Ils s’empêtrent dans la fourrure des chiens et font vivre l’enfer à leurs maîtres, qui doivent s’atteler à les retirer un par un. « Ils », ce sont les épillets, ces petits épis qui apparaissent de mai à septembre dans les zones au climat tempéré, en particulier à la campagne.
Si ces végétaux semblent anodins de prime abord, il n'en est rien. Aussi petits soient-ils, ils peuvent représenter un réel danger pour nos compagnons à quatre pattes, avec des conséquences allant de la simple coupure sans gravité à la mort du chien dans les cas les plus extrêmes.
Aussi appelés voyageurs ou spigaous selon les pays et régions, les épillets sont de petits épis issus de la famille des graminées, dont la forme rappelle celle de l’avoine ou de l’orge. Porteurs de graines, ils sont d’abord de couleur verte, puis prennent une coloration jaune ou dorée. Ils apparaissent dès le début du printemps et peuvent perdurer jusqu’à la fin de l’automne. Toutefois, c’est au cœur de l’été, lorsque les graines parviennent à maturité, que le danger est le plus grand. En effet, c’est à ce moment-là que ces épis s’assèchent, deviennent plus fins et plus durs, et se détachent facilement de la plante.
Les plantes sauvages suivantes sont très courantes et sont productrices d’épillets :
L’épillet se compose d’un axe principal, ou rachis, et de bales (les glumes et les glumelles) formant ensemble une structure végétale de type dit « bractée ». Sa pointe est particulièrement aiguisée, ce qui lui permet de percer le sol et de s’y enfoncer, facilitant de ce fait la germination. Sa forme et la dentelure présente sur ses glumes et glumelles font qu’une fois qu’il a percé une surface, il ne peut faire marche arrière.
Il est suffisamment léger pour être porté par le vent et s’accroche très aisément au pelage des animaux, notamment des chiens – en particulier les individus au poil long. Lorsqu’il atteint la peau et perce cette dernière, ou bien s’insère dans un orifice (oreilles, truffe, etc.), il s’enfonce de plus en plus profondément au sein de l’organisme de l’hôte. Des cas ont même été reportés où l’épillet avait atteint le cerveau ou d’autres organes vitaux (par exemple les poumons, en les perforant), au point parfois de provoquer la mort du chien.
On trouve des épillets dans tout endroit abritant des herbes hautes et sèches. Il va sans dire que la campagne en regorge particulièrement, mais il convient cependant de garder à l’esprit qu’on en trouve aussi en ville. Parcs, bords de route, jardins… : il y en a potentiellement à tous les coins de rue, si bien que les citadins sont aussi concernés.
Il est suffisamment léger pour être porté par le vent et s’accroche très aisément au pelage des animaux, notamment des chiens – en particulier les individus au poil long. Lorsqu’il atteint la peau et perce cette dernière, ou bien s’insère dans un orifice (oreilles, truffe, etc.), il s’enfonce de plus en plus profondément au sein de l’organisme de l’hôte. Des cas ont même été reportés où l’épillet avait atteint le cerveau ou d’autres organes vitaux (par exemple les poumons, en les perforant), au point parfois de provoquer la mort du chien.
On trouve des épillets dans tout endroit abritant des herbes hautes et sèches. Il va sans dire que la campagne en regorge particulièrement, mais il convient cependant de garder à l’esprit qu’on en trouve aussi en ville. Parcs, bords de route, jardins… : il y en a potentiellement à tous les coins de rue, si bien que les citadins sont aussi concernés.
Dès lors qu’un chien a accès au dehors pendant les périodes où ils sont présents, il y a de grandes chances qu’il croise des épillets. Au demeurant, même un animal qui passerait le plus clair de son temps en intérieur n’est pas forcément épargné : petits et légers, les épillets sont parfaitement susceptibles d’entrer dans le foyer, qu’ils soient portés par le vent ou transportés involontairement par un humain, par exemple sur ses vêtements.
Les épillets s’invitent plus facilement dans les pelages longs et/ou épais (comme le Briard, le Bearded Collie ou encore le Berger des Pyrénées) ainsi que dans celui des chiens frisés ou bouclés comme le Caniche.
Les individus aux oreilles dégagées et redressées encourent également un risque accru en raison de l’absence de barrière à l’entrée de leur conduit auditif. Toutefois, certaines races aux oreilles tombantes sont également particulièrement prédisposées à la présence d’épillets au niveau de la paroi interne et externe des oreilles. C’est le cas notamment du Cocker, de l’Epagneul Français ou encore du Cavalier King Charles, en raison de la forme tombante et du poil long et soyeux de ces dernières. Il va sans dire que plus les oreilles de ces chiens sont longues, plus des épillets sont susceptibles de s’y inviter.
