Même si l’on veille à régulièrement traiter son chien contre les parasites, il est impossible d’éviter totalement ces derniers. Or, si certains sont inoffensifs, d’autres en revanche sont susceptibles de provoquer des maladies.
La toxoplasmose est l’une d’elles, et en l’occurrence c’est un parasite nommé Toxoplasma gondii qui en est à l’origine.
En quoi consiste exactement cette maladie ? Comment un chien peut-il contracter Toxoplasma gondii ? Tombe-t-il alors forcément malade ? Quels sont les symptômes de la toxoplasmose ? Comment peut-on la soigner, voire éventuellement la prévenir ?
La toxoplasmose est une infection causée par un parasite nommé Toxoplasma gondii. Ce dernier est un protozoaire intracellulaire, c’est-à-dire un organisme constitué d’une seule cellule et qui vit au sein des cellules d’un hôte. Il dépend de ce dernier pour survivre et se reproduire.
Toxoplasma gondii peut infecter de nombreux animaux à sang chaud (des mammifères ainsi que des oiseaux), y compris les humains. Chez ces derniers, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées sont particulièrement à risque : la toxoplasmose peut entraîner chez elles des complications graves, telles que des anomalies congénitales ou des infections sévères du système nerveux central.
Les chats sont les hôtes définitifs du parasite, c’est-à-dire que c’est sur eux qu’il atteint sa maturité sexuelle et se reproduit. Cela explique d’ailleurs qu’ils soient l’espèce la plus touchée par la toxoplasmose.
Les autres espèces (notamment les chiens) sont pour leur part des hôtes intermédiaires : le parasite est certes en mesure de former dans leurs tissus des kystes (c’est-à-dire des petites poches dans lesquelles il se terre), mais ne peut pas à proprement parler s’y reproduire.
Cela dit, tout chien qui contracte Toxoplasma gondii ne développe pas forcément une toxoplasmose : dans la majorité des cas, le système immunitaire parvient à contrôler l’infection, si bien que l’animal ne présente pas le moindre symptôme – c’est-à-dire qu’il n’est pas malade. Néanmoins, il arrive que les choses prennent un tour nettement plus grave.
Le parasite à l’origine de la toxoplasmose, Toxoplasma gondii, est répandu partout dans le monde. Tout chien est donc susceptible d’y être confronté au moins une fois au cours de son existence.
Toutefois, comme le souligne notamment le parasitologiste et microbiologiste Jitender P. Dubey dans un ouvrage intitulé Toxoplasmosis of Animals and Humans (première parution en 2009), sa diffusion est extrêmement variable selon les régions. Ainsi, alors que dans certains endroits à peine 5 à 10% d’entre eux y ont été confrontés au moins une fois au cours de leur existence, cette proportion dépasse les 80% dans d’autres zones. Ces écarts importants s’expliquent notamment par les conditions environnementales, les pratiques d'élevage et l’alimentation : par exemple, les chiens vivant dans des zones rurales ou consommant régulièrement des proies sauvages ont plus de chances d’être infectés par Toxoplasma gondii.
Ainsi, une étude portant sur les chiens du Québec, intitulée « Seroprevalence of Toxoplasma gondii in dogs and risk factors for infection in rural and urban areas of the province of Quebec, Canada » et parue en 2015 dans la revue scientifique Zoonoses and Public Health, fait état d’une moyenne de 25% pour l’ensemble de la province, mais d’un écart allant du simple au double entre les zones rurales (34%) et les zones urbaines (19%).
Si on se cantonne à l’Europe, différentes études épidémiologiques et méta-analyses montrent que le pourcentage de chiens ayant développé des anticorps contre Toxoplasma gondii (et donc y ayant été exposé) se situe globalement entre 15% et 40%, avec là encore des écarts sensibles entre les villes et les campagnes.
Ainsi, un chien a de grandes chances d’être infecté un jour ou l’autre par Toxoplasma gondii au cours de son existence.
Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il tombe alors forcément malade. Au contraire, cela passe le plus souvent totalement inaperçu. En effet, il ressort d’une étude intitulée « Clinical Toxoplasmosis in Dogs and Cats: An Update », parue en 2019 dans la revue spécialisée Veterinary Parasitology et qui compile de nombreuses données et résultats, qu’à peine 5 à 10% des chiens infectés par Toxoplasma gondii présentent effectivement des signes cliniques – c’est-à-dire développent une toxoplasmose.
La cause principale de la toxoplasmose chez les chiens est l’ingestion du parasite Toxoplasma gondii. Celle-ci peut se faire :
La toxoplasmose peut également être congénitale, c’est-à-dire transmise à un chiot par sa mère si celle-ci est infectée par le parasite pendant la gestation. Ce cas de figure est néanmoins assez rare.
Les chiens ne sont pas égaux devant la toxoplasmose.
