Fréquence : | Commune |
Maladie héréditaire : | Non |
Vice rédhibitoire : | Non |
L'hypertrophie bénigne de la prostate, aussi nommée hyperplasie bénigne de la prostate (l'HBP), correspond à un développement anormal du tissu prostatique, suivi d'une augmentation de volume de la prostate. L'HBP est un trouble qui touche en grande partie les chiens âgés (plus de 5 ans) non castrés. Même si cette anomalie est fréquente chez le mâle, elle est souvent sans conséquence s'il ne se reproduit pas. Pour autant, l'HBP fragilise la prostate et la rend plus sensible à d'autres affections, comme une prostatite (infection prostatique), des abcès prostatiques...
L'hyperplasie bénigne de la prostate est l'une des causes, voire la cause principale, de l'infertilité d'un chien mâle. En effet, la prostate participe à l'essentiel du volume de l'éjaculat, et toute modification de sa qualité altère le sperme du chien. L'anomalie dégrade le système de reproduction plusieurs mois voire des années avant que le chien ne montre vraiment des signes de la maladie : une difficulté à uriner ou à déféquer, des cystites, des douleurs, des difficultés pour marcher, du sang au niveau du fourreau...
Malgré son nom, l'hypertrophie de la prostate n'est pas à prendre à la légère. En effet, la libération de testostérone, hormone masculine, entraîne une augmentation trop importante du volume de la prostate, ayant plusieurs conséquences :
L'hyperplasie bénigne est une maladie progressive. La plupart du temps, les symptômes n'apparaissent que tardivement. Il est donc fortement conseillé de faire vérifier régulièrement l'état de la prostate du chien par un vétérinaire. Les examens doivent être plus rapprochés dès l'âge de 6 ans, et dès l'âge de 4 ans chez les grandes races.
Une prostate gonflée n'est pas toujours douloureuse mais, pour certains chiens, cela peut être un problème tout au long de leur vie. Il est cependant important de noter que l'augmentation de la taille de la prostate est bénigne, c'est-à-dire non cancéreuse.
Le vétérinaire peut proposer un traitement à base d'antibiotiques, à donner après qu'il ait fait ses besoins, afin que les produits ne soient pas éliminés dans l'urine. Ce traitement peut suffire à rétablir l'état du chien, mais le problème reviendra aux prochaines stimulations sexuelles. L'état de l'animal sera alors à surveiller de près.
Il vaut donc mieux, dans la plupart des cas, enlever la prostate ou le castrer, opération entraînant une diminution de 70% de la taille de la glande.
Il est possible d'accompagner l'animal dans sa douleur en limitant par exemple la longueur des promenades, mais en augmentant par contre leur fréquence. En effet, l'urine qui stagne dans la vessie peut entraîner des infections urinaires. Il faut donc faire uriner le chien le plus souvent possible. De plus, s'il a du mal à déféquer, il est possible de lui faire prescrire un laxatif.