Si l’on ne compte plus les exemples de chiens et de chevaux interagissant de manière complice, ils sont loin d’être représentatifs des rapports entre ces deux espèces.
D’une part, la différence de taille est telle qu’un chien a tôt fait d’être intimidé par un cheval, voire de le considérer comme une menace.
D’autre part, ces deux animaux sont en réalité des ennemis naturels. À l’état sauvage, le cheval perçoit le chien comme un prédateur potentiel, car il ressemble à un loup. Et de fait, le meilleur ami de l’Homme est tout à fait capable de prendre un équidé pour une proie et de laisser son instinct de chasseur prendre le dessus.
Cette animosité respective est cependant tempérée par des siècles d’évolution et de cohabitation. Du côté des chiens, c’est particulièrement vrai pour certaines races en particulier, dont les représentants ont été durant des siècles habitués à côtoyer toutes sortes de chevaux.
Au fil des siècles, le chien et le cheval furent employés conjointement, notamment à la chasse, à la ferme ou encore à la guerre ; ils apprirent ainsi à se tolérer, et parfois même à s’apprécier. En effet, les chiens côtoyant des chevaux se mirent à ne plus craindre ces animaux de grande taille. Réciproquement, les chevaux s’habituèrent peu à peu à la présence de représentants de la gent canine.
Toutefois, il va sans dire que certaines races de chiens étaient employées plus souvent que d’autres dans des activités impliquant des équidés. C’est le cas par exemple des Dalmatiens, qui étaient utilisés aux États-Unis pour guider les chevaux tirant les camions des pompiers jusque sur les lieux des incendies.
De manière générale, les races qui s’entendent le mieux avec les chevaux ont de nombreux points communs. En effet, à quelques exceptions près, elles sont de grande taille, endurantes, vives, très sociables, habituées à évoluer à l’extérieur, obéissantes, intelligentes et calmes.
Ces caractéristiques font que leurs représentants ont moins de risques de déranger les chevaux, de les agresser ou de leur faire peur. Ils ont aussi moins de chances d’être intimidés par des chevaux, et sont capables de réagir rapidement s’ils risquent de se faire percuter ou écraser. Enfin, ils assimilent facilement les règles et les interdits essentiels à la vie dans une structure accueillant des équidés.
Le Berger Allemand est loin d’être le chien le plus plébiscité par les cavaliers, du fait de sa propension à se montrer parfois agressif. Pourtant, dès lors qu’il est éduqué correctement, il est capable de s’entendre à merveille avec des chevaux.
Comme de surcroît il apprécie de passer du temps en extérieur et aime se dépenser, il a toute sa place dans une structure équestre ou dans une ferme. En outre, son endurance lui permet de prendre part à des randonnées équestres. C’est par ailleurs un chien très intelligent et très obéissant, si bien qu’il est possible par exemple de lui apprendre à ne pas aboyer afin de ne pas effrayer les chevaux.
Son instinct protecteur peut également s’avérer être un avantage vis-à-vis des chevaux avec lesquels il a l’habitude d’interagir : il a tendance à considérer qu’il doit les protéger eux aussi, et donc à s’attacher à eux. En tout état de cause, tant son courage que sa robustesse font qu’il n’a pas vraiment lieu de les craindre.
Il est important toutefois de lui faire fréquenter des chevaux dès son plus jeune âge dans le cadre de sa socialisation, au risque que son instinct de chasseur prenne le dessus et qu’il ait tendance à les considérer comme des proies potentielles.
Des Bergers Allemands se sont illustrés à de multiples reprises aux côtés de chevaux dans toutes sortes de films. Les plus connus sont Strongheart (1917-1929) et Rintintin (1918-1932), deux véritables stars du western, un genre dans lequel ils côtoyaient aussi bien les cow-boys que leurs montures. Les amateurs de bandes dessinées se souviennent quant à eux des nombreuses interactions dans Lucky Luke entre Rantanplan, le Berger Allemand – et même plus largement le chien - le plus bête de l'Ouest, et Jolly Jumper, le cheval du célèbre cow-boy. Celles-ci sont une source d’humour constante dans les pages de l’œuvre de Morris (1923-2001).
Le Berger Australien était à l’origine utilisé par les pasteurs espagnols pour garder les troupeaux de moutons. Il est donc habitué à vivre avec d’autres animaux, et déborde d’énergie.
Ces qualités le rendent particulièrement apte à cohabiter avec des chevaux, à condition de bien l’éduquer pour lui faire comprendre qu’on n’attend pas de lui qu’il « guide » ces derniers. Il faut par exemple lui apprendre à ne pas trop s’en approcher.