En effet, du fait de leur mode de vie ou de leur alimentation, certains sont davantage susceptibles de contracter le parasite qui en est à l’origine.
Quant à la probabilité de développer alors des symptômes, elle dépend essentiellement de l’âge de l’animal ainsi que son état de santé. En revanche, sa race et son sexe n’ont a priori pas vraiment d’influence.
Un chien qui habite à la campagne, passe beaucoup de temps en extérieur dans des zones naturelles voire a accès à des proies sauvages (par exemple s’il est employé pour la chasse) est davantage exposé à Toxoplasma gondii, et donc davantage susceptible d’être infecté puis de développer la toxoplasmose.
C’est bien sûr d’autant plus vrai si l’on trouve à proximité de nombreux chats, a fortiori si la prévalence du parasite est élevée au sein de la population féline locale et/ou s’il en fréquente certains de près.
La consommation de viande crue ou mal cuite est un des principaux canaux d’infection par le parasite Toxoplasma gondii. Par conséquent, un chien qui en mange régulièrement (par exemple du fait qu’il est nourri au régime BARF) est davantage à risque.
Cela dit, c'est surtout vrai si la viande en question n'a pas été congelée (ou pas assez longtemps) avant de lui être donnée.
Un chien dont le système immunitaire est affaibli (du fait de son âge avancé, d’une maladie, d’un traitement…) est davantage susceptible de développer une maladie en contractant des parasites – et la toxoplasmose ne fait pas exception.
Selon certaines estimations, 30 à 50% des chiens immunodéprimés développeraient effectivement une toxoplasmose lorsqu’ils contractent Toxoplasma gondii – contre à peine plus de 5 à 10% pour la moyenne tous chiens confondus.
Il convient au passage de souligner que le système immunitaire des chiots n’est pas encore pleinement efficace : cela les rend eux aussi plus vulnérables aux infections et aux maladies en tout genre – notamment la toxoplasmose en cas d’infection par Toxoplasma gondii.
En premier lieu, il convient de rappeler que le plus souvent un chien qui contracte Toxoplasma gondii ne développe pas la toxoplasmose, et donc ne présente pas le moindre symptôme. C’est même ce qui se produit dans plus de 90% des cas, comme le souligne notamment une étude intitulée « Clinical Toxoplasmosis in Dogs and Cats: An Update », parue en 2019 dans la revue spécialisée Veterinary Parasitology.
Par ailleurs, lorsqu’un chien développe la toxoplasmose à cause de Toxoplasma gondii, cela ne se voit pas immédiatement : il y a un délai d’incubation (généralement de l’ordre de 5 à 10 jours) avant que des symptômes ne commencent à apparaître.
Ceux-ci sont très variables tant en termes de nature que de gravité. Toutefois, cette maladie se manifeste souvent à travers de la fièvre, une perte d'appétit et de poids ainsi qu’un état léthargique.
En fonction des organes touchés, d’autres types de symptômes sont également possibles :
Il n’est pas facile de diagnostiquer la toxoplasmose chez un chien, étant donné que ses différents symptômes peuvent aussi correspondre à diverses autres maladies.
En plus du passage en revue des symptômes que présente l’animal, le vétérinaire peut potentiellement s’appuyer sur certaines informations communiquées par le propriétaire et qui rendraient particulièrement plausible une infection par Toxoplasma gondii – par exemple le fait qu’il ait passé beaucoup de temps dans une zone naturelle voire au contact de chats, ou encore qu’il ait consommé de la viande crue.
Toutefois, des analyses plus poussées sont indispensables non seulement pour confirmer qu’il s’agit effectivement d’une toxoplasmose, mais aussi pour y voir plus clair quant aux atteintes subies par l’organisme.
Comme pour un humain, les moyens les plus courants de confirmer qu’un chien est touché par la toxoplasmose sont :
Afin de traiter au mieux un chien infecté par Toxoplasma gondii et ayant développé une toxoplasmose, il est nécessaire de connaître précisément les organes touchés et les dégâts causés par le parasite.
Pour cela, il est courant de recourir à l’imagerie médicale : une radiographie, une échographie ou un IRM permettent normalement d’y voir plus clair quant aux éventuelles lésions au niveau du foie, des poumons, du cerveau…
Traiter un chien souffrant de toxoplasmose suppose :
La première priorité pour traiter un chien souffrant de la toxoplasmose est d’éliminer le parasite qui en est à l’origine, Toxoplasma gondii. On recourt pour cela à des antibiotiques, et plus spécifiquement à des substances anti-protozoaires.
La clindamycine est le plus utilisée, et s’administre par voie orale ou par injection. La durée du traitement est généralement deux à quatre semaines, mais dépend en tout état de cause à la fois de la gravité de l’infection et de la façon dont l’organisme du chien répond à cette substance.
