L'allergie aux acariens chez le chien : symptômes, traitement...

Des mottes de poussière avec une pelle et une balayette

Les humains et les chiens sont globalement sensibles aux mêmes allergènes, même si ce n'est pas forcément dans les mêmes proportions. Ainsi, comme les premiers, les seconds peuvent notamment souffrir d'allergie aux acariens. Il s'agit d'un type d'allergie rarement grave mais qui s'avère bien handicapant, dans la mesure où ces petites bêtes sont présentes pratiquement partout dans les logements.


Quels sont les symptômes d'un chien allergique aux acariens ? Quel traitement peut-on mettre en place pour tenter de les apaiser ? Certaines mesures permettent-elles de limiter les risques d'une réaction allergique ?

Qu'est-ce qu'une allergie aux acariens ?

Un zoom sur un acarien dans la moquette

Comme son nom l'indique, une allergie aux acariens désigne une réaction anormale et excessive du système immunitaire en présence de certains acariens de maison.

 

Ces derniers sont en fait des arachnides invisibles que l'on trouve habituellement dans les logements, et qui se cachent dans la poussière (on les appelle d'ailleurs « dust mites » en anglais, c'est-à-dire « acariens de la poussière »). Ils sont inoffensifs, mais sont couramment à l'origine de réactions allergiques tant chez les humains que chez les chiens.

 

Cela est lié à des allergènes qu'ils produisent, et que l'on retrouve entre autres dans leur carapace et dans leurs déjections. Ces molécules sont suffisamment petites et légères pour se mettre en suspension dans l'air : elles peuvent alors se déposer sur la peau ou pénétrer dans les voies respiratoires. C'est à cette occasion qu'elles sont susceptibles de causer une réaction allergique, si le système immunitaire les considère comme une menace et se met à les attaquer.

Où se trouvent les acariens dans la maison ?

Vue microscopique d'acariens sur le sol

Les acariens de maison sont présents un peu partout dans notre environnement, mais certaines conditions sont tout de même bien plus propices à leur reproduction.

 

Tout d'abord, ils prolifèrent largement si la température de l'air se situe entre 23 et 25°C, voire davantage. En revanche, leur prolifération est nettement ralentie en-dessous de 20°C, et leur survie est même menacée en-dessous de 15°C.

 

Ils prolifèrent aussi davantage lorsque le taux d'humidité est important, entre 70 et 80% dans l'idéal. Au contraire, en dessous de 60% d'humidité, leur prolifération est limitée, voire leur survie n'est plus assurée.

 

Ces deux conditions expliquent que les acariens sont rares voire inexistants à des altitudes au-delà de 1500 mètres, car l'air y est plutôt sec et les températures fraîches la plus grande partie de l'année.

 

Par ailleurs, ils se nourrissent essentiellement de peaux mortes et de poils d'humains et d'animaux. Ceci explique qu'ils aiment particulièrement vivre dans la literie : matelas, couette, couverture, drap, coussin... Néanmoins, ils colonisent aussi divers autres endroits : la moquette, les rideaux, les canapés et fauteuils textiles, les chaises rembourrées, les tapis, les peluches, le panier du chien... En fait, tout support qui retient facilement la poussière est susceptible de leur convenir.

Les symptômes d'un chien allergique aux acariens

Un Berger Allemand avec une éruption cutanée sur le visage à cause d'une allergie

Un chien qui souffre d'une allergie aux acariens développe essentiellement deux types de symptômes : cutanés et respiratoires. Plus précisément :

 

  • les symptômes cutanés prennent la forme de démangeaisons intenses, localisées sur le visage, les pattes, le ventre, l'aine ou encore la queue. L'animal se lèche ou se gratte excessivement pour se soulager, ce qui finit à terme par engendrer une dépilation locale, des boutons, des rougeurs, des taches sombres ou des croûtes ;

 

  • les symptômes respiratoires sont avant tout de la toux, des éternuements, un écoulement nasal, une respiration sifflante ou encore des ronflements.

 

Dans certains cas, il est possible d'observer également une otite ou une rougeur au niveau des yeux.

 

En général, les symptômes d'une allergie aux acariens se manifestent toute l'année dans des conditions de température et d'humidité normales. Cela étant, il est courant d'observer une aggravation en automne et en hiver, car on a alors tendance à moins aérer son logement et le temps passé en intérieur (donc au contact des acariens) est plus important.