Que ce soit sur ce point ou sur d’autres, son éducation n’est normalement pas source de difficultés. En effet, il a tendance à respecter spontanément les ordres qu’on lui donne, car il est très obéissant par nature et veut plaire à son maître.
Enfin, le Berger Australien convient d’autant plus à des maîtres qui pratiquent régulièrement l’équitation et cherchent un compagnon apte à les accompagner dans leurs sorties qu’il a sans cesse besoin d’être stimulé physiquement et mentalement. En effet, il est très intelligent et supporte mal la sédentarité.
Inépuisable et habitué à interagir avec d’autres animaux, le Border Collie est un choix idéal pour toute personne cherchant un compagnon canin en mesure de l’accompagner lors de longues sorties équestres.
À la fois très intelligent et cherchant toujours à plaire à son maître, il est relativement facile à éduquer et répond en général très bien aux ordres que tout chien doit impérativement connaître pour fréquenter des chevaux en toute sécurité - notamment le rappel.
Le Border Collie a néanmoins besoin d’être constamment stimulé physiquement et mentalement. Il ne convient donc pas forcément aux éleveurs et cavaliers dont l’activité est modérée ou qui pratiquent des activités auxquelles un chien ne peut pas participer, comme le dressage.
Le Bouvier Australien réunit la plupart des caractéristiques qu’on attend d’un chien compatible avec les chevaux.
En premier lieu, il est vif, s’épanouit tout particulièrement à l’extérieur et a besoin de beaucoup d’exercice. Sa robustesse et son endurance lui permettent de suivre sans mal son maître lors de randonnées équestres.
Il s’avère en outre plutôt facile à prendre en main : il obéit généralement bien aux ordres qu’on lui donne, et son intelligence lui permet de comprendre sans peine ces derniers.
Par ailleurs, c’est un chien calme et qui n’aboie pas beaucoup. Le risque qu’il effraie les chevaux est donc limité.
Enfin, comme son nom le laisse entendre, il fut à l’origine développé pour mener les troupeaux. De ce fait, il n’est généralement pas intimidé par les animaux plus imposants que lui. Toutefois, cela implique aussi qu’il peut avoir tendance à mordre aux jarrets les animaux qu’il côtoie. Il faut donc impérativement lui apprendre dès son plus jeune âge à ne pas se comporter de la sorte, pour éviter qu’il ne se mette en danger et/ou ne blesse un animal. En tout état de cause, un spécimen qui ne parvient pas à réprimer ce comportement doit impérativement être tenu à l’écart des chevaux.
Le Bouvier Bernois est réputé pour son tempérament calme et sa sociabilité. Chien de ferme créé comme son nom l’indique pour garder les bœufs, il n’est pas de nature à se laisser intimider par des animaux plus grands que lui – par exemple des chevaux.
Il n’est pas pour autant du genre à se montrer agressif à leur encontre, et il aboie peu. Autant dire qu’il a peu de chances de les effrayer, sous réserver bien sûr qu’il soit bien équilibré.
Cela suppose notamment qu’il soit suffisamment en mesure de se dépenser. Or, derrière ses airs flegmatiques, le Bouvier Australien est un grand sportif et a besoin d’une bonne dose d’exercice quotidien. Il convient donc bien à des cavaliers cherchant un compagnon intelligent et endurant, capable de les suivre dans leurs randonnées équestres.
Il faut néanmoins avoir conscience que son éducation risque de donner du fil à retordre. En effet, le Bouvier Bernois peut se montrer très têtu, et reste longtemps adolescent dans sa tête : il n’atteint sa pleine maturité que vers ses 3 ans. Il faut donc se montrer ferme pour parvenir à le rendre obéissant, afin d’éviter par exemple qu’il ne s’éloigne trop au cours d’une sortie à cheval ou qu’il ne vienne gêner ce dernier et provoque un incident.
Le Chien de Montagne des Pyrénées est avant tout un gardien imposant et robuste. Autant dire qu’il n’est pas du genre à se laisser intimider par des animaux plus grands que lui – par exemple des chevaux. Au contraire, il fait montre généralement d’une grande douceur envers ces derniers, comme d’ailleurs envers ses humains.
Son énergie, son important besoin d’exercice et son goût pour la vie en extérieur sont également des atouts. En particulier, il a toutes les chances de se montrer enthousiaste si l’occasion lui est offerte de prendre part à des randonnées équestres.
