Dormir avec son chien : avantages, inconvénients et conseils

Une jeune femme allongée sur un lit et en train de dormir avec son Caniche blotti contre elle

Une proportion croissante de propriétaires considèrent leur animal de compagnie comme un membre à part entière du foyer. Pour certains d’entre eux, cela va jusqu’à lui permettre de dormir dans leur chambre, voire sur leur lit.


On ne compte plus d’ailleurs les photos et vidéos attendrissantes montrant un chien profondément endormi à côté de son maître ou d’un enfant, manifestement pour le plus grand bonheur des deux protagonistes.  


Pour autant, est-ce que dormir avec son chien est une bonne idée ? Cela présente-t-il des avantages, que ce soit pour lui ou pour soi-même ? Quels sont en revanche les risques, et que peut-on faire pour les limiter ?

Une habitude courante

Un homme dormant dans un lit avec son chien dans les bras

Quoi qu’on pense de cette pratique, il semble que les maîtres qui dorment avec leur chien sont plus nombreux qu’on pourrait l’imaginer de prime abord.

 

Par exemple, dans une enquête menée en 2018 par l’American Kennel Club (AKC) et intitulée « Where Do Dogs Sleep at Night? », 45% des propriétaires américains interrogés indiquent le faire volontiers.

 

Ces chiffres sont très proches de ceux obtenus par l’American Academy of Sleep Medicine (AASM) dans une enquête menée en 2023 et intitulée « Is Fido a bed hog or a cuddle buddy? Almost half of Americans sleep with pets » : le pourcentage de propriétaires concernés s’y élève à 46%. 

 

Même si dans d’autres pays le pourcentage n’est peut-être pas aussi élevé, il n’en reste pas moins que c’est un phénomène loin d’être marginal.

Les avantages de dormir avec son chien

Qu’il s’agisse de lui faire passer la nuit dans la même pièce ou carrément de l’inviter à la passer sur le lit, beaucoup de propriétaires choisissent de dormir occasionnellement ou systématiquement avec leur chien. On en sait assez de nos jours sur le sujet pour affirmer que chacun y trouve son compte. 

Les bienfaits pour le maître

Si beaucoup de maîtres font le choix de dormir avec leur chien, c’est probablement d’abord et avant tout parce qu’ils y trouvent un avantage. De fait, la présence d’un chien à ses côtés quand on dort peut avoir un effet à la fois apaisant et rassurant.

Un effet apaisant

Un homme en train de dormir à côté de son chien dans son lit

Il est scientifiquement prouvé que le fait d’être au contact d’un chien réduit le stress d’un humain et lui procure de l’apaisement.

 

En outre, qui dit dormir avec son chien dit généralement aussi le caresser, notamment au moment de se coucher. Or, cette action a pour effet non seulement d’augmenter le taux d’ocytocyne (ce qu’on appelle l’hormone du bonheur) dans l’organisme, mais aussi de réduire la tension artérielle ainsi que le rythme cardiaque. Déjà bénéfiques en journée, ces effets apaisants le sont davantage encore au moment du coucher, dans la mesure où ils créent des conditions propices à l’endormissement. En outre, ils seraient accrus quand il y a contact physique entre les deux protagonistes - donc par exemple quand le chien dort sur le lit.  

 

C’est ce que tend d’ailleurs à montrer une étude réalisée en 2015 par le centre de la médecine du sommeil de la Mayo Clinic (Arizona, États-Unis), intitulée « Are Pets in the Bedroom a Problem? » et publiée dans la revue Mayo Clinic Proceedings. Ses médecins se rendirent compte que près de la moitié des personnes qui les consultaient pour des troubles du sommeil avaient au moins un animal de compagnie, et que 56% d’entre elles dormaient avec leur animal. Or, parmi ces dernières, environ 40% affirmèrent mieux dormir en présence de leur animal, contre seulement 20% (soit deux fois moins) qui dirent trouver cela gênant. 

