Véritable calvaire de bon nombre de personnes lors de leurs déplacements en véhicule, le mal des transports touche aussi les animaux de compagnie, notamment les chiens. Les causes sont globalement les mêmes que chez les humains, tout comme les désagréments qui vont avec et qui peuvent littéralement gâcher le voyage de tout le monde.
Voici donc quelques explications concernant le mal des transports chez le chien, ainsi que les moyens de lutter contre ce problème tenace.
Le mal des transports est un trouble caractérisé par un sentiment de mal-être temporaire accompagné de divers symptômes (notamment des nausées et/ou des vomissements) à l'occasion de trajets en véhicule : voiture, avion, bateau... Dans le langage médical, il est appelé cinétose ou cinépathie, c'est-à-dire littéralement la « maladie du mouvement ».
Il ne présente aucune gravité en soi et disparaît dès que le trajet s'arrête. Pour autant, il peut se révéler très gênant et désagréable pour l'individu concerné comme pour son entourage. Lorsque les symptômes sont marqués, il transforme même certains déplacements en véritables chemins de croix.
Le mal des transports touche l'être humain mais aussi différentes espèces d'animaux, notamment le chien. Chez ce dernier, certaines estimations considèrent qu'un animal sur six serait concerné au moins à un moment de sa vie. Le problème se pose principalement chez les jeunes : près de trois quarts des chiens souffrant du mal des transports ne seraient pas encore adultes.
Le mal des transports est parfois appelé de différentes façons, en fonction du mode de transport concerné.
On trouve ainsi :
Toutes ces appellations désignent en fait le même phénomène, à savoir le mal des transports. Il existe toutefois des particularités : par exemple, le mal de voiture et le mal de mer sont généralement plus fréquents et donnent des symptômes plus sévères que le mal de l'air, car les trajets en question sont plus mouvementés.
Le mal des transports est un problème courant, dont la cause physiologique est connue depuis longtemps, tout comme l'impact que peut avoir le stress sur son apparition et/ou sur la sévérité des symptômes.
Chez le chien comme chez l'Homme ou les autres animaux, le mal des transports est lié à un décalage entre les mouvements perçus par l'oreille interne (un organe complexe situé à l'intérieur de l'oreille, et qui gère notamment la position dans l'espace et l'équilibre) et ceux captés par les autres sens (notamment la vue) lors d'un trajet dans un véhicule.
Concrètement, l'oreille interne est capable de percevoir certains mouvements tels que secousses, virages, freinages et/ou accélérations. Or, dans le même temps, la vue et les autres sens ne perçoivent pas ces mouvements de la même façon (voire ne les perçoivent pas du tout), car l'individu en question est (quasi-)immobile à l'intérieur du véhicule.
Lors d'un trajet, le cerveau reçoit donc de manière répétée des informations contradictoires qu'il ne parvient pas à gérer : c'est ce qui occasionne le mal des transports, ainsi que les symptômes qui vont avec.
Si la cause du mal des transports est physiologique, le stress et/ou l'anxiété ont tendance à amplifier voire aggraver le phénomène. Les cas les plus fréquents sont :
Il s'agit d'un véritable cercle vicieux, car le fait d'être malade laisse un mauvais souvenir au chien. De ce fait, il a toutes les chances d'être anxieux lors du trajet suivant dans le même mode de transport, avec donc à la clé une forte probabilité d'être encore plus malade que la fois précédente. C'est même encore pire si jamais il se fait de surcroît gronder ou punir à cause de son état : cela ne fait que le stresser encore plus, et aggrave donc encore le problème.
Comme chez l'être humain, les moyens de transport qui ont le plus de chances de rendre un chien malade sont ceux qui occasionnent le plus de mouvements brusques : virages, turbulences, freinages et/ou accélérations répétés... Cela explique que le mal des transports survient surtout lors des déplacements en voiture ou en bateau, même si techniquement tous les types de véhicules peuvent être concernés.
Il n'existe toutefois pas vraiment de règle valable pour tous les individus : certains souffrent par exemple plus en avion qu'en voiture ou bateau, alors que pour d'autres, c'est l'inverse. Tout dépend de leur sensibilité et de leurs expériences passées.
Dans tous les cas, l'apparition et la sévérité du mal-être dépendent aussi en partie de la longueur du trajet : plus celui-ci est long, plus le problème a des chances de se poser. Il s'agit toutefois là encore d'une tendance et non d'une généralité : le conditionnement psychologique a un tel impact qu'il peut conduire certains chiens à être malades dès les premières minutes, voire avant même de monter dans le véhicule...