Le Chien de Montagne des Pyrénées n’est toutefois pas à mettre entre toutes les mains, car son instinct protecteur très marqué ainsi que son caractère têtu font qu’il n’est pas facile à éduquer. Il est destiné aux personnes ayant déjà une certaine expérience avec la gent canine.
Quoi qu’il en soit, la problématique des aboiements doit être une des priorités de son éducation s’il est effectivement amené à côtoyer des chevaux. En effet, il a spontanément tendance à aboyer beaucoup, ce qui risque d’effrayer ces derniers.
Par ailleurs, son long pelage épais demande un effort d’entretien supérieur à la moyenne. Cela peut même s’avérer très chronophage s’il vit au sein d’une structure équestre, à la ferme où dans tout autre endroit salissant.
Aussi appelé Rhodesian Ridgeback, le Chien de Rhodésie à Crête Dorsale n’est assurément pas la race de chien la plus connue au monde. Il gagne pourtant à l’être, notamment pour les personnes impliquées dans l’univers équestre. D’ailleurs, il est fréquemment employé par les cavaliers et les éleveurs de chevaux dans son Afrique du Sud natale. Évidemment, ce n’est pas sans raisons...
Il s’agit en effet d’un animal énergique, robuste et endurant, qui trouve facilement sa place dans une ferme et est parfaitement capable de prendre part à de longues sorties équestres. Il est en outre assez facile à éduquer : lui apprendre les ordres essentiels à la vie en cohabitation avec des chevaux s’avère donc généralement aisé.
Il peut se montrer un peu dissipé lorsqu’il est encore jeune, ce qui est susceptible de poser problème. En effet, il risque de les effrayer ou de se mettre en travers de leur route. Néanmoins, il finit par se calmer et par gagner en maturité en grandissant. Il fait alors preuve de beaucoup de délicatesse au contact des autres animaux.
Une certaine vigilance s’impose toutefois lors des sorties à cheval, car son instinct de chasse est susceptible de l’inciter à se lancer à la poursuite d’un petit animal qui passe par là. Il faut donc l’éduquer pour tempérer cet instinct, lui apprendre à ne pas s’éloigner lorsqu’il n’est pas tenu en laisse et lui inculquer le rappel, afin d’être en mesure de le faire revenir si malgré tout il prend le large.
Par ailleurs, certaines randonnées équestres peuvent s’avérer inadaptées pour lui, car son pelage court ne protège que faiblement sa peau s’il doit par exemple franchir des taillis.
Le Dalmatien est une race qu’on associe souvent aux chevaux, et pour cause : ces deux animaux se côtoient depuis déjà plusieurs siècles, aussi bien sur les champs de bataille qu’à la chasse. Il était également le chien de prédilection des pompiers américains, à l’époque où leur camion était tiré par des chevaux : il servait à libérer la voie devant eux, et à les guider jusqu’au lieu de l’incendie.
S’il y a aujourd’hui peu de chances que de telles équipes se forment à nouveau pour aller combattre le feu, le célèbre chien blanc à poids noirs a conservé une réelle aisance vis-à-vis des équidés. Sa grande sociabilité fait d’ailleurs qu’il s’attache parfois fortement à ceux qu’ils côtoient. Du reste, certains chevaux se sentent manifestement rassurés en sa présence, ce qui se traduit notamment par une tendance à lui faire confiance – par exemple pour le suivre sur des sentiers pourtant peu rassurants pour eux.
En tout état de cause, l’endurance du Dalmatien le rend parfaitement apte à la pratique de la randonnée équestre. C’est même l’un des rares chiens capables de suivre sur une longue distance la cadence d’un cheval au galop.
Il est d’autant plus ravi de prendre part à ce genre de sorties qu’il a besoin de beaucoup de stimulation physique et mentale pour être équilibré. Cela implique d’ailleurs qu’il est réservé à des personnes actives.
Il faut toutefois savoir qu’une proportion assez conséquente de Dalmatiens deviennent partiellement ou totalement sourds en vieillissant. Ceci est évidemment problématique dans le cadre d’une cohabitation avec des chevaux : un chien ayant des problèmes d’audition risque de ne pas entendre un ordre que lui donne le cavalier, et ce faisant de causer un accident.
Relativement sédentaire, le Dogue Allemand n’apprécie pas forcément les longues sorties – par exemple pour accompagner son maître lors d’une balade à cheval. En tout état de cause, le faire courir avec des équidés n’est pas recommandé, en raison du risque élevé de retournement de l’estomac qu’il encourt en cas d’exercice physique trop intense.
