Les enfants sont pour la plupart naturellement attirés par les chiens. Pour autant, quelle que soit la race qui vit au sein de la famille, et qu'il s'agisse d'un chien de petite taille ou d'un chien de grande taille, il y a plusieurs points essentiels que chaque propriétaire d’animal et parent devrait connaître sur la relation chien/enfant.
La majorité des morsures de chiens se produisent sur des enfants de moins de 7 ans. C’est le chien de la famille qui a mordu, et non un chien de l’extérieur. Avant cet âge, les parents doivent donc bien réfléchir avant d'adopter.
Ils doivent surtout passer du temps à expliquer à l’enfant que le chien ou le chiot n’est pas un jouet, et qu’il faut respecter son sommeil, sa tranquillité ou encore ses moments de repas.
Si c'est un chiot qui arrive à la maison, l'enfant doit savoir que c'est une créature fragile, qui vient de quitter son cocon protecteur (sa famille, la portée dans laquelle il est né et où il a reçu sa première éducation) pour le monde extérieur. Etre enlevé à sa mère, à ses frères et soeurs, représente pour lui un traumatisme. Ceci doit être expliqué à l'enfant, pour qu'il puisse lui aussi, par son attitude, l'aider à le surmonter. C'est le point de départ de toute relation.
Malheureusement, un enfant trop jeune n’a pas conscience de toutes ces notions importantes. Il est alors indispensable que l’adulte s’implique dans une double éducation : l'éducation du chien d'une part, celle de l’enfant d'autre part.
Or, être ainsi sur plusieurs fronts à la fois est exigeant et chronophage. Le problème qui se pose bien souvent est donc que les parents d’enfants en bas âge n’ont pas le temps de s’investir suffisamment pour mettre en place des règles cohérentes adaptées à l’âge de l’enfant.
Beaucoup de parents pensent qu’il est bon pour un jeune enfant de vivre avec un chien, et que ce dernier peut remplacer un copain voire un petit frère - des études montrent même qu'avoir un chien est aussi bon qu'avoir un meilleur ami. Mais, en réalité, ils prennent un risque certain, surtout si l’adoption du chien n’a pas été réellement désirée ou mesurée par l’adulte. En particulier, un enfant ne doit jamais être laissé seul avec un chien, aussi gentil soit-il. Cela, beaucoup de parents l'oublient, ce qui mène parfois à des catastrophes.
À partir de l'âge de 7 ans, la relation enfant/chien est différente. Le chien apporte beaucoup à l’enfant en développant son sens des responsabilités. Les parents peuvent le sensibiliser sur l’importance de prendre soin de son animal, le nourrir, faire en sorte qu’il soit bien. Un enfant plutôt nerveux va apprendre la patience et/ou devenir plus calme. Une réelle complicité peut s’instaurer entre l’enfant et le chien.
Cependant, il ne faut pas oublier que, même à cet âge, le rôle des parents est primordial, et que la responsabilité de l'animal leur revient quoi qu’il arrive. Il est déconseillé de laisser un jeune enfant s’occuper entièrement seul de son chien. L’éducation du chien doit être prise en charge par les adultes, avec la participation et l'aide de l’enfant.
Un chiot demande plus de temps et plus de travail qu’un chien déjà adulte ; il faut en tenir compte dans la réflexion. Cependant, l’avantage d'adopter un chiot est que les maîtres pourront mettre en place une éducation raisonnée et adaptée. Adopter d’un chien adulte est possible, mais en prenant quelques précautions : il faut absolument connaître le passé du chien, son éducation, et le faire évaluer par un comportementaliste, qui déterminera sa capacité à vivre avec sa nouvelle famille dans des conditions sereines, sans aucun danger ni pour les parents ni pour les enfants.
De plus, d’autres facteurs doivent entrer en ligne de compte lors de l'adoption d'un chien, comme son besoin quotidien d'exercice physique.
En tout état de cause, que l'on opte pour l'adoption d'un chien adulte ou d'un chiot, il est conseillé de privilégier une race de chien calme, à l'image par exemple du Labrador Retriever, du Golden Retriever ou encore du Basset Hound.
