Lorsque les relations entre un chien et ses humains se dégradent, que certains de ses comportements rendent perplexes ou changent sans raison apparente, faire appel à un comportementaliste canin peut s'avérer salvateur.
En effet, cohabiter avec un anim lqui a des problèmes de comportement est souvent difficile et contraignant. L'intervention de ce spécialiste du comportement et de la psychologie des chiens vise à éclairer et solutionner ces problèmes, qui autrement pourraient finir par devenir très préjudiciable pour tout ou partie des protagonistes.
Quel est le rôle exact d’un comportementaliste canin ? Dans quels cas peut-on faire appel à lui, et comment travaille-t-il ? Comment choisir un bon comportementaliste, et quel budget faut-il prévoir ?
Parfois surnommé « psy pour chien », le comportementaliste canin est avant tout un spécialiste du comportement du chien et de ses relations avec l'être humain. Il connaît les codes sociaux et de communication de la gent canine, et peut aider à y voir plus clair lorsqu'un de ses représentants a des agissements déroutants voire inquiétants.
Il possède des connaissances approfondies sur la façon dont un chien raisonne, ce qui lui permet de comprendre pourquoi il se comporte de telle façon et non de telle autre. En l'observant et en étudiant ses réactions, il peut remonter jusqu'à l'origine d'un problème de comportement, comme par exemple une agressivité soudaine ou des destructions. En ce sens, il aide à rétablir la communication entre le maître et son animal.
Même si les deux métiers sont souvent confondus, le comportementaliste canin est différent de l'éducateur canin, puisque le second traite surtout des questions d'éducation, c'est-à-dire comment apprendre à un chien à faire ce qu'on attend de lui (par exemple faire ses besoins à tel endroit, revenir quand on le lui demande, marcher en laisse sans tirer, etc.). Cela peut se faire via des séances ponctuelles, ou bien carrément via un stage d'éducation canine.
Même si le chien est probablement le premier animal à avoir été domestiqué par l'Homme et qu'il est à juste titre considéré comme son meilleur ami, il faut bien admettre que la cohabitation entre les deux espèces ne coule pas toujours de source et n'est pas toujours un long fleuve tranquille. De fait, aussi attentionnés et bienveillants soient-ils, bon nombre de maîtres ont un jour ou l'autre été confrontés à un ou plusieurs problèmes de comportement de la part de leur animal.
Il faut dire qu'en dépit de leur grande proximité, chien et humain ne raisonnent et ne communiquent pas de la même façon : ceci explique qu'ils ont parfois du mal à se comprendre. En effet, ce qui est logique et évident pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre, et inversement. Par exemple, s'il est tout à fait normal pour un humain de fixer son interlocuteur du regard (en tout cas dans les cultures occidentales), ce geste est synonyme pour un chien de provocation et d'agression. De la même façon, les accolades et les étreintes nous semblent tout à fait normales pour témoigner de l'affection mais s'avèrent particulièrement inconfortables voire désagréables pour un chien, car ces gestes n'ont aucun sens pour lui.
Ces petites erreurs ne prêtent heureusement pas souvent à conséquence, mais il arrive parfois qu'elles conduisent à des accidents.
Ainsi, aujourd'hui encore, beaucoup de morsures de chiens résultent d'une incompréhension entre la victime et l'animal mordeur, le premier ayant eu une attitude inadaptée et/ou n'ayant pas perçu les signes de malaise envoyés par le second. De la même façon, nombre de personnes confrontées à un chien qui détruit tout ou qui aboie sans arrêt ne parviennent pas à régler le problème et peuvent prendre la lourde décision d'abandonner leur animal, faute de comprendre le message que ce dernier envoie en se comportant ainsi (et donc ce qu'il conviendrait de faire).
C'est pourquoi l'aide d'un comportementaliste canin est précieuse : en permettant aux maîtres d'apprendre les bases du langage canin, elle évite nombre d'erreurs et facilite grandement la cohabitation par la suite.
Les comportementalistes canins sont contactés le plus souvent quand un problème s'est installé, et il leur est alors demandé de le résoudre. Ils sont pourtant susceptibles d'intervenir dans d'autres circonstances, à différents moments de la cohabitation entre le maître et son chien - y compris de manière préventive, avant l'apparition des problèmes voire même avant l'adoption.
Peu de futurs propriétaires y pensent, mais il est possible (et même souvent souhaitable) de faire appel à un comportementaliste canin avant l'adoption, afin qu'il les aide et les conseille avant qu'ils aient fait leur choix.