 

Plus récemment, d’autres scientifiques arrivèrent à des conclusions similaires lors d’une étude publiée en 2021 dans la revue Human-Animal Interactions et intitulée « Human-Animal Co-Sleeping Practices Among Australian Dog Owners ». Elle portait sur 1136 personnes âgées de 18 à 78 ans et possédant un chien. Parmi elles, 49% partageaient leur lit avec ce dernier, 20% le laissaient dormir dans la chambre mais pas sur le lit, et 31% ne dormaient pas du tout avec leur animal. Globalement, les participants appartenant à la première catégorie déclarèrent davantage avoir des nuits plus reposantes que ceux appartenant aux deux autres, et affirmèrent que la présence de leur animal leur permettait de se sentir plus apaisés.

Une présence rassurante

Une femme serrant son chien contre elle alors qu'elle est en train de dormir dans son lit

Qu’on habite en ville ou à la campagne, il est indéniable que la présence d’un chien à ses côtés apporte un sentiment de sécurité, a fortiori si on vit seul(e).

 

Cela vaut d’ailleurs même dans le cas où il n’a pas un gabarit bien imposant, car sa petite taille ne l’empêche pas notamment de donner l’alerte en aboyant au moindre bruit ou situation suspects : une personne ou un animal qui approche, un véhicule qui s’arrête devant le domicile, la présence de fumée dans le logement… C’est d’autant plus vrai que l’ouïe et l'odorat d’un chien sont bien plus développés que ceux d’un humain.

 

Ce sentiment de sécurité semble particulièrement prononcé chez les femmes, comme le montre une étude intitulée « An Examination of Adult Women’s Sleep Quality and Sleep Routines in Relation to Pet Ownership and Bedsharing », publiée en 2018 dans la revue Anthrozoös. Elle consista à interroger sur leurs habitudes de sommeil près d’un millier de femmes américaines adultes, dont 57% avaient un partenaire humain et 55% partageaient leur lit avec au moins un chien. La majorité des participantes partageant leur lit avec à la fois leur chien et leur conjoint indiquèrent que la présence du premier leur apportait un sentiment de confort et de sécurité plus important que celle du second.

Les bienfaits pour le chien

Laisser son chien dormir avec soi peut avoir un côté apaisant un rassurant. Toutefois, s’il accepte effectivement de le faire, c’est sans doute que lui aussi apprécie cela et y voit des bénéfices. Cela dit, il convient de différencier le cas où il dort sur le lit et celui où il est simplement à proximité de celui-ci. 

Quand il dort sur le lit 

Un chien sortant sa tête d’en dessous d’une couverture de lit, à côté des pieds de son humain

Contrairement par exemple aux chats, les chiens sont fondamentalement des animaux de meute. Or, dans une meute, les animaux dorment serrés les uns contre les autres pour avoir chaud, et en général dos à dos : cela offre une meilleure protection contre un éventuel danger. On observe d’ailleurs généralement le même comportement au sein d’une portée de chiots.

 

Un chien qui a un propriétaire reste prêt à réagir à la moindre alerte, mais dormir au plus près de celui-ci a sur lui un effet apaisant et rassurant : l’odeur de son humain, le bruit de sa respiration, la sensation et la chaleur de son corps sont autant d’éléments qui le font se sentir en sécurité. D’ailleurs, il se « colle » volontiers à lui durant la nuit, quand bien même il se tenait sagement en boule à ses pieds au moment du coucher.

Quand il dort à proximité du lit

Un chien couché sur le sol devant le lit de ses propriétaires

Même s’il n’est pas directement à son contact, un chien est normalement toujours heureux de dormir auprès de son humain : non seulement sa présence le rassure, mais en plus il peut veiller sur lui et le protéger plus facilement si nécessaire.

 

La seule différence en l’absence de contact physique est qu’il n’y a pas ce qu’on pourrait appeler l’effet de meute, si apaisant pour lui. Il n’est donc pas aussi détendu que lorsqu’il dort tout contre son propriétaire. 

Les inconvénients et risques de dormir avec son chien

Bien que dormir avec son chien puisse présenter des avantages pour les deux protagonistes, cette pratique va aussi de pair avec certains inconvénients ainsi qu’avec des risques sanitaires non négligeables - surtout pour le maître, mais parfois aussi pour l’animal lui-même.

Un sommeil perturbé

Deux chiens réveillent un homme endormi dans son lit en sautant sur lui et en aboyant

Il est communément admis que dormir avec un animal domestique implique un sommeil plus perturbé. Cependant, il y a encore peu d’études sur le sujet.

