permet de favoriser la guérison en ayant un sommeil plus réparateur. Dans le second, cela réduit fortement le risque de contamination s’il souffre d’une maladie qu'un chien peut transmettre à un humain (une zoonose).
Il est important d’avoir conscience que rester seul ne va pas de soi pour un chien, que ce soit de nuit ou en journée.
En effet, les représentants de la gent canine sont des animaux sociaux, et ils ne sont donc pas faits pour la solitude. À l’état sauvage, ils vivent en groupe et dorment ensemble : cela leur permet de bénéficier de la chaleur de leurs semblables, et leur procure une protection contre d’éventuels prédateurs.
La plupart des chiens domestiques n’ont bien sûr jamais vécu en meute, mais ils ont gardé cet instinct. Il suffit d’observer une portée pour s’en rendre compte : les chiots dorment serrés les uns contre les autres.
Ainsi, un chien cherche naturellement le contact, et apprécie d’être aux côtés des siens – du moins tant qu’il les apprécie. Par conséquent, si on lui offre l’opportunité de dormir avec soi, il ne se fait généralement pas prier : cela le rassure et lui apporte du bien-être. En outre, s’il a un instinct de protection un tant soit peu développé, cela lui permet de veiller plus facilement sur son propriétaire.
Néanmoins, un chien peut tout à fait apprendre à dormir seul (et plus largement passer du temps seul) sans pour autant se sentir abandonné.
Il est utile d’habituer son chien à dormir seul aussi bien de nuit que de jour.
Dès lors qu’on partage son existence depuis déjà un certain temps, il est plus que probable qu’il soit déjà habitué au moins à dormir seul en journée : l’apprentissage ne concerne alors que la nuit, si effectivement on a l’habitude de le faire dormir avec soi. En revanche, dans le cas où on vient d’adopter un chiot, il convient de l’y habituer également pendant la journée. Ce peut également être nécessaire si on a opté pour un individu déjà adulte qui se montre particulièrement inquiet, au point d’avoir tendance à suivre son nouveau maître partout pour se rassurer.
Avant toute chose, il est important de souligner qu’il n’y a pas d’âge pour habituer son animal à dormir seul.
Ainsi, même s’il est déjà adulte et qu’on le laisse depuis toujours dormir dans la chambre, il est possible de lui faire perdre progressivement cette habitude.
Dans le cas d’un chien qu’on vient d’adopter, mieux vaut ne pas attendre pour le lui apprendre. Il peut toutefois être judicieux de le laisser dormir pendant quelques jours à côté du lit (mais quand même pas dessus) pour qu’il prenne ses marques et se familiarise avec ses nouveaux humains, a fortiori si on le sent stressé. Mieux vaut alors toutefois ne pas dépasser une semaine, au risque que cela ne devienne une habitude.
Quand on vient d’adopter un nouveau compagnon, il est essentiel qu’il apprenne à rester serein lorsque son maître n’est pas à proximité, mais il faut se garder de précipiter les choses. En effet, quel que soit son âge et son vécu, il se sent dans un premier temps plus ou moins perdu.
Ceci est lié au fait qu’en plus de se retrouver dans un lieu et avec des personnes qui lui sont inconnus, cette nouvelle situation implique pour lui une séparation : d’avec sa mère et sa fratrie si c’est un chiot, d’avec les autres chiens et les bénévoles s’il provient d’un refuge, d’avec son humain précédent s’il a changé de propriétaire (par exemple du fait du décès de ce dernier). Tout cela est forcément perturbant - voire effrayant - pour lui.
Par conséquent, il est nécessaire de faire preuve de compréhension, de douceur et de patience : forcer la séparation en l’enfermant dans une pièce, voire le punir s’il pleure ou aboie lorsqu’il se retrouve seul, serait cruel et ne ferait que compliquer les choses en le rendant encore plus anxieux.
Pour qu’au contraire elles se passent du mieux possible, il est impératif de lui permettre d’emblée de se reposer confortablement et sereinement : son lieu de couchage doit être douillet et se trouver dans un endroit au calme, avec à proximité des objets qui lui sont destinés et qui lui deviendront vite familiers (sa gamelle, des jouets…).