Le chien a une relation spécifique avec chaque personne. Il est important de comprendre que dans l’esprit du chien, la famille est un groupe, et que chaque personne dans ce groupe a une certaine position. Dans la majorité des familles, un ou les deux parents sont considérés comme les leaders, et le chien est leur est subordonné. Malgré tout, selon le chien, cela peut être très prononcé ou non.
Un enfant, ou plus précisément un bébé, exerce sur un chien un pouvoir attractif. La voix ou les gargouillements, l'apparence du petit être ou encore ses odeurs sont autant d'éléments pouvant conduire l'animal à l'assimiler à un jeune chiot. Il aura alors tendance à adopter une attitude bienveillante - voire protectrice - envers le bébé, inhibant presque entièrement son agressivité. Cette attitude va suivre l'évolution du bambin, même lorsque ce dernier entamera sa période "pénible" et se permettra des tirages de queue, d'oreilles ou de poils du chien. Ce dernier se contentera de s'en aller s'il estime que l'enfant exagère. Si la situation perdure, il pourra montrer les dents, pincera peut-être, mais ne mordra pas.
Le problème avec l’enfant, une fois le stade du nourrisson passé, c’est que le chien le considère presque toujours comme égal voire inférieur dans la hiérarchie familiale, et c’est bien là qu’il peut y avoir danger.
En effet, s'il considère l’enfant comme un subordonné, le chien refusera d’obéir à ses ordres, et se donnera le droit de grogner voire se montrer menaçant lorsqu’il est trop près de sa gamelle ou de ses jouets. Il peut même finir par mordre l’enfant qui s’approcherait trop à son goût.
C'est encore plus flagrant quand l'enfant grandit et devient pubère. Le chien va percevoir les changements physiques, sexuels ou comportementaux, et l'enfant va perdre ce statut de « protégé » qu'il pouvait avoir durant ses premières années. Il va réellement entrer dans le schéma des rapports hiérarchiques avec le chien.
Le rôle du parent est essentiel afin que ne s’instaure pas une hiérarchie biaisée entre le chien et l'enfant. Le chien ne doit pas être le dominant de l'enfant ou de l'adolescent.
Ainsi, il est indispensable que les parents s’impliquent au quotidien avec l’enfant dans l’éducation de l'animal.
Par exemple, les parents peuvent établir avec l'enfant une liste de ses droits et ses devoirs envers le chien, auxquels il doit se tenir. Ce faisant, ils lui apprennent à être un maître responsable, un chef, qui apprend à diriger son chien sans brutalité. L'enfant doit savoir où est la place du chien dans la maison et les endroits qui lui sont interdits, comme les chambres, les canapés ou les fauteuils. En effet, un chien n'a pas sa place dans le lit d'un individu qui, dans la hiérarchie familiale, lui sera ou lui est supérieur, enfant comme adulte. Au contraire, les dessous de meubles, souvent considérés comme un territoire personnel par le chien, doivent être interdits à l'enfant. Il ne doit pas s'y glisser.
L'enfant peut également participer aux soins du chien et à la préparation de la gamelle, mais pas tout seul - du moins pas avant ses 10 ans. Pour qu'il prenne sa place hiérarchique vis-à-vis du chien, les parents peuvent le placer près de la gamelle, puis lui faire mettre les mains dedans.
Le rôle de l’adulte est de prévenir toute forme d’incompréhension dans la communication entre le chien et l’enfant. Un très jeune enfant qui tire les oreilles ou les poils d’un chien sans penser qu’il peut lui faire mal n'est pas non plus capable d’interpréter les signaux d’avertissements envoyés par le chien. Dans la même veine, les bruits et cris de l'enfant, même enthousiastes, peuvent faire peur au chien, parfois sans même que l'enfant ne s'en rende compte. Ainsi, dès qu'il est à même de comprendre, il faut lui expliquer ce qu'il faut ou ne pas faire avec un chien. Dès ses 3 ans, il peut être capable d'identifier les signaux de menace et comprendre que l'animal n'est pas un jouet, mais bien un être vivant.
Il doit ainsi savoir qu'il ne faut pas déranger un chien qui dort dans son panier ou dans sa niche, qui mange ou qui est attaché, car l'animal peut avoir une réaction d'auto-défense par instinct de survie. Il ne doit pas non plus faire mal à un chien en lui tirant les poils, en le frappant, en lui marchant sur les pattes ou la queue, ou encore en le chevauchant. L'enfant doit aussi apprendre à tenir le chien sans lui faire mal, c'est-à-dire sans lui saisir la patte ou encore le laisser tomber s'il s'agit d'un chiot. De façon générale, il faut veiller à éviter toute rudesse, car en plus d'être douloureux pour le chien, c'est une attitude de dominance qu'il peut ne pas accepter.
