À l'instar des humains, les chiens quel que soit leur sexe sont exposés à divers problèmes de santé touchant telle ou telle partie de leur corps. Leur appareil génital ne fait pas exception, et parmi les affections les plus susceptibles d'affecter celui des chiennes figure la vaginite.
En quoi consiste exactement cette affection ? Quelles en sont les causes possibles, et de quelles manières se manifeste-t-elle ? Comment la diagnostique-t-on puis la traite-t-on ? Enfin, peut-on la prévenir ?
La vaginite désigne l'inflammation du vagin, plus spécifiquement de la muqueuse vaginale. Elle est généralement causée par une infection, mais peut aussi avoir d'autres causes - notamment une irritation locale.
Elle se distingue de la vaginose, qui correspond à un déséquilibre de la flore vaginale, ainsi que de la vulvite, qui désigne une inflammation de la vulve. Cela étant, ces maladies sont souvent concomitantes.
La vaginite est le plus souvent bénigne, mais n'en demeure pas moins désagréable, voire douloureuse. Par ailleurs, elle est susceptible d'évoluer vers une métrite, c'est-à-dire une infection de l'utérus. Or, cette dernière est bien plus grave, avec un risque élevé de décès en l'absence de traitement rapide. La vaginite n'est donc pas un problème de santé à prendre à la légère.
Par ailleurs, elle peut survenir à n'importe quel âge, y compris chez une chienne qui n'a pas encore atteint la puberté.
Chez la chienne comme chez la femme, la vaginite a le plus souvent pour cause une infection microbienne ou une irritation locale. Au sein de la gent canine, le premier cas est largement majoritaire, tandis que le second reste plutôt rare.
Le plus souvent, la vaginite est le fait d'une infection. Celle-ci peut être le fait d'un dérèglement de la flore vaginale, aussi appelée vaginose. Concrètement, certains microbes naturellement présents dans le vagin (notamment des bactéries telles que Streptococcus, Staphylococcus, E. coli, Klebsiella, Pasteurell...) se mettent à proliférer drastiquement, au point d'y causer une inflammation. Un tel dérèglement peut lui-même avoir différentes causes : l'une d'entre elles est la baisse des défenses immunitaires, du fait par exemple de l'âge, de certaines maladies ou encore du recours à certains médicaments.
L'infection à l'origine de la vaginite peut aussi être causée par un microbe « extérieur ». En particulier, un certain nombre de champignons sont susceptibles de causer une mycose au niveau du vagin.
Chez les chiennes, la vaginite est le plus souvent causée par une infection, mais elle peut également être la conséquence d'une irritation. Ce deuxième cas de figure est toutefois rare, alors qu'il est relativement fréquent chez les humaines, du fait de leur mode de vie différent.
En tout cas, de nombreux facteurs peuvent être à l'origine d'une irritation entraînant elle-même une vaginite :
Si la vaginite peut avoir diverses causes, les signes cliniques qu'elle occasionne sont en fait assez rares.
Ses principaux symptômes chez une chienne sont :
En plus de cela, il est courant d'observer que le chien urine plus fréquemment qu'à l'accoutumée. Ce symptôme n'est pas directement le fait de la vaginite, mais d'une cystite (inflammation de la vessie), un problème de santé très fréquent en cas d'inflammation du vagin.
Une vaginite reste généralement bénigne, mais n'en est pas moins désagréable et douloureuse pour la chienne. En outre, dans le cas où ce sont des microbes qui en sont à l'origine, elle est susceptible d'évoluer vers d'autres maladies, si jamais ceux-ci migrent vers d'autres organes (notamment de l'appareil urinaire ou génital).
Ainsi, les principales complications de la vaginite sont :
Pour diagnostiquer une vaginite, le vétérinaire doit en premier lieu examiner l'animal, en particulier au niveau de ses parties génitales. Des signes visibles d'inflammation, la présence d'écoulements ou une vulve ayant une apparence anormale sont autant de signes pouvant lui faire penser à une vaginite.
Il peut d'ailleurs effectuer dans ce cadre un examen assez poussé du vagin en utilisant un spéculum vaginal vétérinaire, afin d'évaluer l'état de la muqueuse vaginale et de détecter d'éventuelles anomalies (par exemple des corps étrangers ou une masse qui pourrait être le signe d'un polype).
Il complète généralement cet examen par des analyses médicales, par exemple :
Dans certains cas cas, il a recours à une vaginoscopie (c'est-à-dire un examen du vagin par endoscopie) pour avoir une vision encore plus précise de la muqueuse vaginale et effectuer une biopsie (c'est-à-dire un prélèvement de tissu en vue de son analyse).
La vaginite peut techniquement apparaître à n'importe quel âge, y compris très tôt. Lorsqu'elle survient chez une chienne prépubère, on parle de vaginite juvénile : elle guérit spontanément dans 90% des cas, si l'on en croit une étude intitulée « Diagnosis and treatment of chronic vaginitis in the bitch » et publiée en 1991 dans la revue Small Animal Practice.
Dans les autres cas, un traitement est nécessaire, sous peine d'entraîner des complications plus ou moins graves.
Celui-ci dépend directement de la cause identifiée lors du diagnostic, et peut donc prendre différentes formes. Toutefois, étant donné que la vaginite résulte le plus souvent d'une infection, les traitements les plus courants sont :
Si la vaginite résulte d'une irritation plutôt que d'une infection, tout dépend de la cause sous-jacente de cette dernière :
Normalement, les choses rentrent rapidement en ordre, si bien que la vaginite a peu de chances d'être grave dès lors qu'elle est correctement prise en charge.
Par ailleurs, même si ce que couvre une assurance pour chien diffère d'une compagnie à l'autre et même d'une formule à l'autre, les dépenses requises pour traiter une chienne souffrant d'une vaginite sont le plus souvent prises en charge - dès lors que le problème survient ultérieurement à la souscription du contrat. Il faut savoir toutefois que certaines offres excluent notamment les affections génitales.
Certes, une vaginite est rarement grave en soi. Toutefois, elle est source d'inconfort pour la chienne, et peut entraîner des complications qui elles le sont.
Par conséquent, même s'il est impossible de mettre totalement sa chienne à l'abri du risque de vaginite, diverses précautions méritent d'être prises afin de minimiser ce dernier :
Plus généralement, un mode de vie sain (de l'exercice, une alimentation appropriée, un poids adapté...) est déterminant pour que le système immunitaire soit au mieux à même de remplir son rôle. En effet, il ne faut pas perdre de vue que le plus souvent, une vaginite est causée par des microbes ou des champignons.
Enfin, dans la mesure où elle peut aussi notamment avoir pour cause sous-jacente des changements hormonaux, faire stériliser sa chienne contribue également dans une moindre mesure à réduire le risque.
La vaginite est une des maladies génitales des chiennes les plus courantes, aux côtés notamment du pyomètre. Elle résulte le plus souvent d'une infection provoquée par des microbes ou des champignons, mais peut aussi résulter d'une irritation ayant elle-même toutes sortes de causes sous-jacentes possibles.
Quel que soit le cas de figure, elle cause une réelle gêne et des souffrances à l'animal. En outre, il existe potentiellement un risque de complications. Par conséquent, dès lors qu'on soupçonne une vaginite, il est nécessaire de solliciter un vétérinaire afin d'obtenir un diagnostic précis et que soit mis en place un traitement adéquat. Ce dernier varie fortement en fonction du facteur à l'origine du problème, mais il est généralement constitué d'antibiotiques et/ou d'antifongiques.
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