Cela n’empêche pas qu’il s’entend habituellement bien avec eux, notamment parce qu’il est de façon générale sociable avec les autres animaux et fait montre d’un calme à toute épreuve. En outre, sa grande intelligence l’aide à assimiler rapidement les interdits et les ordres que tout chien doit connaître pour vivre avec des chevaux - par exemple le rappel. En tout état de cause, comme il figure parmi les plus grandes races de chien au monde, il ne risque pas d’être intimidé par ces derniers.
Il doit néanmoins être habitué à en fréquenter dès son plus jeune âge (dans le cadre de sa socialisation), sans quoi il risque de développer de l’agressivité à leur égard.
Le Golden Retriever est une des races les plus appréciées des cavaliers et des éleveurs de chevaux – non sans raison.
En effet, ce chien est très intelligent, facile à éduquer et énergique. En outre, sa robustesse et sa taille font qu’il a peu de chances d’être intimidé par les chevaux. Très social, réputé pour sa douceur et son manque d’agressivité, il a au contraire tendance à s’entendre à merveille avec les autres animaux. Il ne tarde pas non plus à entretenir de bonnes relations avec des gens qu’il ne connaissait pas quelques minutes plus tôt, notamment des enfants. C’est un avantage non négligeable dans les structures équestres, où vont et viennent de multiples personnes de tous âges.
Enfin, comme le Golden Retriever déborde d’énergie et a besoin de beaucoup se dépenser, il se fait un plaisir de prendre part à des promenades équestres et apprécie la vie à l’extérieur, par exemple à la ferme. Il faut cependant lui apprendre à garder son calme en toute circonstance, car sa tendance à s’agiter peut être source de stress pour les chevaux.
Pour limiter le risque d’accidents, les éleveurs de chevaux et les cavaliers ont généralement tendance à privilégier les chiens de grande taille, car ceux-ci risquent moins de se faire marcher dessus ou de se laisser intimider par un cheval.
Le Jack Russell fait donc figure d’exception : en dépit de sa petite taille, il peut tout à fait vivre au sein d’un environnement équestre.
Il faut dire que cet animal courageux et énergique se distingue par sa capacité d’adaptation à toutes sortes de situations. En outre, il est suffisamment vif pour éviter de se faire percuter ou écraser par mégarde. Enfin, même s’il a moins besoin de se dépenser que d’autres races plébiscitées par les amateurs d’équitation, il est suffisamment endurant pour accompagner son maître lors de longues sorties à cheval.
Il est d’ailleurs habitué depuis longtemps à fréquenter des chevaux et des cavaliers : par exemple, on l’employait au milieu du 19ème siècle pour la chasse au renard à cheval. Les chasseurs avaient en effet besoin d’un chien de petite taille, capable d’aller débusquer le gibier dans son terrier.
Il faut toutefois savoir que le Jack Russell est loin d’être un modèle d’obéissance. Néanmoins, son intelligence et son importante capacité d’apprentissage sont de réels atouts, pour peu qu’on soit capable de l’éduquer correctement. Il faut par ailleurs travailler sur sa tendance à poursuivre les animaux de petite taille, un comportement qui peut se révéler très problématique à la ferme où lors d’une randonnée équestre.
Le Labrador Retriever est une des races que l’on retrouve le plus fréquemment dans les clubs hippiques, les écuries et autres endroits où évoluent des chevaux. Il faut dire que ce chien très docile s’entend aussi bien avec les humains qu’avec les représentants de toutes sortes d’espèces.
À la fois sociable et très énergique, il est généralement à l’aise en compagnie des équidés. Sa robustesse et sa taille contribuent à ce que plus largement il ne soit pas du genre à être intimidé par des animaux plus grands que lui. En outre, son endurance lui permet de se joindre à de longues randonnées équestres sans se fatiguer.
Qui plus est, il s’agit d’un chien loyal et obéissant, pour peu qu’il ait été bien éduqué. On peut donc lui inculquer avec une relative aisance les ordres nécessaires à la cohabitation avec un cheval.
Le Labrador Retriever a cependant une fâcheuse tendance à avaler tout ce qui lui passe sous la truffe. Il faut donc faire particulièrement attention à ce qu’il ne consomme pas des aliments destinés à un cheval, ni les excréments de ce dernier : les uns comme les autres peuvent comporter des substances dangereuses pour lui.
Les curs sont des chiens à poil court de taille moyenne traditionnellement utilisés pour la chasse et pour garder des troupeaux, qui ont principalement été développés dans le sud des États-Unis.