Chez le chien comme chez l'être humain et les autres animaux concernés, les sujets jeunes sont les plus touchés par le mal des transports, les adultes étant davantage épargnés par le phénomène. Certaines estimations considèrent ainsi que les chiots représentent près de 75% des chiens malades en véhicule.
Ceci serait dû au fait que l'oreille interne a tendance à « apprendre » avec le temps, et donc à progressivement mieux gérer les informations qu'elle reçoit et transmet au cerveau. Il n'est donc pas rare que le mal s'atténue voire disparaisse complètement au bout de quelques mois à années. Certains chiens restent toutefois malades toute leur vie.
Dans la mesure où le stress joue un rôle dans l'apparition du mal des transports, ceux qui sont naturellement stressés ou peureux ont davantage de chances d'en souffrir, de même que ceux qui n'ont pas été habitués aux déplacements dans le type de véhicule en question (en particulier la voiture et le bateau, qui sont les plus à risques).
Même s'il existe des similitudes, les symptômes du mal des transports ne sont pas tout à fait les mêmes chez tous les animaux concernés.
Chez le chien, il se traduit généralement par de l'agitation, une salivation surabondante, des halètements, des déglutitions fréquentes, des nausées, des vertiges et/ou un état d'angoisse (qui peut se manifester notamment par des tremblements, des vocalises, ou encore un état de prostration). L'animal malade peut aussi être pris de vomissements, sans pour autant que cela n'apaise ses nausées. S'il est très stressé, il est possible qu'il ait du mal à se retenir, urinant et déféquant sur lui.
L'étendue des symptômes dépend de chaque individu, mais aussi du trajet en question : plus celui-ci est long et mouvementé, plus le mal des transports a des chances d'être sévère.
Par ailleurs, un chien qui est souvent - voire systématiquement - malade lors les trajets dans un certain mode de transport (voiture, bateau, train...) peut finir par associer ce dernier à son mal-être, et développer des symptômes avant que le trajet commence - voire refuser de monter à bord.
Le mal des transports ne se soigne pas : il n'existe à ce jour aucune solution miracle permettant de le faire disparaître. C'est encore plus vrai chez les animaux que chez l'humain, car il n'est pas possible de leur expliquer que leur stress aggrave les choses et qu'ils ont donc intérêt à garder leur calme.
Cela ne signifie pas pour autant qu'un chien malade en véhicule le sera nécessairement toute sa vie, car le problème a tendance à s'estomper naturellement avec le temps. Simplement, il n'est pas possible d'entamer un processus de guérison ni même de l'accélérer, que ce soit avec un traitement ou d'autres techniques.
Si le mal des transports ne disparaît pas de lui-même, la seule chose qu'il est possible de faire est d'en atténuer les symptômes afin de rendre les trajets plus supportables pour tout le monde.
S'il n'est pas possible de guérir un chien du mal des transports, il existe en revanche toutes sortes d'astuces permettant de limiter l'apparition de ses symptômes et/ou leur sévérité, afin que les trajets se passent le moins mal possible.
La première chose à faire pour limiter le mal des transports est d'habituer progressivement son chien au type de véhicule en question, pour éviter qu'il soit stressé et développe des symptômes.
Pour cela, le plus important est d'y aller par étapes, en commençant tout d'abord par des trajets très courts, puis en augmentant leur durée au fur et à mesure (dès lors qu'ils sont bien tolérés). Les encouragements et autres récompenses sont très utiles dans ce contexte : ils l'aident à associer le trajet à quelque chose de positif, plutôt que de le considérer comme un évènement stressant ou désagréable. Comme souvent, plus ce travail est réalisé tôt dans la vie de l'animal, plus les résultats sont visibles et rapides.
Cette habituation n'est toutefois pas évidente à faire pour certains moyens de transport. En effet, s'il est généralement assez facile d'habituer son chien à des trajets courts en voiture, en bus ou même éventuellement en train, il n'en va pas forcément de même en ce qui concerne le bateau ou l'avion. Dans ces cas-là, il faut alors miser sur d'autres techniques pour lutter contre le mal des transports.
Une bonne habitude à prendre est d'éviter de donner à son chien un repas copieux dans les 24 heures qui précèdent le trajet (mieux vaut se contenter de repas légers), et même de ne pas lui donner à manger du tout dans les deux heures avant le départ.