 

Parmi les scientifiques qui se sont penchés sur la question, on peut citer les chercheurs du centre de la médecine du sommeil de la Mayo Clinic (Arizona, États-Unis). En 2015, ils constatèrent que près de la moitié de leurs patients souffrant de troubles du sommeil possédaient au moins un animal de compagnie, et que 56% parmi ceux-là dormaient avec leur animal. Or, différentes études montrent que la proportion d’Américains propriétaires de chiens agissant de la sorte est plutôt de l’ordre de 45% : autrement dit, les personnes dormant avec leur animal semblent sur-représentées parmi les maîtres souffrant de troubles du sommeil.

 

Toutefois, à la lecture des données recueillies à cette occasion, compilées dans un article intitulé « Are pets in the Bedroom a Problem? » et publié dans le journal médical Mayo Clinic Proceedings , il semble que les perturbations du sommeil causées par le fait d’avoir son chien à proximité quand on dort ne sont pas aussi importantes qu’on le supposait, et que le problème se pose surtout si ce dernier dort sur le lit.

 

En 2017, ces mêmes chercheurs voulurent approfondir la question et établir si cette habitude a une incidence réelle sur le sommeil, et le cas échéant dans quelle mesure. Ils présentèrent les résultats de leurs travaux dans un article intitulé « The Effect of Dogs on Human Sleep in the Home Sleep Environment », également publié dans le journal médical Mayo Clinic Proceedings

 

Pendant cinq mois, 40 personnes ayant l’habitude de partager leur chambre voire leur lit avec leur chien (ainsi que ce dernier) furent équipés chaque nuit d’un accéléromètre, un appareil permettant de mesurer les mouvements du corps pendant le sommeil et de déterminer le ratio activité / temps de repos. Il ressortit de l’analyse des données recueillies que les propriétaires gardaient une bonne qualité de sommeil lorsque le chien se trouvait simplement dans la chambre, puisque 83,1% du temps passé au lit était effectivement du temps de sommeil. Ce ratio était légèrement inférieur dans le cas où le chien était directement sur le lit, mais il restait élevé : 80,1%. Par ailleurs, dans un cas comme dans l’autre, le pourcentage était plus élevé avec les grands chiens qu’avec ceux de petite taille. Ce n’est pas vraiment surprenant, car les premiers dorment plus et bougent moins durant la nuit que les seconds.

 

Cette étude présente indéniablement des limites : les humains choisis n’avaient aucun problème de sommeil ni de santé en général, aucun chien n’avait moins de six mois et aucune race particulièrement ronfleuse n’était représentée. Elle a toutefois le mérite de se pencher sur la question et d’apporter quelques éléments de réponse.

 

D’ailleurs, le biologiste canadien John Peever arrive aux mêmes conclusions que les chercheurs de la Mayo Clinic. En effet, ce spécialiste reconnu du sommeil explique dans un documentaire sorti en 2022 et intitulé « How the Wild Things Sleep » qu’un chien ne dort pas toute la nuit : il bouge, se gratte, se lèche… S’il dort à proximité d’un humain, cela provoque chez ce dernier des micro-réveils dont il n’a pas conscience mais qui impactent la qualité de son sommeil, particulièrement s’ils sont situés très proches (par exemple du fait que l’animal dort sur le lit). Dans le cas où il y a partage du lit, on constate que quand le chien bouge, l’humain en fait de même dans 90% des cas. Il est intéressant au passage de noter que ce phénomène n’est pas réciproque dans les mêmes proportions : l’animal réagit bien moins souvent aux mouvements nocturnes de l’humain. Autrement dit, le second est beaucoup plus susceptible de perturber le sommeil du premier que l’inverse.

 

Par ailleurs, force est de constater qu’un chien qui dort prend souvent une place considérable, en tout cas en comparaison de sa taille. Or, cela vaut aussi lorsqu’on le laisse monter sur le lit : loin de rester calmement roulé en boule, il a généralement tendance au contraire à s’étendre de tout son long et à se coller à son propriétaire. Ce faisant, il est susceptible de le heurter en bougeant et/ou d’entraver ses mouvements nocturnes naturels : dans les deux cas, cela peut être source de perturbation du sommeil pour ce dernier.