Si le chien creuse beaucoup, à l’instar par exemple des terriers, ou a pour habitude de mâcher de l’herbe, cela augmente également les risques d’atteinte au niveau de la tête, de l’intérieur de la gueule ou du cou.
Il est très commun de trouver des épillets au sein du pelage d’un chien de retour de promenade. En 1983, des universitaires américains se sont penchés sur le sujet ; les résultats de leurs travaux ont été compilés au sein d’un article intitulé « Grass awn migration in dogs and cats: a retrospective study of 182 cases », paru dans le Journal of the American Veterinary Medical Association. Il est ressorti de leurs travaux que dans la moitié des cas, les consultations ont pour cause l’atteinte du conduit auditif externe. Les autres parties du corps les plus touchées sont les espaces interdigités et les yeux.
D’autres études ont depuis lors été menées sur le sujet, notamment celle dont les résultats ont été publiés en 2003 dans la revue vétérinaire Kleintierpraxis, au sein d’un article intitulé « Migration of grass awn in dogs: A retrospective study of 140 cases » : elles ont confirmé ce trio de tête.
Néanmoins, pouvant être transportés par le vent et étant capables de s’insérer dans tous les orifices ainsi que de percer la peau et les organes, les épillets peuvent affecter de nombreuses parties du corps du chien :
Si un chien se met à éternuer frénétiquement après avoir exploré une zone aux herbes hautes, et que du mucus ou du sang s’écoule de sa truffe, il est fort possible qu’un épillet se soit logé dans sa cavité nasale.
Il y a alors un risque d’infection et de déplacement plus ou moins rapide du corps étranger dans les voies respiratoires profondes. Dès lors que l’épillet se retrouve dans la trachée, cela déclenche sous quelques jours une importante sécrétion de mucus. La toux devient alors quinteuse et forte. Le plus souvent, l’épillet est stoppé en chemin par des granulomes formant un kyste dans la trachée, au risque d’asphyxier l’animal. Le cas échéant, il peut perforer la trachée et la traverser, atteignant directement les bronches et causant une infection sévère de ces dernières.
Un épillet peut se loger sous les paupières ou dans le coin de l’œil en provoquant alors une douleur intense. Si un chien se met à cligner frénétiquement des paupières en gémissant et se grattant avec la patte, ou s’il se frotte la tête sur les surfaces alentour, la présence d’un épillet doit être suspectée. La paupière commence à enfler dans les heures qui suivent, puis l’animal garde l’œil fermé. Le contact du corps étranger avec la conjonctive (membrane externe de l’oeil) et la cornée (partie avant du globe oculaire), ainsi que les tentatives du chien de l’en déloger sont à l’origine d’une inflammation de ces dernières. Une conjonctivite et un ulcère s’ensuivent. Le chien nécessite alors des soins urgents, au risque de dommages irréversibles de son œil.
Un épillet peut aussi s’accrocher aux poils de l’oreille du chien et est alors susceptible de remonter en quelques jours jusqu’au conduit auditif. S’il atteint effectivement ce dernier, l’animal manifeste sa gêne par des mouvements frénétiques de la tête, et en se grattant l’oreille. Il a en outre tendance à pencher la tête du côté du corps étranger.
Sa présence prolongée dans le conduit auditif (quelques jours, ou même parfois simplement quelques heures) provoque une inflammation puis une infection de l’oreille (otite infectieuse). Si sa course continue, il peut éventuellement percer le tympan. Une surdité permanente peut en résulter, de même que des troubles neurologiques.
La structure de l’épillet lui permet de s’enfoncer dans des conduits étroits comme la vulve ou l’anus, entraînant alors des ulcères. En quelques jours, il risque de se frayer un chemin au sein du rectum et des glandes anales, ou bien des voies reproductives ou du l’urètre. L’animal encoure alors une vaginite (inflammation du vagin) ou une péritonite (inflammation du péritoine, la membrane qui tapisse l'intérieur de la cavité abdominale), ainsi que des lésions et infections des organes digestifs et reproductifs.
Des abcès sous-cutanés au niveau du ventre sont autant de symptômes qui doivent conduire à soupçonner la présence d’un épillet. Si le maître constate que le chien se lèche les parties ou qu’il se frotte l’arrière-train au sol, cela doit également l’alerter.
La peau située entre les coussinets du chien étant très fine, elle constitue un point d’entrée facile pour un épillet. Le cas échéant, l’animal se met à boiter et à se lécher la patte avec insistance. Si cela est encore possible, l’épillet doit être retiré sans tarder et la blessure traitée pour éviter une infection ou un abcès.
