S'il est tout à fait possible de prendre son chien en voiture ou de faire du vélo avec son chien, il peut arriver d'avoir besoin de recourir aux transports collectifs pour se déplacer avec son animal, qu'il s'agisse de se rendre à proximité (trajet en bus local) ou dans un endroit plus éloigné (voyage en autocar).
La question se pose donc de savoir s'il est possible de prendre le bus ou le car avec son chien, et si oui, sous quelles conditions et à quel prix.
Le bus, ou autobus, est un moyen de transport routier qui effectue des trajets à l'échelle d'une ville et/ou de sa proche périphérie. Il permet de transporter un certain nombre de passagers d'un point A à un point B relativement proche, leur évitant ainsi d'avoir à recourir à un véhicule personnel. Il ne doit pas être confondu avec l'autobus voyageur (au Canada) ou autocar, utilisé quant à lui pour des trajets de moyenne et longue distance.
Le bus est probablement le moyen de transport en commun le plus utilisé au monde, puisqu'une très grande partie des villes disposent d'au moins un réseau de bus. Cette situation se traduit concrètement par une multitude de compagnies d'autobus, chacune étant plus ou moins libre d'imposer ses propres conditions aux personnes qu'elle transporte - ainsi qu'à leurs animaux.
C'est une des raisons pour lesquelles à l'heure actuelle, il n'y a pas réellement d'homogénéité concernant la question du transport des animaux de compagnie en bus, même s'il existe bel et bien des tendances par pays : certaines sociétés les autorisent sans exception, tandis que d'autres les acceptent sous conditions. Tout maître envisageant de prendre le bus avec son chien doit donc se renseigner en amont pour identifier dans quelle mesure cela est effectivement possible.
À Paris, Marseille, Lyon et dans de nombreuses autres villes de France, les animaux de compagnie ne sont globalement pas acceptés dans les autobus, ni même d'ailleurs dans les autres moyens de transport.
Il existe toutefois deux exceptions à cette règle, qui valent pour la quasi-totalité des lignes de bus françaises :
S'il respecte ces conditions, l'animal est généralement autorisé à voyager en bus gratuitement aux côtés de son maître. Mais dans la mesure où il peut y avoir des exceptions sur certaines lignes, mieux vaut toujours prendre le temps de se renseigner en amont ou de poser la question au chauffeur au moment d'embarquer.
Les règles pour prendre le bus avec son chien en Belgique sont plus souples qu'en France, puisque dans l'ensemble, la plupart des compagnies les acceptent à bord de leurs véhicules. La seule condition est qu'ils ne doivent pas importuner pas les autres passagers. Ils doivent être soit portés sur les genoux, soit tenus en laisse, soit placés dans une cage de transport pour chien adaptée.
Le prix et les accessoires nécessaires varient ensuite en fonction de l'animal. Ainsi, les tout petits gabarits, les chiens d'assistance pour personne handicapée et ceux qui accompagnent un agent de police peuvent voyager gratuitement. En revanche, tous les autres doivent disposer d'un titre de transport, comme leur maître. En outre, les plus imposants doivent être équipés d'une muselière, sauf s'il s'agit de chiens d'assistance.
En Suisse, les règles pour le transport d'un chien en bus sont globalement les mêmes qu'en Belgique, même si là encore, il peut y avoir des disparités selon les cantons, les villes et les compagnies.
En règle générale, les chiens de petite taille (généralement moins de 30 cm au garrot) pouvant être placés sur les genoux, dans un sac ou une caisse de transport sont considérés comme de simples bagages à main et peuvent donc voyager en bus gratuitement. Les chiens d'assistance et les guides d'aveugle sont également dispensés de tout ticket.
En revanche, ceux qui n'entrent dans aucune de ces catégories doivent disposer d'un titre de transport, dont le prix est généralement le même que pour un enfant de moins de 16 ans, à savoir la moitié du prix demandé pour un adulte.
Au Québec, la situation est globalement la même qu'en France : seuls les animaux de petite taille et les chiens d'assistance sont acceptés à bord des bus. Là aussi, ils sont généralement dispensés de billet de transport.
