Quelle est la race de chien la plus ancienne ?
Voici une question toute simple en apparence, mais qui divise les scientifiques et amateurs de chiens depuis des décennies et n’aura potentiellement jamais de réponse certaine. Il est en effet difficile, voire impossible, de connaître avec exactitude les origines des races de chien actuelles.
On sait toutefois que certaines sont nettement plus anciennes que les autres…
Le chien (Canis lupus familiaris) commença à se différencier du Loup Gris (Canis lupus lupus) il y a environ 40.000 ans, comme le prouva le séquençage génétique fait dans les années 2000 sur les restes d’un loup ayant vécu il y plus de 35.000 ans, retrouvé sur la péninsule du Taïmyr, au nord de la Sibérie.
Cette analyse démontra non seulement que le célèbre « Loup de Taïmyr » était déjà différencié du Loup Gris, mais aussi qu’il est à l’origine de nombreuses races de type spitz nordique, comme le Husky, le Malamute d’Alaska ou encore le Chien du Groenland.
Certains affirment que la domestication des canidés débuta à cette époque, mais les fouilles archéologiques semblent plutôt indiquer qu’elle aurait commencé il y a plus ou moins 15.000 ans.
Quelle que soit la date exacte, il ne fait aucun doute que le chien fut le premier animal domestiqué par l’Homme, bien avant le bœuf, le mouton, le cochon ou la chèvre (il y a environ 10.000 ans), le cheval (il y a environ 6000 ans) ou le chat (il y a environ 4000 ans).
Durant tous les millénaires qui suivirent, les chiens ont évidemment changé, s’adaptant aussi bien aux différents climats sous lesquels ils vivaient qu’aux tâches qu’ils devaient mener à bien. Cette évolution se fit de manière entièrement naturelle pour certains, guidée par l’Homme à travers des sélections et croisements pour d’autres.
Si aujourd’hui les chiens de race sont recensés dans des registres tenus par les différentes institutions cynologiques nationales, ce qui permet notamment de connaître leurs ancêtres sur plusieurs générations, il n’en allait évidemment pas de même il y a 10.000 ans. Quant aux illustrations retrouvées dans des grottes et témoignant de la domestication du chien par l’Homme, elles ne sont pas suffisamment précises pour identifier avec exactitude les races datant de la Préhistoire. Celles-ci sont donc surtout documentées à travers les résultats de fouilles archéologiques, de datations au carbone 14 et d’analyses d’ADN.
L’invention de l’écriture il y a environ 5000 ans fut accompagnée d’une nette amélioration des illustrations, et permit de mieux distinguer les différentes races de l’époque. Cependant, s’il est possible de s’apercevoir que les chiens de l’Égypte ancienne avaient un profil bien différent des molosses asiatiques ou que ceux utilisés pour la chasse dans les régions nordiques n’avaient pas la même fonction que ceux employés pour garder des troupeaux au Moyen-Orient, les informations disponibles ne sont pas assez détaillées pour réellement établir une classification.
À partir du Moyen Âge, les textes et illustrations devinrent de plus en plus précis, et les représentants de la gent canine commencèrent à être davantage immortalisés et documentés. En effet, les broderies et tableaux avec des chiens se multiplièrent, au même titre que les ouvrages littéraires qui les évoquaient. Ceci permet de connaître relativement bien l’évolution de l’espèce à partir de cette époque, tout particulièrement en Europe.
Toutefois, ces informations restent largement insuffisantes pour pouvoir clairement parler de races au sens actuel du terme.
Ce n’est qu’à partir du 19ème siècle que certains amateurs et scientifiques s’intéressèrent réellement aux différents chiens, que ce soit par passion pour la gent canine, par curiosité scientifique ou encore de manière plus utilitaire, notamment pour développer certaines de leurs aptitudes. C’est à cette époque que remontent les premiers recensements, mais aussi les premières descriptions détaillées permettant de distinguer les races de chien entre elles.