La première étape consiste à l’encourager à y passer du temps quand dans la journée il semble calme et susceptible d’avoir envie de se reposer (par exemple après une séance de jeu). Pour ce faire, on peut l’inciter à s’y coucher en le lui montrant, voire en l’y installant ou en y déposant une friandise. Il est judicieux de le récompenser au moyen d’un jouet, de caresses ou de friandises quand effectivement il s’y couche, de sorte qu’il associe ce lieu à quelque chose de positif.
On reste alors près de lui quelques minutes, puis on s’éloigne pendant quelques dizaines de secondes et on s’occupe (ou fait mine de s’occuper) d’autre chose, tout en restant dans un premier temps à portée de sa vue. S’il reste sagement couché, on revient le récompenser. Il convient ensuite de répéter ce processus jusqu’à ce qu’on le sente à l’aise, en s’éloignant de plus en plus et en augmentant progressivement la durée pendant laquelle il reste seul avant qu’on revienne auprès de lui et qu’on le récompense s’il n’a pas bougé.
Cet apprentissage peut durer plus ou moins longtemps en fonction de l’âge de l’animal, de sa race (certaines races sont de façon générale plus indépendantes que la moyenne, et d’autres au contraire moins), mais aussi de son propre tempérament ainsi que de son éventuel vécu. Néanmoins, le plus souvent, quelques jours suffisent. En tout état de cause, il faut le prolonger aussi longtemps que nécessaire jusqu’à atteindre l’objectif, c’est-à-dire que le chien soit habitué à dormir seul.
Le procédé pour habituer un chien à dormir seul la nuit est assez semblable à celui pour le faire en journée. Toutefois, il convient de distinguer deux cas de figure : celui où on le possède depuis déjà un certain temps et où il a l’habitude de dormir dans la chambre voire sur le lit, celui où on vient de l’adopter et où il faut calmer son anxiété lorsque la nuit venue il doit se retrouver seul.
Dans ce dernier cas, il convient comme pour la journée et quel que soit son âge de l’habituer progressivement à cette solitude en faisant preuve de constance, mais aussi de bienveillance et de patience. La gestion des premières nuits est cruciale, et il ne faut pas perdre de vue qu’on a alors affaire à un animal qui a perdu ses repères et qui a besoin d’être réconforté, rassuré.
Si on le sent particulièrement stressé, il peut être judicieux de mettre son panier dans la chambre au moins la première nuit, assez près du lit pour pouvoir facilement le calmer s’il s’agite ou pleure (par exemple en le caressant). On peut d’ailleurs prévoir une telle étape intermédiaire dans le cas d’un chien habitué à dormir sur le lit de son maître
S’il ne semble pas particulièrement angoissé ou si justement il avait l’habitude de dormir à côté du lit, on installe son panier devant la chambre, en veillant à laisser la porte ouverte. En effet, être en mesure de voir et entendre son humain l’apaise.
On éloigne ensuite progressivement (chaque soir ou tous les deux-trois soirs, selon la façon dont les choses se passent) son panier de la chambre, toujours en laissant la porte ouverte. Une fois qu’il s’est habitué à ne plus voir ni entendre son maître la nuit, on peut simplement laisser son panier dans la pièce où il dort déjà le jour.
Comme pour la journée, ce processus peut avoir une durée assez variable d’un chien à l’autre, mais quoi qu’il en soit il est important de le mener à son terme après l’avoir poursuivi aussi longtemps que nécessaire.
Il n’est pas toujours facile d’obtenir de son chien qu’il accepte de dormir seul, du moins au début. C’est particulièrement vrai s’il a été récemment adopté et est particulièrement perturbé par ce changement, ou bien s’il est habitué depuis longtemps à passer ses nuits aux côtés de son maître – voire carrément sur le lit de ce dernier. Il faut en effet avoir conscience que pour lui la proximité de son humain est rassurante et apaisante.
Des difficultés sont donc susceptibles de survenir, mais elles ne doivent pas conduire à renoncer à l’objectif poursuivi : en faisant preuve de constance ainsi que de patience et de bienveillance, on finit normalement par parvenir à ses fins, même si cela peut prendre du temps.
Si le chien refuse de rester dans son panier, s’il pleure ou aboie voire rejoint son maître dès que celui-ci s’éloigne, il convient de le ramener systématiquement vers son lieu de repos et de lui montrer son panier – voire de le mettre dedans si son gabarit le permet – tout en lui parlant doucement pour le rassurer.