La pratique de l’équitation y étant très répandue, ce n’est pas un hasard si le Mountain Cur s’entend bien avec les chevaux. Il est d’ailleurs de façon plus générale très sociable avec les autres animaux. C’est en outre un compagnon obéissant et facile à éduquer. Enfin, tant son énergie que son endurance le rendent parfaitement apte à suivre son maître lors de ses sorties à cheval.
Le Black Mouth Cur, le Red Alabama Black Mouth Cur ou encore le Florida Black Mouth Cur affichent des caractéristiques similaires et constituent eux aussi un excellent choix pour les éleveurs équestres et les cavaliers.
Sociable, intelligent et loyal, le Springer Anglais est un choix parfait pour quiconque est à la recherche d’un chien qui s’entend bien avec les chevaux. En particulier, il est aisé de lui apprendre les ordres nécessaires à une cohabitation sereine avec des équidés. En outre, comme son instinct de prédation est très faible, il ne risque pas de les chasser ni de vouloir se lancer à la poursuite d’un autre animal au cours des sorties équestres.
Athlétique et endurant, il est généralement ravi d’accompagner son maître lors de ces dernières. Pour autant, ce n’est pas une pile électrique comme le Border Collie : il peut donc s’adapter à un mode de vie plus sédentaire.
Il est par ailleurs aussi sociable avec les autres animaux qu’avec les personnes qu’il ne connaît pas. S’il évolue dans un centre équestre où il est amené à croiser de nombreuses personnes, cette qualité peut s’avérer essentielle.
À première vue, il peut sembler étonnant que le Welsh Corgi Pembroke fasse partie des chiens habitués à interagir avec les chevaux. En effet, il est sensiblement plus petit que les autres races généralement prisées par les éleveurs équins et les cavaliers. On pourrait penser que son gabarit modeste induit un risque accru de se faire percuter par un cheval, mais en réalité il possède une agilité hors du commun et d’excellents réflexes qui lui permettent d’interagir sans problème avec des animaux de grande taille. D’ailleurs, cette race popularisée par la reine Elizabeth II (1926-2022) était même traditionnellement employée pour conduire et garder des troupeaux de vaches et de poneys.
En outre, il est énergique, très endurant et apprécie la vie en extérieur. Les sorties équestres ont donc tout pour lui plaire.
Son passé de meneur de troupeaux implique toutefois que le Corgi a tendance à vouloir rassembler ceux qui l’entourent, n’hésitant pas à les pincer aux jarrets (ou aux chevilles dans le cas des humains) afin qu’ils aillent où il le souhaite. Évidemment, ceci peut s’avérer problématique - et même dangereux - avec des chevaux : il est donc primordial de travailler ce point dans le cadre de son éducation, afin de lui apprendre que ce n’est pas un comportement acceptable.
Il en va de la capacité à cohabiter avec des chevaux comme de tout le reste : la race ne fait pas tout. Ainsi, le fait qu’un chien appartienne à une race connue pour bien s’entendre avec les chevaux n’est pas une garantie que lui-même est bel et bien dans ce cas. Il est tout à fait possible qu’il soit effrayé par les équidés et/ou développe en leur présence des comportements incompatibles avec la pratique de certaines activités équestres.
À titre d’exemple, de nombreuses races de chiens de berger sont en théorie compatibles avec les chevaux, mais certains spécimens ont la fâcheuse manie de les mordre aux jarrets pour les faire avancer, comme ils le feraient avec des moutons ou des vaches. Compte tenu du gabarit et de la force d’un cheval, ce genre de comportement est très dangereux.
Il est indéniable que certaines races de chien sont davantage prédisposées que les autres à bien s’entendre avec les chevaux. Néanmoins, ce n’est pas parce qu’on choisit un représentant d’une telle race que la magie opère forcément sans qu’il n’y ait rien à faire. Au demeurant, il existe toujours une part d’aléatoire.
D'une part, car certains individus n’ont pas du tout les traits de caractère habituellement associés à la race à laquelle ils appartiennent.
D'autre part, car le vécu de l’animal joue un rôle déterminant. En particulier, le fait qu’on l’ait habitué à fréquenter des chevaux au cours de ses premiers mois de vie est souvent décisif – tout comme d’ailleurs un éventuel traumatisme vécu au contact d’un cheval.
En tout état de cause, même avec la meilleure volonté du monde, on ne peut pas forcer des animaux à s’entendre. Certains chiens ne parviennent jamais à se sentir à l’aise en présence d’un cheval - et l’inverse est également vrai, d’ailleurs.