D’autres antibiotiques sont également possibles, à commencer par une combinaison triméthoprime – sulfamide (par exemple du sulfaméthoxazole). C’est une bonne option en cas d’intolérance à la clindamycine, mais qui présente un risque accru d’effets secondaires.
Par ailleurs, il peut être utile de modifier l’alimentation du chien ou de recourir à des compléments alimentaires, car une alimentation équilibrée et riche en nutriments renforce son système immunitaire et donc l’aide à lutter plus efficacement contre les parasites – à commencer par Toxoplasma gondii.
En plus de lutter contre le parasite qui en est à l’origine, traiter un chien atteint de toxoplasmose suppose aussi de prendre en charge les manifestations de la maladie – a fortiori en cas de symptômes neurologiques, respiratoires ou gastro-intestinaux sévères.
Cela peut se faire en particulier via :
Une assurance pour animaux prend généralement en charge au moins partiellement les différents frais de santé liés au diagnostic puis au traitement de la toxoplasmose chez un chien : consultation chez le vétérinaire, examens, médicaments…
Toutefois, comme pour n'importe que problème de santé susceptible d'être couvert, les modalités exactes varient d’un contrat à l’autre en fonction des conditions exactes de l’offre : taux de prise en charge, franchise le cas échéant, éventuel plafond annuel…
Deux facteurs déterminent fortement les chances de guérison d’un chien souffrant d’une toxoplasmose :
Un chien en bonne santé et dont le système immunitaire fonctionne correctement a de grandes chances de guérir rapidement. Dans le cas contraire, la guérison a des chances d’être plus longue et difficile. S’il est fortement immunodéprimé (c’est-à-dire si son système immunitaire est extrêmement affaibli), il risque même de décéder.
Comme pour beaucoup de maladies, les chances de guérison sont d’autant plus élevées que l’animal est rapidement soigné, et bien sûr que le traitement qu’il reçoit alors est adapté. Cela suppose non seulement qu'on ne tarde pas à l'emmener chez le vétérinaire, mais aussi que ce dernier parvienne à identifier rapidement qu’il s’agit d’une toxoplasmose.
Dans une large majorité des cas, le chien guérit rapidement de cette maladie et n’en conserve aucune trace. Cependant, dans les cas graves, elle laisse derrière elle des lésions permanentes au niveau d’un ou plusieurs organes, voire des séquelles neurologiques ou oculaires. Elle s’avère même parfois mortelle, même si c’est un cas de figure clairement minoritaire.
Par ailleurs, il peut arriver que le traitement ne parvienne pas à éliminer totalement le parasite : le chien est alors touché par la forme chronique de la toxoplasmose.
Comme chez les humains et les autres espèces susceptibles d’être touchées, la toxoplasmose prend d’abord une forme aiguë lorsqu’elle commence à se manifester chez un chien qui a été infecté par Toxoplasma gondii et dont le système immunitaire est trop faible pour lutter contre le parasite. Elle est alors susceptible de toucher différents organes (en particulier le système nerveux, les poumons et l'appareil digestif), et peut dans certains – rares – cas s’avérer fatale.
Toutefois, même avec un traitement approprié visant à l’éliminer, il arrive que le parasite persiste sous forme de kystes (c’est-à-dire des petites poches) qu’il crée dans certains tissus : cerveau, muscles, organes internes… Cela correspond à la forme chronique de la toxoplasmose.
Tant que le système immunitaire du chien est capable de contenir le parasite, ces kystes n’ont pas le moindre impact. Toutefois, les choses peuvent changer s’il faiblit, par exemple du fait de l’âge ou d’une maladie. Dans ce cas, Toxoplasma gondii peut à nouveau prendre le dessus, et donc des symptômes apparaître à nouveau.
Un chien ne peut pas transmettre directement la toxoplasmose à un humain – et inversement. En effet, l’un comme l’autre ne sont que des hôtes intermédiaires de Toxoplasma gondii. Cela signifie que contrairement à un chat, qui lui est l’hôte définitif du parasite et donc celui où ce dernier se reproduit, ils ne le rejettent pas dans leurs selles s’ils sont infectés.
En revanche, une transmission indirecte via un chien est possible. Par exemple, une ou plusieurs parties de son corps (par exemple ses pattes ou son pelage) peuvent se retrouver au contact soit directement d’excrément de chats, soit d’une surface qui a été contaminée par ces derniers : un tissu, de la terre… Un humain pourrait alors ingérer involontairement le parasite après avoir été léché par son chien ou après l’avoir manipulé, s’il ne s’est pas ensuite lavé les mains.
Néanmoins, dans les faits, il est extrêmement rare que survienne une transmission indirecte de Toxoplasma gondii à un humain via un chien. Les véritables vecteurs du parasite et donc de cette zoonose (c’est-à-dire de cette maladie transmissible des animaux aux humains) sont les chats.