Dans la même optique, les caresses, les câlins ou les bisous doivent être pratiqués avec modération et distribués en douceur, car sans le vouloir un enfant peut parfois être brutal dans ses manifestations de tendresse. Il doit en outre comprendre qu'un chien peut refuser ou accepter d'être touché et caressé. Il faut également qu'il soit conscient qu'il ne doit pas forcer un chien à faire quelque chose, en particulier s'il grogne ou montre les dents en signe de refus. C'est comme cela que les morsures et accidents avec un chien seront évités.
Enfin, les parents doivent s'assurer de ne jamais laisser leur jeune enfant jouer seul avec un chien, et encore moins les laisser ensemble dans un endroit clos, comme une pièce fermée ou une voiture.
Les allergies causées par les chiens sont de plus en plus fréquentes, en lien avec le fait qu'ils vivent désormais le plus souvent dans les logements. Évidemment, les enfants ne sont pas épargnés.
En effet, il est possible qu'un allergène, comme le poil du chien, sensibilise le système immunitaire de l'enfant, et soit à l'origine d'écoulement nasaux, de toux, rougeur des yeux, etc. Il peut même entraîner de l'asthme (toux avec sécrétion de mucus et des effets inflammatoires).
Face à de tels symptômes, pour confirmer qu'il s'agit d'une allergie aux chiens, il est important de consulter un médecin. Pour aider au diagnostic, des examens (tests cutanés) et des analyses supplémentaires (prise de sang...) seront effectués, en plus d'un interrogatoire rigoureux de l'enfant et du parent, de façon à reconnaître au mieux les symptômes d'allergie.
Pour contrer une allergie aux chiens, un protocole de désensibilisation sous forme d'injections peut être mis en place : il s'agit d'habituer l'organisme de l'enfant allergique en lui administrant des doses croissantes de l'allergène. Des médicaments antiallergiques peuvent également être prescrits.
Malgré tout, le traitement de l'allergie repose principalement sur l'éloignement temporaire de l'animal responsable.
Pour autant, les délais de sensibilisation sont incertains, puisqu'ils se situent entre 6 mois et 4 ans. Néanmoins, il s'avère qu'un enfant ayant un contact permanent avec un chien sera moins sensible qu'un enfant n'ayant qu'un contact occasionnel.
Les chiens sont porteurs de maladies et parasites transmissibles à l'Homme, et donc aux enfants, comme par exemple la toxocarose, la leptospirose ou encore la leishmaniose.
Il est conseillé aux adulte ainsi qu'aux enfants de se laver les mains et le visage après avoir caressé un chien ou si le chien les a léchés, en particulier avant de manger. Les parents doivent également veiller à la bonne vermifugation du chien de la famille (collier anti-tiques, pulvérisations...), ainsi qu'à sa vaccination, et penser à brosser et entretenir le poil du chien afin d'éliminer les parasites qui peuvent s'y trouver. Attention cependant aux produits utilisés : certains peuvent être toxiques pour les enfants s'ils touchent ou embrassent l'animal.
Par ailleurs, il est préconisé d'éviter tous les revêtements sur lesquels les poils du chien peuvent se déposer et être difficiles à retirer, comme les moquettes ou les tapis, mais aussi de nettoyer régulièrement le logement avec un aspirateur, et de laver à haute température la literie.
Enfin, ne pas autoriser le chien à s'installer sur les lits voire sur le canapé permet également d'éviter la propagation d'une maladie du chien transmissible à l'Homme ou de parasites.
Un chien doit sortir tous les jours et par tous les temps. Il faut aussi l’éduquer, le stimuler, le nourrir, l’entretenir, l’emmener chez le vétérinaire lorsque cela est nécessaire… Et quand on doit s'absenter et qu'il n'est possible ou souhaitable de l'emmener (par exemple pendant les vacances), il faut trouver une solution pour le faire garder.
