Adapter l'activité de son chien à ses besoins physiques et mentaux

Adapter l'activité de son chien à ses besoins physiques et mentaux

Il est important, pour le bien-être du chien, de le stimuler régulièrement, aussi bien physiquement que mentalement.


Pour cela, il est important de prendre en compte ses besoins éthologiques d'activité, c'est-à-dire d'adapter l'exercice à l'âge du chien, mais aussi à son état physique et mental. Si l'on néglige ces facteurs, l'activité physique et mentale du chien devient inappropriée.


Comment bien s'adapter à son chien et stimuler son mental de la meilleure façon possible ?

Adapter l'activité physique à son chien

Adapter l'activité physique à son chien

Le besoin d'activité physique du chien passe par les capacités propres à l'animal. Il faut être conscient qu'il existe forcément des différences athlétiques au sein d'une même race, même si l'appartenance d'un chien à un groupe canin donne des indications de base sur ses forces et ses faiblesses.

 

Ainsi, un Border Collie est capable de courir sur plusieurs dizaines de kilomètres lorsqu'il travaille sur un troupeau. Un Bouledogue Anglais, lui, n'a pas les mêmes prédispositions, et il faudra donc adapter l'activité en fonction de sa morphologie.

 

De même, si tous les chiens ont plus ou moins besoin de courir, il est même indispensable pour certaines races, comme les chiens de traîneau et de meute (Huskies Sibériens, Samoyèdes...), de courir énormément pour avoir une vie équilibrée.

 

En outre, l'âge du chien ainsi que sa condition physique permettent au propriétaire de définir une progression et d'affiner le type d'activité à proposer à l'animal. Cela permet que la durée et la fréquence de travail soient en rapport avec les réelles possibilités du chien.

 

Ainsi, pour les très jeunes chiots, un exercice physique modéré est conseillé, car leur ossature est en cours de formation, et des efforts trop importants ou prolongés pourraient causer des dégâts irrémédiables (dysplasie de la hanche, notamment). La longueur et l'intensité des exercices pourra être augmentée entre 4 et 12 mois, mais en faisant toujours attention à l'excès. À partir de 12 mois, le chien est apte à effectuer de l'exercice intensif et, s'il a bien été préparé, à faire du canicross ou tout autre sport canin.

Solliciter l'activité mentale du chien

Solliciter l'activité mentale du chien

L'activité physique du chien, dite locomotrice, va de pair avec un autre type d'activité vitale pour le chien : l'activité mentale. Peu connue et parfois en opposition avec les pratiques humaines, elle est, à tort, peu pratiquée.

 

En effet, stimuler mentalement son chien est important pour combler ses besoins physiologiques et qu'il ait un bon équilibre.

 

Lors d'une promenade avec son chien, ce dernier peut-être contenté physiquement, mais son mental n'est pas forcément très exploité, ce qui va à l'encontre de ses besoins physiologiques. Sur le long terme, un déséquilibre s'opère, et l'animal éprouve un manque exprimé par des comportements gênants, différents selon l'individu (destruction des meubles et du canapé, par exemple).

 

L'activité mentale du chien peut être plus ou moins sollicitée dans divers domaines :

L'exploration naturelle stimule le mental du chien

Le chien possède un sens olfactif cent fois plus développé que celui de l'être humain. Grâce à cet organe, il explore les lieux qu'il partage avec ses congénères, en reniflant les odeurs laissées par ces derniers (urines et excréments).

 

Les chiens qui vivent exclusivement dans leur jardin sont privés de ce type d'exploration, en plus d'avoir une activité physique restreinte. Et, même si le jardin est un espace de liberté, il n'est pas une alternative à une sortie dans le voisinage. Si le chien y creuse des trous pour essayer de fuguer, cela peut être l'expression d'un déséquilibre.

 

L'idéal est de programmer deux sorties quotidiennes au minimum, et, pendant ces promenades, de ne pas lui interdire de renifler les odeurs de ses congénères. C'est en effet fondamental pour lui, même si cela peut paraître malpropre aux yeux d'un humain.

Les relations sociales stimulent mentalement le chien

Les relations sociales stimulent mentalement le chien

Le chien doit rencontrer des congénères, eux-mêmes socialisés, mais également d'autres humains.

 

Pour que cela se passe au mieux, la socialisation du chien doit avoir été faite dès le début de sa vie. Dans le cas contraire, le chien pourra être agressif ou effrayé par certaines rencontres. L'activité mentale ne pourra donc pas avoir lieu dans ce cadre, ce qui peut être handicapant pour son équilibre social. Ce problème devra absolument être résolu en faisant appel à un comportementaliste ou un éducateur. Il pourra indiquer les conditions d'une mise en situation de ce type de chien avec des congénères et des étrangers.

L'alimentation comme activité cérébrale et physique du chien

Le moment du repas est très important pour le chien, bien qu'il soit souvent réduit à sa plus simple expression. Un chien domestiqué consacre en effet seulement quelques minutes par jour à son alimentation, alors qu'un chien errant passerait lui 80% de son temps à la recherche de nourriture, à la chasse et à lier des relations avec ses congénères et les humains. Cet enrichissement relatif à l'adaptation constante du chien à son milieu tend à disparaître chez les animaux domestiques.

 

Il est cependant tout à fait possible d'enrichir mentalement le moment du repas. Ainsi, l'utilisation d'un distributeur alimentaire permet de proposer au chien une activité de recherche pour obtenir de la nourriture. Si le distributeur est correctement utilisé, quelques croquettes s'en échappent. Le chien doit donc résoudre un problème pour atteindre son objectif, ce qui déclenche une activité cérébrale. En outre, les distributeurs alimentaires présentent l'avantage d'améliorer la digestion du chien, car l’absorption des aliments est mieux régulée.

Les activités physiques stimulent l'activité mentale du chien

Les activités physiques stimulent l'activité mentale du chien

En marge de l'exploration naturelle et de l'alimentation, on peut proposer au chien tout un panel d'activités : canicross, cani VTT, pistage, obéissance rythmée...

 

Si les apprentissages de ces sports canins sont bien menés, l'activité physique, par la mobilisation de l'appareil locomoteur, et l'activité mentale, par l'intégration des codes propres à la discipline pratiquée, sont sollicitées de manière optimale.

 

Pour autant, il ne faut pas oublier que l'activité mentale repose sur l'adaptation efficiente du chien à un environnement qui doit être changeant. Il faut donc diversifier les lieux et la nature des activités (exercice physique, exploration...), mais aussi les rencontres canines et humaines.

Conclusion

Cibler les besoins du chien, adapter les exercices physiques et optimiser sa stimulation mentale dépend de notre capacité à comprendre les codes canins, ce qui n'est pas évident, car le langage du chien est différent de celui de l'humain.

 

Les comportementalistes canins ainsi que les éducateurs de chiens peuvent accompagner chaque propriétaire pour établir ou rétablir une bonne communication, qui permettra de respecter au mieux les besoins de l'animal.

Dernière modification : 06/06/2017.