Les premiers doivent toutefois être placés dans une cage ou tout autre contenant fermé prévu à cet effet, et ne doivent en sortir sous aucun prétexte pendant toute la durée du trajet. Les seconds ne sont soumis à aucune règle particulière, si ce n'est que chaque maître doit avoir en sa possession l'attestation de la formation suivie par son animal.
Toute personne contrevenant à ces règles et prenant le bus avec un chien non autorisé à bord peut se voir infliger une amende, dont le montant varie selon la compagnie de bus. La Société de Transport de Montréal (STM), par exemple, est susceptible d'infliger des amendes pouvant aller jusqu'à 500 dollars canadiens.
Le car ou autocar, aussi appelé autobus voyageur au Canada, est un moyen de transport routier qui effectue des trajets de moyenne ou longue distance, généralement pour rejoindre deux villes éloignées, parfois même de deux pays différents.
Il se distingue du bus par la longueur des trajets effectués et le confort intérieur : ainsi, les passagers disposent généralement d'une place assise attitrée, les sièges sont équipés de ceinture de sécurité, et des emplacements spéciaux permettent de stocker les bagages sans gêner les voyageurs (soute, filets, rangements...).
Là encore, les compagnies de cars sont nombreuses, chacune possédant ses propres règles, notamment concernant le transport des animaux de compagnie. Cela étant, dans la majorité des cas, les chiens ne sont pas admis à bord.
En France, les compagnies d'autocars ayant pignon sur rue ne sont pas nombreuses. Deux acteurs se partagent le plus gros du marché :
Chacune de ces deux entreprises propose aussi bien des trajets nationaux que des voyages en-dehors des frontières, vers d'autres grandes villes d'Europe. Par exemple, il est parfaitement possible d'effectuer un Paris-Bruxelles, Marseille-Rome ou Lyon-Genève par le biais de ces cars.
Toutefois, à l'heure actuelle, ni BlaBlaBus ni FlixBus n'acceptent les animaux de compagnie à bord, et ce quel que soit le trajet. La compagnie d'autocar Isilines faisait autrefois exception à la règle en acceptant les chiens de moins de 5 kg, à condition qu'ils fussent placés dans un sac de transport dont les dimensions ne devaient pas excéder 45 cm x 30 cm x 25 cm. Mais depuis son rachat en 2019 par FlixBus, ce sont les conditions de cette dernière qui s'appliquent : les animaux de compagnie y sont donc devenus persona non grata.
La seule exception concerne les chiens guides d'aveugle et ceux d'assistance pour personne handicapée, qui peuvent voyager gratuitement et aux côtés de leur maître. Il est toutefois recommandé de prévenir la compagnie de bus quelques jours avant le départ, afin de l'informer de la situation.
En Belgique, les principales compagnies d'autocar proposant des trajets à l'intérieur et à l'extérieur du pays sont les mêmes qu'en France, à savoir BlaBlaBus et FlixBus. Là encore, leurs véhicules permettent de traverser sans problème les frontières belges pour se rendre dans d'autres pays d'Europe.
Tout maître souhaitant effectuer un trajet en autocar avec une de ces compagnies doit se résoudre à partir sans son chien, car les règles sont les mêmes qu'en France : tous les animaux sont interdits à bord, sauf ceux assistant une personne handicapée et disposant d'une attestation de formation officielle.
Comme en France et en Belgique, les principales compagnies d'autocars en Suisse sont FlixBus et BlaBlaBus. Et comme dans ces deux pays, les trajets proposés permettent soit de rester à l'intérieur de la confédération, soit de se rendre dans d'autres grandes villes européennes.
Les règles en vigueur en France et en Belgique sont également valables en Suisse. Ainsi, seuls les chiens d'assistance sont autorisés à bord. Charge au maître de trouver une solution pour faire garder son chien s'il s'absente plusieurs jours, ou d'opter pour un autre moyen de transport.