A défaut, le risque est qu’il se fraie un chemin dans la patte et provoque une surinfection au sein même de cette dernière. Il faut savoir que la plaie d’origine peut se refermer et donc ne plus être facile à déceler après quelques jours, d’où la difficulté pour un maître de comprendre de prime abord ce qui s’est passé pour en arriver là. Cela dit, quand bien même la peau se referme, la zone demeure violacée et enflée. En outre, un petit point d’entrée caractéristique demeure, mais il est parfois à peine visible.
Il peut arriver qu’un épillet se retrouve malencontreusement dans la gueule d’un chien, par exemple alors qu’il cherche simplement à le déloger de son pelage ou bien parce qu’il mastique de l’herbe. Un de ces épis peut même s’inviter dans sa gamelle ou s’être accroché à sa balle préférée et venir par la suite se loger dans sa gueule.
Il est alors susceptible de s’attaquer à toutes les surfaces internes telles que l’intérieur de la joue, les gencives ou les amygdales. En outre, il peut se percer un chemin jusqu’aux glandes de la tête et du menton (provoquant par exemple un abcès sous-mentonnier), ou encore atteindre les voies digestives. Les symptômes pouvant indiquer qu’un chien a ingéré un épillet sont de la toux ainsi qu’un écoulement de sang ou de bave par sa gueule.
Un épillet peut s'accrocher aux poils du chien – cela survient particulièrement au niveau du bas-ventre ou des aisselles – puis s'enfoncer sous la peau. Des abcès à répétition et des fistules (canaux infectieux) se créent alors le long de son trajet. La zone infectée s’étend donc, augmentant de ce fait le risque de septicémie. L’épi peut se déplacer de façon superficielle ou migrer en direction des organes. Comme vu précédemment, il arrive que le point d’entrée se referme une fois la migration entamée.
Si un épillet est simplement posé sur le pelage du chien, il suffit de le retirer délicatement à l’aide de la main ou d’une pince à épiler. En revanche, s’il a percé l’épiderme ou, pire, s’il s’est logé au niveau des yeux ou du conduit auditif, la seule bonne attitude à adopter est d’emmener l’animal chez le vétérinaire, qui seul est à même de retirer correctement l’intrus.
En effet, si l’opération n’est pas réalisée correctement, il se peut que des parties de l’épillet se détachent et demeurent dans la peau du chien, enflammant alors la zone autour de la plaie. De même, un professionnel procure au maître les médicaments adaptés pour traiter une éventuelle infection, comme par exemple des antibiotiques. Dans la majeure partie des cas, le vétérinaire parvient à retirer un épillet très rapidement, toutefois, s’il juge que la douleur encourue par l’animal est trop prononcée, l’anesthésie générale (et coûteuse) est une possibilité.
Dans tous les cas, il convient d’agir vite afin de ne pas laisser à l’épillet le temps de progresser dans le corps de l’animal. En effet, les dégâts causés ne peuvent alors aller que crescendo : il n’y a donc aucune raison d’attendre.
En tout état de cause, quel que soit le cas de figure, la présence d’un épillet doit conduire à suspecter également qu’un ou plusieurs autres de ces envahisseurs puissent s’être invités sur d’autres parties du corps de l’animal. Un examen approfondi de son pelage est alors nécessaire.
Le corps d’un chien ne dispose pas d’une bonne capacité à décomposer les végétaux qui pourraient s’y être invités. Pour cette raison, un épillet non détecté peut demeurer caché dans son organisme pendant une longue période, provoquant des infections chroniques. Le petit épi est susceptible de voyager de plus en plus profondément sous sa peau et dans ses organes pendant des semaines, voire des mois, et y provoquer des dégâts plus ou moins graves et visibles. Dans certains cas, l’organisme parvient toutefois à le stopper via la formation d’un kyste, une poche close ayant une membrane distincte et permettant de l’« emprisonner ».
Par ailleurs, une fois qu’il commence à pénétrer dans le corps, non seulement il devient beaucoup plus difficile à détecter, mais il peut également se disloquer, avec potentiellement à la clef une multiplication des problèmes et une complexité accrue pour l’extraire de là.
Dès lors que sa présence est avérée, il est donc important de le déloger sans attendre. Mais encore faut-il le détecter…
Certains comportements peuvent mettre la puce à l’oreille, comme par exemple, si le chien se met à boiter, à tousser, ou encore s’il secoue la tête frénétiquement. Toutefois, dans ce cas comme dans d’autres, il n’est pas aisé de déterminer qu’un épillet en est à l’origine, car de nombreuses autres causes sont possibles.
