Chez l'être humain, les maladies cardiaques et des vaisseaux sont la principale cause de mortalité. Chez le chien en revanche, elles n'arrivent qu'en deuxième position, après les cancers. La vieillesse du chien est la cause la plus fréquente de problèmes cardiaques, mais d'autres facteurs, comme les vers du coeur, peuvent également en être à l'origine.
Bien que les traitements ne puissent pas faire régresser ces affections, ils permettent au chien de mener une vie relativement normale.
Tout comme chez l'être humain, le système cardiovasculaire du chien a pour fonction de distribuer via le sang l'oxygène et les nutriments indispensables à la vie des organes, tout en éliminant leurs déchets. Le sang est envoyé dans l'organisme par le coeur via un réseau de « canalisations » constitué d'artères, de veines et de capillaires.
La fréquence cardiaque est normalement comprise entre 60 et 120 battements par minute, sachant qu'il existe des variations importantes en fonction de la race, l'âge et la taille du chien. Le coeur s'adapte aussi aux besoins de l'organisme : en cas d'effort ou de stress, son rythme s'accélère pour apporter davantage d'oxygène à l'organisme. Il existe cependant un grand nombre de maladies qui peuvent perturber le rythme cardiaque et/ou son efficacité à faire circuler le sang dans l'organisme.
Chez l'espèce canine, l'hypertension et l'athérosclérose n'existent pratiquement pas. De même, l'infarctus du myocarde, qui résulte d'une oblitération d'une artère coronaire entraînant une privation d'oxygène, n'est pas une atteinte possible chez le chien. En effet, la circulation coronaire chez le chien est beaucoup plus ramifiée que chez l'être humain, de sorte qu'une artère bouchée est moins problématique. Toutefois, des lésions chroniques du myocarde peuvent être observées.
Les atteintes vasculaires, comme l'endocardiose valvulaire mitrale ou la cardiomyopathie dilatée, sont une des principales causes de maladie cardiaque chez le chien, alors que les autres affections sont plus rares.
Les cardiopathies congénitales, c'est-à-dire les malformations cardiaques existantes dès la naissance, concernent moins de 1% des chiens, mais représentent à elles seules 10% des maladies cardiaques. Les cardiopathies congénitales les plus fréquentes sont des malformations de valves cardiaques (mitrales, tricuspides, pulmonaires ou aortiques) ainsi que des communications entre le coeur gauche et droit, ou bien entre le sang oxygéné et le sang non oxygéné.
Les chiots qui souffrent de maladie cardiaque congénitale ont tous un souffle au coeur facilement audible durant les premiers mois de leur vie.
Si un chien montre des symptômes d'une atteinte cardiaque, comme de la toux, un essoufflement sans raison apparente ou encore un gros ventre, le vétérinaire va procéder à un examen cardiaque afin de déterminer son état de santé, mais aussi évaluer la fonctionnalité du système cardio-vasculaire.
L'échographie permet un examen complet du coeur, notamment en montrant son intérieur, le flux sanguin ou la façon dont il se contracte. Les échographies permettent de diagnostiquer très tôt - en particulier lors des visites annuelles chez le vétérinaire - la moindre anomalie ou pathologie cardiaque.
L'auscultation du coeur à l'aide d'un stéthoscope qui amplifie les sons permet d'écouter le coeur et les poumons et de noter les irrégularités dans le rythme ou le battement du coeur, mais aussi d'entendre les souffles ou les sons anormaux associés aux pathologies cardiaques.
Les analyses sanguines permettent au vétérinaire d'avoir accès à de nombreuses informations sur l'état de santé du chien. Il peut effectuer plusieurs examens sanguins :
L'électrocardiographie (ECG) permet d'évaluer le rythme cardiaque et de déterminer s'il est trop rapide (tachycardie) ou trop lent (bradycardie), mais aussi s'il est régulier.
La radiographie thoracique permet de déterminer la taille, la forme, mais aussi la position du coeur.
Enfin, le vétérinaire peut étudier la pression sanguine à l'aide d'un tensiomètre, afin de mesurer les variations de la pression artérielle.
Le traitement des affections cardio-vasculaires du chien est essentiellement médical. Il vise à diminuer les effets du déficit circulatoire et à maintenir ou à améliorer les contractions du coeur. La chirurgie cardiaque ne corrige que de manière exceptionnelle certaines anomalies congénitales.
Lors de troubles graves du rythme cardiaque, des antiarythmiques sont prescrits.
Des mesures de régime sont également imposées. Par exemple, le sel est à proscrire. En effet, il entraîne l'augmentation de la pression artérielle, puisque le chlorure de sodium est connu pour retenir les fluides. Le plasma sanguin étant constitué principalement d'eau, le volume sanguin augmente, et le coeur travaille plus. Il se fatigue donc plus facilement. En outre, un aliment trop salé, comme un morceau de charcuterie ou un gâteau apéritif, peut déclencher un oedème aigu du poumon.