Au milieu du 19ème siècle, les expositions canines (concours de beauté pour chiens) étaient déjà devenues très populaires en Grande-Bretagne, et les premiers standards furent rédigés par des clubs dédiés à telle ou telle race, désireux de la promouvoir et de la protéger des évolutions non naturelles qu’un travail d’élevage non encadré serait susceptible d’entraîner. Fondé en 1864, le Bulldog Club est très certainement le premier club de race à avoir vu le jour. Neuf ans plus tard, en 1873, fut fondée la première association cynologique nationale du monde : le Kennel Club, qui reste encore aujourd’hui un des organismes de référence au niveau mondial.
Il en existe aujourd’hui quasiment dans chaque pays, et quelques institutions supranationales ont également vu le jour, à commencer par la Fédération Cynologique Internationale (FCI). En cumulé, plus de 400 races de chien sont donc reconnues de nos jours, et définies par des standards bien précis. Cependant, toutes ne sont pas reconnues par toutes les associations, loin de là : certaines races ne se sont jamais diffusées à l’international, et ne sont donc reconnues que par l’organisme national de leur pays d’origine.
Entre les races de chien primitives (demeurées relativement inchangées depuis des millénaires), celles qui sont naturelles (c’est-à-dire qui ont évolué, mais au gré des circonstances et en fonction de leur environnement, sans intervention de l’Homme), celles qui ont été modifiées (c’est-à-dire pour lesquelles l’Homme a opéré un travail de sélection plus ou moins intense et plus ou moins long, afin de privilégier certains critères), celles qui ont disparu, celles qui ont été sauvées au prix de croisements avec d’autres races, et enfin celles qui ont été nouvellement créées de manière artificielle (issues de croisements dans le but de mettre au point une nouvelle race), il peut être difficile de s’y retrouver, et encore plus de définir avec exactitude quelle est « la » race de chien la plus ancienne.
Le Shiba Inu est probablement la plus ancienne des races de chien japonaises reconnues internationalement.
Des ossements, ainsi que des représentations gravées sur des coquillages, indiquent que des chiens seraient arrivés pour la première fois dans l'archipel il y a environ 7000 ans, en même temps que les premiers humains qui le peuplèrent. Puis, aux environs de 300 avant J.-C., une nouvelle peuplade originaire de Mongolie vint s’y installer, amenant ses chiens avec elle. Les divers croisements entre les deux races donnèrent naissance au Shiba Inu, un nom qu’il porte depuis cette époque.
Dès le 7ème siècle, l’Empire du Soleil Levant créa une institution dédiée au développement des races locales, et le Shiba Inu put rester inchangé jusqu’au 17ème siècle et l’arrivée de chiens venus d’Europe. De nombreux croisements eurent alors lieu, mais des lignées pures furent conservées, notamment dans les régions les plus isolées.
Un premier standard de la race fut rédigé en 1934, et deux ans plus tard, en 1936, elle fut élevée au rang de Trésor National. La Seconde Guerre mondiale fit diminuer drastiquement sa population, mais il survécut et commença à se diffuser à l’étranger à partir des années 50.
Il fait d’ailleurs l’objet de nos jours d’un grand enthousiasme dans différents pays très éloignés de ses terres d’origine, dont la France.
Originaire d’Afghanistan, où il est nommé Tazi, le Lévrier Afghan est un descendant direct des lévriers de l’Égypte ancienne, qui existaient déjà il y a plus de 5000 ans. Plusieurs théories existent au sujet de son apparition, mais la plus communément acceptée est que ses ancêtres auraient été emmenés jusque dans les montagnes afghanes lors des conquêtes d’Alexandre le Grand (356 - 323 avant J.-C.).
C’est un proche cousin du Lévrier Persan, une autre race ancienne aux origines similaires.
Arrivé en Grande-Bretagne dès le 19ème siècle, puis en Amérique du Nord au début du 20ème, il est désormais présent un peu partout dans le monde.
Plus connu sous le nom de Saluki, le Lévrier Persan a une très longue histoire. Certains prétendent que c’est lui qui est représenté sur des tablettes sumériennes remontant à près de 7000 ans, et qu’il serait à l’origine du lévrier de l’Égypte ancienne, immortalisé il y a 5000 ans sur des fresques et bas-reliefs.