 

Enfin, il ne faut pas oublier non plus que certains chiens ronflent bruyamment. C’est le cas en particulier – mais pas seulement – de ceux qui sont brachycéphales, c’est-à-dire qui arborent un nez court et un museau écrasé : Bouledogue Anglais, Bouledogue Français, Carlin… Si on a des difficultés à s’endormir ou le sommeil léger, cela peut être très gênant.

La transmission de maladies

En plus de perturber le sommeil de son maître, un chien qui dort auprès de ce dernier risque de lui transmettre diverses maladies : ce que l’on appelle des zoonoses, c’est-à-dire des affections transmissibles des animaux aux humains.

 

Celles-ci peuvent être causées par des bactéries, des champignons, ou encore des parasites. Certaines peuvent être très graves – voire fatales –, et les personnes dont le système immunitaire est fragile (les jeunes enfants et les personnes âgées) ou fragilisé (femmes enceintes, personnes immunodéprimées…) sont particulièrement à risque.

 

Une contamination est d’autant plus susceptible de survenir quand le chien dort sur le lit, au contact direct de son maître. Bien sûr, le risque existe aussi en cas de contacts divers au cours de la journée (par exemple des caresses), mais il est plus faible car leur durée l’est aussi.

Les zoonoses transmissibles par des parasites externes

Des doigts écartent la fourrure d'un chien pour découvrir une tique

Les puces, les tiques et les sarcoptes scabiei sont les parasites externes du chien les plus courants, et ne dédaignent pas de se nourrir sur un humain si l’occasion se présente. 

 

Non seulement l’idée de leur servir de repas est désagréable (sans oublier les démangeaisons dont sont responsables le sarcopte scabiei et les puces), mais en plus ils peuvent transmettre des zoonoses potentiellement graves :

Les zoonoses transmissibles par des parasites internes

Photo de deux vers ascaris sur une surface noire
Des vers ascaris

Les vers intestinaux du chien peuvent causer du tort non seulement à ce dernier, mais aussi aux humains qui l’entourent – et sont même dangereux pour les enfants, les personnes âgées et celles qui sont immunodéprimées.

 

Ces vers – ainsi que leurs œufs microscopiques – étant éliminés par les selles, les vecteurs de contamination sont nombreux : par contact direct avec l’animal s’il n’a pas le derrière très propre, en consommant des légumes ayant poussé sur un sol souillé (par exemple s’il a fait ses besoins dans le potager), par contact direct avec un tel sol… 

 

Parmi ces parasites, on peut notamment citer :

  • le toxocara canis et l’ascaris, des vers qui se trouvent dans l’intestin grêle du chien et qui sont susceptibles de transmettre la toxocarose ou l’ascariose en cas d’ingestion de leurs œufs ;
  • l’echinococcus, qui est responsable de l’échinococcose, une maladie bénigne chez le chien mais potentiellement fatale chez l’Homme ;
  • le giardia intestinalis, qui peut entraîner une pathologie difficile à traiter appelée giardiase ;
  • la trichure et l’ankylostome, des vers situés dans le gros intestin et qui sont hématophages, c’est-à-dire qui se nourrissent de sang.

Les allergies

Une femme se mouche alors qu'elle est couchée dans un lit avec un chien dans les bras

En plus du risque de contracter une maladie, le fait de dormir avec son chien implique également celui de souffrir d’une réaction allergique

 

On peut en réduire la probabilité en lui interdisant le lit : cela permet de tenir à distance certains allergènes, en particulier ceux contenus dans la salive et l’urine.

 

Néanmoins, d’autres restent susceptibles de se répandre dans la chambre notamment quand il se gratte ou s’ébroue, ou encore via les poils, les squames (petits bouts de peau), les poussières et autres impuretés prises dans son pelage… 

Les morsures

Une femme dort dans son lit avec un chien couché à côté d'elle qui montre les dents

Même si on possède le plus gentil et le plus doux des chiens, on n’est pas à l’abri d’une morsure réflexe quand on le laisse dormir à côté de soi.

 

Celle-ci peut survenir par exemple en réponse à un mouvement brusque qui le réveille en sursaut et lui fait peur.