Trop de parents oublient que le nouveau venu devient un membre à part entière de la famille, une sorte d’enfant supplémentaire dont il faut s’occuper, et se retrouvent complètement démunis lorsqu’ils finissent par comprendre les contraintes qu'il représente. Ainsi, chaque année, ce sont des centaines de milliers d'abandons de chiens qui sont recensés à travers le monde, par des propriétaires qui, le plus souvent, n'ont pas pris assez de temps pour réfléchir aux questions à se poser avant d’adopter un chien.
Si les parents doivent évidemment avoir bien en tête ces responsabilités, il est essentiel qu’ils veillent aussi à en faire prendre conscience à l’enfant qui demande un chien, d'autant plus qu'il a vocation à en assumer une partie.
Certes, le prix d'achat d'un chien peut être nul, par exemple quand on recueille un animal déjà adulte que son propriétaire ne peut pas garder. Toutefois, quel que soit le montant déboursé lors de l'adoption, le gros des dépenses se situe non pas à ce moment-là, mais tout au long des années qui suivent.
En effet, qu'il s'agisse de nourrir correctement son chien, le faire vacciner, l'emmener chez le vétérinaire ou encore le mettre en pension ou le confier à un dog-sitter, tout cela coûte de l'argent. En fonction de l’état de santé de l’animal, de ses besoins alimentaires ou encore du mode de vie de ses propriétaires, ce coût peut représenter une part importante du budget du ménage.
Par conséquent, avant d’envisager de répondre favorablement au souhait d’un enfant souhaitant avoir un animal, il convient d’être sûr de pouvoir faire face financièrement. Il ne faudrait pas se retrouver un jour dans la situation de devoir choisir entre les soins de l’animal et les études du petit...
De façon générale, il est important de ne pas se tromper au moment de choisir quel chien adopter, et c’est peut-être encore plus vrai lorsqu’on a un enfant - a fortiori s'il est encore en bas âge. En effet, certaines races sont nettement plus adaptées que d’autres aux plus petits.
Or, les parents font souvent l’erreur de choisir un animal dont l’apparence plaît à leur progéniture. Pourtant, il ne s'agit pas d'une poupée ou une figurine : le plus beau n’est pas forcément celui qui, de fait, convient le plus à une famille avec enfants. Ce n’est pas parce qu’un chien est séduisant physiquement et sympathique pendant le court laps de temps passé à faire connaissance avec lui que dans la pratique il a tout pour faire un bon compagnon pour l’enfant et s'intégrer parfaitement dans le foyer. C’est pourquoi il est important de faire primer le rationnel et de se focaliser sur des critères objectifs au moment de faire son choix, quitte à engendrer un peu de frustration à court terme.
Par exemple, il est indispensable de tenir compte du lieu de vie de la famille. Si on habite en ville et qu'on n'a pas la chance de disposer d'un jardin, il est indispensable d'opter pour une race de chien adaptée à la vie en appartement. Si on réside dans un endroit où les hivers sont particulièrement rigoureux, mieux vaut choisir une race qui résiste bien au froid qu'une autre qui le supporte difficilement - et idem à l'inverse avec les températures élevées, dans le cas où on habite dans une région chaude.
Enfin, l’enfant peut avoir des problèmes de santé qui doivent être pris en compte au moment du choix. Par exemple, en cas d’allergie, il faut se tourner de préférence vers une race de chien hypoallergénique.
Le chien peut être un merveilleux compagnon de vie pour un enfant, surtout si celui-ci a plus de 7 ans. Pour cela, quelle que soit sa race ou sa taille, il est primordial de sensibiliser son enfant dès que cela devient possible, de sorte qu’une relation saine se mette en place, basée sur le respect et la compréhension.
Par conséquent, tout parent qui envisage d'adopter doit s'interroger sur sa capacité à assumer son rôle d'éducateur, non seulement vis-à-vis de l'animal lui-même, mais aussi pour ce qui a trait à l'éducation de l'enfant par rapport à l'animal.
Les professionnels canins savent l’importance de bien choisir le chien lorsqu’il s’agit d’une famille avec enfant. Ils savent aussi qu’introduire un chien dans une telle famille demande certaines précautions. Avant d'adopter, n'hésitez donc pas à demander de l'aide ou des informations à un éleveur, un comportementaliste ou un éducateur canin.
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