Cependant, la théorie la plus acceptée est plutôt le contraire : à l’instar du Lévrier Afghan, c’est lui qui descendrait de ces chiens égyptiens, et non l’inverse. Il aurait été apporté en Perse lors des conquêtes menées par les armées d’Alexandre le Grand (356 - 323 avant J.-C.).
Si de premiers individus arrivèrent en Europe dès le 19ème siècle, il fallut attendre le 20ème pour que la race commence à être reconnue officiellement.
Souvent présenté comme le chien le plus ancien du monde, le Basenji a effectivement des arguments à faire valoir. En effet, des représentations sur les tombeaux des pharaons permettent d’établir qu’il était déjà présent il y a plus de 5000 ans le long du Nil et du fleuve Congo.
Son apparence n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle du dieu égyptien Anubis, ce qui valut d’ailleurs quelques théories farfelues quant à ses origines…
Plus scientifiquement, les spécialistes s’accordent pour dire qu’il est demeuré relativement inchangé au fil des millénaires. C’était donc le cas quand des explorateurs anglais en ramenèrent d’Afrique des premiers spécimens à la fin du 19ème siècle, et le resta par la suite.
Son âge respectable n’empêcha pas qu’il dut alors attendre un bon demi-siècle avant d’être reconnu par les différents organismes de référence du monde entier. Aujourd’hui, en plus de l’Afrique d’où il est originaire, il est implanté également en Europe et en Amérique du Nord.
Bien qu’il n’ait été découvert par le monde occidental qu’au 19ème siècle, le Shar-Peï est bel et bien une race aux origines anciennes. Ses ancêtres auraient plus de 2000 ans, et des dessins le représentant furent d’ailleurs découverts sur des poteries chinoises datant de 200 ans avant J.-C.
Il faillit toutefois disparaitre au milieu du 20ème siècle, quand les changements politiques en Chine remirent en question l’élevage de chiens. Sauvé par des passionnés de Hong Kong, qui en envoyèrent quelques spécimens aux États-Unis dans les années 70, il fut déclaré en 1978 « race de chien la plus rare au monde » par le Livre Guinness des Records.
Les choses ont bien changé depuis lors. Il est à présent reconnu par l’ensemble des principales associations canines mondiales, et assez répandu dans de nombreux pays.
Ceux qui affirment que les petits chiens sont une mode récente ne connaissent certainement pas le Pékinois. En effet, cet animal dont la taille se situe autour de 20 cm et le poids ne dépasse guère les 5 kg a derrière lui plus de 2000 ans d’histoire.
Lié initialement aux cérémonies religieuses, il devint rapidement le chien favori de la famille impériale, qui le traitait avec les plus grands honneurs. Elle s’arrogea même le privilège d’être les seuls à avoir le droit d’en posséder et il devint interdit de se montrer cruel envers un Pékinois, sous peine d’être exécuté.
Il fit son arrivée en Europe en 1860, lorsque les troupes britanniques envahirent Pékin. Un exemplaire fut notamment rapporté et offert à la reine Victoria (1819-1901), qui s’en enticha et favorisa sa diffusion parmi l’aristocratie anglaise.
Il a depuis été reconnu par la plupart des associations canines, et s’est fait une place dans de nombreux foyers un peu partout dans le monde.
Le Samoyède est l’une des plus anciennes races de chiens de type spitz. Apparu il y a environ 3000 ans dans le nord de la Sibérie, il accompagna la tribu des Samoyèdes pendant des millénaires, les aidant en particulier pour chasser et tirer leurs traîneaux.
Son isolation géographique fit qu’il resta pratiquement inchangé pendant des millénaires, et cela continua d’être le cas même après sa découverte à la fin du 19ème siècle par un zoologiste britannique venu passer un long séjour parmi les tribus de Sibérie. Ce dernier rapporta plusieurs de ces chiens en Grande-Bretagne, où un élevage vit le jour.
Un premier standard de la race fut rédigé au début du 20ème siècle. Elle s’est depuis diffusée un peu partout dans le monde, et rencontre même un beau succès dans certains pays – notamment en France.