Quelques conseils et précautions à prendre pour dormir avec un chien

Dormir avec son chien comporte certains inconvénients et risques, en particulier si on le laisse prendre place sur le lit. Il existe toutefois différents moyens de les réduire, et ainsi de profiter plus sereinement des avantages qu’offre cette proximité. 

Comment mieux dormir avec son chien

Un Golden Retriever dormant dans un lit sur le dos avec un masque sur les yeux

Qu’il soit simplement à proximité du lit ou qu’on partage carrément ce dernier avec lui, la présence d’un chien dans la chambre peut avoir un impact négatif en termes de sommeil. Il est toutefois possible de réduire le risque de perturbations, et ainsi de mieux dormir. 

 

En particulier, un bon moyen d’obtenir qu’il se tienne plus tranquille durant la nuit est de le promener ou de le laisser sortir dans le jardin juste avant le coucher. Cela lui permet non seulement de faire ses besoins, mais aussi de se dépenser une dernière fois et d’évacuer un éventuel trop-plein d’énergie.

 

En outre, cela revient à créer une routine de coucher, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour que son rythme veille-sommeil soit aussi synchronisé que possible avec celui de son maître. D’ailleurs, de façon plus générale, tout moyen de créer ou renforcer une routine préalable au coucher est également bon à prendre.

 

Par ailleurs, si on lui permet régulièrement – voire tous les soirs – de dormir sur le lit, il est judicieux que ce dernier soit de grande taille, afin que chacun bénéficie de plus d’espace. C’est évidemment d’autant plus pertinent dans le cas d’un chien ayant un certain gabarit.

Le maintenir à jour de ses vaccins

Une vétérinaire administrant une injection à un chien

Faire vacciner son chien et s’assurer d’effectuer les rappels chaque fois que nécessaire permet non seulement de le protéger contre des maladies graves – voire potentiellement fatales - pour lui, mais aussi de se prémunir soi-même contre celles qui sont transmissibles à l’Homme - par exemple la leptospirose.

 

Par ailleurs, il faut savoir que les parasites internes d'un chien (vers digestifs) peuvent proliférer lorsque ce dernier contracte une maladie infectieuse, avec là aussi un risque accru de transmission.

Le traiter régulièrement contre les parasites

Une personne tenant dans sa main un comprimé qu'elle s'apprête à donner à un chien

En veillant à vermifuger son chien régulièrement, on évite que des parasites internes se mettent à proliférer dans son organisme. Une telle prolifération serait susceptible de provoquer des pathologies potentiellement graves : non seulement pour lui mais éventuellement aussi pour son maître, car certaines sont transmissibles à l’Homme (zoonoses).

 

En règle générale, cela doit être fait deux fois par an, mais il est conseillé de doubler cette fréquence s’il a tendance à lécher voire manger tout et n’importe quoi - a fortiori des crottes de congénères ou d’autres animaux. Une fréquence accrue est également recommandée s’il est au contact de jeunes enfants : non seulement une contamination a alors davantage de chances de survenir, mais en plus elle est davantage susceptible d’avoir de graves conséquences.

 

Il convient aussi de lui administrer tous les mois un traitement préventif contre les parasites externes, notamment les puces et les tiques. En effet, ceux-ci sont susceptibles d’impacter non seulement sa santé à lui, mais aussi celle des humains qui l’entourent.

Le garder bien propre

Un chien en train d'être shampoiné

Faire en sorte que son chien reste propre est une mesure simple et efficace pour réduire le risque de développer une allergie à son contact – et c’est d’ailleurs utile quel que soit l’endroit où on le fait dormir.

 

Pour cela, il convient tout d’abord de le laver régulièrement. Les préconisations en la matière varient toutefois fortement d’une race à l’autre : pour certaines races, un bain mensuel est recommandé, tandis que pour d’autres mieux vaut éviter de le faire plus de trois ou quatre fois dans l’année. Il ne faut pas hésiter à consulter un vétérinaire pour savoir comment agir au mieux, car laver son chien trop souvent risquerait d’irriter – voire d’endommager – sa peau et son pelage.

