Sogeval cible chiens et chats américains

25/12/2008


Le laboratoire vétérinaire poursuit sa stratégie et se renforce sur le marché américain.
« Nous avons une stratégie de développement dans les animaux de compagnie. Or, les États-Unis représentent 50 % du marché mondial. » Le PDG de Sogeval, José Daoudal, vient de faire franchir à sa société une étape supplémentaire dans le développement de cet objectif. L'entreprise mayennaise, filiale du groupe Glon et spécialisée dans la santé animale, a récemment acquis l'américain Vitality Systems. « Une acquisition volontaire et opportuniste », précise l'entrepreneur.

L'aventure américaine a d'abord débuté par la recherche d'un distributeur outre-Atlantique, mais sans succès. L'opportunité est finalement venue de l'innovation. En 2003, Sogeval brevette une molécule qui lui permet de proposer une gamme de produits dermatologiques. Une innovation en termes de traitement, mais aussi de protocole : un spray plutôt que des comprimés ou des shampooings. Trois ans plus tard, l'entreprise se lance sur le marché américain en créant sa propre filiale commerciale, Sogeval Laboratories. C'est cette stratégie de niche que Sogeval poursuit en reprenant aujourd'hui Vitality Systems. Basée en Floride, cette société créée en 1981 est aujourd'hui le numéro trois sur le marché de la prévention et l'entretien de l'arthrose. La société va être intégrée au sein de Sogeval Laboratories, l'ensemble pesant alors 7 millions d'euros de chiffre d'affaires.

Une nouvelle usine

La volonté de saisir les opportunités sur le plus important marché des animaux de compagnie est aussi une façon de se préserver des aléas conjoncturels. L'activité de Sogeval a certes enregistré une croissance de 6 à 7 % en 2008, mais l'entreprise pâtit de la baisse de la consommation en France. Son chiffre d'affaires de 50 millions d'euros est réalisé à 40 % sur le marché des chiens et chats, les 60 % restant sur les grands animaux.

C'est aussi ce qui pousse Sogeval à avoir une politique d'investissement soutenue. 8,5 millions d'euros vont ainsi être investis dans une nouvelle usine spécialisée dans les animaux de compagnie. José Daoudal entend ainsi bien capitaliser sur ce qu'il appelle « les tours de main maison ». « Il faut les conserver et ne pas les sous-traiter, ajoute-t-il ; 20 à 25 % de nos capacités sont utilisées pour des confrères. C'est une part qui va augmenter car il y a un désintérêt croissant des firmes sur cette partie pour se concentrer sur le marketing et la recherche. » Preuve de l'attachement à l'outil industriel, de nouveaux investissements sont déjà prévus à l'horizon 2011. Denis Kerdraon, à Nantes

BSD