En effet, choisir un chien à adopter n'est pas aussi facile qu'il n'y paraît, car cela implique de prendre en compte de nombreux facteurs avant de se décider. Il faut notamment s'assurer que l'animal en question se sentira bien dans sa future famille et son futur foyer, ce qui n'a rien d'évident quand on sait par exemple que certaines races ont besoin de beaucoup d'exercice chaque jour pour être épanouies tandis que d'autres ne supportent pas de rester seules plus de quelques heures. Or, une incompatibilité entre les besoins du chien et le mode de vie qui lui est proposé conduit souvent à des problèmes de comportement, et parfois à terme à un abandon lorsque la situation devient ingérable...
Ainsi, en demandant conseil à un comportementaliste canin très en amont, on maximise les chances de faire le bon choix et de commencer la cohabitation du bon pied.
Faire appel à un comportementaliste canin peut également être bienvenue peu après une adoption, afin d'aider le maître à partir sur de bonnes bases.
Son expertise est particulièrement utile dans le cas d'un maître inexpérimenté qui n'a pas forcément encore beaucoup de connaissances sur le comportement canin et qui, tout bien intentionné qu'il est, peut facilement commettre des erreurs en pensant bien faire. Or, si les erreurs se corrigent relativement facilement lorsqu'elles sont décelées tôt, il n'en va pas forcément de même une fois qu'elles s'accumulent pendant plusieurs mois voire années.
L'aide d'un comportementaliste canin est également bénéfique lors d'une adoption d'un chien dans un refuge. En effet, de tels animaux ont très souvent vécu des situations traumatisantes par le passé (abandon, maltraitance, décès du maître...) : ils sont donc plus à même de souffrir de problèmes de comportement que leurs congénères, et ont par conséquent besoin d'un plus grand soutien, qu'un comportementaliste aguerri est à même de leur apporter.
Le chien est un animal routinier, qui a besoin d'avoir un cadre fixe et relativement stable pour être épanoui. Un changement de domicile ou des modifications importantes de son quotidien sont donc de nature à le perturber grandement et engendrer divers troubles de comportement.
Pour cette raison, il peut être intéressant de faire appel à un comportementaliste canin afin d'apprendre comment préparer la transition en douceur et éviter l'apparition d'éventuels problèmes. C'est le cas notamment :
Dans toutes ces situations à risques, le comportementaliste canin est à même de prodiguer des conseils en amont pour gérer la situation au mieux, et peut aussi intervenir éventuellement en aval pour suivre la situation et aider à gérer les éventuelles complications qui seraient apparues.
Le cas dans lequel le maître consulte un comportementaliste canin parce que son chien manifeste des comportements perçus comme problématiques est le plus fréquent.
De fait, ce professionnel est capable de résoudre une large palette de problèmes. On peut citer en particulier :
Dans tous les cas, le comportementaliste canin doit alors comprendre l'origine des agissements du chien, puis proposer au maître des solutions pour y remédier et rétablir ainsi une bonne relation avec son compagnon. Plus il est sollicité tôt, plus il est facile de régler le problème et de revenir à une cohabitation apaisée.
Il convient toutefois de rappeler qu'un comportementaliste n'est pas un vétérinaire : il n'est donc pas en mesure de traiter les troubles d'origine médicale. Certaines maladies sont en effet susceptibles d'engendrer des problèmes de comportement, comme de l'agressivité ou une malpropreté. Pour cette raison, il est important de commencer par contacter un vétérinaire en cas d'agissements anormaux, afin de s'assurer en premier lieu que le chien ne souffre pas d'une pathologie qui expliquerait ces derniers.
Le comportementaliste canin constitue un allié précieux pour les maîtres possédant des chiens dits dangereux et qui pour cette raison sont soumis à une réglementation particulière, dont les dispositions varient selon les pays concernés. Il les aide ainsi à y voir plus clair sur leurs obligations (port de la muselière, permis particulier à obtenir, évaluation comportementale à effectuer, etc.) et peut les accompagner dans les démarches à effectuer en cas d'accident ou de morsure.
Dans un autre registre, le comportementaliste participe à la lutte contre un certain nombre d'idées reçues, en rappelant par exemple qu'aucun chien n'est naturellement gentil ou méchant ou que toutes les races sont susceptibles de mordre.
Quel que soit le problème pour lequel il est contacté, le comportementaliste canin prend le temps de discuter avec le maître et de voir le chien dans son environnement habituel, de préférence en compagnie de tous les membres du foyer, afin de comprendre ses interactions avec chacun d'eux.