Sans surprise, le Malamute trouve ses origines en Alaska, où il arriva il y a environ 4000 ans, accompagnant les chasseurs venus de Russie qui traversèrent le détroit de Béring. Pendant que certains poursuivirent plus vers le sud, d’autres décidèrent de s’installer dans ces régions glacées.
Parmi eux figurait la tribu des Mahlemuts. Ce chien endurant et résistant leur fut d’une grande aide pour vivre dans ces contrées inhospitalières, les aidant notamment à chasser et à tirer les traîneaux dans la neige.
Bien plus tard, au 19ème siècle, la ruée vers l’or dans le Yukon fut l’occasion pour l’Amérique du Nord de le découvrir, et il fut alors connu sous le nom de Malamute.
Il fit son arrivée en Europe après la Seconde Guerre Mondiale, et est devenu aujourd’hui relativement populaire des deux côtés de l’Atlantique.
Apparu près du toit du monde, le Terrier du Tibet peut contempler ses congénères du haut de ses montagnes… mais aussi de ses 2000 ans d’histoire. Les premiers écrits le mentionnant datent en effet de la fin de l’Antiquité, époque à laquelle il vivait avec les moines tibétains et les nomades de l’Himalaya.
En effet, comme son nom ne l’indique pas, le Terrier Tibétain est à l’origine un chien de berger, qui conduisait les moutons, chevaux et autres yaks, et prévenait de l’approche d’un prédateur. Son acolyte le Dogue du Tibet, bien plus imposant, prenait alors le relais et se chargeait de protéger le troupeau en faisant fuir l’intrus.
Apparu en Europe dans les années 1920, il s’y fit rapidement une place comme animal de compagnie et y connaît encore aujourd’hui un certain succès. Sa catégorisation par erreur comme terrier lors de son arrivée en Grande-Bretagne ne semble donc pas l’avoir handicapé outre mesure.
Le Husky Sibérien accompagnait déjà le peuple des Tchouktches (ou Chukchi) dans les paysages sans fin du nord-est de l’Asie il y a plus de 2000 ans. Ce peuple nomade appréciait son endurance qui lui permettait de tirer les traîneaux sur de longues distances, ainsi que sa résistance au froid.
Il commença à se faire connaître au début du 20ème siècle, lorsque des représentants de la race se mirent à gagner tous les concours de chien de traîneau. Il conquit rapidement l’Amérique du Nord, puis l’Europe.
Ses qualités athlétiques sont indéniables, et son aspect physique ne manque pas de séduire le grand public. Ceci se conjugue pour expliquer la grande notoriété dont il bénéficie de nos jours.
Le Chow Chow est un mystère qui existait déjà il y a plus de 2500 ans en Chine, comme en témoignent des bas-reliefs de l’époque. Le fait qu’il soit à la fois un molosse et un spitz explique que beaucoup de spécialistes pensent qu’il est issu du croisement entre le Dogue du Tibet et le Samoyède.
Toutefois, certains suggèrent qu’il est beaucoup plus ancien et est en réalité un descendant des premiers molosses. La morphologie de ces derniers aurait fortement évolué en migrant vers le nord, et le Chow Chow serait à l’origine de toutes les races nordiques actuelles.
Même s’il fit son apparition en Grande-Bretagne dès la fin du 18ème siècle, où il était d’ailleurs présenté au zoo de Londres comme « Chien Sauvage de Chine » dans les années 1820, il ne gagna en notoriété et popularité qu’après l’adoption d’un représentant de la race par la reine Victoria (1819-1901). Les premiers standards furent rédigés à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème.
Aujourd’hui reconnu par l’ensemble des principales associations canines de la planète, il est bien présent dans le monde entier.
Descendant direct des molosses du Tibet, l’ancêtre du Mâtin de Naples accompagnait les armées d’Alexandre le Grand (356 – 323 avant J.-C.), mais surtout les légions romaines qui conquirent le bassin méditerranéen il y a environ 2000 ans. Il donna naissance à de nombreuses races de dogues et mâtin à travers l’Europe, puis « disparut » pendant plus de 1000 ans.