 

Pour le garder propre, il est important aussi de le brosser aussi souvent que nécessaire : cela permet d’éliminer les poils morts et les squames, mais aussi les éventuelles poussières et impuretés qui se seraient invitées sur son pelage. Là aussi, la fréquence idéale varie d’une race à l’autre : un brossage quotidien est fortement recommandé pour certains chiens, tandis que pour d’autres une fréquence hebdomadaire convient parfaitement. Quoi qu’il en soit, s'il connaît des mues saisonnières importantes (au printemps et à l’automne), une fréquence accrue s’impose pendant ces périodes.

 

Enfin, s’il dort sur le lit, il est également conseillé d’essuyer les pattes de son compagnon après la dernière sortie du soir, en plus de changer la literie au moins une fois par semaine. C’est particulièrement utile dans le cas d’un chien qui passe beaucoup de temps dehors, a fortiori si c’est dans un environnement naturel – par exemple la campagne.

Éviter de dormir avec lui en cas de maladie

Un chien couché sur un canapé et portant une colerette autour du cou

Bien que le fait de dormir avec son chien soit réconfortant pour les deux protagonistes, il peut être préférable de « faire chambre à part » si l’un ou l’autre est malade – ce qui signifie d’ailleurs que même si en temps normal on partage la chambre ou le lit avec lui, on a tout intérêt à lui apprendre à dormir seul.

 

Dans le cas où c’est lui qui est malade, mieux faut de façon générale éviter les contacts directs s’il s’agit d’une zoonose, c’est-à-dire d’une maladie transmissible des animaux aux humains. À défaut, on risquerait fort d’être contaminé à son tour. Il est donc alors recommandé de ne pas le laisser dormir avec soi tant qu’il n’est pas guéri, a fortiori s’il a l’habitude de s’installer carrément sur le lit. 

 

Quand on est soi-même malade, le risque de transmission est des plus limités : en l’état actuel de la science, les seules maladies dont il est avéré qu’un humain peut les transmettre à un chien sont deux variantes de la grippe aviaire (plus précisément les souches H1N1 et H5N1). Néanmoins, sachant que bien dormir participe à la guérison, il peut être préférable d’éviter alors les éventuelles perturbations liées à la présence d’un animal à ses côtés quand on dort, même si d’un autre côté celle-ci a un effet apaisant.

Peut-on laisser un enfant dormir avec un chien ?

Un enfant et un chien qui dorment ensemble dans un lit

Le fait qu’avoir un chien est bénéfique pour un enfant fait consensus. En revanche, la question de savoir si on peut laisser un chien dormir avec un enfant - voire avec un bébé – est source de débats au sein de la communauté scientifique.

 

Pendant longtemps, l’opinion qui prévalait était que laisser un chien dans la chambre d’un enfant pose de vrais problèmes d’hygiène et représente des risques trop importants pour la santé du petit - a fortiori si on le laisse aller sur le lit. Dans le cas d’un bébé, il pourrait même l’étouffer involontairement en se couchant sur lui, surtout s’il a un gabarit imposant.

 

Par ailleurs, quel que soit l’âge des deux protagonistes, il existe aussi un risque de morsure réflexe, notamment si l’enfant effectue un mouvement brusque ou pousse un cri qui réveille l’animal en sursaut et lui fait peur. 

 

L’avancée des connaissances scientifiques sur le sujet tend toutefois à montrer que dormir avec un chien a aussi des effets bénéfiques sur les enfants. Certains médecins demeurent très négatifs sur la question, mais d’autres au contraire vont jusqu’à considérer que globalement les avantages l’emportent sur les inconvénients. 

 

Ainsi, il est désormais prouvé que le contact rapproché avec un chien renforce les défenses immunitaires d’un tout-petit, et ce faisant réduit fortement le risque que par la suite il développe des allergies.

 

Par ailleurs, il est indéniable qu’à l’instar de ce qu’on constate chez un adulte, dormir avec son chien a pour un enfant un effet apaisant et rassurant. C’est une présence bienveillante et protectrice, qui chasse les terreurs nocturnes et donne un sentiment de sécurité.