À la suite de cet état des lieux, il est normalement capable non seulement de comprendre les raisons des comportements indésirables de l'animal, mais aussi de proposer des solutions pour y remédier.
En fonction de l'origine du problème, les changements à mettre en place peuvent concerner aussi bien l’environnement dans lequel le chien évolue, les conditions de vie qui lui sont offertes, que la façon dont les humains du foyer interagissent avec lui. Pour cette raison, le spécialiste doit prendre le temps d'expliquer la situation et de « former » les membres de la famille pour faire changer ce qui doit l'être, et leur faire adopter les bons gestes.
Cela veut dire aussi qu'il doit trouver en face de lui des personnes ayant sincèrement envie d'être aidées, de bénéficier de son expertise, et prêtes si besoin à entendre des choses désagréables ou en tout cas à remettre en question leurs certitudes, leurs manières de faire, etc. Un maître qui ferait appel à un comportementaliste canin sans être dans cet état d'esprit risquerait fort de perdre à la fois son temps et son argent.
Quoi qu'il en soit, le spécialiste écoute, conseille, mais s’abstient de tout jugement ou mise en cause de son consultant. Quelles que soient les raisons qui amènent à le contacter, les propositions et recommandations qu'il formule sont adaptées au foyer et au mode de vie de la famille. En effet, dans la mesure où chaque situation est unique, il se doit de faire du cas par cas pour apporter une aide véritablement efficace.
Dans la mesure où il n'existe pas de tarification réglementée, chaque professionnel est libre de fixer les tarifs qu'il souhaite. Le prix d'une séance avec un comportementaliste canin peut donc différer fortement d'un professionnel à l'autre en fonction de son expérience, sa renommée, le type de problèmes qu'il traite, le lieu où il se trouve, etc.
Dans l'ensemble, il faut compter environ 100 euros pour une première séance de 2 heures au domicile du maître, auxquels viennent éventuellement s'ajouter des frais kilométriques en fonction de la distance que le professionnel a dû parcourir. Ce montant inclut généralement un ou plusieurs entretiens de suivi à distance dans les semaines qui suivent l'entretien. Par ailleurs, un montant plus élevé peut être demandé si plusieurs chiens sont concernés.
Dans le cas où de nouvelles séances sont nécessaires par la suite, il faut généralement compter environ 50 euros supplémentaires par créneau d'une heure.
Dans bon nombre de pays, la profession de comportementaliste canin n'est pas réglementée. De ce fait, tout un chacun est plus ou moins libre de se présenter comme tel, y compris par exemple après avoir simplement fait quelques recherches sur internet et regardé quelques vidéos. Il n'est donc pas toujours aisé pour un maître de trouver un bon comportementaliste canin.
Cependant, quelques critères permettent d'y voir plus clair quant au sérieux de ce professionnel :
Ces quelques règles ne garantissent pas totalement de tomber sur un professionnel de qualité et digne de confiance, mais en augmentent grandement la probabilité. Il est donc bon de les avoir en tête au moment de parcourir un annuaire des comportementalistes canins afin de trouver la perle rare, dans l'idéal pas trop loin de chez soi.
Un comportementaliste canin n’est ni magicien, ni médium : sa présence seule ne suffit pas à solutionner les problèmes rencontrés avec un chien. Ce n'est pas lui qui au quotidien vit et interagit avec l'animal, mais bien le maître. Son rôle est donc simplement d'analyser la situation, comprendre pourquoi tel ou tel comportement problématique se produit, et dès lors expliquer ce qu'il convient de faire et de changer pour le faire cesser.
Toute la seconde partie du travail dépend donc du propriétaire : c'est lui qui doit suivre les conseils qui lui sont prodigués, prendre certaines mesures, et potentiellement se remettre en question. Contacter un comportementaliste doit donc découler d’une motivation certaine, d'une volonté sincère, et résoudre le problème suppose que les différents membres du foyer soient prêts à s'impliquer. Le comportementaliste ne peut rien sans eux.
Cela étant, il est comme souvent préférable de prévenir plutôt que de guérir : par conséquent, ceux manquant d'expérience et/ou de connaissance sur l'éthologie canine ont tout intérêt à demander conseil à un comportementaliste avant l'apparition des premiers problèmes, plutôt que d'attendre que la situation soit ingérable.
j'ai exploré tout le site lors de l'arrivée de mon chiot je l'ai trouvé excellent.il m'a aidé à comprendre le monde canin où les codes sont très différents du monde des hommes et j'ai appris à me situer par rapport à lui et à l'éduquer en faisant le moins d'erreur possible
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