Comment diagnostiquer une allergie aux acariens chez un chien ?

Un vétérinaire examine un chien avec le ventre rouge à cause d'une allergie

Comme pour les autres allergies, il est difficile de diagnostiquer une allergie aux acariens chez un chien. C'est vrai en particulier si les symptômes se limitent à des démangeaisons, car le problème peut alors facilement être confondu avec une maladie de peau ou une infestation parasitaire.

 

Pour établir un diagnostic, le vétérinaire commence par poser des questions au sujet du mode de vie de l'animal, notamment pour savoir s'il vit surtout en intérieur ou s'il passe le plus clair de son temps au dehors. En parallèle, il réalise un examen clinique de son état, à la recherche d'une éventuelle maladie de peau ou d'une infestation parasitaire. Il peut d'ailleurs décider de le mettre sous traitement antiparasitaire quelques semaines, pour voir si son état s'améliore.

 

Dès lors que le diagnostic se dirige vers une allergie, le vétérinaire réalise normalement un test intradermique. Cela consiste à injecter de minuscules quantités d'allergènes sous la peau de l'animal, pour voir comment son organisme réagit : si des rougeurs ou un gonflement apparaissent dans les minutes qui suivent, c'est le signe qu'une allergie est en cause.

Le traitement d'une allergie aux acariens chez un chien

Une femme donne un médicament à un chien noir malade

Dans la mesure où les acariens sont présents partout dans les maisons, il est difficile d'empêcher un chien allergique de développer fréquemment des symptômes. Toutefois, divers traitements peuvent les atténuer.

 

Ainsi, le vétérinaire préconise en général l'utilisation de médicaments qui limitent l'action du système immunitaire, afin que celui-ci réagisse moins violemment en présence de l'allergène problématique. Il s'agit par exemple de cyclosporine, d'oclacitinib ou de prednisone.

 

En parallèle, il recommande généralement d'utiliser des pommades ou des shampoings spéciaux pour favoriser la restauration de la peau, en particulier si les symptômes cutanés sont prononcés.

 

Si l'allergie aux acariens est sévère au point que ces mesures ne suffisent pas à la rendre tolérable, il est possible de tenter une désensibilisation du chien. Il s'agit d'une méthode consistant à injecter à intervalles réguliers et pendant plusieurs années de minuscules quantités d'allergènes dans l'organisme, afin que le système immunitaire s'y habitue et cesse de provoquer des symptômes. Elle est globalement considérée comme efficace sur ce type d'allergie, mais met longtemps à produire ses effets et coûte par ailleurs cher, puisqu'il faut compter plusieurs centaines d'euros par an.

Prévenir les réactions chez un chien allergique aux acariens

Une femme ouvre les fenêtres pour aérer le logement

Si les acariens sont présents partout dans le logement, il est tout de même possible de limiter leur présence afin que les réactions allergiques deviennent moins courantes et moins violentes. En particulier, il est utile de veiller à éviter qu'il n'y fasse trop chaud et trop humide.

 

Ainsi, on peut améliorer la qualité de vie de son animal en :

  • aérant le logement au moins 30 minutes chaque jour ;
  • faisant en sorte que le taux d'humidité n'y dépasse pas 60% ;
  • y maintenant la température en dessous de 23°C, voire en dessous de 20°C ;
  • remplaçant la moquette éventuelle par un revêtement dur : parquet, carrelage... ;
  • utilisant un spray anti-acariens pour désinfecter les endroits les plus à risques ;
  • évitant d'utiliser des tapis ainsi que des revêtements textiles pour les fauteuils et canapés ;
  • passant l'aspirateur au moins une fois par semaine, en utilisant un filtre à acariens ;
  • lavant fréquemment (idéalement chaque semaine) à la machine le panier du chien, les peluches et jouets pelucheux, en optant pour une température de 60°C.

 

Si cela ne suffit pas pour que les symptômes soient supportables, une dernière option plus radicale - mais pas forcément faisable - consiste à déménager dans un lieu plus en hauteur, car les acariens sont moins nombreux en altitude.

Mise en garde

Les propos et conseils formulés ici ne remplacent pas l'expertise d'un professionnel, d'autant que chaque chien est unique. En cas de besoin ou de doute, il convient donc de se tourner vers un vétérinaire.

Commentaires sur cet article

pour donnée une premiere idée
c'est tres bien résumer

   
Par duhain
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