En dehors du cas particulier où elle est transmise à un foetus par une chienne, la toxoplasmose résulte de l’ingestion du parasite Toxoplasma gondii.
Il est impossible d’éviter totalement que cela ne se produise, mais différentes précautions permettent de réduire la probabilité qu’un chien soit exposé à ce dernier (et a fortiori qu’il ne l’ingère), et donc que potentiellement il développe ensuite cette maladie.
Les appliquer est particulièrement utile dans le cas d’un animal qui est à risque, c’est-à-dire dont le système immunitaire est faible à cause d’une maladie ou tout simplement de son âge.
Il ne faut pas donner à son chien (par exemple dans le cadre d’un régime BARF) de la viande crue qui n’a pas été congelée au préalable pendant au moins trois jours à -18°C. En effet, la congélation a pour effet de tuer les parasites. Si la température de congélation est plus élevée, la durée doit être plus longue.
Cela implique d'ailleurs que si on utilise son animal dans le cadre de la chasse, il faut s’abstenir de lui donner ou le laisser manger de la viande issue des animaux abattus, que ce soit pendant cette activité ou juste après.
Un chien qui a un instinct de prédation prononcé court un risque accru d’ingérer Toxoplasma gondii (puis de potentiellement développer une toxoplasmose) si on le laisse effectivement s’attaquer à toutes sortes de proies et les avaler : oiseaux, rongeurs…
Par conséquent, dès lors qu’on ne l’emploie pas pour la chasse, il est utile de lui apprendre dès son plus jeune âge à ne pas se mettre en tête de faire un mauvais sort aux petits animaux qu’il croise sur son chemin. C’est d’autant plus utile que la toxoplasmose est loin d’être la seule maladie qu’il pourrait contracter en les avalant.
Chez certaines races, ce comportement est profondément ancré, parfois depuis des siècles : il est alors difficile d’aller à son encontre. Une solution peut consister à tenir systématiquement son chien en laisse lors des sorties – au moins dans les endroits où il est fortement susceptible de croiser et s’en prendre à des petits animaux. C'est particulièrement pertinent si son système immunitaire est affaibli à cause de l'âge, d'une maladie ou d'un traitement.
Si l’on possède un chat, il faut veiller à ce qu’il fasse systématiquement ses besoins dans le bac à litière, et interdire strictement au chien d’accéder à ce dernier. Il est important également de prendre chaque jour le temps d’en retirer les déjections : c’est bénéfique pour le bien-être ainsi que la santé du petit felin, et permet aussi de protéger le chien contre la toxoplasmose - entre autres.
Bien sûr, le fait qu’il faut tâcher d’éviter tout contact avec des excréments de chats vaut aussi lorsqu’on se rend chez des personnes qui en possèdent un, ou encore tout simplement lors des activités en extérieur – notamment les promenades. Cela signifie d’ailleurs qu’il est judicieux de tenir systématiquement son compagnon en laisse dans les zones fréquentées par de nombreux chats, a fortiori si son système immunitaire est faible.
Un chien peut ingérer Toxoplasma gondii non seulement en consommant directement des excréments de chats, mais aussi en avalant ou même simplement léchant une substance qui a été contaminée par ces derniers : de l’eau, un fruit ou un légume, de l’herbe, un tissu, le sol…
Par conséquent, si l’on possède un petit félin, il est important de maintenir une bonne hygiène domestique afin de réduire la probabilité d’infection du chien par ce parasite – ou aussi par d’autres, d’ailleurs. En particulier, il faut éviter que les deux animaux partagent la même gamelle (notamment d’eau), nettoyer régulièrement les différents accessoires utilisés par le chat ainsi que les endroits où il passe beaucoup de temps (par exemple son panier, le canapé du salon…), rincer systématiquement les fruits ou légumes qui pourraient avoir été contaminés, etc.
La toxoplasmose est une maladie parasitaire causée par Toxoplasma gondii, qui affecte de nombreuses espèces – notamment les humains et les chiens. Chez ces derniers, le parasite s’avère la plupart du temps inoffensif, car le système immunitaire de l’animal prend le dessus. Il arrive toutefois que ça ne soit pas le cas, généralement du fait que ce dernier est affaibli : le chien est alors susceptible de présenter toutes sortes de symptômes, en fonction des organes touchés ainsi que de l’intensité de l’atteinte.
Il est impossible de prémunir totalement son compagnon contre cette maladie, mais différentes mesures de précaution aident à limiter le risque. Elles sont particulièrement utiles dans le cas d’un individu jeune ou affaibli (du fait de la vieillesse ou d’une maladie), car dans les cas extrêmes cette maladie est susceptible d’entraîner la mort. Cela dit, dans une large majorité des cas, on parvient à la traiter efficacement.