C’est d’autant plus vrai que les chiens ne manifestent pas leur douleur de la même façon que les humains. Les signaux sont parfois assez subtils, si bien que tout maître ayant à cœur de garder son chien en bonne santé doit être attentif en permanence. S’il constate que son compagnon mange de moins en moins, qu’il a tendance à se prostrer et à ne plus quitter son panier, ou encore qu’il refuse de jouer ou de sortir, ce sont autant de signes qui doivent l’alerter.
Dans de nombreux cas, la seule option pour débarrasser son chien d’un épillet est de se tourner vers un vétérinaire.
Si l’intrus s’est invité dans le pharynx et les amygdales, par exemple, le professionnel anesthésie le chien et effectue l’intervention par voie buccale à l’aide d’une source lumineuse et d’une pince.
Si l’épillet évolue dans les canaux lacrymaux, il observe l’œil à l’aide d’un matériel optique grossissant qui lui permet de repérer la position exacte de l’épillet et les éventuels dégâts causés. L’utilisation d’un cathéter peut parfois être nécessaire pour le faire apparaître s’il n’est pas visible initialement.
Lorsque la présence d’un épillet est suspectée au sein des organes internes d’un chien, l’endoscopie (tuyau doté d’une caméra) et la bronchoscopie, aussi appelée endoscopie bronchique, sont les moyens les moins invasifs pour le localiser et l’atteindre. Le vétérinaire fait passer l’endoscope par les voies naturelles ou par une petite incision et vient agir sur la zone concernée à l’aide d’un embout spécial (par exemple une pince) situé à l’extrémité de l’endoscope. L’otoscope et le rhinoscope sont d’autres types d’endoscopes permettant d’accéder à la truffe et au conduit auditif.
Des moyens tels que l’imagerie par ultrason (échographie) ou encore la radiographie peuvent également permettre de remarquer des anomalies au sein des organes, comme la présence de masses ou de liquides anormaux. Bien souvent, l’épillet est tout de suite identifiable sur l’imagerie.
Toutefois, lorsqu’un chien présente les symptômes d’une cystite, d’une détresse respiratoire ou ne serait-ce qu’une rhinite chronique ou une douleur abdominale, il n’est pas forcément facile de déterminer que la cause en est un épillet. En effet, ces différents problèmes peuvent être causés par de nombreuses autres choses qu’un corps étranger. Par exemple, comme pour l’humain, une rhinite chronique peut-être le signe d’une allergie causée par exemple par un produit ménager, le parfum du maître ou encore les poils d’autres animaux. Quant à des douleurs abdominales, elles peuvent aussi être dues, entre autres possibilités, à une torsion de l’estomac.
Par conséquent, dans le cas des organes internes, plusieurs examens complémentaires peuvent être nécessaires pour parvenir à établir le diagnostic. Par exemple, dans le cas d’une péricardite (inflammation de la membrane du cœur), c’est généralement une ponction et analyse de liquides qui permet de confirmer la présence d’un corps étranger. Dans certains cas, ce n’est que lors de l’accès à la zone au cours de l’opération d’un organe en détresse ou d’un abcès que la présence d’un épillet finit par être remarquée de manière fortuite.
Quoi qu’il en soit, la chirurgie est souvent le seul moyen d’atteindre et extraire le corps végétal.
Enfin, si l’épillet s’est disloqué, la localisation des éléments et leur extraction sont évidemment rendues beaucoup plus compliquées. Le vétérinaire doit parfois avancer à tâtons, si bien que plusieurs interventions chirurgicales peuvent s’avérer nécessaires.
Pour l’extraction d’un épillet visible et peu enfoncé, le montant à prévoir est généralement celui du prix d’une consultation classique chez le vétérinaire. Toutefois, les urgences coûtent souvent plus cher qu’un rendez-vous pris longtemps à l’avance. De fait, les prix se situent le plus souvent entre 30 et 80 euros, auxquels s’ajoutent éventuellement le coût de médicaments tels qu’un antiseptique ou des gouttes. La prise en charge par l’assurance santé du chien est la même que pour n’importe quelle autre visite chez le vétérinaire.
Néanmoins, de nombreux cas sont plus compliqués, si bien qu’une anesthésie générale est souvent nécessaire - ne serait-ce que lorsqu’il s’agit de retirer un épillet à l’aide d’une source lumineuse et d’une pince, car cela ne peut être fait si l’animal bouge. Le tarif d’une anesthésie générale varie grandement en fonction du poids de l’animal, mais aussi d’un cabinet vétérinaire à l’autre. Cela peut aller de 35 euros pour un petit chien à plus de 100 euros pour un très grand. En tout cas, ce montant correspond uniquement au fait d’endormir le chien, et s’ajoute donc à tout le reste : consultation, examens complémentaires, médicaments, intervention chirurgicale…
Le prix d’une radiographie ou d’une échographie peut aller quant à lui de 30 à 160 euros, et il est parfois nécessaire d’en effectuer plusieurs.
