On distingue plusieurs types de prothèses dentaires pour chien : celles qui ont vraiment une raison médicale, celles qui ont une fonction de renfort et peuvent prévenir des problèmes d’ordre médical, et enfin celles qui sont plus esthétiques que fonctionnelles.
Comme les humains, les chiens sont susceptibles d’avoir divers problèmes dentaires : dents cassées, dégâts causés à l’émail ou à une autre partie de la dent, etc. Ces problèmes peuvent être dus à des accidents, à des entraînements au mordant sportif ou à des jeux avec des jouets abrasifs (comme une balle de tennis) ou cassants (comme le bois). Ils entraînent des douleurs faciales et/ou des attaques bactériennes.
Pour conserver ou remplacer une dent ou plusieurs, on peut poser des implants ou des couronnes dentaires. En métal ou en céramique (plus esthétique mais plus fragile), elles permettent de protéger les dents du chien contre l’usure, les chocs et les bactéries. S’il a perdu plusieurs dents dans un accident ou si sa dentition est très déformée, ces dispositifs peuvent lui permettre de manger normalement, et donc d’éviter des problèmes digestifs causés par une mastication insuffisante. Il y a quelques années, les médias avaient ainsi relayé l’histoire d’un Golden Retriever né avec une malformation de la mâchoire, et dont les dents étaient très mal plantées, à qui un prothésiste avait offert des bagues, comme les ados humains, pour les lui redresser.
Il est parfaitement possible de poser une prothèse en alliage sur une dent saine pour éviter de futurs problèmes de fractures.
Cette technique est assez fréquente chez les chiens de mordant.
Certains implants dentaires pour chien sont beaucoup plus à la marge, voire déconseillés par de nombreux vétérinaires, car ils n’ont qu’une fonction esthétique.
C’est le cas par exemple des implants en céramique, dont la demande vient surtout de personnes souhaitant participer à des concours de beauté canins.
Comme pour les humains, les prothèses dentaires pour chien peuvent être collées, amovibles ou sur pivot.
Toutefois, certains vétérinaires désapprouvent ces pratiques. Ainsi, selon l’American Veterinary Medical Association, elles ne seraient pas toujours efficaces ni durables sur le long terme, en raison de la façon dont les chiens utilisent leurs dents pour manger ou pour jouer. En effet, au contraire d’un humain qui fait attention après la pose d’une prothèse ou d’un implant dentaire, le chien ne change rien à ses habitudes, ce qui a tôt fait de fragiliser le dispositif. En outre, l’hygiène bucco-dentaire du chien est souvent insuffisante, car ignorée par un trop grand nombre de maîtres.
L’association souligne également qu’on manque de recul quant à d’éventuelles complications, les études disponibles ne dépassant pas une période comprise entre 3 et 6 mois après la pose. Selon ces vétérinaires américains, au vu des risques liés aux anesthésies (il en faut plusieurs pour la pose d’une prothèse, la prise d’empreintes se faisant déjà sous anesthésie générale pour plus de facilité), des éventuels remplacements au cours de la vie du chien, des possibles complications sur le long terme et des prix (entre 3 000 et 4 500 $ tout compris, soit environ 2.500 à 4 000 €), ces dispositifs sont à éviter dans la plupart des cas.
mini york 12ans et demi hernie discale plus paralisie de la patte gauche