En réalité, ce chien continua à vivre en toute discrétion dans la région de Naples, où il fut redécouvert au milieu du 20ème siècle. Il a depuis obtenu la reconnaissance de la majorité des associations canines, et s’est diffusé aussi bien en Europe qu’au-delà, notamment en Amérique du Nord.
Le Chien Nu du Mexique (ou Xoloitzcuintle) ne se distingue pas seulement par son nom imprononçable, mais aussi par sa longue histoire compliquée et sujette à polémiques.
En effet, des représentations sur des poteries précolombiennes suggèrent qu’il existe depuis 3000 ans et qu’il est le premier chien des Amériques. Pourtant, des analyses génétiques le lient au Chien Chinois à Crête, qui n’aurait « que » 2000 ans et descendrait des chiens d’Égypte.
Quoi qu’il en soit, il fut mentionné dans les récits des conquistadors espagnols du 16ème siècle, mais ce n’est qu’à la fin du 19ème qu’il commença à obtenir une reconnaissance internationale.
Sa population mondiale est estimée à environ 30.000 individus, la grande majorité d’entre eux se trouvant au Mexique, son pays d’origine. Il demeure en effet assez rare au dehors.
Le Dogue du Tibet (ou Mastiff Tibétain) est une race ancienne, puisque des analyses génétiques ont prouvé qu’il a plus de 3000 ans. C’est un descendant direct des premiers molosses apparus en Asie Centrale, mais la plupart des spécialistes s’accordent pour dire que l’évolution naturelle a fait son effet, si bien qu’il ne peut être considéré comme le Mastiff du Tibet originel, celui-là qui émigra vers l’ouest et donna naissance aux autres races de molosse.
Il existe en tout cas peu d’informations à son sujet avant le milieu du 19ème siècle, quand la reine Victoria (1819-1901) en reçut un en cadeau. Au demeurant, il fallut attendre la deuxième moitié du 20ème siècle pour qu’il commence à être reconnu par les principales organisations canines du monde entier. Du reste, cette reconnaissance fut loin d’engendrer un engouement international pour ce chien, qui reste encore aujourd’hui assez rare en dehors de sa région d’origine.
Des fouilles archéologiques ont permis de déterminer que le Chien du Groenland (ou Groënlandais) arriva sur son île il y a environ 4500 ans, avec les Inuits Sarqaq. D’autres fouilles menées en Sibérie ont mis à jour des restes datés de 7000 ans, ce qui suggère des origines encore plus anciennes.
Quoi qu’il en soit, il fallut ensuite attendre le milieu du 18ème siècle pour qu’il mette les pattes hors du Groenland, lorsque quelques spécimens furent importés en Grande-Bretagne. Il resta toutefois extrêmement rare jusqu’à l’époque des explorations polaires, dans la deuxième moitié du 19ème siècle, qui lui permirent d’acquérir ses lettres de noblesse. Il connut ainsi un certain succès jusque dans les années 30, puis l’apparition des motoneiges entraîna son déclin.
S’il est aujourd’hui reconnu par la plupart des associations nationales d’envergure, il reste assez rare en dehors des pays scandinaves et du Québec.
Les origines exactes du Spitz Finlandais sont inconnues, mais des fouilles archéologiques ont révélé que ce chien habitait déjà le nord de la Finlande il y a plusieurs milliers d’années. Il est probable qu’avant cela, il soit venu de Russie avec les tribus nomades finno-ougriennes, qu’il aidait en chassant de petits animaux.
Quoi qu’il en soit, c’est au 19ème siècle que les premiers spécimens furent décrits. Dans les années 1930, un premier club de race fut créé en Grande-Bretagne, permettant la rédaction des premiers standards et à sa reconnaissance par le Kennel Club en 1935. D’autres organismes suivirent après la Seconde Guerre Mondiale, à commencer par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) en 1954.
Ce chien reste néanmoins très rare hors de ses terres d’origine et de la Suède voisine. Même dans ces deux pays, il connaît une nette chute de popularité depuis les années 90.