L’endoscopie se pratique systématiquement sous anesthésie générale. Les coûts diffèrent en fonction de la zone explorée, de la durée de l’intervention et des gestes effectués. Le montant demandé a vite fait de représenter plusieurs centaines d’euros.
Quant aux opérations de chirurgie destinées à extraire un épillet, tout dépend là aussi de la difficulté à travailler sur la zone à traiter et de la durée de l’intervention. Par exemple, inciser un abcès à la patte est beaucoup moins coûteux qu’une opération pulmonaire. Ainsi, l’ablation d’un kyste (qui est une situation fréquente pour un épillet à la patte) revient en général autour de 200 euros. En revanche, une gastrotomie ou une entérotomie (intervention au niveau de l’intestin grêle) peut atteindre les 500 euros, voire plus.
Les forfaits des assurances santé animale couvrent ces interventions, même pour les formules de base. Néanmoins, comme pour toute autre dépense, des limites peuvent être imposées par le contrat : reste à charge, franchise, plafond annuel de dépenses, etc.
Dans la mesure où ils peuvent être transportés par le vent, un chien n’a pas forcément besoin d’être en contact avec la plante qui héberge les épillets pour être confronté au problème.
Certaines bonnes habitudes à observer dès que le printemps revient permettent toutefois de réduire le risque que son chien attrape des épillets :
Raccourcir le pelage de son chien est un bon moyen de diminuer la probabilité que des épillets s’y installent. C'est particulièrement recommandé pour les races de chien à poils bouclés ou frisés. Il est possible également de demander à un toiletteur canin une coupe spécifique « anti-épillets » qui comprend notamment le rasage de la face interne des oreilles pour les sujets à oreilles larges et poilues (tels que le Cocker, le Caniche ou le Golden Retriever), ou bien celui de l’extrémité des pattes pour ceux dont le poil est très dense à ce niveau (Berger Australien, Bouvier Bernois, Bichon Frisé, etc.).
Certaines huiles telles que l’huile de coco ou l’huile d’olive peuvent être appliqués sur le pelage d’un chien afin de faciliter le glissement des épillets, tout en permettant de l’hydrater, le lustrer et le démêler. Il faut toutefois veiller à choisir une huile qui ne contient pas d’additifs, tel que du parfum. En effet, ces derniers sont nocifs pour les chiens, mais se cachent dans la plupart des cosmétiques, y compris dans certains destinés aux animaux (shampoings, lotions, etc.). Le maître peut donc opter pour un produit vendu par les grandes marques animalières en veillant à cet aspect, ou bien tout simplement se procurer une huile pure, de préférence bio.
D’une manière générale, maintenir le chien à l’écart des lieux comportant beaucoup d’herbes sauvages pendant la saison des épillets est de loin le moyen le plus efficace pour l’en prémunir. Il ne s’agit pas pour autant de restreindre ses sorties et autres activités, car son besoin d’exercice reste le même. En revanche, il peut être pertinent de changer les lieux de promenade, pour éviter les zones les plus à risque. Il peut aussi être plus prudent d’éviter les sorties lorsque le vent est fort, puisque ce dernier peut facilement transporter les épillets jusqu’au pelage du chien.
Toutes ces précautions permettent de réduire le risque que des épillets s’invitent sur le chien, mais il ne peut être réduit à néant. Il faut donc également mettre toutes les chances de son côté d’être capable de réagir rapidement le cas échéant. Il convient donc de :
Un maître qui constate la présence d’un épillet sur son chien, ou un comportement anormal de ce dernier pouvant laisser penser à la présence d’un épillet, ne doit pas perdre de temps pour agir : l’enlever lui-même si c’est encore possible, ou emmener rapidement son animal chez le vétérinaire. Plus il attend, plus son compagnon souffre inutilement et plus le risque de complications est élevé, ainsi que celui de devoir effectuer une intervention chirurgicale lourde pour réussir à extraire la totalité de l’épillet.
Certaines mesures de prévention permettent toutefois de limiter considérablement le risque, non seulement en réduisant sensiblement la probabilité qu’un épillet croise la route du chien, mais également en permettant de s’en rendre compte rapidement si cela survient malgré tout, afin de pouvoir faire le nécessaire et éviter des dégâts trop conséquents.