Les compagnies d'autobus voyageurs officiant au Canada ne sont pas les mêmes qu'en Europe. On y trouve notamment :
Les deux premières proposent aussi bien des trajets nationaux que des voyages vers et depuis les Etats-Unis. La dernière est une compagnie seulement provinciale, puisque les trajets proposés se cantonnent au Québec.
A l'image de ce qu'on constate en Europe, aucune d'entre elles n'accepte les animaux à son bord, hormis comme toujours les chiens d'assistance, qui voyagent d'ailleurs gratuitement.
Voyager en bus ou en car avec un chien n'est pas toujours simple, car même les compagnies qui acceptent les animaux à bord imposent souvent des restrictions, comme par exemple le port de la laisse ou de la muselière.
De plus, il faut veiller à ne pas importuner les autres voyageurs, quelle qu'en soit la manière. Pas question donc de prendre le bus avec un chien qui sent mauvais, est agité ou se montre bruyant, sous peine de se voir gentiment prier par le conducteur de descendre du véhicule. Par conséquent, même si rien de particulier n'est imposé, mieux vaut toujours prévoir sur soi une laisse et une muselière, qui permettent à la fois de maîtriser son animal si besoin, d'éviter les accidents, et de rassurer les autres passagers. Toujours dans l'optique de respecter ces derniers, il est de bon aloi, avant de s'asseoir à une place donnée, de s'assurer que les personnes à proximité ne souffrent pas d'allergie aux chiens, voire de cynophobie (phobie des chiens).
Par ailleurs, un autre problème peut rapidement se poser : celui d'apprendre à son chien à voyager dans les transports en commun, car ces déplacements n'ont rien de naturel pour lui. Il se retrouve en effet soudainement au contact d'une foule d'inconnus, d'allers et venues incessantes, d'odeurs et de bruits nouveaux, de virages et de freinages parfois brutaux... Pour l'habituer aux voyages dans les transports, mieux vaut donc commencer par le faire voyager sur de petites distances, si possible à des périodes creuses, puis augmenter peu à peu la difficulté au fur et à mesure de ses progrès. Comme souvent, plus l'apprentissage est précoce, plus vite il porte ses fruits.
Dans le cas d'un chien qui souffre du mal des transports, ou qui est simplement anxieux lorsqu'il se retrouve dans un tel environnement, il peut être utile de se tourner vers un vétérinaire afin de se faire prescrire des anti-vomitifs, des anti-nauséeux ou des tranquillisants. Concernant ces derniers, il existe d'ailleurs des alternatives naturelles, puisqu'on peut par exemple acheter de l'huile de CBD pour chien sur des sites comme Cibdol : le cannabidiol est une substance extraite du chanvre connue pour ses vertus apaisantes.
Enfin, si jamais le trajet en bus ou en car amène les passagers à changer de pays, le maître doit prendre le temps de vérifier en amont les règles en vigueur concernant l'entrée d'animaux de compagnie dans chacun des Etats traversés. Les chiens d'assistance sont généralement dispensés de toute formalité, ce qui n'est pas le cas pour les autres ; or, si ces règles ne sont pas respectées, certaines sanctions peuvent être mises en place, comme une mise en quarantaine de l'animal pendant un certain laps de temps, voire une interdiction de franchir la frontière. Chaque pays possède ses propres conditions, mais dans l'ensemble, il faut a minima que le chien ait un certain âge, soit identifié par puce électronique ou tatouage, et ait reçu le vaccin contre la rage. D'autres règles peuvent ensuite s'ajouter selon les cas.
Les possibilités pour un maître de déplacer en bus de proximité avec son chien dépendent principalement des pays et des compagnies de transport : dans certains cas, tous les animaux sont acceptés, tandis que dans d'autres, seuls ceux répondant à certains critères sont admis à bord.
Pour les trajets moyenne et longue distance en revanche, mieux vaut plutôt envisager par exemple de faire du covoiturage avec son chien ou de prendre le train avec son chien, car les animaux de compagnie sont très rarement les bienvenus à bord des autocars.