Cela permet de limiter les risques qu'il :
Mieux vaut donc attendre la fin du voyage pour lui donner son repas. En revanche, il n'est ni utile ni même souhaitable de le priver d'eau avant ou pendant le trajet : comme à n'importe quel autre moment, il doit toujours avoir de l'eau fraîche et propre à sa disposition pour pouvoir se désaltérer s'il en ressent le besoin.
Un autre conseil utile est d'emmener son chien en promenade avant le départ, si bien sûr cela est possible.
Cela lui permet à la fois de :
Par conséquent, si on dispose d'un peu de temps avant le départ, il est bon d'en profiter pour emmener son animal faire une petite balade dans un endroit qu'il apprécie.
Comme pour l'être humain, une technique pour limiter voire empêcher les symptômes du mal des transports chez son chien consiste à lui faire regarder à l'extérieur du véhicule. Cela permet en effet de réduire le décalage d'informations qui existe entre la vue et l'oreille interne, et ainsi de limiter les symptômes chez les individus sensibles.
Cette recommandation a toutefois ses limites :
Elle mérite donc d'être testée, mais suffit rarement à régler les symptômes chez nos compagnons ni même à les empêcher d'apparaître.
Un autre conseil pour limiter le mal des transports chez un chien est de l'inciter à se reposer et à rester calme pendant le voyage, car cela réduit le stress qu'il peut ressentir s'il est anxieux.
S'il parvient à dormir au moins une partie du trajet, c'est même encore mieux, car le fait de fermer les yeux réduit le décalage de perception entre l'oreille interne et les autres sens, à l'origine du mal des transports.
Une bonne technique pour l'inciter à se reposer - voire dormir - pendant le voyage consiste à le faire se dépenser avant le départ, par exemple en l'emmenant en promenade ou en jouant avec lui. On réduit ainsi les chances qu'il se montre agité lors du trajet, et on le met de surcroît dans de bonnes dispositions en lui faisant passer un bon moment : c'est gagnant sur tous les plans.
Une fois à bord du véhicule, il faut éviter de trop le solliciter. Mieux vaut lui prévoir un endroit confortable sur lequel il peut s'allonger et se reposer (par exemple son panier ou une couverture, si c'est possible).
Dans le cas où aucune des solutions précédentes n'est applicable ou ne donne de résultats satisfaisants, il est possible d'envisager l'utilisation de tranquillisants, en particulier si le chien est anxieux pendant les trajets. Cela l'aide à se tenir tranquille, diminue son stress, et donc réduit les symptômes du mal des transports.
Parmi les types de tranquillisants possibles, on peut citer notamment :
Quelle que soit la solution envisagée, il est vivement recommandé de demander conseil à son vétérinaire, car toutes les substances ne conviennent pas à tous les individus ni à tous les types de trajets. Par exemple, les chiens au nez écrasé, ceux qui sont âgés ou encore ceux qui ont des problèmes hépatiques ou rénaux ont généralement besoin de traitements adaptés à leur condition.
Dans le cas où le chien est souvent pris de nausées et/ou de vomissements pendant les trajets, il peut être judicieux de lui administrer des anti-vomitifs et/ou des anti-nauséeux, qui sont des médicaments visant à empêcher ou au moins réduire ces symptômes. Ils limitent ces désagréments pendant le trajet mais en revanche n'ont pas d'action sur le stress, contrairement aux tranquillisants.
Comme pour ces derniers, il existe des solutions allopathiques (c'est-à-dire des médicaments classiques) et des remèdes naturels : plantes, huiles essentielles, homéopathie... Là encore, mieux vaut demander conseil à un vétérinaire avant de faire son choix, car la substance la plus adaptée dépend de chaque chien et de chaque situation.
Comme chez l'humain, le mal des transports est à la fois courant et gênant chez le chien, au point de rendre certains trajets particulièrement pénibles et fastidieux. Il a souvent tendance à s'atténuer avec le temps, mais ne disparaît pas forcément, en particulier lorsqu'il est causé par du stress.
Il n'existe pas de solution pour le faire disparaître, mais il est au moins possible d'en limiter voire faire disparaître les symptômes en prenant quelques précautions et/ou en utilisant divers médicaments. Il n'est pas dit que cela fonctionne pour tous les chiens ni dans tous les cas de figure, mais lorsque c'est le cas, cela permet de faire en sorte que le déplacement s'effectue dans des conditions nettement plus agréables pour tout le monde.
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