L’histoire du Podenco d’Ibiza est mystérieuse et passionnante. Alors que pendant des décennies, tous les spécialistes s’accordaient pour dire qu’il descend directement des lévriers qu’on trouvait il y a 5000 ans dans l’Égypte ancienne, des analyses génétiques ont récemment démontré que ce n’est pas le cas. En effet, ces chiens de l’île d’Ibiza descendraient d’individus qui y seraient arrivés avec les marchands phéniciens au 8ème siècle avant J.C, ou avec les Romains il y a plus de 2000 ans.
La race se développa ensuite de manière isolée sur cette île aride, et ne mit les pattes sur la péninsule ibérique qu’au 18ème siècle. Ce n’est qu’encore bien plus tard, plus précisément à partir des années 50, qu’elle commença à se faire connaître en dehors de l’Espagne. Elle a depuis obtenu la reconnaissance de nombreuses associations canines du monde entier, mais sans pour autant réussir vraiment à percer.
Le Sloughi trouve ses origines en Afrique du Nord. C’est un descendant direct des premiers lévriers qui vivaient à l’époque de l’Égypte ancienne, soit il y a plus de 5000 ans, ce qui en fait une race extrêmement ancienne.
Utilisé pendant des siècles par les Bédouins pour la chasse à la gazelle, il posa les pattes en Europe au milieu du 19ème siècle, en commençant par la France. Son arrivée en Amérique du Nord fut bien plus tardive, puisqu’elle remonte aux années 70.
Il est aujourd’hui reconnu par la majorité des grandes associations canines, mais ceci ne lui a pas pour autant permis de se développer. En effet, il reste très rare, même en Afrique du Nord, au point d’être menacé de disparition.
Des passages de la Bible datant de plus de 3000 ans parlent du Chien de Canaan, qui est aussi représenté sur des peintures rupestres remontant à près de 4000 ans. Il descend directement des chiens sauvages qui vivaient au Proche-Orient, et survécut aux invasions romaines dans cette région dont il est lui aussi originaire, notamment l’est de la Méditerranée.
Il arriva en Europe au début du 20ème siècle, puis aux États-Unis dans les années 60. Bien qu’aujourd’hui reconnu par l’ensemble des associations canines de référence, il demeure rare, puisque sa population mondiale est estimée à environ 3000 individus seulement.
Connu aussi sous le nom de Chien de Caroline, le Dingo Américain ne doit pas être confondu avec le Dingo Australien, qui est un canidé sauvage et une espèce différente du chien domestique (Canis lupus dingo).
Il descend directement des canidés ayant traversé le détroit de Béring il y a plus de 8000 ans. Il resta longtemps à l’état sauvage, et on trouve encore quelques individus non domestiqués en Caroline du Sud, en Géorgie et en Arizona, mais désormais la plupart le sont.
Sa situation particulière explique que tout – ou presque – reste à faire en termes de reconnaissance. L’American Kennel Club (AKC) a fini par le reconnaître en 2017, mais les autres organismes nationaux ou internationaux d’envergure du monde entier n’ont quant à eux pas encore franchi le pas.
Les races anciennes sont souvent aussi les plus robustes, car leur longue évolution a permis à la sélection naturelle de faire son effet, ne laissant que les individus les plus sains se reproduire.
De manière générale, celles classées par la FCI dans le groupe des chiens de type spitz et de type primitif sont souvent les plus anciennes, mais ce n’est en aucun cas une vérité absolue. En effet, certaines races de type spitz ont été créées de toute pièce par des éleveurs dans les années 80.
Par ailleurs, les lévriers ont eux aussi souvent des origines anciennes, de même que les molosses.
Il n’existe donc pas vraiment de règle pour connaître l’ancienneté d’une race en se basant simplement sur sa classification ou sur son apparence. Autrement dit, l’idée reçue qui veut que plus un chien ressemble à un loup, plus ses origines sont anciennes est absolument fausse. Même s’il en existe d’autres, le Chien Loup Tchécoslovaque constitue un parfait contre-exemple : il a indéniablement une apparence très proche du loup, mais est le fruit de croisements entre le Berger Allemand et le Loup des Carpates opérés en Tchécoslovaquie à partir des années 50…