 

Cependant, différents scientifiques ont constaté que du fait qu’il ne dort pas toute la nuit, un chien qui dort près d’un humain perturbe plus ou moins le sommeil de ce dernier. Compte tenu du rôle particulièrement crucial du sommeil pour le développement d’un enfant, on peut craindre que dans son cas de telles perturbations soient particulièrement problématiques. 

 

En ce qui concerne ceux qui ont moins de 10 ans, la question n’a été que très peu étudiée. On peut citer toutefois une enquête menée en 2010 auprès de 330 jeunes Autrichiens âgés de 8 à 11 ans, publiée dans la revue Somnologie et intitulée « Self-reported sleep patterns, sleep problems, and behavioral problems among school children aged 8-11 years ». Elle ne portait pas spécifiquement sur le fait de dormir avec son chien, mais il en ressortit toutefois que les 30% d’entre eux qui avaient l’habitude de partager leur chambre ou leur lit avec leur animal signalaient davantage des problèmes de sommeil que les autres. Cependant, en l’absence de données mesurables ou d’expériences approfondies qui prouveraient que cela est effectivement dû à la présence du chien, il convient de prendre ce résultat avec des pincettes : corrélation ne veut pas dire causalité.

 

Quoi qu’il en soit, les choses semblent différentes chez les pré-adolescents et les adolescents, qui d’ailleurs partagent plus couramment leur lit – et non pas seulement leur chambre – que les plus jeunes. C’est en tout cas ce qu’il ressort d’une étude parue en 2021 dans la revue médicale Sleep Health, intitulée « The curious incident of the dog in the nightime : the effects of pet-human co-sleeping and bedsharing on sleep dimensions of children and adolescents » et dans laquelle des chercheurs tentèrent de connaître l’effet de la présence d’un chien sur le sommeil de son jeune maître. L’échantillon consistait en 188 enfants canadiens âgés de 11 à 17 ans et possédant un chien, qui furent répartis en trois groupes : ceux qui partageaient souvent leur lit avec leur animal, ceux qui le faisaient de temps en temps et ceux qui ne le faisaient jamais. Les chercheurs mesurèrent la qualité de leur sommeil pendant deux semaines, et constatèrent qu’il n’y avait pas de différence notable entre les trois groupes. 

 

Bien que les données scientifiques soient encore rares, les premiers travaux effectués sur la question tendent à montrer que laisser un chien dormir avec un enfant présente indéniablement des avantages. Certains spécialistes estiment même que globalement ces derniers l’emportent sur les inconvénients. 

 

Quoi qu’il en soit, si on laisse effectivement le chien de la famille dormir auprès d’un ou des enfants(s), certaines précautions s'imposent. En premier lieu, il est impératif – comme dans le cas d’un adulte – de veiller à ce qu’il soit toujours propre, mais aussi à jour de ses vaccins et de ses traitements antiparasitaires internes comme externes. Par ailleurs, dans le cas d’un très jeune enfant voire d’un bébé, mieux vaut pour des raisons de sécurité se cantonner à laisser le chien dormir dans son panier à côté du lit, mais pas dans ce dernier. Il est sans doute judicieux aussi de ne pas le faire la nuit mais seulement en journée, quand on est en mesure de remarquer rapidement un éventuel problème et d’y remédier.

Conclusion

Il est communément admis que dormir avec son chien présente des avantages indéniables : en particulier, cela a un effet apaisant et réconfortant, et procure un sentiment de sécurité. Cependant, force est de constater que cette pratique a aussi des inconvénients. En effet, elle est souvent synonyme de perturbation du sommeil et implique différents risques : transmission d’une maladie, allergie, morsure… 

 

Néanmoins, il n’y a en principe aucune raison de se priver de dormir avec son animal si on le souhaite tant qu’on fait attention à l’hygiène, qu’on ne souffre pas d’allergie ni d’un problème de santé affectant le système immunitaire, et que cette pratique ne provoque pas une dégradation majeure de la qualité du sommeil.

 

Par ailleurs, même si c’est effectivement ce que l’on fait au quotidien, il y a forcément des moments où cela ne s’y prête pas ou bien n’est pas possible – par exemple lorsqu’on s’absente et le confie à un tiers. Par conséquent, il est dans tous les cas indispensable d’apprendre à son chien à dormir seul.

Par Délia H. - Dernière modification : 06/30/2025.

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