Ce peut être pénible voire physiquement éprouvant si on doit le faire plusieurs fois de suite, mais il faut toujours garder en tête qu’un chien n’agit pas ainsi pour embêter son maître ni pour lui désobéir : soit il n’a pas encore compris ce qu’on attend de lui, soit son anxiété de se retrouver seul est plus forte que son désir d’obtempérer. Même dans le cas où on aurait affaire à un individu têtu et désireux d’imposer sa volonté, s’énerver ne ferait qu’aggraver le problème en renforçant son obstination.
La bonne attitude à adopter est de le féliciter quand il reste dans son panier, voire de le récompenser avec une caresse ou une friandise (cela fonctionne d’ailleurs plutôt bien dans le cas d’un chien têtu, car il trouve alors un intérêt personnel à obéir). Procéder ainsi jusqu’à ce qu’il accepte de rester couché calmement et finisse par s’endormir reste le meilleur moyen de parvenir à ses fins. En fonction de facteurs comme son âge, sa race, son tempérament ou encore son vécu, ce peut être un apprentissage plutôt rapide ou au contraire de longue haleine. En tout état de cause, il ne faut pas hésiter à récompenser chaque progrès, même si au début ils sont modestes (par exemple s’il ne reste que quelques minutes dans son panier).
Le désarroi et la peur (ou tout simplement le fait que dormir avec son maître soit une habitude bien ancrée) peuvent avoir les mêmes conséquences la nuit qu’en journée : quand on éloigne le chien de son humain, il risque de manifester son mal-être en pleurant ou en aboyant et en tentant de le rejoindre.
Là encore, il est essentiel de se montrer constant et de ne pas céder, tout en faisant preuve de compréhension et de patience. En effet, il est peu probable qu’il s’agisse là d’un acte de rébellion : c’est plutôt l’expression d’un malaise. Au demeurant, même dans le cas d’un individu têtu qui voudrait n’en faire qu’à sa tête, s’impatienter ne ferait qu’empirer les choses. Par conséquent, il convient de rester calme et de le ramener à son panier autant de fois que nécessaire en faisant preuve d’un peu de fermeté s’il semble s’agir d’obstination, ou en prodiguant force paroles douces et caresses si au contraire on le sent stressé. Dès lors qu’on veille à laisser la porte de la chambre ouverte, cela devrait s’arranger assez rapidement, car le simple fait de voir et d’entendre son humain a un effet apaisant sur lui.
Dans le cas où il avait jusqu’alors l’habitude de dormir dans la chambre, il convient que cette dernière soit fermée en journée afin qu’il ne puisse pas y accéder, et ainsi cesse de considérer cette pièce comme un espace autorisé.
S’il dormait carrément sur le lit, il est judicieux de commencer par installer pendant quelques nuits son couchage à proximité de ce dernier, de sorte que le changement ne soit pas trop brutal. Certes, il est plus que probable qu’il essaie plusieurs fois de faire changer son maître d’avis et de retrouver ses chères habitudes. Il faut le faire descendre systématiquement du lit s’il monte dessus et lui montrer son panier (ou le mettre dedans si c’est possible) jusqu’à ce qu’il finisse par accepter cette décision. En règle générale, on y parvient sans trop de difficultés car il reste en présence de son humain, ce qui est le plus important pour lui. Dès lors que les choses se passent bien, on peut passer à l’étape suivante, c’est-à-dire déplacer son couchage en dehors de la pièce, d’abord devant la porte.
Habituer son chien à dormir seul relève de l’éducation, et comme souvent avec cette dernière, la méthode la plus efficace est le renforcement positif. En effet, c’est en récompensant les bons comportements plutôt qu’en punissant les mauvais qu’on parvient le mieux à ses fins.
Néanmoins, il faut garder à l’esprit que comme pour tout enseignement, les choses peuvent prendre plus ou moins de temps d’un individu à l’autre en fonction de son âge, sa race, son tempérament et son éventuel vécu.
Quoi qu’il en soit, atteindre son objectif requiert de se montrer bienveillant et patient, mais aussi très constant : il ne faut pas céder, mais plutôt avoir une main de fer dans un gant de velours.
C’est d’autant plus vrai qu’un chien peut apprendre à dormir seul à tout âge et quel que soit le contexte. Ainsi, qu’on vienne d’adopter un chiot ou un sujet déjà adulte, ou qu’on possède un compagnon qu’on a pris l’habitude de laisser dormir avec soi depuis plusieurs années, il n’y a aucune raison qu’on n’y parvienne pas à partir du moment où on agit correctement.
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